Archives mensuelles : juin 2023

La Vache et le Prisonnier

Ce soir, mon film était La Vache et le Prisonnier, avec Marguerite, une vache. Fernandel y joue aussi. C’est considéré un classique du cinéma français et devait faire partie de mon classement de 100 films. Je vais vous donner le résumé, puis on en parlera.

Le film commence dans une ferme quelque part dans le pays préféré du blog, l’Allemagne. Il faut que j’avoue que je n’ai pas bien compris la situation. Il y a quatre hommes qui vivent et travaillent dans la ferme avec une allemande. Ils sont prisonniers de guerre. Pourquoi est-ce qu’ils mangent assez bien et n’ont qu’une civile pour les surveiller ? De toute façon, ils mangent tous à la même table avec l’allemande. À la radio, de la propagande se joue en promettant que Churchill et de Gaulle seront écrasés par l’armée de la liberté.

Charles Bailly, joué par Fernandel, a une idée de bête. Littéralement. Il va essayer de s’échapper avec une vache. Il restera habillé en tant que « KG » (Kriegsgefangener, ou prisonnier de guerre), et pense qu’avoir une vache avec veut dire que tout le monde le foutra la paix. J’ai assez bien compris la langue. C’est l’idée que je trouve trop stupide pour la croire.

Il entend des sifflets sur la route, et plutôt que de les évader, il les suit et est rattrapé par les fridolins. Ne vous plaignez pas de moi, j’ai appris le mot du film. Après un moment bizarre où les allemands s’inquiètent d’avoir trop de prisonniers, Bailly explique au commandant qu’il appartient à une ferme — et le monsieur le permet de s’en aller. Les allemands étaient légendaires pour croire tout simplement les paroles de prisonniers et ne jamais les tuer sous la moindre excuse.

Pendant ce temps-là, Marguerite se retrouve avec un troupeau, mais Bailly la trouve, et le trajet continue.

Malheureusement pour lui, les deux sont retrouvés par un voisin de la ferme, qui les y ramène. Là, il voit que l’armée allemande est prête à punir les autres à cause de son évasion.

Après avoir offert ses excuses, il s’en va et est trouvé par des prisonniers russes. Il essaye d’expliquer qu’il va prendre un train vers Paris, mais ils veulent Marguerite en échange, et il ne veut pas la rendre.

Prochainement, il espionne tout un convoi de camions allemands et se cache dans des buissons. Il doit y rester jusqu’à ce qu’ils partent le lendemain. Après, il se retrouve avec Marguerite.

Son prochaine étape est involontaire, quand Marguerite tombe amoureuse d’un taureau. Bailly passe plusieurs heures dans la ferme et déjeune avec la famille. Il fait des frites à la française pour eux. Ils savent qu’il est évadé mais ne disent rien au Gestapo. Je ne le crois pas.

Finalement, la scène la plus émouvante pour moi arrive. Il se trouve aux bords de Danube, et les Alliés bombardent le pont. Comme ça fait chaud au cœur de voir une sortie aussi réussite ! Mais il pense que ça veut dire qu’il lui faudra quitter Marguerite.

Heureusement pour lui, les allemands construisent vite un nouveau pont. Moins heureusement, Marguerite refuse de bouger quand ils arrivent. Mais contre tout ce dont on sait de leur comportement habituel pendant la SGM, encore une fois ils voient qu’il est prisonnier mais le laisse partir sans problème. Non, mais sérieusement ?

Finalement, après encore un autre moment dans un village dit Esslingen, où les allemands le laissent passer sans papiers, il arrive près de la gare de Stuttgart et dit adieu à Marguerite. Il lui fait une promesse de ne plus manger de veau. Quelle sacrifice en temps de guerre !

À la gare, il se faufile dans un train parti en direction « Frankreich ». Je sais, comme moi, vous dites, « Mais Frank Reich est entraîneur de football américain ! » Je sais, je sais. Mais si je n’en ai pas tiré cette blague, d’où l’humour dans ce film ?

Finalement, le train arrive en France. Mais on lui demande ses papiers et il s’échappe dans un autre train — qui le ramène en Allemagne. Tout ça pour ça.

Je ne vais pas vous mentir. Je n’aime pas du tout Fernandel. Je n’aime pas sa voix, je n’aime pas sa gueule, rien. J’ai assez profité de La Cuisine au beurre parce que Bourvil rend presque tout supportable. Mais ce film m’a ennuyé du début jusqu’à la fin, avec son scénario ridicule et manque total d’humour. Et des Nazis qui haussent les épaules encore et encore.

Je sais que c’était le plus grand succès de son année. Peut-être que sa génération l’a trouvé plus reliable. Mais à moins que vous veniez de découvrir ce blog, vous savez que j’ai un appétit sans limite pour des contes de la SGM. J’adore même des films où la réception en France était très mitigée, comme L’As des as. Et avec celui-ci, je ne trouve absolument rien d’attachant, au point où je vais l’offrir gratuit dans le groupe privé de l’OCA. Je ne me suis jamais débarrassé d’un disque jusqu’à maintenant. Je préfère avoir l’espace sur mon étagère. (Avant que vous ne me demandiez, les troisième Visiteurs en aurait été le premier s’il ne faisait pas partie d’un coffret.)

Au courant avec Ampère

Après avoir parlé d’André-Marie Ampère en tant que le rhodanien le meilleur connu, on continue les « Découvertes françaises » par expliquant un peu de ce qu’il a fait. Je dis « un peu » pour deux raisons. La première, c’est qu’il était un géant historique de la physique, et de parler de tous ses réalisations remplirait tout un manuel. La deuxième, c’est qu’expliquer beaucoup de ses travaux aurait besoin d’équations comme celle-ci :

Source : Wikipedia

Ça parle des courants dans deux conducteurs parallèles et les forces que l’un exerce sur l’autre (lien en anglais). Mais bien que j’aie réussi mon cours d’ingénieur électrique à l’université, ça fait la moitié de ma vie, dans une autre langue, et pour être complètement honnête je l’y ai mis pour faire peur plutôt qu’éclaircir. Ce n’est pas un blog de maths avancés.

Mais on va en discuter d’une manière plus intuitive, moins formelle, en suivant une idée liée d’Ampère. Vous avez sûrement remarqué dans la formule en haut qu’il y a des x. Ça veut dire multiplication, bien sûr, mais d’une forme très particulière, une liée avec les angles droits. Et c’est à partir de ça que l’on appréciera la génie d’Ampère.

André-Marie Ampère, Dessin paru dans Practical Physics, Domaine public

On parle donc de la « règle de la main droite ». Je vais vous dire très franchement que l’article sur Wikipédia est plutôt inutile par comparaison avec celui de Wikipedia en anglais. Ça arrive malheureusement trop souvent avec les articles scientifiques. (Les potins de célébrités, par contre, sont aussi — même encore plus — détaillés qu’en anglais ; vous mettez vos priorités dans le bon ordre.)

C’est quoi la règle de la main droite ? C’est facile à comprendre si on regarde deux diagrammes, les deux venant de Wikipedia :

Règle de la main droite dans un fil, Image par Jfmelero, CC BY-SA 4.0

Quand un courant passe tout dans le fil, ça crée un champ magnétique. Et le sens du champ est donné par la position des doigts. Vous noterez qu’en ce cas, le champ magnétique tourne autour du fil.

Mais on peut imaginer un autre cas, où le fil est tordu autour de quelque chose. On appelle cette configuration un solénoïde. Qu’est-ce qui arrive ?

Règle de la main droite dans un solénoïde, Auteur inconnu, Domaine public

Cette fois, c’est le courant qui tourne, et le champ magnétique point dans le sens du pouce. Peut-être que vous pouvez penser à une application de cette découverte. Par exemple, si on mettait une aiguille en présence du fil tout droit, l’aiguille tournerait, n’est-ce pas ? Et si la puissance du champ magnétique changeait avec la quantité du courant…peut-être que l’on pourrait l’utiliser pour signaler quelque chose dans un code ? Peut-être un code binaire, éteint ou allumé, ce qui changerait la position de l’aiguille ?

Félicitations, on vient d’inventer le télégraphe. Mais avant de féliciter M. Ampère pour être le seul et vrai inventeur du télégraphe, notez qu’il y a au moins deux façons de recevoir le signal suggérées par les diagrammes en haut. Avec un solénoïde, on pourrait faire une sonnerie, exactement ce qui se passe quand on sonne à votre porte. (Ne parlez pas du « Ring » d’Amazon, je parle évidemment de comment ça marchait jusqu’à il y a des années.) Cette autre façon est ce que l’on appelle un télégraphe armature, et c’était ce qu’a fait M. Morse. Mais même lui n’était pas « L’ » inventeur, parce qu’il y avait plusieurs idées développées en même temps partout en Europe (Cooke et Wheatstone, Gauss et Weber, Schilling).

Pourtant, tous ces télégraphes dépendent de la même théorie d’électromagnétisme, et on doit notre compréhension de la relation des courants aux champs magnétiques à André-Marie Ampère. C’est à cause de cette découverte française que l’unité pour mesurer l’intensité de courant s’appelle l’ampère.

Je découvre le Rhône

On continue maintenant le Tour avec le 69, le Rhône. C’est le département le troisième plus peuplé et les habitants se nomment rhodaniens. C’est notre dixième séjour en Auvergne-Rhône-Alpes.

Une note avant de continuer : je pensais à écrire deux articles, parce que l’INSEE distingue un 69M (Lyon) et un 69D (tout le reste). Mais après en avoir parlé avec une amie lyonnaise, j’ai décidé que ce n’était pas nécessaire. L’INSEE ne compte qu’un 69 au lien en haut, la Poste traite le tout comme un seul 69, et ça suffit pour mes buts.

Pour m’aider avec mes recherches, cette même amie m’a surpris il y a deux mois avec un cadeau :

Elle avait déjà mon adresse car c’est la même amie qui m’avait aidé avec le livre de Cook&Record. Si vous vous demandez jamais « Pourquoi est-il « comme ça » pour un pays où il n’a passé que 9 jours pendant toute sa vie? », c’est ça la réponse.

Il faut évidemment commencer à la préfecture, Lyon, l’une des grandes villes de la France. Mon Guide Vert la donne 3 étoiles, mais une meilleure mesure, c’est qu’elle reçoit 20 pages. Le Puy-en-Velay, aussi 3 étoiles, ne reçoit que 6 ; Carcassonne, 5 ; Nîmes, 4. Évidemment, je ne peux pas tout couvrir ici. Avec l’aide de Maman lyonnaise et Lyon Tourisme, je ferai mon meilleur.

On commence avec la toute première recommandation de Maman L. et le Guide Vert également, le quartier du Vieux-Lyon (3 étoiles Michelin). Ça comprend les quartiers Saint-Jean, Saint-Paul, et Saint-Georges, datant du XIVe siècle et l’époque de François Ier. En se promenant le long de la Rue de Saint-Jean (2 étoiles), on croise de tels bâtiments que la Maison du Chamarier, avec des parties gothiques du XIIIe siècle et de la Renaissance du XVe, et la Maison des Avocats, ancienne auberge fréquentée par les clercs du procureur au début du XVe siècle, qui abrite de nos jours le Musée Miniature et Cinéma (1 étoile). Dans ce quartier, on trouve le Musée des Arts de la Marionnette (1 étoile), dont les marionnettes dites Guignol, Gnafron et Madelon sont des symboles de la ville. On peut les voir toujours au Théâtre Le Guignol.

On continue vers la Colline de Fourvière (1 étoile) pour me faire souffrir comme nulle part ailleurs. D’abord, on va visiter la Basilique Notre-Dame de Fourvière (2 étoiles), érigée au XIXe siècle, qui mélange un peu de tout — des styles byzantins, gothiques et romains, des vitraux, des mosaïques, etc. En sortant de la basilique, on tourne vers la Saône et voit la vue, le Panorama de l’esplanade de la Basilique de Fourvière (3 étoiles). Pendant la Fête des Lumières chaque décembre…(voix de Calimero) c’est injuste. C’est vraiment trop injuste. (Voici des photos de France With Véro.)

Derrière nous, il y a Lugdunum (2 étoiles), des anciens théâtres romains et un musée. Après ça, on descend de la colline et traverse le Pont Bonaparte pour arriver à la Presqu’île (2 étoiles), cœur de la ville à la confluence de Rhône et de Saône. Ici, on commence à la Place Bellecour, la 3e plus grande de France. On peut visiter le Musée des Beaux-Arts de Lyon (3 étoiles), avec des œuvres de la Renaissance italienne jusqu’à Matisse, en passant par Géricault et Canova. Il y a aussi le Musée des Tissus et d’Arts décoratifs (2 étoiles), consacré à la plus vieille industrie de la ville, et le Musée des Confluences (3 étoiles), consacré aux sciences naturelles — vos enfants adoreront la collection d’insectes !

Notre dernier arrêt à Lyon est le quartier de la Croix-Rousse, nommé pour une ancienne croix en pierre. C’était la maison des Canuts, des ouvriers de soie, et on peut toujours y visiter un musée dit Maison des Canuts pour expérimenter leur vie. Mais on est là pour deux autres choses, le Parc de la Tête-d’Or (1 étoile), où un trésor des Croisades est réputé d’être enterré. Que ce soit la vérité ou pas, il y a un grand parc là-bas depuis 1861, avec des jardins, un zoo, et des roseraies. Puisque vous êtes avec moi, vous n’allez pas vous échapper de visiter le Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation (1 étoile). Le soi-disant « Boucher de Lyon », Klaus Barbie, y faisait ses travaux maudits. On est aussi là pour se souvenir de Jean Moulin, résistant à Lyon aussi héroïque que Barbie était diabolique.

On quitte Lyon pour aller à l’ouest, pour suivre l’Aqueduc romain du Gier. Ça traverse 21 communes, dont 10 dans le Rhône, alors consultez les cartes pour choisir un site. Puis, on va au nord, dans le Beaujolais (2 étoiles). C’est une région viticole prestigieuse, mais je suis le mauvais guide pour vous dire quel vignoble à visiter parmi les nombreux villages avec 12 appellations. Dans cette région, on trouve les villages dits « Pierres Dorées » pour leur architecture toscane ; on visite Oingt, l’un des Plus Beaux Villages de France. On finit par visiter l’un des châteaux du Beaujolais, celui de Jarnioux, car il m’est incroyable qu’on a fait tout un département sans un château, et celui-ci est bien préservé depuis le XIIe siècle.

Qui sont les personnages les plus connus du Rhône ? Malgré les obsessions de ce blog, il faut commencer avec le physicien André-Marie Ampère, théoricien de l’électromagnétisme, sans qui vous n’auriez pas d’ampoulés, peu importe d’ordinateur. Mais après lui, le chef Paul Bocuse, sans doute l’un des trois chefs les plus importants de l’histoire (Carême et Escoffier étant les autres). Saint-Bonaventure est décédé à Lyon, ainsi que Saint-Irénée, qui y était évêque. Les musiciens Benjamin Biolay et Jean-Michel Jarre — sûrement vous connaissez Oxygène, réussite mondiale ? — viennent de Lyon. L’humoriste Mimie Mathy y est née, ainsi que Florence Foresti, réputée d’être humoriste aussi (et moi, je suis mannequin). Auteur du Petit Prince — mondialement connu — Antoine de Saint-Exupéry est né à Lyon, ainsi que le réalisateur de Borsalino, Jacques Deray et le gendarme de l’écran, Christian Marin. Héros du blog et animateur de la télé, Stéphane Bern, vient de Lyon. Économiste Jean-Baptiste Say, un immortel du métier, était lyonnais. Le footballeur Karim Benzema y est né aussi, même si toute la France aimerait l’oublier après la dernière Coupe du monde.

Quoi manger dans le Rhône ? Nous sommes au carrefour de plusieurs traditions. D’une côté, il y a la cuisine des « bouchons », un genre de resto uniquement lyonnais. Cette cuisine vient des « mères lyonnaises », souvent des cuisinières pour des familles bourgeoises avant d’ouvrir leur portes pour leurs propres comptes. Cette cuisine est réputée pour ne rien gaspiller, avec des tripes et du foie, comme dans le gâteau de foie de volailles ou le gras double à la lyonnaise. On y trouve aussi les quenelles, la salade lyonnaise, et la cervelle de canut (malgré le nom, à base de fromage), On a déjà rencontré le saucisson brioché dans mon dîner ligérien. Mais cette tradition, en forme de la Mère Brazier, a aussi formé Paul Bocuse, champion de la haute gastronomie, et il est créateur, parmi d’autres choses, de la soupe VGE, composée de truffes noires et de foie gras, des produits de luxe. Les desserts lyonnais viennent de cette tradition de bouchons, comme le matefaim, une sorte de crêpe aux pommes bien épaisse. En produits locaux, on trouve les fromages Mont D’Or et le bleu de Bresse, les chocolats dits papillotes, et les pralines roses. Pour boire, il y a les vins Beaujolais, dont 12 appellations de 2 cépages (Chardonnay et Gamay).

Les Rôdeurs de l’Empire

On retourne encore une fois vers l’univers de Guy-Roger Duvert, mais cette fois, on n’est pas dans les Chroniques Occultes. C’est sa série « Les Rôdeurs de l’Empire », et cette fois, on parle du premier tome. (Puis-je ajouter que j’adore que l’on dit « tome » pour ça ? En anglais, ce mot veut dire un gros livre, un qui pèse, euh…des livres !)

Avant de continuer, je vous recommande aussi les avis de Light & Smell et Les Crins du Barde.

Bien que je me sois trouvé dans le monde duvertien à cause de ses équipées lovecraftiennes, il s’avère que je l’adore autant pour ses personnages et ses cadres à lui. L’Empire et ses alentours doivent une certaine ambiance aux conventions du genre du fantastique, mais on est encore une fois aux mains d’un maître avec ses propres idées. Le problème pour moi, c’est comment l’expliquer sans jouer le divulgâcheur.

Ce livre, également que L’Appel d’Am-Heh, lance une série, mais commence d’une façon très différente – et j’oserais dire plus française — que l’autre. Qu’est-ce que je veux dire ? L’Appel d’Am-Heh commence par lancer le lecteur en plein milieu de l’action — on retrouve un archéologue en train de fouiller un temple égyptien sans explication, et son assistant est tué dans les premières pages. C’est un style très américain, d’après ses sources comme Cthulhu et Indiana Jones.

Les Rôdeurs de l’Empire, par contre, prend le premier vingt pour-cent du livre pour mettre les pièces sur l’échiquier, une belle vingtaine de personnages. (Il y a un glossaire à la fin du livre.) C’est exactement ce que j’ai dit du style français en regardant mes premiers films — il y a beaucoup plus d’attention à mettre la scène, et le « denouement » (mot anglais qui veut dire « dénouement ») se déroule plus vite car il ne reste autant de temps. Oscar est l’exemple le plus extrême de cette tendance — 60 minutes lentes d’exposition suivies par 20 minutes des rires les plus fous possibles. Les Rôdeurs de l’Empire est loin d’être Oscar, mais après une quarantaine de pages, j’ai décidé de recommencer à nouveau et écrire des notes après avoir fini chaque chapitre. C’est difficile de tout garder en tête ! Mais je vous promets — ça vaut le coup.

Une fois la scène est mise, quel échiquier ! On est à la frontière de deux pays sur le point de tomber en guerre, il y a de nombreuses factions, des mercenaires de loyauté inconnue, des criminels, et pas mal de civils malchanceux, au mauvais endroit au mauvais temps. Quand une armée assiège une auberge où tous ces personnages se réunissent complètement par hasard, c’est comme un roman où Psychose se retrouve avec L’espion qui m’aimait (le roman, pas le film), dans une ambiance de Mobile Suit Gundam 0080. Un espace confiné, de grands mystères, et de lourdes pertes partout, surtout parmi ceux qui n’ont pas cherché le danger.

Je vous conseille de ne pas vous attacher à n’importe quel des personnages. Encore plus que d’hab, M. Duvert n’a pas peur de tuer ses personnages, et il y aura des rebondissements à découvrir avant la fin. Vous aurez probablement tort sur l’état d’affaires à la fin. Mais ce ne sera pas facile — avec seulement quelques pages pour présenter chacun de ses personnages au début, il réussite quand même à donner un beau sens de leurs origines et leurs buts.

J’ai ma plainte habituelle quant aux prénoms des personnages. On est dans un monde bien fictif, alors il n’y a pas besoin de rencontrer des noms familiers. Et on va rencontrer Sathin et Eyamen, Jorekin et Roeken, tout au bien. Mais aussi Logan, Ethan, Trevor et Tobias ? Qu’est-ce qu’il y a ? Pas besoin de retrouver des noms anglophones pour donner un sens de l’exotique ! Dans mon roman, ce serait plutôt Delphine ou Gontran, peut-être un Enguerrand ou une Aliénor, pas mes copains de classe à la maternelle ! Mais ne me prenez pas au sérieux ; pour des lecteurs francophones, ça marche sûrement.

Mon autre plainte, c’est qu’il y a un personnage qui parle en « business English », même si les mots sont en français. Il dit à un moment « Mon calendrier est assez libre, en ce moment ! », et à un autre « Je suis un joueur en équipe, moi ! » J’entends surtout « team player » pour le dernier dans la tête. Encore une fois, ne me prenez pas au sérieux, à moins qu’il revienne pour dire qu’il fait « le buzz ».

Au-delà de ces soi-disant plaintes, j’ai énormément profité de ce livre, comme d’habitude chez M. Duvert. Je ne sais pas si je me lance dans la suite pour mon prochain livre, ou revienne vers Outsphere, un autre de ses livres en attente sur mon appli Kindle . Mais il n’y a aucune question que je continue d’être fan, et de le recommander sans hésitation.

Week-end en Alabama

Je ne savais pas si j’allais vous raconter les détails de mon voyage en Alabama du week-end. Ce qui implique La Fille doit être géré soigneusement, parce que je suis soucieux que je n’ai pas le droit de publier son visage. Mais deux choses ont changé mon avis : d’une part, j’aimerais vous montrer un peu notre Sud — ce n’est pas si différent que certains en pensent. D’autre part, j’ai eu le retour d’enfer et j’ai hâte de râler un peu !

Dans un si grand pays, il est impossible de prendre des vols directs partout, même d’un aéroport aussi gros que celui de Los Angeles. Alors, nous avons dû voler d’abord à Charlotte, en Caroline du Nord, qui est plus à l’est que Huntsville, puis voler en arrière à Huntsville, en Alabama. Et il n’y a pas trop de ces derniers vols, alors nous avons dû arriver le plus tôt possible à Charlotte. Alors, nous avons quitté la maison à 4h30 samedi matin pour conduire à Los Angeles (à 60 km de chez nous).

Il n’y avait pas trop ouvert à l’aéroport à cette heure, mais je fais ce que je peux. Entre Dunkin’ Donuts, notre plus grande chaîne de donuts, et une petite boulangerie dite « La Provence », laquelle vais-je choisir ?

Je suis complètement prévisible ! En anglais, on appelle cela un « croissant au chocolat ».

Mais pour vous donner une idée des coûts horrifiques à nos aéroports, deux de ces petits, un jus d’orange et une limonade nous ont coûté 20 $.

Notre arrêt à Charlotte était bref — il n’y avait que 30 minutes entre notre atterrissage et le départ de notre prochain vol ! Et nous avons dû traverser un kilomètre avec du monde partout. Mais j’ai quand même arrêté pour prendre une photo pour vous. Vous reconnaissez sûrement Brioche Dorée. Encore une fois, tout prévisible !

Qu’est-ce qu’American Airlines sert pour le goûter à chaque vol ? Je regrette de vous dire que je les déteste depuis 20 ans déjà. Je trouve ces biscuits complètement secs, et même le nom m’offense. « Scoff » en anglais veut dire « se moquer » ou « dédaigner ». Je les appelle « thé biscuits you scoff at » ou « les biscuits desquels on se moque ». Désolé, je sais que vous les aimez.

Huntsville est en plein milieu du Sud profond. Si vous avez même entendu parler d’Alabama, c’est probablement juste à cause de la lutte pour les droits civiques. Mais c’est aussi la maison de notre programme de recherches en fusées. C’est pourquoi on y trouve Space Camp, où les jeunes peuvent explorer des carrières liées à l’espace. Mais on est toujours samedi. Pour le dîner, on est allés chez Olive Garden, l’une de nos plus grandes chaînes pour la cuisine italienne. Ce n’est pas trop authentique, mais je dirais que c’est typiquement américain. Je commande habituellement les linguini Alfredo aux fruits de mer.

Le matin, on a pris le petit-déjeuner chez Waffle House, et il n’y a rien de plus américain. On les trouve partout au Sud et dans le Midwest — pas à la Côte Ouest — et ce n’est pas du tout cher. Les Waffle House sont tous ouverts 24h par jour, et ne ferment que pendant de vrais désastres. En fait, le gouvernement les utilise pour traquer à quel point un désastre est sévère. D’abord, le resto lui-même :

Sa carte, pour le petit-déjeuner et le dîner — tout est disponible pendant toute la journée.

J’ai commandé un waffle aux noix de pécan et des « hash browns », des pommes de terre râpées et frites. Tout ça, 7,50 $. Pour nous deux, 17,50 $ pour beaucoup plus à manger qu’à LA. C’est tout autre monde.

C’est ici où on voit ceux qui n’ont pas honte de vivre aux États-Unis. L’époque où ce sentiment n’appartenait pas seulement à une région me manque.

S’il y a deux photos sur ce blog pour exprimer pourquoi j’écris sur la Creuse, la Lozère, la Nièvre, les voilà. Ce sont, d’une façon, les mêmes gens. Mais si vous pensez que c’est la nourriture de la pauvreté, sachez que ces photos sont en face de la rue :

À 5 km, on trouve enfin le Centre national de fusées, maison de Space Camp.

Voici le dortoir où La Fille va passer la semaine, « Habitat 1 ». Il n’y a pas de fenêtres, et ce n’est pas par hasard :

Impossible pour quelqu’un de mon âge de ne pas avoir des larmes aux yeux en voyant un bâtiment nommé en souvenir de la navette Challenger. Nous l’avons tous regardée exploser à la télé en direct :

Il y a un réservoir d’eau pour entraîner les astronautes à s’habituer à l’espace :

Et des fusées partout :

Huntsville est aussi la maison d’un autre genre de fusée :

Il y a une plaque en souvenir du premier atterrissage sur la Lune :

Mais aussi une en souvenir de l’équipe de scientifiques allemands qui ont tous choisi soudainement après la SGM d’y déménager pour construire des fusées, dont Wernher von Braun, architecte également des fusées V2 et Saturn V.

Après y avoir laissé ma fille, tout est parti en cacahuète. American Airlines m’a changé mon vol sans me prévenir, et j’ai passé 7 heures à l’aéroport de Huntsville en tant que leur prisonnier invité. J’ai au moins eu un excellent burger et gâteau aux carottes (dont j’ai gardé la moitié pour le lendemain) à l’hôtel dans l’aéroport.

Grâce à tout ce « temps libre » inattendu, j’ai fini mon prochain roman en français, et la critique paraîtra plus tard cette semaine. Je suis arrivé à Dallas à 23h. Mais j’ai eu le « droit » (oh merci) de passer juste 4 heures à l’hôtel avant de devoir aller à l’aéroport à 4h30 du matin encore.

J’étais prévu pour une interview avec notre prochaine invitée de la balado à 4h. C’était censé être à 2h après que je ne sois rentré. Mais au lieu de la reporter à cause de tout ça, j’ai gardé le rendez-vous. L’interview paraîtra lundi prochain. Vous allez adorer l’invitée !

Mais la dernière indignité ? J’avais garé ma voiture près de LAX. J’y suis arrivé avec 7 1/2 heures de retard, mais j’ai fini par payer pour un jour entier de plus. Merci infiniment, American Airlines, notre histoire du très, très, très petit amour est finie.

Saison 2, Épisode 12 — Le temps des forêts-noires

Cette dernière semaine s’est déroulée d’une façon plutôt différente que d’habitude. Comme je vous ai dit, vendredi a été la fin de notre année scolaire. La Fille et moi, nous sommes réveillés à 4h du matin samedi pour aller à Los Angeles afin de l’amener à Space Camp. Il n’y a pas de vols directs entre la Californie et Huntsville en Alabama. Alors, j’ai presque tout enregistré jeudi soir — où j’ai reçu une belle surprise ! La dernière « mise à hier » d’Apple a cassé l’adaptateur qui relie mon micro à mon portable ! (Je ne vais pas dire « mise à jour » quand j’ai moins de fonctionnalité qu’avant.) J’ai quand même branché le micro dans mon ordinateur, tout enregistré, puis — c’est la partie la plus marrante — tout édité dans l’aéroport à Huntsville en attendant mon avion pour le retour. Et j’aurai toute une histoire sur ce voyage !

Ce que je fais pour ne pas rater même un jour, les amis. 341 jours de suite sans cesse, et ça malgré le fait que le trafic du blog est en chute libre depuis un mois. (Ai-je insulté quelqu’un ?)

La semaine à suivre nous trouvera enfin dans le Rhône. Ça veut dire la maison, entre autres, du chef le plus renommé de Disney World, un certain Paul Bocuse, dont son resto ne coûte qu’un petit 195 $ la personne. Vous en avez entendu parler ?

J’ai un certain don pour dire des choses inattendues, n’est-ce pas ?

Notre blague de la semaine vient de l’armée américaine. Je vous rappelle qu’à partir de cette saison, les blagues sont disponibles du menu en haut, avec une semaine de retard. Nos articles sont :

Sur le blog, il y a aussi C’est le 1er, version juin 2023, ma revue mensuelle d’autres blogs, Mon dîner haut-rhinois, le poulet au Riesling, et La forêt-noire, mon dessert pour le Haut-Rhin.

Si vous aimez cette balado, abonnez-vous sur Apple, Google Play, Amazon, Spotify, ou encore Stitcher. J’apprécie aussi les notes et les avis sur ces sites. Et le saviez-vous ? Vous pouvez laisser des commentaires audio sur Spotify for Podcasters, qui abrite la balado. Bonne écoute !

Le gâteau forêt-noire

Il y a des moments où les besoins du Tour et les désirs de La Fille se joignent les uns aux autres. En décembre, après avoir joué le jeu vidéo Portal, elle m’a demandé de faire le gâteau du jeu, une forêt-noire. Je lui ai répondu que je serais heureux de le faire, mais seulement quand deux choses arriveraient : 1) le retour des cerises dans mon supermarché, et 2) l’arrivée du Tour en Alsace. Nous voilà, donc voici mon dessert haut-rhinois, le gâteau forêt-noire.

Le gâteau est un mensonge ; haute résolution en cliquant

Pour faire la comparaison, voici le gâteau du jeu :

©️Valve Software

Aimeriez-vous un aperçu de l’intérieur ? Bien sûr !

Haute résolution en cliquant

Il ne reste qu’apprendre à le faire !

Lire la suite

Mon dîner haut-rhinois

Pour ce dîner, j’avais fait une promesse à M. Oth qu’il y aurait un Vin d’Alsace (à ne pas confondre avec un vin alsacien, il me semble). Mais je ne peux pas boire toute une bouteille tout seul, alors le plat a dû aussi utiliser du vin. Et vu que j’ai grandi à 200 mètres d’une rue dite « Riesling » à San Diego, le choix était bien clair. Voilà, le poulet au Riesling :

Haute résolution en cliquant

Notre recette vient du site French Cooking Academy. C’est en anglais, mais c’est presque identique à celle du coq au Riesling de Keldelice. Pourquoi utiliser celle-ci ? Vous verrez demain un dessert qui utilise de la crème liquide, alors je voulais une version testé avec la crème liquide au lieu de la crème fraîche pour ne rien gaspiller. De toute façon, allons voir comment le préparer.

Lire la suite

L’instant « Aaron Burr »

La meilleure publicité (en anglais) à la télé de ma vie était pour le lait. Je ne plaisante pas. Je mets la scène : En 1804, le vice-président des États-Unis, Aaron Burr , a tué le Père fondateur Alexander Hamilton, dans un duel. L’homme que l’on voit dans la pub est grand collectionneur de souvenirs de l’événement et a évidemment consacré sa vie à l’étudier (la collection vaut le coup même si vous ne comprenez même pas un mot). Il reçoit un appel téléphonique d’un animateur de radio — il recevra 10 000 $ si seulement il peut répondre à une question : qui a tué Alexander Hamilton ? Mais malheureusement, il vient de manger un sandwich au beurre de cacahuètes et n’a plus de lait. Alors, il ne peut pas parler, et perd son opportunité !

Hier, un article de Les2olibrius m’a rappelé cette pub. Elle a regardé un épisode de « Tout le monde veut prendre sa place », où beaucoup des questions se traitaient d’Indochine. Naturellement, j’ai dû le voir pour moi-même.

Et je dois vous dire, je comprends la vieille pub beaucoup plus qu’avant. Il y avait 12 questions, et je connaissais toutes les bonnes réponses. Mais je ne pouvais que hurler contre l’écran !

On commence avec une question où je connais la bonne réponse depuis le tout premier jour : pour quel anniversaire a été composé leur tube le plus récent, « Nos Célébrations » ? (Je ne connais aucune « 3SEX ».)

Le 40e ! Le 40e ! C’est sur le dos du t-shirt que je porte dans ma photo de profil partout sur Internet ! Quel est le titre de la vidéo en bas, jouée pendant le premier concert que j’ai vu en ligne ? « #INDO40 — Composition de Nos Célébrations »

Et ce n’est que ma chanson la 3e plus préférée ! On continue — c’est qui OLi dE SaT ?

Le guitariste ! Le guitariste ! Le batteur est Ludwig Dahlberg ! Qui est, à mon avis, de loin le batteur le plus talentueux de l’histoire d’Indochine.

Marguerite Duras ! Tout le monde sait que la chanson vient directement de son roman L’Amant ! Et le groupe lui-même est nommé pour Un Barrage contre le Pacifique.

J’sais déjà ! Qui n’a pas de frissons quand un stade entier chante « Et on se prend la main  » ??? Même avec Christine, ou Redcar, ou qui que ce soit.

Mais il y aura un problème :

Mont Saint-Michel ?!? ÊTES-VOUS SÉRIEUX ? La toute derniere chose que j’ai fait avant de quitter la France la premiere fois a été d’aller à la Grande Arche PARCE QUE le clip y a été tourné. Et naturellement, j’ai dû enregistrer une petite quelque chose.

Celle-ci m’a donné un problème avant de voir les choix. Je peux l’entendre dans la tête, mais trouver la bonne orthographe, c’est autre chose. Mais après avoir vu les quatre, j’ai su que c’était « Doum ».

Puis Madame Boccolini a joué un enregistrement dont je me souviendrai même si j’aurai l’amnésie.

OH PUNAISE. On parle des premiers moments de LA CHANSON, celle pour laquelle j’étais prêt à tout risquer juste pour être dans un stade avec d’autres fans. L’Aventurier n’est que numéro 5 dans mon classement personnel, mais à mon avis, rien ne parle plus à toutes les générations.

Oh, Marjorie.

LA VIE ! LA VIE ! Je saute de ma chaise !

MARJORIE, IL FAUT QU’ON PARLE.

J’aurais dit « Mickey3D », pas son vrai nom, mais je sais bien que c’est « J’ai demandé à la lune ».

Puis Madame Boccolini a demandé le nom du frère décédé de Nicola Sirkis.

Stéphane ! Il est mort juste apres « Wax ». C’est ma balle de la pub !

Finalement, il y avait une question où je n’étais pas certain de la réponse.

J’avoue que j’ai dû deviner la moitié de cette réponse. J’ai vu un clip tourne a Bruxelles, qui avait mentionné deux concerts au même jour, mais j’ai deviné Paris. J’avais raison.

Mais on a finit avec une autre question facile.

Allez les Bleus, c’est evidemment noirs !

Je n’aurais pas gagné, car deux des quatre joueurs ont fini avec des notes parfaites. Le type dans la grande chaise a fini par choisir l’une d’entre eux (la femme dans la dernière photo). Mais je suis fier de savoir que je n’aurais rien raté si j’avais été là.

Et j’aurais été tellement chanceux qu’il n’y avait aucune question sur La République des Meteors.

Bannière qui dit « C'est le 1er » avec des dessins de 3 desserts : bûche de Noël, religieuse, macaron à la framboise

C’est le 1er, version juin 2023

Je continue à copier Light & Smell avec des listes de mes articles préférés au premier du mois. Ça vient d’Allez vous faire lire, mais je ne suis pas exactement ses règles. Mais il me semble que je dois un peu changer les miens, car je suis tout le monde qui me suit, et ça commence à être un boulot. Je crois que tous les blogs que je suis n’apparaissent plus tous les mois. Si vous ne voyez pas quelqu’un, je n’ai pas arrêté de le suivre, c’était juste trop de travail. Merci de votre compréhension.

Nouveaux à moi :

Les habituels :

À encourager :

Rien de nouveau chez Planète Vegas, L’Atelier du Phoenix, Je suis sur la route, Soigner l’esprit — Guérir la Terre, Grain de Sable, La tête dans le panier, Bonheur des yeux et du palais, et Le journal des Jum’s. Laissez-leur de gentils commentaires pour les encourager à reprendre !