Il faudra que je me réveille tôt pour quitter la France samedi. On volera jusqu’à Londres, passer un bon moment à Heathrow, puis un nul moment en volant à Los Angeles. Je suis censé dire que je rentre, mais je préfère dire « retourner » ou « revenir ». Vous savez où est mon cœur, n’importe combien de fois je dois répéter aux caissiers « Je suis en France, je parle français ». Ouais, vous aurez bientôt la suite de ce billet, et je le regrette déjà — mais en ce moment, peu importe. J’ai un sac de marin plein de nougat de Montélimar et un visage plein de larmes. Je ferais tout et n’importe quoi pour ne pas monter dans l’avion.
Mais s’il y a quelque chose que j’essaye de faire tous les jours, c’est vous faire rire. Alors, deux petites anecdotes que j’espère serviront à ce but.
Mon père ne comprend toujours pas quel est mon niveau de français. Vos caissiers non plus, alors ne vous moquez pas trop fortement de lui. Mais au Château de Chantilly, nous avons vu ce panneau en nous discutant de la bonne direction pour trouver les Grandes Écuries :
Vous savez sûrement qu’Ingres était peintre. Alors, mon père, pas autant. Il l’a vu et m’a dit « Voilà, c’est l’entrée ! ». En anglais, « ingress » est un mot un peu sophistiqué, même snobinard, pour « entrée » (et « egress » pour « sortie »). Il ne m’a pas du tout cru quand j’ai dit qu’Ingres était peintre et que le panneau était publicité pour une exposition !
C’était pas l’entrée.
L’autre chose, c’est que j’ai presque — presque — acheté un livre pour M. Descarottes au Louvre aujourd’hui. Voilà :
Je ne sais pas s’il est grand fan des mystères, mais je pensais sérieusement à l’idée que c’était peut-être son cousin. J’ai enfin décidé que le niveau du livre n’était pas à sa hauteur. Mais oui, j’y ai pensé.
Il faut que je me couche. J’ai un vol à prendre. Mangez quelque chose labellisé « de nos régions » pour moi. Je suis toujours là, mais tout ça me manque déjà.
Je n’avais pas le temps pour écrire hier, mais j’ai une séquence à garder. Alors cette fois, je vous raconte juste l’histoire de ma première visite dans un Monoprix, avec La Fille. Désolé mon cher Carrefour, je me sens toujours comme un traiteur traître, mais c’était intéressant.
France with Véro a partagé des photos il y a un an — c’était comment j’ai découvert la gâche — mais nous étions là pour chercher des choses pour apporter sur l’avion (en ce moment, il nous reste toujours un jour de plus en France). Tout d’abord, nous avons vu le célèbre pain Poilâne, alors hop ! Dans le panier ! (Pour ici, pas l’avion.)
Après ça, nous sommes directement partis pour le rayon de bonbons et de biscuits. La Fille a un message pour vous : « Nous avons aussi les bonbons Haribo, mais vous avez gardé pour vous-mêmes les meilleur bonbon de tous les temps ! Je suis jalouse. Aussi, six sacs de plus, s’il vous plaît. »
Les Schtroumpfs ont aussi attiré notre attention — Haribo ne vend aucun produit avec des personnages aux États-Unis, juste les Goldbears et quelques trucs acides. Je ne comprendrai jamais pourquoi les enfants les aiment.
Il n’y avait pas de Savaroises, juste les Tam Tams ! J’ai le cœur brisé.
Mais il y a toujours quelque chose de spécial en rencontrant des choses sur lesquelles j’ai écrites sans les avoir vues (je parle de vrais madeleines de Commercy) :
En parlant de madeleines, oh là là, mais cette boîte m’a fait rire. Longues comme un jour sans madeleines ! J’ai compris !
Les fausses fraises Tagada m’ont aussi fait rire. « Les fausses fraises pour les vrais enfants. » J’ai presque acheté le sac juste pour ça, mais la photo devra suffire.
Les petits beurre croustillants, hyper-drôles aussi ! Au moins au chocolat noir — « enfin, des tablettes hyper connectées » ! Mais je dois avouer que je rate les deux autres. « Casser les oreilles » ? Le truc avec les langues de chat me rend complètement perplexe.
Je me sens comme il y a une très bonne blague sur les oursons guimauve, mais je la rate aussi. Il y a un dicton sur un ours qui veut du mal ?
Mais à vrai dire, c’est tous les paquets dont je ne comprends toujours pas l’humour qui me donnent le plus envie d’y revenir. J’attends toujours le moment de tout comprendre !
Mercredi était notre jour pour visiter Versailles. Mais avant d’y aller, j’ai eu un bon moment pour visiter avec Roz du blog La bibliothèque Roz. J’aimerais vous dire qu’elle est très compréhensive, malgré de nombreux mésaventures de ma part juste pour la trouver à la Gare du Nord. Ce n’est pas trop souvent que l’on dit « Un pain au chocolat, du jus de pommes, et l’addition en même temps, s’il vous plaît ! » Vous comprendrez sûrement que je garde jalousement la confidentialité de tout le monde, alors pas de photos, bien que ce soit un souvenir précieux pour toujours.
En arrivant devant le château, on reconnaît tout de suite cette statue de Napoléon :
Non, je plaisante, c’est Louis XIV. Mais je jure que j’ai récemment entendu exactement cette blague quelque part. Peut-être HPI ou l’un de mes films ? J’oublie, malheureusement.
On a vite passé par une boutique, où j’étais gêné quand m’a fille a dit à haute voix, « Papa, quelle est la blague derrière ce livre de Martine ? » J’ai dû expliquer à mon père très perplexe que Martine est une série de livres qui a donné lieu à beaucoup de blagues pourries. Et vu que ma fille n’est vraiment pas francophone, il faut se demander pourquoi elle le sait !
On trouve tous genres d’art et d’objets précieux à Versailles. Je ne sais même pas ce que je ferais avec ce globe, mais ça donne envie !
Il y a une belle quarantaine de statues d’anciens rois et reines de France, dont Charlemagne. Pour le deuxième jour de suite, j’ai parlé de France Gall et Sacré Charlemagne à ma fille (le Panthéon m’a lancé sur le même discours). Ai-je vous dit à quel point j’adore que cette chanson existe ? Ce serait comme si les enfants américains avaient l’habitude de blâmer George Washington pour devoir aller à l’école.
Il y avait un œuvre que je n’ai pas reconnu de ma visite d’avant, une sculpture avec beaucoup des lumières françaises. Voici la légende pour vous aider :
J’adore toujours les aperçus du jardin du château :
Je ne vais pas vous mentir, j’ai complètement raté ce tableau dans la Galerie des Batailles la dernière fois. C’est les généraux Rochambeau et Washington avant le siège de Yorck-town (on dit « Yorktown » en anglais) qui a mis fin à la Révolution américaine. Vous comprenez à quel point ça fait chaud au cœur :
J’ai mentionné ce tableau la dernière fois, mais à vrai dire, je pourrais le voir tous les jours et il resterait quelque chose de spécial. C’est un de mes tableaux préférés de tous les temps, et je souhaite que je puisse dire ça à la maison. Disons que mon père ne partage pas mon admiration pour l’Empereur.
En sortant de la Galerie des Batailles, on passe par de nombreux bustes et statues de guerriers et hommes politiques de l’époque de Napoléon. Avec ma fille derrière l’appareil, j’ai enfin eu la photo dont j’avais vraiment envie, moi avec le buste de mon héros, le maréchal Ney. Si Talleyrand pouvait survivre la chute de Napoléon, il était injuste que Ney a été jugé traître.
Cette fois, j’ai visité beaucoup plus des jardins qu’avant. Vous pouvez voir que j’ai atteint le Grand Canal au côté le plus loin du château :
Puis on a visité le Petit Trianon. Honnêtement, j’ai préféré son jardin aux bâtiments eux-mêmes :
Il y a des sphinxes autour du bâtiment octagonal. Est-ce que le visage est celui de Marie-Antoinette ? C’est une question sincère, je n’ai pas trouvé la bonne réponse :
L’intérieur du Petit Trianon est beau, mais après le château, il n’est pas à la même hauteur :
Roz sera déçue par ce que l’on a mangé pour le dîner, parce qu’elle nous avait donné une excellente suggestion :
Disons juste que l’on va parler du ketchup.
Mais j’ai vu quelque chose en revenant vers notre hôtel. La France est un pays où des Napolitains tombent des distributeurs. Je ne le savais pas du tout !
Ma fille peut vous témoigner la vérité. Les larmes étaient réelles. Je ne changerai jamais.
Hier était un peu Le Conte de deux cités. On a visité trois destinations — le Panthéon, le Musée Grévin, et l’Arc de Triomphe — dont deux sont ma vision de la France, et l’autre est celle de ma fille. Entre les deux, on a déjeuné aux Deux Magots — mais je vais sauter par une sacrée plainte — et aussi visité l’Île de la Cité pour essayer de visiter la Sainte-Chapelle.
Le matin a commencé au Panthéon. J’ai enfin la photo que je voulais depuis toujours :
Je vous ai montré certaines de ces choses avant, mais ces photos viennent d’aujourd’hui.
Sur les sarcophages des Curie, il y avait des fleurs laissées par une association polonaise. Peut-être que certains d’entre vous peuvent lire les inscriptions :
J’étais ravi de partager le mémorial de Louis Braille avec ma fille, car il me touche comme rien d’autre :
Aux Deux Magots, nous avons eu un bon déjeuner, mais il faudra que l’on parle. Ce n’est pas seulement sur leur comportement. Si ça vous rappelle quelque chose, oui, ce billet-là sera dur à lire.
En route au Musée Grévin, nous avons passé par l’arrêt avec le nom le plus drôle de tout. J’ai fait un inconnu plier de rire en disant « Ce n’est pas toujours le cas, hein ? »
Le Musée Grévin est en cours de se refaire avec de nombreux travaux à l’extérieur :
Même les toilettes sont intéressantes :
Il y a de nombreuses photos des stars sur les murs de l’entrée :
Moi, j’étais ravi de trouver quelques visages familiers. Ma fille a pris ces photos, mais n’a pas d’idée pourquoi je les aime :
L’As des As était mon premier film de Belmondo — et sans sous-titres ! — alors c’était un plaisir. Quant à Mme Fleurot, je lui offre mes excuses pour la suggestion scandaleuse qu’elle aurait quelque chose à voir avec moi.
Je ne peux pas vous montrer les photos de ma fille avec ses personnages préférés de Miraculous. Mais je vous rassure, c’était son musée. Pour ma part, j’ai vu ces deux choses dans la même pièce, et j’ai presque eu une crise cardiaque :
Je suis loin d’être le plus grand fan de Johnny, mais comment est-il arrivé qu’ils ont une liste de chansons pour faire danser leurs visiteurs, et elles sont toutes de l’étranger ? Non, mais sérieusement !
De toute façon, ce sont deux visions très différentes de la France. L’un de eux, c’est ivre du patrimoine. L’autre, c’est de la culture populaire. Je n’ai rien contre, exactement, mais ce n’est pas l’histoire de ce blog. Au moins, il a rendu ma fille heureuse, et ça doit valoir quelque chose !
Je me sens horriblement en retard avec mes billets de vacances. Mais si vous aviez entendu les bruits que mon micro a fait — oui, je l’ai apporté avec moi — vous ne voudriez pas non plus un épisode de la balado cette semaine. Alors, pour la première fois depuis son début, je vais rater une semaine. Mais j’ai quelque chose de spécial pour vous quand même.
J’ai essayé de contacter de nombreux amis et connaissances avant d’arriver en France, dans le but de voir autant de monde que possible. Et après avoir vu mon amie à Rouen, je me suis retrouvé avec l’autrice qui aida Flanel, et de nos jours Louloute, à écrire le blog du Chat voyageur. Pour ceux qui connaissent son blog, elle écrit du Calvados, alors nous nous sommes retrouvés à Lisieux.
Je dois avouer la vérité. J’avais complètement oublié qu’il y avait une cathédrale ainsi que la Basilique de Sainte-Thérèse. Alors quand elle m’a dit de la trouver devant la Basilique, bête que je suis, j’ai mis « cathédrale de Lisieux » dans mon GPS. Voici la cathédrale :
Après avoir échangé des courriels façon « je suis là, où êtes-vous », j’ai compris mon erreur et je suis vite arrivé à la Basilique. Mes regrets aux familles des piétons dans mon chemin. (Pour autant que vous sachez, je plaisante.) Voici la Basilique :
Elle est un super guide, et a commencé par nous emmener dans la crypte, où on trouve une chapelle pour adorer les reliques de ses parents, Saints Louis et Zélie Martin :
Sur le sol, on trouve les mots de Jésus-Christ, qui rappellent les croyants à le suivre :
En haut, il y a la Basilique, avec des cadeaux de paroisses autour du monde, dont au Brésil et aux États-Unis. C’est un sanctuaire vraiment impressionnant. On entre par la Porte Sainte pendant cette année du centenaire de la béatification de Sainte-Thérèse :
Voici ce que l’on trouve au-dedans :
Dans la basilique, on trouve des reliques de Sainte-Thérèse elle-même. On ne peut pas s’approcher du reliquaire, mais on peut y offrir des bougies :
En quittant la basilique, on part par le Centre Saint Jean-Paul II. En ce moment, il abrite une exposition de crèches et de scènes de la vie du Christ :
Il y a aussi une exposition sur la vie de Sainte-Thérèse :
Dans la boutique, on trouve la sélection habituelle d’objets religieux. Mais aussi des produits locaux :
Et la maîtresse des chats a eu un cadeau pour moi, de la contrebande aux États-Unis du fromage Livarot au lait cru. C’était excellent :
Pour ma part, je lui ai apporté une boîte du chocolat californien par excellence, See’s. Je ne vais pas vous mentir, ce n’est pas à la hauteur de ce que l’on trouve aux Galeries Lafayette Haussmann, les Marcolini et les Ducasse du monde. Mais c’est notre vrai produit local, fabriqué uniquement à Los Angeles et vendu partout dans l’état (et très peu ailleurs).
C’est toujours un plaisir de rencontrer dans la vraie vie ceux que je connais seulement par Internet. Et la maîtresse des chats est aussi sympa que l’on croirait en lisant son blog. J’espère qu’il y aura d’autres occasions comme celle-ci !
J’aurais bien aimé vous raconter l’histoire de notre jour en Normandie pour visiter des sites de la SGM. Ou bien ce matin, avec la Tapisserie de Bayeux et une rencontre avec une blogueuse que vous connaissez tous. Mais en ce moment, j’écris dans un train RER B, 4 heures après le temps que j’ai dû rendre la voiture. J’ai payé une sacrée amende, mais en plus, j’ai dû annuler notre dîner. J’ai deux contes sur l’essence et les stations-service pour vous raconter.
Nous avions loué une Peugeot 2008 qui roulait sur essence pour conduire partout en Normandie. L’idée était d’aller à Rouen, à Bayeux, et à Lisieux avant de revenir à Paris et rendre la voiture afin de prendre le métro partout. Ça, ce n’était pas exactement une erreur, mais OMD, j’ai eu un drôle de dimanche !
D’abord, je n’aurais jamais dû quitté l’aire d’autoroute à 100 km de Paris. J’ai trouvé tout ce dont j’ai besoin pour être heureux. Ça, c’est l’histoire de bonheur du jour :
Au cas où vous pensez que je le savais déjà, non, c’était ma toute première rencontre avec du nougat dans une station-service !
Mais oh, ce qui m’est arrivé après était nul. J’avais pensé à déposer mon père et ma fille à l’hôtel, puis rendre la voiture à l’aéroport. Malheureusement, j’ai estimé que je pouvais faire le plein proche de l’aéroport, alors je n’ai pas acheté de l’essence toujours si loin de Paris. C’était une erreur.
En quittant l’hôtel, je me suis rendu compte que la distance à l’aéroport — 40 km — était plus loin que l’estimation de la voiture quant à la distance que lui restait — 35 km. Mais j’ai pensé « dites donc, une fois sur la route, vous pourrez trouver une station ». HAHAHAHA, non.
Je vais vous dire très franchement que ce qui suit ne me serait jamais arrivé dans une grande ville des États-Unis.
Je suis sorti de la route quand la voiture m’a dit qu’il ne me restait que 25 km. D’accord, ce n’était pas ma meilleure idée. Mais j’ai vite trouvé une station-service. L’essence ? Hors service. Bon, ça arrive. J’ai cherché une autre station avec Google Maps. Fermée. Ça commence à m’agacer.
J’ai cherché une troisième station — « carte refusée ». Bon, peut-être qu’elle n’accepte que des cartes bancaires, pas de crédit ? Refusée aussi ! Et la station-service fonctionnait complètement automatiquement, sans personnel pour demander de l’aide.
Chacune de ces situations m’est arrivée deux fois. Finalement, la voiture ayant cessé de me donner des estimations, j’ai trouvé une station-service BP où j’ai pu faire le plein avant de payer. Je vous jure, jamais vu dans la vie.
Mais les erreurs n’étaient pas finies. J’ai mis « avis budget cdg » dans Google Maps. Ça m’a donné une adresse près de l’aéroport — mais la mauvaise quand même. Il me fallait une heure de plus pour trouver le bon endroit.
Finalement, pour des « raisons de sécurité », le RER B restait coincé dans une gare pendant 20 minutes. Alors, je ne suis revenu à l’hôtel que 4 heures après le bon moment. J’ai dû annuler notre réservation pour le dîner.
Je ne me sens pas très bien à cause de cette histoire de stations-service. Il arrive parfois aux États-Unis qu’une station est vide ou fermée. Mais dans les villes de même taille que Paris — ou bien un dixième la taille, comme Elbe-en-Irvine — on ne chercherait jamais plus que deux stations. Peut-être que c’était différent pendant les années 70s, avec l’embargo. Mais jamais dans ma mémoire.
Au moins j’ai eu un bon moment dans le train RER B. J’ai passé par ma gare préférée de toute la France, pas pour sa conception — ça, c’est plutôt Rouen Rive Droite — mais pour ce que j’y ai trouvé. Je vous laisse à deviner quoi.
Nous avons passé hier à Rouen avec mon amie et ses filles. J’écris pendant le déjeuner du lendemain alors ce sera court mais avec plein de photos :
Le matin, nous avons eu une surprise pour les trois filles. Nous les avons emmené aux Docks 76, un centre commercial, pour regarder Miraculous, le film :
Puis, nous avons pris le bus vers la Rive Droite, où on trouve la vieille ville de Rouen, celle de Jeanne d’Arc. Mais les filles avaient toutes envie d’une chose — McDo !
Ma fille dit qu’elle le préfère au nôtre !
Aucune visite à Rouen ne serait complète sans le Gros Horloge de Louis XV :
Très proche, on trouve ma cathédrale préférée en France. Malheureusement le chœur est fermé pour des travaux.
Le tombeau de Richard Cœur de Lion est aux bords des travaux :
J’adore me promener parmi les maisons à pans de bois, pas mal desquelles existent depuis une époque où mon continent était inconnu.
Je voulais que ma fille voie la gare, que j’adore :
Très proche de la date est le donjon où Jeanne d’Arc était prisonnière.
Pour dîner, nous avons trouvé une super brasserie, la Grande Brasserie Paul. Pour la première fois dans ma vie, j’ai goûté un steak tartare :
J’aimerais vous dire plus, surtout sur nos mésaventures la nuit, mais ça devra attendre.
L’année dernière, pour la fête nationale, j’ai eu l’occasion d’écrire sur ce que la France veut dire pour moi, mais cette année, c’est quelque chose de complètement différent — nous sommes en France pour la fêter ! Je savais, sans vraiment y penser, que les fêtes commencent la veille. Alors, quand mon amie rouennaise m’a parlé pour planifier notre visite, elle m’a dit d’arriver le 13 soir pour dîner ensemble, puis aller aux feux d’artifice.
Je ne vais pas nier que mes plans du 12 au 13 étaient dingues :
Quitter Elbe-en-Irvine à 12h le 12 pour conduire à LAX
Voler à 17h vers Paris
Arriver à Paris à 13h le 13, donc 4h du matin chez moi
Louer une voiture et conduire directement vers Rouen
Dîner en famille
Regarder les feux d’artifice vers 23h
Vous avez lu « dormir » quelque part dans ma liste ? Moi non plus. Je dors mal dans les avions, mais je n’allais jamais rater cette opportunité. Mon père et La Fille… étaient heureux à la fin, mais croyez-moi, j’ai entendu des plaintes pendant le trajet, et je ne peux même pas être en désaccord.
Vous comprenez sûrement que je ne vais pas publier des photos de mon amie et sa famille. Mais je vous montrerai quelques choses qu’elle a mis sur la table :
Les fromages Saint-Nazaire, Port-Salut et Neufchâtel, jamais goûtés avant !
Après, nous sommes passés par la mairie de sa ville aux alentours de Rouen. Là on trouve un monument aux Morts pour la France de la Première Guerre mondiale :
Voici la foire :
Et les feux d’artifice :
Pour garder sa confidentialité, je ne dirai plus. Mais elle reste la même amie super de mon voyage il y a deux ans, et il n’y a aucune famille dont je suis plus fier de la connaître.
Bonjour de CDG, les amis. Comme disait l’humoriste américain Bob Hope, « Je viens de voler de Los Angeles, et punaise, que les bras soient épuisés ! ».
Je ne vais rien ajouter. On a trop à faire. Mais c’est merveilleux d’être ici.
Bonjour, les amis. Ici Descarottes. Ça fait belle lurette depuis notre dernière rencontre, n’est-ce pas ? (Vous avez sûrement remarqué que je parle beaucoup plus couramment que le gros.) Je suis ici pour râler de lui, comme d’hab. Mais savez-vous comment je sais que vous allez m’écouter attentivement ? Regardez dans ces yeux !
Vous ne pouvez pas me résister, comme tous les autres, je le sais déjà. C’est dur d’être aussi mignon.
Alors, savez-vous quand il a épuisé son stock de nougat de Montélimar de son dernier voyage ? Fin mars. Oui, il a trouvé quelques barres de plus chez Surfas, de Chabert et Guillot, mais oh les cris ! « Rien d’autre n’est Soubeyran ! » « J’aurais dû en acheter tout ! » Il ne se souvient pas du fait qu’il me vole mes salades tous les soirs !
En parlant de ça, il vient d’avoir sa prise de sang trimestrielle hier matin. Même moi, je dois avouer que manger mes salades est bonne pour sa santé :
Ces chiffres sont en fait excellents, même celui des 30 derniers jours. Peut-être que maintenant il peut reprendre son chemin de pâte feuilletée et macarons et me foutre la paix. Au fait, vous devriez entendre les plaintes après ses séances de sport toutes les deux nuits. « Comme je suis épuisé ! » Je ne sais pas quel est ce « vélo » duquel il parle, mais ce que je sais, c’est qu’il n’a rien à voir avec me servir des carottes.
J’ai franchement peur, les amis. Si ça ne marche pas, il ne mangera plus seulement mes salades. Il prendra de mon foin, aussi !
La petite commence à m’énerver un peu elle-même. « Comme je souhaite que le film de Miraculous joue ici, pas juste en France ! » Et alors ? Va en Allemagne, ma chère, il sera aussi là. N’oublie pas non plus, tu étais en vacances avec ta mère le temps de mon dernier bain, et m’a laissé aux mains du gros. J’ai toujours une dent contre toi. Une dent qui a envie de croquer des carottes.
Je crois qu’ils sont en train de faire un complot contre moi. Hier, il m’a amené chez le vétérinaire et m’y a laissé avec de gros sacs de nourriture, de foin, et oui, des carottes. Il m’a dit au revoir, alors je lui ai répondu avec la salutation new-yorkaise, « Bon débarras ! ». C’est bien évident qu’il va quelque part, presque certainement à la recherche de ce fameux nougat de Montélimar. Qu’il y déménage ! D’autre part, s’il revient avec les célèbres carottes de Meaux, tout sera pardonné. Du moins pour une journée.
Mais excusez-moi, je vous en prie. Il me faut convaincre le personnel ici de me donner plus de carottes. Regardez encore une fois ce visage. Pensez-vous qu’un inconnu peut me résister ?