Archives mensuelles : août 2023

Saison 2, Épisode 22 — Jeu de tarot avec mon petit rhume

Peut-être que vous avez entendu parler de l’ouragan Hilary qui s’approche de chez moi ? Ce sera la première fois de ma vie où j’expérimente un ouragan (il sera probablement juste une tempête tropicale le temps qu’il arrive). Il pleut des cordes chez moi, alors au cas où il y aurait une coupure, j’ai publié le nouvel épisode sur Spotify dimanche après-midi, et j’ai programmé cet article en même temps.

En parlant de nouvelles qui concernent la balado, je remercie Audrey Langevin pour son article très sympa sur ce blog et notre interview. J’espère bientôt vous apporter plus d’interviews, mais j’avais abandonné pendant ma maladie, vu la mauvaise qualité de ma voix. ([Vous surestimez son apogée. — M. Descarottes])

Cette semaine, j’ai tombé — complètement par hasard — sur les traces de ce qui serait l’histoire la plus Coup de Foudre de tout le blog. Je ne veux pas dire plus en ce moment, mais il y a des fois où j’essaye de faire des actes de journalisme ([Hanouna aussi, et alors ? — M. Descarottes]). Vous allez en entendre plus, que je puisse tout vérifier ou pas. Mais je ne suis pas prêt à vous donner une date limite.

Je viens d’apprendre quelque chose que je ne savais pas en résultat de la soirée tarot. Les Thermomix existent aux États-Unis ! Il faut que vous compreniez : je n’avais jamais en entendu parler jusqu’en 2020, et après ça, seulement des Français. C’était donc un peu comme découvrir que les Citroën sont vendus ici, mais en secret. Qu’est-ce que les Thermomix ont à voir avec le tarot ? Rien en soi. Mais il s’avère que l’une des participants est vendeuse ! Aux États-Unis, ils sont vendus par des individuels au lieu des magasins. Il y a 5 années, j’aurais dit que c’était dingue. Mais avec la disparition de notre dernière chaîne qui vendait ce genre de chose, Bed, Bath & Beyond, le bon mot est plutôt « prescient ». (Si vous recherchez le nom, une entreprise de mauvaise réputation vient d’acheter la marque ; ce n’est pas la même compagnie.) Pour les lecteurs en Amérique du Nord, voici un lien vers son magasin en ligne (lien affilié de ma connaissance de l’OCA ; je reçois rien).

Une dernière nouvelle sur l’ouragan. On dit en Californie du Sud que c’est dangereux de conduire sous la pluie non pas à cause de la pluie elle-même mais parce que c’est aussi rare que les conducteurs ne savent pas que faire. C’est la même chose avec les préparations pour l’ouragan. Je suis allé vers un resto rapide mexicain pour acheter un burrito ce soir ; ils avaient fermé exceptionnellement à 14h !

M. Descarottes s’est inspiré de l’histoire de Méta-Brouteur, et a lancé sa propre arnaque. Vous allez devoir chercher le bon gros-titre dans l’épisode pour en savoir plus.

Notre blague traite d’une petite mauvaise nouvelle personnelle. Je vous rappelle qu’à partir de cette saison, les blagues sont disponibles du menu en haut, avec une semaine de retard. Nos articles sont :

Sur le blog, il y a aussi Perdu, mes réflexions sur le problème d’approfondir ses connaissances quand il n’y a plus de cours à suivre, et Mon dîner savoyard, la Croziflette et le gâteau de Saint-Genix.

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La soirée tarot

Vous n’allez jamais croire ce que j’ai fait avec l’OCA hier soir. Moi, je suis toujours un peu surpris moi-même. Une fois par mois, un petit groupe — avec beaucoup des mêmes gens que je connais de mon groupe de cinéphiles, assistent à une « soirée tarot ». Mais il y a plusieurs choses que l’on peut faire avec ce genre de carte, dont la divination. Honnêtement, je ne savais pas à quoi je devais attendre.

Je n’ai pas de photos de l’évènement lui-même. C’était dans la maison d’un membre de l’OCA, et vous savez déjà que je ne partage jamais de photos de personne sans permission. Sa maison non plus.

Alors, on a joué à quelque chose un peu comme bridge, mais avec 5 enseignes au lieu de 4 — des carreaux, des piques, des cœurs, et des trèfles, ainsi qu’une série de cartes numérotées dite « atout », et une autre carte dite « l’excuse ». J’aurais du mal à vous donner plus de détails en ce moment, mais j’ai fait une promesse aux autres que j’étudierai avant la prochaine séance.

Et il y aura une prochaine pour moi. Je me sentais bel et bien perdu au début, mais ils étaient très gentils avec moi, comme toujours avec presque tout le monde chez l’OCA. J’adore vraiment ces gens. Je me sens toujours un peu l’étranger, parce qu’ils se connaissent tous depuis longtemps, et j’ai entendu parler de tous genres de choses dont je n’en fais partie. Mais dans le cadre du groupe, ils sont tous très accueillants. Je l’apprécie beaucoup.

Pour ma part, je savais que j’allais être le bienvenu pour une raison si rien d’autre. C’était quoi la seule demande des organisateurs ? Apporter un dessert. Je vous ai dit, j’ai une réputation. Dès que je suis entré dans la maison, on m’a demandé « Tu nous as apporté quoi cette fois ? » Ils savent.

C’est bon d’être mon ami, comme Le Parrain mais avec moins de meurtres. Plus de monde devraient l’essayer. Ils pourraient avoir des macarons gratuits. J’ai choisi le macaron Chloé du livre Macaron par Pierre Hermé pour mon projet. La ganache est au chocolat et à la framboise, mais la technique pour la faire est très différente de celle de Laurène Lefèvre. On doit aussi assécher des framboises pour faire toute la recette, et je ne l’ai pas fait. Les deux couleurs de coque non plus. Mais j’ai beaucoup appris en les faisant. Voici des photos :

Il faut bien bouillir vos framboises, et il aurait pu dire ça plus clairement. On veut les réduire, pas juste avoir des bulles. Il faut aussi mélanger le tout avec un batteur plongeant. Vous voyez de la crème liquide ? Moi non plus — et franchement, cette ganache est supérieure à toutes les autres que j’ai faites. Pierre Hermé est le roi, et c’est le nouveau standard chez moi.

Je vous dis souvent qu’il faut toujours être prêt à apprendre et ne pensiez jamais « j’ai tout maîtrisé ». Même Yann Couvreur dit ça.

De toute façon, voici mes coques. Ça fait 3 mois depuis mes derniers macarons. Quelques bulles de plus que j’aurais aimé, mais pas mal du tout :

Et un échantillon du produit final :

La prochaine fois, je ne ferai pas de macarons pour le groupe. C’était pas mon premier choix, mais j’ai décidé que le gâteau dans ma tête — le chocolat-framboise de Laurène — était trop petit. Et heureusement, je n’ai pas fait un marbré, car quelqu’un d’autre en a fait un. Je pense aux éclairs maintenant. Ce groupe n’a jamais plus de 10 personnes alors je peux faire des choses qui seraient trop difficiles pour 30.

Je vais publier la balado tôt demain (le post paraîtra à son heure habituelle). Il y a un risque que l’on va avoir une jolie coupure. En quoi est-ce différent de la Californie de 2001 ? Honnêtement, pas du tout. Mais avant ça, c’était une bonne soirée.

Le génie

Je vous ai déjà recommandé le compte Twitter de Méta-Brouteur, mais il y a des fois où un sujet mérite vraiment son propre article. Il y a deux autres raisons : 1) monsieur m’a bien fait rire hier, et 2) je suis en plein panique sur quel dessert à préparer pour mon groupe de l’OCA aujourd’hui. (Vous penseriez que ce serait facile, mais j’ai une réputation à tenir, et ça fait peur.) C’est donc bon quand quelqu’un d’autre fait le travail pour moi ! (Voilà, j’ai bien compris Tom Sawyer.)

Pour vous rappeler, Méta-Brouteur fait semblant d’être brouteur lui-même. Mais en fait, il leur apprend à faire des choses ridicules qui sont évidents à ceux qui vivent dans l’Hexagone où savent au moins utiliser Google.

Alors, commençons avec un fil de Twitter qu’il a posté hier. Il a dit qu’il allait aider monsieur à améliorer son profil :

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Peut-être que vous connaissez la jeune femme. Son « nom d’Internet » est en fait Thaïs d’Escufon, de son vrai nom Anne-Thaïs du Tertre. J’ai l’impression en lisant sa page Wikipédia qu’elle ne m’aimerait pas trop à cause de ne pas être français de souche, mais on fait ce que l’on peut, n’est-ce pas ? De toute façon, voici ce que « elle » s’appelle dans les mains de Méta-Brouteur :

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Thalys SNCF ! OMD ! Même moi, j’ai passé par assez de gares pour le comprendre !

Train Thalys, Photo par Clic, CC BY-SA 4.0

Toujours avec sa signature personnelle, un lieu impossible si on connaît même un peu la géographie française — Versailles en Savoie ! Les brouteurs se font avoir de cette façon à chaque fois car ils sont paresseux. Google est — dans ce contexte — votre ami.

Je vous cautionnerai que « Thalys » dit des choses que l’on ne trouverait jamais dans ces pages. Je vous dis parfois, c’est un blog « tous publics » sens plutôt La guerre des robots que Les Bisonours, mais absolument pas sens Peur sur la ville. Mais en lisant les tweets de son profil, j’ai ri.

Il y avait aussi cet échange avec un autre paresseux qui croit à tout et n’importe quoi :

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Il a préparé une sacrée surprise pour monsieur !

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Dites donc, même moi, j’ai entendu parler d’un site appelé « Jacky et Michel ». Je suis naïf comme très peu de monde, mais je lis assez de trucs sur les réseaux sociaux. Mais… je suis nul avec les visages dans les meilleurs cas. Je n’avais aucun espoir de reconnaître ce couple, mais j’étais certain qu’ils sont bien connus en France, car c’est le style de Méta-Brouteur. Alors, j’ai copié l’une des tweets :

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Puis j’ai demandé à quelques amis, « qui sont-ils ? ». La réponse m’est vite venue : Ségolène Royal et François Hollande.

À ce point, je dois avouer quelque chose. Je devrais reconnaître Mme Royal. « Mais pourquoi, Justin, ça fait déjà 16 ans depuis son tour en tant que candidat ? Vous ne lisiez pas nos journaux à l’époque ! » vous me dites. Et vous avez raison. Mais vous ne le saviez pas — en 2007, la presse américaine est tombée amoureuse de Mme Royal après son résultat dans le premier tour. Elle était à la une partout dans nos journaux, d’une façon que je n’ai jamais vu avant ou après pour n’importe quel candidat français. J’ai un avis sur la raison, mais ce n’est pas un blog sur la politique. Disons que ça avait probablement plus à voir avec notre premier tour à venir (à l’époque) qu’avec elle-même. Mais il suffit de dire que s’il y a quelqu’un que je devrais reconnaître, c’est bien elle.

Encore une fois, je ne vais pas publier exactement ce que ce compte dit avec le soi-disant aide de Méta-Brouteur, mais vous avez déjà le goût. Des échangistes !

On pourrait soupçonner que Méta-Brouteur crée de faux comptes lui-même. Mais je ne le crois pas. J’ai vu assez de son travail que je suis certain qu’il parle avec de vrais brouteurs qui cherchent de l’aide. Ses conversations avec eux sont souvent beaucoup plus longues qu’ici. Mais si même moi, à l’étranger, peut en tirer autant de fous rires, il vaut vraiment le temps pour quelqu’un qui a toutes les références de le lire !

Mon dîner savoyard

On continue à reprendre nos dîners avec la Savoie. Après la Haute-Savoie, je publierai Paris, et début septembre, on finira enfin les trois quarts du Tour. Mais aujourd’hui, on est ici pour mettre à l’honneur une chère amie qui habite à Chambèry. J’ai suivi presque exactement ses conseils, dont acheter un ingrédient à Paris pendant mon voyage juste pour préparer ce dîner. Voici la Croziflette et le gâteau de Saint-Genix :

Je vais vous citer ses instructions, gardées dans mon fichier depuis l’année dernière : « Pour la Savoie, je te conseille la croziflette, beaucoup plus légère que la tartiflette. C’est un gratin de crozets, de petites pâtes au sarrazin. Avec une simple salade verte, ça passe tout seul ! Tu accompagnes ça d’un verre de vin de Savoie (Apremont ou Mondeuse) avec, pour dessert, un gâteau de Saint-Genix (qui est aussi le village natal de mon Papounet) et tu as un bon repas. Surtout si tu prends des fromages du coin (Beaufort, Reblochon…) » Impossible de trouver les fromages au lait cru ou le vin savoyard, mais c’était mon menu. Je considère que le gâteau en particulier est une des stars du blog. Alors, comment les faire ?

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Perdu

Quelques conversations pendant la dernière journée m’ont rappelé une certaine vérité.

Boussole, Photo par Jacek Halicki, CC BY-SA 4.0

Hier matin était le Jour-J de notre rentrée. J’aimerais tellement vous montrer la photo annuelle du premier jour, mais je n’ose pas le faire, parce que je n’ai pas le droit. Mais je l’ai quand même partagée sur Facebook avec quelques amis. L’un d’entre eux m’a demandé « Elle rentre en quelle classe ? »

J’allais répondre « La 8ème », puis je me suis souvenu : ce n’est pas comment on compte en français. Aux États-Unis, après la maternelle, dit « kindergarten », on passe de la 1ème à la 5ème dans l’école primaire, « elementary school », la 6ème à la 8ème au collège, « junior high school », puis finit au lycée (« high school ») de la 9ème jusqu’à la 12ème. Vous ne comptez pas l’école primaire de même façon du tout. Notre 1ème est le CP ; notre 5ème est le CM2. La seule année où c’est la même chose est la 6ème. Alors, La Fille vient de se lancer dans sa 4ème en France. J’ai dû chercher les conversions pour répondre à mon ami.

Puis j’ai vu le texte suivant dans un post chez Jours d’humeur :

En revanche, je ne me doutais pas qu’une frange bien précise de la population tirait autant la langue. Je pensais qu’ils étaient à l’abri des platées de coquillettes marque repère.

Pauvres d’eux

J’ai lu la deuxième phrase, ensuite je me suis dit « Punaise, c’est écrit dans une langue étrangère ! Je ne la comprends pas du tout ! » (Je viens de dépasser mes 500 000e mot ici le week-end dernier. On reviendra vers ce sujet en bas.) De toute façon, je ne savais pas ce qui voulait dire « platées », un mot que je n’ai jamais rencontré, mais en plus, je me suis complètement trompé de la structure. Je connais assez bien le mot « marque » — Louis Vuitton est une marque. Coca-Cola est une marque. Mais je n’ai pas compris « marque repère », et j’ai galéré à comprendre sa relation avec le reste. J’ai enfin demandé de l’aide à Google Traduction et reçu du vrai n’importe quoi :

Ça n’a aucun sens en anglais. J’essaye de ne pas demander souvent que veut dire quelque chose qu’un autre blogueur a écrit, car la responsabilité est à moi, mais j’étais perdu. Un de ses commentateurs me l’a expliqué. « Marque Repère » est une marque de Leclerc. Encore une fois, j’ai raté quelque chose à cause d’un manque de connaissances culturelles.

Mais ces 500 000 mots ont quelque chose à dire sur le sujet. En écrivant ce billet, YouTube m’a recommandé une vidéo — « 10 mots de remplissage pour faire semblant de parler le français ». Malgré le titre anglais de la vidéo, c’est tout en français, par une Française :

Je les utilise tous, merci, et je crois que c’est d’une façon naturelle en plus. Aucun logiciel ou prof ne me les a appris — ce ne sont pas la matière des manuels.

Mais toutes ces pépites ont quelque chose en commun — que je les connaisse ou pas est presque aléatoire. Je n’ai plus de plan pour m’éduquer. Au passé, pour emprunter un dicton à notre ancien ministre de défense, Donald Rumsfeld, je savais ce que je ne savais pas. C’était assez facile de suivre des cours avec les logiciels, de regarder mes films, d’écouter ma musique, etc. Mais ce plan est largement fini. On dit que les niveaux C1 et C2 ne reflètent pas plus de temps à l’école, mais l’expérience de vivre la langue. De plus en plus, je le vois.

Je croyais que la réponse serait de rejoindre autant d’associations que possible. Cette idée de génie a ses propres problèmes. Vous souvenez-vous de la dernière fois où j’ai mentionné un événement ? Ouais, en mars. J’en aurai enfin un nouveau ce week-end, mais pas avec les cinéphiles. (Au fait, il me faudra préparer un dessert.) Tout cela, c’est à dire qu’en ce moment, je me sens plus qu’un peu perdu.

Portrait de Molière par Nicolas Mignard

Ma petite hépatite

Il y a 15 ans, il y avait un jeu vidéo hilarant, très populaire aux États-Unis, Team Fortress 2. Tous les personnages du jeu ont reçu de fausses vidéos « biographiques » pour les présenter. Mon préféré était naturellement l’espion, car il parlait avec un accent fort français. Toute à la fin de sa vidéo, il dit de son amante (qui n’est pas là, il regarde sa photo), « Ah, ma petite chou-fleur ». Voilà, je l’ai mise au bon moment pour vous :

Mais j’avoue, j’ai toujours trouvé ce surnom un peu dingue. Je n’ai jamais surnommé personne, mais je ne trouve pas les choux-fleurs très romantiques. ([Comme si vous êtes expert, M. Dixans-sans-rendez-vous — M. Descarottes]) À cause du Gorafi et mon dictionnaire, je comprends maintenant la triste réalité : la langue de Molière a bel et bien trompé le monde sur ce sujet.

Tout est parti de mon horoscope dans Le Gorafi le 26 juin :

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Je vous ai déjà expliqué, je suis Furet car ça tombe entre le Scorpion et le Sagittaire, exactement comme mon anniversaire. En fait, j’avais déjà entendu cette explication de « copain » grâce à Stéphane Bern, un héros du blog. Mais coqueluche ne m’a rien dit, étant un mot tout inconnu chez moi. Alors, j’ai dû consulter mon dictionnaire Oxford :

Les douleurs et les maladies ? Ça doit être la paire de sens LA plus bizarre que j’ai trouvée ! Mais vous comprenez, ça m’a lancé sur une enquête. Sur le site anglophone « French Today, » écrit par des bilingues ennuyés qui aiment choquer les novices, j’ai trouvé une liste de 44 « noms d’amour », dont : mon chou, mon gros, ma puce, et…euh… ma mie ? Quelle espèce de bête veut prendre le risque d’un malentendu avec ce dernier ? Mais mon dictionnaire me dit encore une fois que c’est bien réel :

En fait, je ne faisais pas assez de confiance au dictionnaire Oxford pour le croire. Trésor de la Langue française, que dites-vous ?

Source

Bon, je l’accepte. J’ai aussi trouvé une plus longue liste sur un autre site qui cible les anglophones curieux. Elle m’a donné : ma choucroute, mon petit sushi, et mon ver de terre. Trouvez-moi quelqu’un né dans l’Hexagone qui a dit « mon petit sushi » à sa bien-aimée sans déménager au Japon, puis je le croirai.

Il faut que je vous dise : je ne fais confiance à personne sur ce sujet. Pourquoi ? Blâmez Duolingo. Dès que j’ai vu ce n’importe quoi dans une leçon, je me suis dit « Personne ne dit ça. C’est pour protéger les autochtones des cons qui ont appris quelques expressions d’une appli gratuite ! » :

Alors quand un autre site me dit de telles choses comme :

Source

Je ne le crois pas du tout. C’est pour amuser les Français. Mais si un jour j’ai besoin d’un coup de Vittel dans le visage, j’appellerai quelqu’une « mon ver de terre ».

Mademoiselle QUI ?

Vous vous souvenez peut-être que nous sommes allés au ciné en France pour regarder le film de Miraculous. J’ai pris plus de photos que je ne pouvais en utiliser à l’époque, alors j’en partagerai quelques maintenant.

Non, nous n’avons pas acheté les objets dans les publicités. Mais ce qui est arrivé depuis notre retour me surprend.

La question m’est venue du côté de La Fille ce week-end : « Papa, quel est un « sans-culotte » ? » Désolé, quoi ? Nous n’avons guère parlé de la Révolution pendant notre voyage, et elle ne suivra pas de cours d’histoire européenne avant le lycée !

Il me faut expliquer quelque chose avant de continuer. Le pouvoir du méchant de la série, dit Papillon (« Hawk Moth » en version anglaise, ce qui est plutôt un papillon de nuit), est de transformer d’autres personnes en méchants. Les étudiants acharnés de la série me corrigeront, parce qu’il a changé de nom plusieurs fois, mais c’est trop difficile pour moi de suivre tous les changements en français quand la série n’est diffusée qu’en anglais chez moi. Il reste donc Papillon pour moi. De toute façon, Papillon peut lire les pensées des gens angoissés ou stressés, alors il les changent selon ce qui les dérange.

Dans le cas de Mme Bustier, la prof de français de nos héros au Collège Françoise-Dupont, ce qui la dérange est que le maire de Paris est un gros con, et elle croit que ses élèves sont en danger à cause de lui. Papillon le remarque et la transforme en « Mademoiselle Sans-Culotte » pour mener une révolution contre le maire (et le remplacer avec son fantoche, la fille du maire). Il vous faut la voir pour le croire :

Source : Wiki Miraculous Ladybug, ©️ZAG

Malgré ce que vous voyez, personne n’a perdu la tête. On est bien au moment « Tortues Ninja » : apprendre l’histoire aux enfants de façon atténuée avec des noms historiques. (Je vous rappelle que les tortues portaient les noms de 4 artistes de la Renaissance.) Mais oh là là, les résultats de rechercher le nom sur Google m’ont donné envie de dire « Demande à ta mère » !

Miraculous suit un chemin intéressant : plus que les personnages vieillissent, plus que les thèmes deviennent sérieux. Bien sûr, les sous-vêtements n’ont pas de place à l’écran. Mais on n’aurait jamais vu une guillotine pendant les deux premières saisons. Peut-être que l’on va bientôt avoir une conversation sur qui est Marianne, et quel est un bonnet phrygien. Ça ne me déplaira pas du tout.

Saison 2, Épisode 21 — Les cookies, du gâteau !

Ces deux dernières semaines, j’ai tout à coup des milliers de nouvelles abonnées sur Instagram (j’exagère sur le nombre). Toutes de faux profils, pour être clair, mais ça arrive en même temps qu’un billet de Jours d’humeur qui m’a fait penser.

Dès le début de mes aventures francophones, le nombre de tentatives d’escrocs dans ma vie a énormément haussé. Ce n’est pas une question de traduction, de recevoir maintenant également des pourriels en français qu’en anglais. Presque tous les faux profils qui me contactent, que ce soit des demandes d’amis, soit de fausses abonnées Instagram, sont d’origine francophone. Il y a des escrocs anglophones aussi, mais vous pouvez voir en haut, je reçois les francophones en série.

D’une part, c’est flatteur. Les arnaqueurs veulent me faire penser que des jolies de vingt ans s’intéressent à moi. D’autre part, c’est inquiétant. Pourquoi est-ce que les arnaqueurs anglophones n’essaient pas la même chose ? C’est quoi le message ?

La rentrée, c’est mercredi pour La Fille. Cette dernière semaine, elle et ses copains de classe ont dû s’enregistrer pour la nouvelle année scolaire. C’est pourquoi on trouvait plusieurs recettes de Péla cette semaine — bien que La Fille aime aller à l’école, j’essaye de faire plus selon ses souhaits pendant les périodes stressantes. Les dîners départementaux se reprendront dès qu’elle partira chez sa mère.

Cette semaine, avec le retour de ma voix, c’est aussi le retour de nos gros-titres satiriques. Mais un d’entre eux n’est vraiment pas une blague. C’est une indice sur quelque chose que je vais faire avec l’accord de ma fille. Je n’imaginais jamais que ce jour arriverait, et je dirai plus une fois que la chose sera fait.

Notre blague se traite de la liberté d’expression en Californie, à partir d’une blague soviétique. Je suis un peu déçu que personne ne m’a rien dit à propos de la dernière blague. Je vous rappelle qu’à partir de cette saison, les blagues sont disponibles du menu en haut, avec une semaine de retard. Vous y trouverez la dernière blague maintenant. Punaise, mais j’ai ri en l’écrivant ! Nos articles sont :

Sur le blog, il y a aussi Le McFlurry de Péla, un dessert à la glace de notre cuisinière préférée, Les cookies glacés de Péla, le truc préféré de La Fille cette semaine, et Mon livre de Yann Couvreur, ma critique d’un livre de recettes acheté pendant mes vacances.

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Mon livre de Yann Couvreur

Je ne l’ai pas mentionné à l’époque, parce que mon achat du jour a été abîmé avant que je ne puisse le prendre en photo, mais l’une de mes découvertes préférées pendant le voyage fou était la boutique de Yann Couvreur aux Galeries Lafayette Haussmann. J’y ai acheté une tartelette framboise-estragon, et bien que je ne sois pas sûr que la combinaison est ma préférée, le niveau de son œuvre est évident.

Depuis ce temps-là, je regarde ses vidéos sur YouTube. Comment puis-je expliquer je n’ai jamais fait même une de ses pâtisseries pour ce blog ? Peut-être parce que son petit-déjeuner pour une personne prend 24 heures ?!? Vous pensez que je plaisante, mais sur de telles choses, jamais :

Quand monsieur dit que quelque chose est facile, il menthe ment. Mais on peut quand même beaucoup apprendre en suivant ce qu’il fait, et c’est pourquoi j’ai acheté son livre pendant mon dernier voyage. ([Et entre les JO et mes efforts, il sera vraiment son dernier ! — Mon ex])

Dès le départ, il veut que vous sachiez exactement quel genre de livre vous avez acheté. Ce sont ses « roulés de viennoiserie au mètre ». Les voir est assez pour perdre tout espoir de les fabriquer à la maison :

Ses kouign-amans sont aussi faits à un niveau inconnu chez moi :

Mais peut-être qu’il ne faut pas perdre tout espoir. Cette femme les a clairement réussis :

Voici ce qu’il appelle « un dessert facile » :

Et voici la liste d’ingrédients qui va avec. Comme je vous ai dit, il menthe ment :

Parfois il utilise d’autres mots d’une façon que je ne reconnais pas. Ce sont ses « éclairs » :

Il a en fait 3 recettes dites « éclairs », toutes en cette forme. Je n’ai pas les bons moules. Mais je m’intéresse quand même à sa technique pour le glaçage, évidemment supérieure à la mienne. C’est pourquoi je vous dis qu’il y a beaucoup pour apprendre de ce livre, même si très peu des recettes sont vraiment possibles à la maison.

Je dois avouer quelque chose — je ne suis pas en fait grand fan des Saint-Honorés. Mais je crois que c’est souvent une des meilleures preuves de la qualité d’un chef. Le sien est un chef-d’œuvre, exactement comme attendu :

Parmi les choses dont j’ai espoir, voici sa tartelette à la framboise. Ce n’est pas le même que celle que j’ai acheté l’année dernière.

Il y a quelques recettes salées dans ce livre. Je ne connais pas trop de quiches comme celle-ci :

L’une des dernières choses dans le livre est une de mes pâtisseries préférées, le Paris-Brest. Encore une fois, il y a 8 choses à faire, dont 3 crèmes différentes pour la garniture. Peut-être qu’un jour, j’essaierai de faire une version un peu plus simple :

Franchement, je m’attendais à un livre de cette hauteur. Le chef Couvreur n’est pas un Meilleur Ouvrier de France, mais il est quand même l’un des plus doués que j’ai vus. Je suis grand fan, et je recommande ce livre à tous les chefs à la maison un peu ambitieux. Ce livre n’est pas là pour vous apprendre les classiques comme la bible de Gaston Lenôtre. C’est là pour vous pousser vers les techniques les plus avancées, la pâtisserie en tant qu’art.

Les cookies glacés de Péla

On retourne encore une fois à une recette glacée de Péla, mais cette fois, c’est vraiment pour parler des bons cookies pour aller avec. Notre recette aujourd’hui prend la forme de sandwichs, mais j’ai utilisé de la glace industrielle pour me concentrer sur les cookies. La recette pour ce genre de cookie n’est pas la même que pour un cookie à température ambiante, comme le cookie géant de Laurène Lefèvre.

La seule plainte que j’ai reçu, c’était « Tu as sorti les cookies du four il y a une demi-heure ; pourquoi dois-je toujours attendre ? » Parce que selon cette pub, les bonnes choses prennent du temps :

Je vous laisserai vous rétablir. Mais allons faire des sandwichs, hein ?

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