Vous ne pensiez pas que j’achèterais 1 kilo de beurre de Charentes-Poitou mais ne pas faire de la viennoiserie, non ? Bien sûr, je ne gaspillerais un ingrédient si précieux en faisant des pancakes !
J’ai utilisé la recette de Laurène Lefèvre. Parce qu’elle l’a déjà écrit en beaucoup de détails, je ne vais pas la décrire ici. Je vais vous présenter mes photos habituelles et des notes. D’abord, les résultats :
Quand on fait une pâte feuilletée, c’est vraiment important à faire un beau carré de beurre. Si on n’en fait pas un bon, l’effet des feuilles n’arrivera pas dans le produit final. C’était un peu difficile avec du beurre en cylindres, mais je l’ai plus ou moins réussi :
C’est pas exactement un carré, mais j’ai commencé avec trois morceaux qui n’étaient pas des mêmes tailles. Je ne suis pas déçu avec cette étape.
Il faut bien étaler la pâte au moins trois fois. C’est arrivé, je crois.
J’ai utilisé du bon chocolat, mais la pâte est devenue un peu trop fine du côté droit, et je n’ai pas pu tout utiliser. On peut voir que quelques pains ne sont pas bien formés :
Je crois que la pâte était bien feuilletée, mais je n’ai pas encore réussi à faire dorer mes pains au chocolat. J’utilise son mélange de jaune d’œuf, de miel, et de crème liquide, mais les pains ne sont pas bien dorés. Il reste un mystère pour moi.
Bien sûr, on a besoin de 4 heures pour faire de la viennoiserie. On peut faire des centaines de macarons avec ce temps. L’apprentissage de viennoiserie est long et dur, mais je fais encore confiance qu’un jour, j’arriverai !
Finalement, je suis sûr que les voisins adorent tous quand je fais des pains au chocolat. C’est l’un des deux choses les plus violentes qu’on puisse faire dans la cuisine (l’autre est la brioche). Regardez mon robot !
Quoi ? Le jour après le « Je découvre » ? Oui, il n’y avait plus de recherches à faire, parce que les Charentes partagent un site de tourisme, et j’ai déjà lu sur tous les deux au même temps. J’imagine que ça arrivera encore en Corse, mais pas trop souvent ! Alors, je vous présente notre plat charentais-maritime, les Saint-Jacques poêlées avec l’écrasé de panais, et notre dessert, le parfait au Cognac :
Je dois la première recette à une source inhabituelle — un magazine départemental officiel ! Je crois que la Charente-Maritime est le premier département où j’ai trouvé un magazine comme ça. Quelle bonne idée !
En tout cas, les Saint-Jacques sont sans doute mes fruits de mer préférés. Mais ce que fait ce plat l’un de mes préférés jusqu’à maintenant, c’est l’écrasé de panais. Cuit au lait avec des noix de muscade, c’est très simple et si délicieux que je pourrais manger juste une assiette entière de panais, avec rien d’autre !
On peut trouver la recette originale en page 27 de ce numéro. Désactivez votre bloqueur de contenu, ou vous n’arriverez pas à voir le magazine. Il dit qu’on doit la recette au chef Bernard Bouguen du collège La Fayette à Rochefort. Est-ce que vos collégiens mangent vraiment comme ça ? Si oui, on doit parler. Je ne sais pas s’il y a un mot comme « pinard » pour les aliments, mais si ça existe, nos déjeuners à l’école le méritent !
J’ajouterai qu’il n’y a pas de châtaignes dans nos supermarchés, et le mien n’avait plus d’échalotes quand j’ai visité. Je les ai gardés dans la recette, mais je ne pouvais pas les utiliser. J’ai coupé cette recette pour une personne, pas deux, parce que les Saint-Jacques sont chers.
Les ingrédients pour les Saint-Jacques :
3 noix de Saint-Jacques
1 panais
1 échalote
12 cl de lait
3 cl de crème liquide
1 œuf
1 châtaigne
Du beurre demi-sel
Du sel et du poivre
De la muscade moulue
Les instructions :
Préchauffer le four à 220° C. Griller la châtaigne au four environ 20 minutes et les éplucher. Les concasser et réserver.
Ciseler l’échalote et le faire revenir dans une noix de beurre. Réserver.
Laver puis éplucher le panais.
Le couper en gros morceaux et le faire cuire dans le lait. Porter le lait à ébullition puis réduire à feu moyen. Vous aurez besoin d’environ 10 minutes après avoir atteint l’ébullition.
Assaisonner avec le sel, le poivre, et la muscade.
Une fois cuit, écraser le panais grossièrement. Ajouter ensuite la crème et l’échalote.
Réduire légèrement et hors de feu, ajouter l’œuf et la châtaigne.
Réserver au chaud.
Saisir les noix de Saint-Jacques au beurre, saler et poivrer.
Dans une assiette, déposer l’écrasé et les Saint-Jacques.
En dessert, nous avons le parfait au Cognac. C’est au moins le très bien. Parfait est un mot très fort, n’est-ce pas ? Sérieusement, c’est bon mais vous trouverez de nombreuses versions et ils ne sont pas toutes d’accord. Il y a celles avec de la vanille liquide et celles sans. Il y a celles avec des pruneaux, et celles sans. Et n’oubliez pas de l’angélique, un légume des marais salants en Charente-Maritime — ne vous inquiétez pas si vous ne pouvez pas le trouver. À vos goûts. Je dois ma recette à tous ces liens, qui ont plus ou moins la même idée pour les ingrédients les plus importants.
Les ingrédients du parfait au Cognac :
240 grammes de crème liquide entière
3 cuillères à soupe de Cognac
1 jaune d’œuf
50 grammes de sucre glace
Les instructions :
Dans un robot, fouetter la crème liquide comme pour une crème Chantilly.
D’autre part, délayer le jaune d’œuf avec le sucre glace et le cognac.
Mélanger délicatement les deux préparations.
Verser dans plusieurs coupes et les mettre dans la congélateur pendant au moins 1 1/2 heures.
La Charente-Maritime n’est pas du tout « Charente part deux ». Elle fait historiquement partie de la même région, mais elle est moins rurale, et la culture et le patrimoine sont plus influencés par la mer. Par exemple, à La Rochelle, on trouve beaucoup de phares et de tours fortifiées comme celle-ci, la Tour de la Lanterne (2 étoiles Michelin) :
La Rochelle est la plus grande ville de Charente-Maritime, mais il n’y a que 76 000 habitants. C’est l’un des ports les plus importants de l’Atlantique depuis le XIIe siècle, quand Guillaume X, duc d’Aquitaine, a construit un mur pour faire entourer le port. Un peu plus tard, Aliénor d’Aquitaine (dit « Eleanor » en anglais) épousée Henri II d’Aquitaine, qui est devenu roi d’Angleterre, et La Rochelle est devenue le lieu de commerce avec les Anglais. Aujourd’hui La Rochelle est plus important comme port de pêche et port de plaisance. En tout cas, je vous conseille fortement de visiter le Vieux Port (3 étoiles) :
D’ailleurs du port, La Rochelle a une grande collection de musées : de l’histoire naturelle (2 étoiles), du Nouveau Monde (1 étoile), de la vie maritime (1 étoile), des automates, des Beaux-Arts, et du Bunker de La Rochelle pendant la Seconde Guerre Mondiale (1 étoile). Il y a aussi un célèbre aquarium (2 étoiles), mais à ma part, j’ai déjà assez de grands aquariums en Californie.
Mais la Charente-Maritime n’est pas du tout juste La Rochelle ! À Saintes, on trouve un centre historique magnifique avec la Cathédrale Saint-Pierre (0 étoiles — même le guide Michelin fait parfois des erreurs), et aux alentours, Rue de la Belle-au-Bois-Dormant, comme un conte de fées, on trouve le Château de la Roche-Courbon (2 étoiles — qu’est qu’il y a, Michelin ?). Pas trop loin de Saintes, à Rochefort, on trouve la Corderie Royale (2 étoiles) et son Quartier de l’Arsenal (aussi 2 étoiles), deux lieux où l’équipement de l’armée et la marine a été fabriqué. À Royan, le Guide Michelin vous dira qu’on doit voir l’Eglise Notre Dame de Royan, à laquelle ils donnent 3 étoiles. Je vous dirais que cette église est l’une des plus moches bâtiments du monde, et que vous devriez plutôt aller au Zoo de La Palmyre (aussi 3 étoiles).
Qui sont les personnes les plus connus du département ? Bien sûr, Aliénor d’Aquitaine, mais aussi l’explorateur Samuel de Champlain (qui a découvert le Québec), le peintre Wililiam Bouguereau, le philosophe Maurice Merleau-Ponty (qui je n’aime PAS DU TOUT, mais c’est bien connu parmi les philosophes), Joseph Guillotin — un médécin avec des idées bizarres sur les soins de santé, et peut-être le français le plus célèbre aux États-Unis après Napoleon, Armand Jean du Plessis de Richelieu, dit ici « Cardinal Richelieu ». (Je vous rassure, c’est à cause des Trois Mousquetaires, pas parce qu’on est de bons étudiants.)
Ce soir, j’ai regardé le dernier film de ma commande dernière, Le petit baigneur. Ça fait 9 semaines depuis mon film précédent de Louis de Funès — c’est trop longtemps ! (Et c’est 17 semaines depuis mon film dernier de Bourvil — encore plus trop longtemps !) En tout cas, celui-ci est mon premier film de Robert Dhéry, qui jouait avec de Funès dans une troupe comique appelée les Branquignols. La liste de membres de cette troupe est incroyable, et je ne suis pas sûr si j’ai jamais connu une plus belle collection de stars : de Funès, Jean Lefebvre, Jean Carmet, Michel Serrault, Francis Blanche, et Mario David, juste parmi ceux que je connais déjà !
Comme d’habitude, de Funès joue un personnage intrigant et plus qu’un peu ridicule. Il est le genre d’homme qui chasserait un employé avec une pelle, puis joue à des jeux stupides avec lui, puis menace quelqu’un d’autre avec la pelle juste parce que il est encore en colère. Au fait, j’ai remarqué quelque chose d’intéressant (à moi, quand même) dans cette scène. De Funès se vouvoie avec presque tous les autres personnages dans ses films, même ses épouses (dans Le tatoué, ça fait partie du scénario), mais en ce moment, il se tutoie avec cet employé tout innocent — il dit « Qu’est-ce que tu veux ? Tu veux un coup de pelle ? » :
À sa part, Robert Dhèry joue un employé qui a fait une grosse erreur, et franchement, son personnage mérite d’être viré. C’est typiquement de Funès de ne pas vouloir son retour jusqu’à il a encore besoin de l’ancien employé pour un nouveau contrat ! Il y a plusieurs chasses folles, pendant lesquels de Funès essaie de convaincre à Dhéry de revenir, et à la fin, tout va bien.
Je dois ajouter que le DVD manque de sous-titres, mais on peut le regarder soit en français soit en anglais. C’était difficile — et le son est plus clair en anglais — mais je l’ai regardé en français quand même. Je suis complètement confus par Studiocanal — parfois leur disques sont vraiment excellents (surtout la version restaurée de La Grande Vadrouille), et parfois ils ne font pas beaucoup d’effort. Par contre, les disques de Gaumont sont presque toujours excellents. Ce film mérite un meilleur DVD, parce que c’est drôle, et il y a de joli paysage partout.
Avez-vous entendu parler de Clubhouse ? C’est un nouveau réseau social où on parle au lieu d’écrire. On a besoin d’une invitation pour rejoindre. En février, un ami m’a invité à le rejoindre sur Clubhouse. J’étais curieux s’il y avait des francophones là-bas à l’époque, alors j’ai accepté. Et voilà, tous les «clubs» qu’on pouvait rejoindre le 21 février :
J’ai des histoires amusantes pour partager avec vous plus tard sur mes expériences chez les ivoiriens, mais ça suffit si je vous dis que j’ai rejoint le seul groupe où je serais le bienvenu.
Eh bien, deux mois plus tard, Clubhouse a complètement changé. En fait, c’est intéressant maintenant ! Au lieu de 4 groupes francophones, il y en a 99 (je les ai comptés). Il y a des groupes pour parler des startups, de la pâtisserie, de la politique, et beaucoup d’autres choses. Voici de nouveaux exemples :
Ce qui rend Clubhouse intéressant pour moi est qu’il y a des gens de partout dans le monde, alors, on se retrouve dans des situations presque comiques. Un jour, j’ai visité un groupe appelé «Je veux parler français» (ce n’est pas une traduction) où deux femmes japonaises à Tokyo parlaient avec une iranienne et une thaïlandaise sur les traditions du nouvel an iranien, tout en français. Je ne plaisante pas — voici des membres du groupe :
Si vous vous intéressez à rejoindre Clubhouse, je vous offrirai bientôt des invitations.
Notre dessert charentais est quelque chose de spécial ! C’est plus ou moins facile, il n’y a pas d’ingrédients difficiles de trouver, et c’est vraiment facile à changer les quantités. Mais la chose la plus importante ? C’est délicieux !
Il y a peut-être autant de recettes pour cette galette que de charentais. Alors, il faut choisir quel genre de galette vous voulez faire — quelque chose moins grande ? Divisez la pâte en deux ou divisez les ingrédients par deux. Quelque chose plus «galette» que «gâteau» ? Utilisez juste farine de blé, pas 1/2 de blé et 1/2 de maïs. Quelque chose plus dur ? Utilisez 1/2 sachet de levure, pas le sachet entier. Il y a des recettes avec toutes ces astuces. À ma part, je dois Cuisine à la française, Audrey Cuisine, et Cooking-ez. Ma recette n’est pas exactement la même que n’importe quelle des leurs, mais elle est le résultat de suivre quelques idées de chacune.
Les ingrédients :
250 grammes de farine de blé tamisée
250 grammes de farine de maïs
4 oeufs
250 g de sucre semoule
125 g de beurre de Charentes-Poitou
1 pincée de sel
1 sachet de sucre vanillé
1 sachet de levure chimique
1 cuillère à soupe de cognac (peut-être 2 — le goût avec 1 n’est pas du tout fort)
Les instructions :
Dans un saladier, battre bien les oeufs, le sucre semoule, le sucre vanillé, et le cognac
Ajouter la farine de blé et de maïs, le sel, et la levure chimique. Mélanger bien.
Ajouter le beurre ramolli. Je vous préviens — ce sera l’étape le plus difficile. Mélanger avec une cuillère en métal, pas une maryse ou un fouet. SURTOUT pas un fouet, au moins vous adorez avoir du mal à nettoyer vos fouets. Regardez les photos avant et après le beurre pour voir quel état votre pâte devrait atteindre.
Mettre la pâte dans un moule à tartes.
Facultatif : dorer avec une jaune d’œuf. Je n’ai pas fait ça parce que j’ai pensé que la pâte était un peu molle, mais c’est clair maintenant que ça marchera.
Saupoudrer de sucre cristallisé et faire des stries avec une fourchette.
Faire cuire au four à 180° C pendant 30-40 minutes. Vérifier avec un cure-dent.
Votre galette poussera au four et rétrécira un peu quand elle sort du four. Alors, laissez-la reposer pendant 10 minutes avant de la sortir du moule.
J’ai eu de mal en choisissant ce que je voulais faire pour mon dîner charentais. J’ai trouvé quelques recettes des chefs étoilés sur leur site de tourisme, mais je suis là pour faire les recettes traditionnelles. J’ai enfin trouvé ma recette sur le site Cuisine à la française, dédié au patrimoine culinaire. Voici la Poularde de ferme à la poitevine :
C’est pas mal, mais un peu fade. Je vous conseille d’utiliser le beurre de Charentes-Poitou — je l’ai utilisé pour dorer le poulet, et c’est merveilleux ! C’est les légumes qui ont besoin de quelque chose de plus. J’ai aussi choisi un cognac Hennessy pour l’accompagner. C’EST PAS FADE ! En fait, c’est un peu trop fort pour moi, mais je le goûterai plus qu’une fois. Pour 34 $, on doit être sûr, non ?
Comme d’habitude, j’ai coupé la recette pour 1-2 personnes. Voici l’originale.
Les ingrédients :
1 poularde de 1 Kg
10 cl d’eau ou de bouillon de volaille
2 carottes fanes
1 jeune poireau moyen
1 oignon jaune (de poitou si possible)
0.5 kg de bettes
1/2 petit chou
50 grammes de beurre de Charentes-Poitou
1 gousse d’ail
1 1/2 c. à soupe de farine
50 cl de crème fraîche
1 jaune d’oeuf
8 g de gros sel
2. 5 g de poivre noir en grains au moulin
Les instructions :
Dans un faitout, faire chauffer de l’eau salée et poivrée.
Couper les carottes et les poireaux en tronçons épais, les oignons en deux.
Eliminer les feuilles de bettes et détailler les côtes en gros morceaux.
Couper le 1/2 chou en quatre.
Mettre 30 g de beurre à fondre dans une cocotte.
Bien faire dorer la poularde sur toutes ses faces.
La retirer de la cocotte et la plonger dans le faitout.
Ajouter les carottes, le poireau, l’ail et les côtes de bettes.
Dès l’ébullition, baisser le feu, couvrir et laisser mijoter pendant 1 heure — pendant ce temps, faire le chou pour qu’il soit prêt à la fin de l’heure.
Faire bouillir de l’eau salée dans une casserole.
Y plonger les quartiers de chou pendant 10 minutes.
Les égoutter, les passer sous l’eau froide.
Ajouter alors le chou blanchi et faire cuire encore 30 minutes.
Faire un roux avec le reste du beurre et la farine.
Ajouter peu à peu 25 cl du bouillon de cuisson de la poularde en mélangeant bien.
Verser ensuite la crème, mélanger et laisser cuire 3 ou 4 minutes feu doux.
Dans un bol, délayer la jaune d’oeuf avec quelques cuillérées à soupe de sauce.
Reverser le tout dans la casserole en fouettant vivement pour qu’il ne coagule pas.
Laisser cuire la sauce 2 minutes à feu très doux en mélangeant sans arrêt.
Rectifier son assaisonnement.
Découper la poularde sur le plat de service.
Bien égoutter les légumes.
Les disposer autour des morceaux de volaille et napper avec la sauce après l’avoir filtrée avec un chinois.
La semaine dernière, je vous ai dit que je n’étais pas bien informé du scandale des restos clandestins. Pendant ces derniers jours, et surtout après avoir vu le nouveau numéro du Canard Enchaîné, j’ai appris que j’avais vraiment sous-estimé la puissance de cette nouvelle. C’est partout — dans les journaux, sur Topito, sur C à vous. Je crois que je comprends mieux maintenant — nous avons eu un scandale similaire plus tôt en Californie, quand plusieurs hommes politiques avaient eu des dîners dans notre meilleur restaurant, «The French Laundry». C’était un grand secret, et maintenant notre gouverneur risque perdre son emploi (lien en français) parce que tout le monde est en colère contre lui. (Il y a plus de raisons, ce n’est pas seulement à cause des dîners.) En tout cas, les restos clandestins sont devenus un autre thème :
Et aussi :
Et enfin :
À ma part, il était une fois, j’ai rencontré le chef qui fait partie de notre version de cette histoire, Thomas Keller. Voici une photo de moi, de lui (à gauche), et de son boulanger (à droite) :
Comme toujours, si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous !
Je participe souvent à un groupe de conversation le samedi après-midi ici, où il n’y a qu’un francophone natif. Ce week-end, il m’a demandé si je préfère qu’il prononce mon prénom à la façon française où l’américaine. Bien sûr, je lui ai dit «en français, s’il vous plaît». J’avais deux raisons — l’une sérieuse et l’autre amusante.
Quand j’étais au lycée et j’ai commencé à étudier l’espagnol, j’ai dû choisir un prénom espagnol. Je peux vous dire que c’est absolument impossible pour les hispanophones de prononcer soit mon prénom soit le quartier de mon enfance (Scripps Ranch). J’ai passé un mois en Espagne, et la mère de ma famille d’accueil est devenue obsédée avec tous les deux. Alors, j’ai passé une décennie sous le nom «Diego» en espagnol, et même si je ne l’utilise plus, si quelqu’un m’appelle Diego, je répondrai encore.
Alors, quand j’ai commencé avec le français, je pensais à adopter un surnom. Puis, j’ai découvert un site très intéressant, Politologue, et ça m’a convaincu que je n’avais pas besoin d’un nouveau prénom. Voilà :
C’était un prénom presque tout inconnu en France au moment de ma naissance (1976), et j’ai un peu de peur qu’il est devenu plus populaire à cause de soit Justin Timberlake soit Justin Bieber. Mais j’ai surtout l’impression en regardant ce graphique que c’est un prénom un peu «vintage». Et je n’ai que de l’affection pour le passé, n’est-ce pas ?
Mais je vous ai dit que j’avais aussi une raison amusante pour garder mon prénom en français. J’ai enfin trouvé une langue où personne va se tromper ! En anglais, tout le monde m’appelle «Jason» ou «Dustin», deux prénoms avec des prononciations trop similaires au mien. Sauf pour quelques ans dans les 90s, j’ai appris grâce à Politologue qu’il n’y a pas de Jasons en France. Et la situation avec les Dustin est encore mieux — il n’y a que 115 dans tout le siècle dernier ! FINALEMENT ! Je m’en fiche si les voyelles changent, j’ai au moins mon propre prénom.
Bien sûr, quand je découvre un outil comme celui-ci, je pose des questions comme «Est-ce que mes amis ont des prénoms communs ?» et «Est-ce qu’on a raison aux États-Unis que tous les hommes français s’appellent soit Jean soit Jacques, et les femmes s’appellent toutes Marie ?» J’étais vraiment surpris que ni Jacques ni Jean est commun depuis les années 70s, et Marie même plus tôt. Ça explique pourquoi je ne connais personne avec ces prénoms !
J’avoue, je passe beaucoup trop de temps à Politologue. Vous avez les mêmes tendances que nous maintenant — les garçons sont tous des Liam, Lucas, et Noah, et les filles sont toutes des Emma et Mia. Mais vos plus vieux prénoms sont vraiment beaux, comme Aurélie ou Marius. J’espère que l’influence de la langue anglaise ne fait pas de mal à vos noms !
Pour continuer avec la chaîne YouTube, l’un de mes buts est de partager aussi des chansons traditionnelles. On trouve souvent du vocabulaire régional, c’est donc une opportunité pour parler des différentes langues qui existent en France. Par exemple, cette chanson — «La Pibole» — est de 1730 en français (et plus vieux en poitevin — rappelez qu’à l’époque, la région était Poitou-Charentes), et il y a des mots du patois poitevin dans les paroles.
‘La Pibole’ : chanson régionale, d’origine poitevine, remontant à l’époque des guerres de religion et créée par les protestants de la Charente lors du passage de Catherine de Médicis et de ses enfants (la mère Ajhane représentant Catherine de Médicis et le petit Ajhanon, le duc d’Anjou) ; l’ « ageasse » signifie la pie en patois poitevin, ses petits sont des « ageassons » ; les paroles françaises ont été créées vers 1730 ; la pibole serait également un instrument à vent qui ressemble à la cornemuse et dont on se servait pour accompagner les danses paysannes au XVIème et XVIIème siècles.
Je n’ai aucune intention de recommencer les guerres de religion ici ! (Il est possible si je chante des chansons de supporters de football !) En tout cas, si vous voulez écouter des autres versions, il y a celle-ci, celle-là, et celle-ci pour les enfants.