Je ne peux pas laisser passer ce jour sans parler encore du concert qui a complètement changé ma vie. Bien sûr, je parle de :
On peut le regarder en ligne :
Connaissez-vous l’app Shazam ? Elle vous permet d’enregistrer des chansons avec votre portable, puis chercher leurs noms. Pendant le concert, j’ai essayé de l’utiliser. Voici la preuve (et n’oubliez pas le décalage horaire ) :
C’était bête, parce qu’ils ont montré les titres dans la vidéo — et parce que ça ne marche qu’avec les enregistrements, rien de live ! C’était un petit miracle qu’elle ait même reconnu une seule chanson !
J’étais si heureux de l’avoir écouté que j’ai enregistré le concert sur mon ordinateur, et l’ai joué pendant que j’attendais la livraison de leurs albums. Suis-je un peu accro ? Euh…on dirait « Indoxiqué » !
J’ai des larmes aux yeux. Vous savez qu’il y a des départements que j’aime fortement, où la cuisine m’a demandé de faire quelque chose de spécial. Je pense surtout aux dîners ardéchois, calvadosien, et aubois. Mais celui-ci, c’est le dîner bien français, ce qui me rappelle qu’à mon avis, il y a le français, puis l’italien, puis quelques plats de notre sud-ouest, puis le reste. Je vous présente le bœuf bourguignon et le pain d’épices de Dijon.
Pour ce dîner, j’ai trouvé plusieurs choses qui viennent de la Côte-d’Or. Le fromage est l’Époisses — et ça coûte CHER — environ 20 €, deux fois ce que l’on payerait chez Carrefour. Et le vin est des Hautes-Côtes-de-Beaune. Voilà :
J’ai trouvé des vrais fruits confits français pour le pain d’épices, et le mélange d’épices aussi. Vous pouvez les voir dans mon post sur myPanier. Je dois la recette du bœuf bourguignon au Cordon Bleu, et la recette du pain d’épices au site Cuisine Actuelle. Comme d’habitude, il y a des changements au plat principal à cause d’être seul. En plus de couper les ingrédients, je n’ai fait pas de lardons ni croûtons. Il n’y aurait pas assez d’ingrédients pour valoir le coup de les faire.
Je dois ajouter — le pain d’épices est facile, mais le bœuf est BEAUCOUP de travail. Ne le faites pas sauf pour quelqu’un que le mérite bien. Sérieusement.
Les ingrédients pour le bœuf bourguignon :
Pour le bœuf :
500 grammes de paleron maigre de bœuf coupé en cubes de 5 cm
Quelques carottes émincées
1/2 oignon émincé
1 gousse d’ail écrasée
1 bouquet garni
Du poivre en grains
250 ml de vin rouge
50 ml d’huile
1/2 cuillère à soupe de concentré de tomates
1 cuillères à soupe de farine
250 ml de fond de veau brun
1 cuil. à café de sel
1/4 cuil. à café de poivre
Pour les champignons :
150 g de champignons de Paris
1 cuil. à soupe d’huile
1 cuil. à soupe de beurre
1 cuil. à soupe sel, poivre
Pour les oignons :
9 oignons grelots
25 g de beurre
1 pincée de sucre
sel
Les instructions pour le bœuf :
La veille, mettre le bœuf dans un bol avec les légumes émincés. Ajouter les gousses d’ail écrasées, le bouquet garni, les grains de poivre et le vin rouge. Laisser mariner pendant 24 heures. — J’attache mes bouquets garni avec une pièce de thym, pas un string.
Préchauffer le four à 180°C.
Egoutter et séparer les légumes, le vin et la viande (réserver le bouquet garni). Sécher la viande et la colorer dans un peu d’huile à la poêle. Égoutter la viande.
Chauffer un peu d’huile dans une grande casserole et colorer les légumes émincés. Ajouter le concentré de tomates, la viande et la farine. Mélanger bien et mettre la casserole au four pendant quelques minutes pour cuire la farine.
Porter le liquide de la marinade à ébullition, écumer. Passer le liquide au chinois sur la viande et mélanger bien. Ajouter le fond de veau brun et le bouquet garni, et assaisonner. — J’ai ajouté une peu de romarin sec ici ; on peut le voir à droite.
Porter de nouveau à ébullition, couvrir et cuire au four pendant environ 1 heure et 15 minutes. Lorsque la viande est cuite, retirer et placer dans une plaque à bords ; couvrir avec un linge humide. — Pendant que votre bœuf cuit, faites vos oignons et vos champignons. Ne perdez pas vos temps !
Passer la sauce au chinois et réduire jusqu’à la consistance désirée. Remettre la viande dans la sauce et faire frémir pendant 20 à 30 minutes.
Les instructions pour les champignons :
Sauter les champignons dans une poêle avec un peu d’huile et de beurre. Assaisonner.
Les instructions pour les oignons :
Mettre les oignons dans une casserole avec un peu de beurre et une pincée de sucre et de sel, couvrir à hauteur d’eau.
Les cuire sur feu fort afin d’évaporer l’eau le plus rapidement possible et de permettre ainsi au sucre et au beurre de former un caramel. Lorsque le caramel est formé, remuer les oignons en secouant la casserole afin de les colorer uniformément.
Présentation :
Ajouter les champignons sautés et les oignons glacés à brun au bœuf. Mettre tout sur des assiettes. Décorer avec du persil plat.
Les ingrédients pour le pain d’épices :
250 grammes de farine
250 grammes de miel
50 grammes de cassonade
10 cl de lait
30 grammes de beurre
Beurre pour le moule
2 œufs
1cuillère à café bicarbonate
2 à 4 cuillères à café (selon le goût) de mélange d’épices — j’ai utilisé 3
1 pincée sel
Des fruits confits
Les instructions pour le pain d’épices :
Préchauffez le four à 160 °C (th.5/6). Versez le lait dans une casserole, ajoutez le miel et le beurre et faites chauffer doucement.
Versez la farine dans un saladier et mélangez avec le bicarbonate, la cassonade, le sel et les épices. Incorporez progressivement le lait tiède et les œufs et mélangez bien pour obtenir une pâte lisse et homogène.
Versez la préparation dans un moule à cake beurré, déposez des fruits confits et enfournez et laissez cuire 1 heure.
Laissez refroidir le pain d’épice avant de le démouler.
Plus je cuisine, plus j’ai besoin d’ingrédients authentiques. Cette semaine, j’étais absolument désespéré pour la moutarde Dijon de Fallot, après avoir écrit de leur moutarderie. Et vous allez bientôt voir que ce n’était pas du tout nécessaire — mon dîner costalorien n’aura pas besoin de moutarde. Mais en cherchant cette moutarde, j’ai découvert mon nouveau lieu préféré dans le comté d’Orange entier, myPanier.
Il n’y a pas trop de vous montrer. C’est juste un entrepôt, et il n’y a aucun magasin pour faire vos courses. On commande sur Internet, puis ils expédient votre commande, ou si vous habitez proche, vous pouvez récupérer votre commande à leur comptoir. Voici le seul panneau de leur bureau :
Mais ne vous trompez pas ! C’est le meilleur rapport qualité prix que j’ai jamais trouvé. Voilà une comparaison entre Amazon et myPanier :
Petite différence, hein ? Il n’y a pas de question — je suis complètement loyal à myPanier !
La qualité : Ça dépend du produit. Leur service, haute.
Après deux semaines dans l’île de Corse, on continue le tour maintenant avec un autre département plein de plages, le 21, la Côte-d’Or. Je suis sûr que c’est le cas parce qu’il y a la Côte d’Azur, la Côte d’Ivoire, la Côte des Barbaresques… Attendez — c’est complètement enclavé et il n’y a pas de côtes ? Mais tous les départements sont nommés selon des faits géographiques, non ?
En fait, selon Wikipédia, avant la Révolution, les montagnes entre Beaune et Dijon s’appelaient déjà « La Coste » parce que, sur les cartes en relief, elles ressemblaient à une côte. Le mot « or » est une troncature du mot « orient », parce que les montagnes sont à l’est du département, et n’a rien à voir avec le métal.
On ne peut parler de la Côte d’Or sans parler du vin, mais aussi du festival moutarde et cinéma. Je plaisante sur le festival, une blague de La Cité de la Peur, mais les deux plus grandes villes sont Dijon, connu pour la moutarde, et Beaune, très bien connu pour le vin, surtout le pinot noir et le chardonnay.
Alors, on commence notre séjour en Côte-d’Or à Beaune. Le plus grand trésor de la ville est l’Hôtel-Dieu (3 étoiles Michelin, photo ci-dessus), à la fois musée et vignoble où on trouve le chef d’œuvre de Rogier van der Weyden, Le jugement dernier. Aussi dans la ville, ne ratez pas les Remparts (1 étoile), le vieux mur et des tours qui encerclent la ville. Il y a aussi des châteaux intéressants près de la ville, comme le Château de Savigny-les-Beaune, qui vient du XIVe siècle et fonctionne encore comme exploitation viticole, et le Château de la Rochepot, la maison des Carnot, où on trouve une salle très intéressante plein d’objets chinois, des cadeaux pour M. le Président Carnot pendant les années 1890s.
Mais si vous êtes à Beaune, il faut vraiment que vous visitez La Côte (3 étoiles) — la collection de vignobles et villages d’où viennent les meilleurs vins du monde. Je vous recommande fortementce bel article sur cette région par l’une de mes blogueuses préférées et son chat, Flanel. L’Office de Tourisme Beaune vous propose des infos pour suivre la Route des Grands Crus.
Quelque chose de bizarre ? Si vous voulez visiter la dernière usine de moutarde familiale en toute Bourgogne, elle est à Beaune, pas à Dijon, la Moutarderie Fallot (1 étoile). (Voici leur recette de macarons à la moutarde. Si Pierre Hermé peut faire des macarons aux légumes, pourquoi pas ?)
Dijon est également plein de trésors — peut-être de plus que Beaune ! Il y a d’abord le Musée des Beaux-Arts (3 étoiles) ainsi que 3 autres musées étoilés — de la Vie bourguignonne, d’Art sacré, et d’Archéologie. Le Musée des Beaux-Arts fait partie du Palais des ducs (2 étoiles), en face de la Place de la Libération (anciennement la Place Royale, d’Armes, Impériale, du Maréchal Pétain, puis enfin Libération — voilà, la France !). La Cathédrale Saint-Bénigne (2 étoiles), du XIIIe siècle, est consacré au premier martyr bourguignon. Ne ratez pas les Puits de Moïse (3 étoiles) une énorme statue du XIVe siècle, dans un ancien monastère. Et juste pour l’architecture, passez par la Place François-Rude (pas d’étoiles, je m’en fiche).
On trouve aussi en Côte d’Or le village de Meursault, mieux connu comme le village où Louis de Funès, Bourvil, et les soldats anglais ont convenu de se rencontrer dans La Grande Vadrouille. Je dois mon amour des films français à Rabbi Jacob, mais c’était pour La Grande Vadrouille que j’ai acheté le bon lecteur DVD pour la région ! On peut prendre une visite guidée, mais si vous voulez voir tout le Meursault du film, il faut visiter aussi les villages de Vézelay et Noyers-sur-Serein. Hélas l’hôtel à Noyers-sur-Serein n’existe plus.
Je peux continuer pendant des semaines. Alors, j’arrêt avec les sites touristiques pour demander ma question habituelle : qui sont les personnes les plus connues du département ? Il y a d’abord une famille très proche aux cœurs des ingénieurs, les Carnot — Nicolas Sadi Carnot ayant découvert la thermodynamique, et son neveu Marie François Sadi Carnot, ingénieur puis Président de la République (1887-94). Il y a aussi le compositeur Jean-Philippe Rameau, l’architecte Gustave Eiffel, le cofondateur de Chevrolet, une marque de voiture américaine, Gaston Chevrolet, la chanteuse/artiste/modèle Alice Prin, dite Kiki de Montparnasse, et le saint catholique Bernard de Clairvaux — parmi des centaines. Quelle histoire !
Ne soyez pas stupide, Justin. Ne le dites pas…Qu’est-ce que l’on mange en Côte-d’Or ? (Soupirs.) Je vous ai dit de ne soyez pas stupide, Justin ! Après la soupe à l’oignon, y a-t-il un plat français plus connu dans le monde entier que le bœuf bourguignon ? Saviez-vous que la cuisine bourguignonne est si bien connue que l’UNESCO l’a inscrit au patrimoine mondial ? Le lapin à la moutarde ? Le coq au vin à la bourguignonne ? On parle de LA cuisine française ! En dessert, on trouve plus de vin aux poires pochées, et les nonettes, un genre de pain d’épices fourré à la confiture à l’orange. (Il me semble que la Côte-d’Or n’est pas connu pour ses desserts.)
Il y a aussi de nombreux produits locaux : les fromages époisses et cîteaux, la moutarde Dijon (bien sûr !), la truffe de Bourgogne, et quelque chose d’inhabituel, le pain d’épices de Dijon — dont il faut mélanger de la farine de blé, du miel, et du sucre, puis laisser rester pendant 1-3 semaines avant de cuisson. Carrément, on ne mourra pas de faim en Côte-d’Or !
Mon chapitre de l’Alliance Française a une vidéo sur leur site, une publicité pour leurs activités :
J’ai décidé d’essayer de trouver les lieux dans la vidéo, et aussi la chanson. Cette dernière n’était pas un grand défi — c’est « Le Temps d’Amour » par Françoise Hardy. J’espère que nous l’étudierons dans l’un de mes cours de chanson.
C’est évident qu’ils pensent que leurs étudiants sont surtout tous amoureux de Paris. La vidéo commence avec le métro, puis une ligne d’horizon que je crois est Paris :
Pas de question que la prochaine vue est de Paris !
Je ne peux pas identifier le prochain château :
Mais je chois qu’après, c’est le Panthéon — il ressemble au bon dôme :
Et après ça, un resto parisien dont j’ai envie de visiter depuis avoir vu Rabbi Jacob — Les Deux Magots, où Slimane est kidnappé. J’entends parler que la cuisine n’est pas spéciale — leur site est tout en anglais, qui me dit « touriste » — mais je m’en fiche !
Après ces scènes, il y a des trains, et quelques lieux que je n’ai pas d’espoir d’identifier. Je les mettrai ici au cas où vous les reconnaissez :
Mais la plupart est tout Paris. Par hasard, selon Facebook, ça fait un an aujourd’hui où j’ai lu un article de Topito que j’ai trouvé TRÈS MÉCHANT sur Paris. Dans les commentaires sur Facebook, que je ne trouve plus, j’ai dit que je pensais que c’est sûrement un peu exagéré. Et BEAUCOUP de monde voulaient me dire — en anglais ! — que je n’avais aucune idée. Et c’est à cause de ces discussions que j’ai décidé d’étudier tout le pays.
J’avoue, à mon avis le vrai scandale depuis longtemps chez Ikea est leurs modes d’emploi. Mais il est aussi vrai qu’il ne faut pas espionner vos employés. Le Canard Enchaîné nous offre un dessin qui parle de tous les deux :
Celui-ci m’a rendu bien confus, et j’ai dû chercher une explication. Il s’avère que le problème avec la musique improvisée à la fête de la musique n’est pas l’improvisation elle-même, mais le choix d’endroits.
Et celui-ci m’a fait pleurer en tant que divorcé. Je dois vous dire, ce n’est pas vraiment drôle, juste vrai.
Je dois également vous dire qu’il n’y a pas trop de meilleurs plaisirs que de lire le gros titre. Il y a toujours un jeu de mots ! Il faut utiliser des lettres grecques au lieu de « variant (nationalité) » maintenant, mais Le Canard s’en fiche !
Comme toujours, si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous !
J’ai récemment entendu une expression où j’ai connu tous les mots, mais je ne pouvais pas du tout deviner le sens : filer à l’anglaise. J’ai immédiatement eu l’impression que cette expression ne viendrait pas d’une source d’affection, et je n’avais pas tort :
partir sans dire au revoir ; partir sans se faire remarquer ; se retirer discrètement ; filer rapidement ; s’échapper ; fuir discrètement ; filer en douce
Mais en cherchant cette expression, j’ai découvert que les anglais disent le contraire pour signifier exactement la même chose ! « French leave » ou « filer à la française » est l’expression en anglais. Je n’ai jamais entendu cette expression non plus. Selon Wikipédia, aux États-Unis on dit aussi soit les irlandais soit les hollandais. C’est une nouvelle chez moi, j’imagine donc que ces expressions viennent de notre Côte Est, où il y a plus de griefs historiques (selon ABC News, le choix d’irlandais en anglais vient des irlandais qui ont fui leur pays pendant la Grande famine).
Il s’avère que partout en Europe, tout le monde a la même idée. Ce que l’on dit est plus ou moins une question de contre qui on a lutté plus de guerres. Des exemples :
Pour ma part, je comprends pourquoi personne ne dit « filer à l’allemand » — quand les allemands arrivent, on a besoin d’une Guerre Mondiale pour les convaincre de partir ! On imagine que chez les Serbes, on dit « filer à la Croate », et chez les Croates, « filer à la Serbe ». Au fait, je ne trouvais pas de preuve pour ça — mais j’ai découvert que les Serbes ont emprunté « marche » aux Français pour dire « allez-vous-en » !
J’ai déjà regardé un film musical avec Louis de Funès, L’homme orchestre, alors pourquoi pas un avec Bourvil ? Personne ne me l’a pas recommandé, mais ce n’est plus si nécessaire — je découvre beaucoup de choses sans aide. Si mes connaissances ne connaissent pas ce film, ils ratent un film à la fois marrant et intéressant.
Dans le film, Bourvil joue un avocat qui aide un chanteur, joué par Luis Mariano, à prendre son héritage dans un village du Texas. En route, ils rencontrent une famille de comédiens qui veulent jouer un spectacle au même lieu. Avant que le spectacle puisse avoir lieu, ils devront arrêter des criminels qui font peur aux habitants.
Comme beaucoup de films musicaux, ne juge pas le scénario sur sa plausibilité. Il est impossible que les événements du film aient eu lieu. Par exemple, la famille voyage dans des wagons « Conestoga », un genre de véhicule au courant aux États-Unis des années 1750s aux 1870s. Mais ils ont aussi un phonographe à cylindre de cire, quelque chose que l’on ne pouvait pas acheter jusqu’à 1891 :
Et l’héritage de Gardel (le personnage de Mariano) est un gisement de pétrole — quelque chose qui n’a commencé au Texas qu’au XXe siècle (lien en anglais). Mais il y aussi des détails intéressants. Par exemple, le bar s’appelle « Last Chance Saloon » (Bar de Dernière Chance). C’est quelque chose d’historique ! C’était souvent le nom des bars à proximité des territoires où les ligues de tempérance avaient réussi à interdire l’alcool.
Il y a une fusillade où on découvre que ni Bourvil ni Mariano peut pas tirer un pistolet. C’est un moment beaucoup plus drôle que sérieux — regarde une petite vidéo où Bourvil perd son chapeau :
Il ne sait pas tenir un pistolet
À la fin, il y a une performance sous des lumières électriques — aussi impossible à l’époque, mais il faut ignorer ça et profiter du film :
Finalement, je vous conseille d’écouter la bande sonore. Luis Mariano est un excellent chanteur. Voici la chanson du titre :
Aujourd’hui, je suis allé à Los Angeles pour faire des achats chez Surfas. Puisque j’étais déjà dans le quartier, j’ai décidé de choisir une pâtisserie française locale pour critiquer. Alors que Chef Josette n’est pas trop loin de Surfas, c’est mon choix pour cette semaine.
D’abord, je dois vous dire, c’est très charmant, mais ne soyez pas là après qu’il fait nuit. Vous pouvez voir ce que je veux dire dans les photos :
Leur décor est complètement authentiquemais leur voisin d’à côté, High Note (en haut à droite), est un magasin qui vend de la marijuana (oui, c’est légal ici). Et en face, vous pouvez voir du fil de rasoir en haute de la barrière. Je n’avais pas peur pendant que j’y étais. C’est juste que l’on devrait savoir où on va.
À l’intérieur, on trouve des merveilles. Par exemple, il y a beaucoup de genres de fromage que je ne connaissais pas ! Leurs macarons ont aussi l’air bons, et en haut, on peut voir un comptoir plein de belles tartes et pâtisseries.
J’ai choisi trois choses : un gâteau opéra, un tarte aux fraises, et un gâteau aux carottes :
Ces pâtisseries sont toutes bien faites, mais selon des goûts plus américains, moins authentiques. Par exemple, la tarte aux fraises est remplie avec de pudding à la vanille au lieu de crème pâtissière. Le gâteau aux carottes est rempli avec une garniture de fromage à tartiner nature, façon Philadelphia. C’est vrai que ce genre de truc est populaire ici, mais vous trouverez leurs recettes très inhabituelles.
Je dois ajouter, je crois que la caissière a été Josette elle-même. Et elle n’était pas heureuse que j’aie pris beaucoup de photos à l’intérieur. Je portais mon t-shirt avec les paroles de Nos Célébrations — peut-être qu’elle pensait que j’étais un concurrent !
En tout cas, mes achats m’ont coûté 18,50 $. C’est autant cher que Moulin ou Pandor, mais il est impossible que le loyer soit aussi cher. Et je préfère les autres, qui sont plus authentiques. Je ne conduirais pas 60 km seulement pour visiter, mais si j’étais déjà dans le quartier, comme aujourd’hui, j’y retournerais.
Tout le monde connaît la réplique dans L’Aile ou La Cuisse — « Avec du Coca-Cola ? No, with Beaujolais Nouveau ! » :
Et beaucoup de monde savent qu’il était une fois, il y avait de la cocaïne dans le soda célèbre. Mais ce que tout le monde ne le sait pas ? Que le Coca-Cola n’était pas du tout la première boisson appelée « Coca » ! C’était un vin corse, et c’est le sujet de notre histoire, grâce au magazine France-Amérique.
En 1863, un pharmacien corse, Angelo Mariani, avait l’idée de mélanger des feuilles de coca avec du vin blanc corse. En tant que je ne trouve aucun vin corse ici, je suppose qu’il a eu la bonne idée. Ce « Vin Mariani » a vite trouvé beaucoup de succès. 5 ans plus tard, en 1868, M. Mariani à déménagé à Paris, à remplacé le vin blanc corse par du vin bordeaux rouge, et le produit s’est appelé « Coca Mariani ».
En 1885 — un peu plus tard — un pharmacien américain, John Pemberton, a copié le vin Mariani. Selon France-Amérique :
Avec le succès vinrent les contrefaçons. Une vingtaine d’imitations seront commercialisées aux Etats-Unis, parmi lesquelles le French Wine Coca de John Pemberton, un pharmacien d’Atlanta. « Mariani & Co., à Paris, prépare un Vin de Coca extrêmement populaire », explique-t-il dans un entretien à la presse publié en mars 1885. « J’ai observé de très près la formule française la plus approuvée, ne m’en écartant que lorsque je me suis assuré par ma propre longue expérimentation et les informations directes de correspondants intelligents en Amérique du Sud que je pourrais [l’]améliorer […]. Je crois que je produis maintenant une meilleure préparation que celle de Mariani. »
Mais grâce aux ligues de tempérance, M. Pemberton ne pouvait pas vendre un vin — alors il a changé le vin pour des autres ingrédients :
John Pemberton remplace alors le vin dans sa boisson par un mélange d’huiles essentielles, de sucre et d’acide citrique : le sirop ainsi obtenu, dissout dans de l’eau gazeuse, est vendu dans les pharmacies de la ville à partir du mois de mai 1886. Le Coca-Cola était né. Selon le journaliste américain Mark Pendergrast, auteur d’une histoire (officieuse) de la marque, « Vin Mariani est en fait le grand-père de Coca-Cola ».
Alors, pas de question que Coca-Cola n’a pas les droits exclusifs au mot « Coca », n’est-ce pas ? Pas si vite. Le Vin Mariani a disparu après que plusieurs pays aient banni la coca. En 2014, un autre corse, Christophe Mariani — aucune relation — a eu l’dée de relancer le Coca Mariani. Mais la société Coca-Cola ne veut pas que quiconque nomme sa boisson « Coca ». Elle a poursuivi M. Mariani pour faire annuler sa marque, et il y aura une décision de l’Office de l’Union Européenne pour la propriété intellectuelle d’ici septembre.
Je ne suis pas avocat, mais j’ai quelques brevets, alors je connais un peu la loi de la propriété intellectuelle. C’est évident que la marque Mariani a été abandonnée. Mais c’est également évident que Coca-Cola n’a pas la priorité et que leur marque n’est pas du tout pour une boisson alcoolisée. En tant que M. Mariani ne veut vendre que du vin, je crois qu’il a le meilleur argument.