Archives mensuelles : avril 2024

C’est pas possible !

Il y a des fois où on vous donne du matériel et c’est si incroyable, si époustouflant qu’il n’y a pas de choix — il faut en écrire. Un membre de mon groupe d’utilisateurs de Duolingo qui habite au Québec m’a envoyé un clip délirant. Je l’ai regardè plusieurs fois et je n’ai toujours pas la moindre idée de ce qui se passe. Alors aujourd’hui on va parler de l’histoire absolument bizarre — et 100 % québécoise — de Normand L’Amour.

Normand L’Amour, Dessin par Jean-no, Copyleft

D’abord le clip. Vous allez voir que M. L’Amour n’a jamais eu un budget pour tourner des vidéos. Mais on a dessiné des choses qui vont avec ses paroles. Regardez :

Je sais déjà. « Justin, c’est quoi cette bêtise ? T’as perdu la tête, quoi ? » Pas du tout. Je reconnais un peu une âme sœur — mais pas trop — alors on va discuter comment le Camille Sans-Sens du Nord est venu à enregistrer plus de 2 000 chansons pendant deux décennies.

Commençons à la fin, ses funérailles en 2015 à 85 ans, car sa famille est plus fiable que Wikipédia. Normand Cournoyer était dépanneur à la québécoise — c’est-à-dire épicier — dans la ville de Sorel-Tracy, aussi la maison de Laurence Manning. On y trouve tout genre de personne, apparemment. En 1997, à l’âge de 68 ans, il a subi un vol armé dans son magasin, et s’est rendu compte qu’il ne voulait pas finir sa vie en tant qu’inconnu derrière un comptoir, selon le maire de la ville, Serge Péloquin — aussi son agent. Il a donc fermé le dépanneur, acheté une copie du logiciel Band-in-a-Box (Bande dans une boîte), adopté son nom de scène et a commencé à s’enregistrer.

Il s’est fait connu dans une apparition de légende sur l’émission québécoise « La fin du monde est à 7h ». Après avoir lu la météo à haute voix, il a reçu le droit de chanter à télé pendant 30 secondes immortelles :

Vous pensez que je me moque de lui, mais ce n’est pas du tout le cas. Évidemment, monsieur n’a aucun talent musical — et les paroles lui feraient un cauchemar de nos jours — mais il faut absolument le mettre à côté. Voici un homme qui était absolument inconnu, qui avait subi une expérience où la vie passait devant ses yeux, et qui a en résultat osé apparaître en live pour chanter. Ce n’était pas l’acte le plus sage de sa vie, mais c’était sans doute le plus courageux.

Alors avec sa nouvelle renommée, M. L’Amour a réussi à vendre 1 000 exemplaires de sa cassette de début, « C’est pas possible ! », d’où viennent également « La Poignée de porte » et « Toute noire », les chansons en haut. Cette réussite était assez pour qu’il gagne le droit de vendre ses enregistrements dans deux magasins locaux, le dépanneur du resto et hôtel « Le Madrid » ainsi que Boulevard Musique, l’ancien magasin de son agent, M. le maire de la ville.

Le Madrid, Photo par Bouchecl, CC BY-SA 3.0

Le succès a suscité une certaine jalousie. En 1999, il a perdu le Prix Félix pour un album d’humour à Yvon Deschamps, un humoriste professionnel, qui a dit que Normand aurait dû se sentir honte car « lui, il fait pas ça pour rire ». Mais notre Normand ne s’est pas découragé — il a fini par enregistrer plus de 2 300 chansons sur 200 albums, avec des morceaux en 75 langues.

Sa renommée a suffi à le faire apparaître dans une publicité pour le soda Pepsi à la télé québécoise. Je félicite les responsables pour avoir reconnu comment l’utiliser — il fournit la bande-sonore, et n’est pas la victime d’une blague.

Je veux en conclure avec une dernière chanson de M. L’Amour, quelque chose de hyper-local, « Y’avait sur mon érable ». Son thème est un pic-bois qu’il voit perché sur un érable, absolument banal bien sûr, mais une image typique de son coin du monde. En effet, il n’y a rien de plus parfait pour raconter son histoire — un homme qui rêvait juste d’être connu parmi ses voisins.

Portrait de Molière par Nicolas Mignard

Langue de Starsky

J’ai eu trop de conflits dans l’horaire la semaine dernière — le 1er avril, C’est le 1er, le désir de ne plus être en retard avec la Vendée — au point où j’ai complètement oublié que j’avais reporté Langue de Molière. Celle de cette semaine est courte, une note sur quelque chose qui m’a rendu perplexe il y a trois ans, et ses suites.

Je dois avouer quelque chose. La plupart d’entre vous connaissent mieux que moi la télé américaine. Et non pas seulement récemment, je veux dire la télé de mon enfance. Sauf pour les Transforners et G.I. Joe, mais laissez tomber. J’étais certainement fan de Supercopter et Les Craquantes, mais vu les conversations que j’ai eues, le Français lambda connaît La Petite Maison dans la prairie et Dallas alors que je ne les ai jamais vus. Il y a des émissions dont je n’ai jamais entendu parler sauf à la part des Français, comme Manimal et Tonnerre mécanique.

Mais parfois, même quand je sais de quoi vous parlez, je reste tout perplexe. C’était le cas quand j’ai entendu parler de la VF de Starsky et Hutch. Il y a un personnage dans la distribution, connu en anglais sous le nom « Huggy Bear ». « Huggy » est plutôt difficile à traduire, étant un adjectif formé du mot « hug », qui veut dire un câlin. Non, pas un câlin genre les VDM « épicées », Mon dictionnaire Oxford préfère « étreinte » ; plutôt coquin de Duolingo de n’apprendre que « câlin » pour ça, non ? De toute façon, c’est « hug ». Mais « Bear » est tout simplement « ours ». Alors, on aurait pensé que « Étreinte L’Ours » aurait été logique, si horriblement littéral. « Colin L’Ours », ça va ?

Mais non. En quelque sorte il est devenu « Huggy les bons tuyaux ». Et en même temps, j’ai appris que ce sont des tuyaux :

Super Mario Bros. 3, ©️Nintendo, Source

« Tuyau » se traduit en anglais par « pipe » ou « tube ». Et quelle est l’autre signification de « tube » en français ?

Classement de tops albums de la semaine, ©️SNEP

Franchement, je ne savais pas que Huggy avait de si mauvais goût. Beyoncé ? Quoi, Alain Weill n’est pas disponible ? Mais tout ça n’était pas très instructif sur mon ancienne question : pourquoi était-il « les bons tuyaux » ?

J’ai enfin trouvé deux articles pour éclaircir la situation. Le premier était une interview de son interprète, Antonio Fargas, sur France Bleu :

Le nom français « Huggy les bons tuyaux » est plus approprié car dans la série, Huggy est un vrai partenaire de Starsky et Hutch. Il leur donne de vrais bon tuyaux. [Caractères gras dans l’original]

France Bleu

Mais quel est ce tuyau ? Voilà, la fin de l’affaire :

Pourquoi Huggy les bons tuyaux ?

Parce qu’un bon tuyau, c’est une info qui peut mener le journaliste au scoop…

Parce qu’en théorie de la com, le tuyau est le moyen de transport par lequel transite l’info.

Blog de Laurent Decloitre

J’ai deux plaintes : 1) C’était donc quoi le problème avec « L’Ours » ? On ne dit pas « Huggy the good tips » en anglais ! et plus important, 2 ) Pourquoi est-ce que vous ne regardiez pas plutôt Simon et Simon qui avait lieu à San Diego au lieu de LA ? Bande d’obsédés des grandes villes !

Langue de Molière vous reverra en deux semaines, car la semaine prochaine ne sera pas du tout comme les autres !

Éclipse

Je sais que vous avez tous entendu parler de l’éclipse solaire d’hier. C’était aussi visible en France qu’au Canada, vous savez. Vous deviez juste aller à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Alors, afin de vous montrer l’éclipse telle qu’elle était en Californie du Sud, j’ai refait le projet de La Fille pour son école pendant la dernière éclipse en 2017 . Rien de plus simple !

D’abord, voler une feuille de papier à votre imprimante :

La plier en deux :

Couper un rectangle du centre :

Dérouler la feuille de papier :

Couvrir le trou avec une feuille d’aluminium et mettre du ruban adhésif aux bords :

Avec une épingle, faire de petits trous dans l’aluminium. J’ai fait deux rangs de 4 trous chacun :

Puis, je suis allé quelque part d’effrayant, le soi-disant « extérieur » pour tester cet appareil. Selon une de nos chaînes de télévision, l’éclipse a commencé à 10h15 sur la Côte Ouest, alors j’ai pris quelques photos à ce temps. Mais c’était trop tôt :

« Justin », vous me dites, « est-ce une blague ? Je ne vois rien ! » En fait, il y a 7 ombres dans cette photo, mais ils sont petits. Je recadre la photo et les cercle pour vous :

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Oui, les petits pois blancs vers les centres sont les images du soleil. Ce sont toujours toutes rondes alors je suis revenu à 11h10, le moment du maximum, avec le soleil bloqué à environ 60 % :

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Vous voyez que les ombres ont maintenant la forme de croissants ? Sans beurre de Charentes-Poitou AOP. La déception est énorme. Mais voilà, une dernière photo sans cercles rouges. Vous pouvez la cliquer pour la magnifier :

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Après cette grande déception, je voulais me rappeler que ce n’est mieux nulle part ailleurs ici, alors je suis allé dans un resto rapide mexicain, Rubio’s, pour un « ancho citrus shrimp burrito », un burrito aux crevettes et à la sauce de piments anchos et de citron. Ça a l’air triste, n’est-ce pas ? J’en mange 2 ou 3 chaque mois.

Je vous rassure, j’échangerais l’éclipse et le burrito pour un « French taco » et pas d’éclipse tous les jours et deux fois le dimanche. (C’est une expression anglaise, « every day and twice on Sunday », qui veut dire « à chaque fois, très régulièrement, sans hésiter ».)

Saison 3, Épisode 4 — En Vendée

Cette semaine était ma fête de la Vendée, et je suis heureux d’avoir un épisode consacré à ce département et à une personne qui m’a apporté plein de bonheur. La fin de la semaine n’était pas la meilleure, mais je suis sûr que le temps que la fin de l’année arrive, ce que je retiendrai sera que j’ai écrit deux billets sur deux de mes sujets préférés. Enfin, je l’espère. (Hahaha, savez-vous combien de fois j’ai lié La boulette l’année dernière ? Bonne chance avec ça, Justin !)

J’aimerais attirer votre attention ailleurs pour un moment. Le billet de Gilles sur la Clausmatt hier a mentionné une association caritative, l’Association Espoir à Colmar. Il s’agit d’un effort d’accueillir des gens en situation de difficulté personnelle ou professionnelle. En plus, ils collectent de l’argent par le moyen d’un magasin de vente d’articles d’occasion, pareil à l’association que je soutiens le plus avec mes dons en Californie, Goodwill.

La Fille et moi avons commencé à échanger des SMS en français. J’ai hâte de vous dire que nous nous taquinons souvent, mais j’étais quand même fier des deux côtés dans cet échange :

Elle se croyait maline à cause de m’avoir répondu « non » au lieu de « no » à quelque chose d’autre, alors j’ai pensé à la remettre à sa place. Mais elle m’a répondu correctement (« Je le sais »), alors c’était à moi d’être choqué (« Attends, QUOI ? Tu l’as compris ? ») et à elle de jubiler !

Y a-t-il le moindre doute qu’elle réussisse ses études ? Si seulement afin de me vaincre ?

Je vous ai récemment parlé d’une grande déception où je me suis abonné à nouveau à un site de rencontres. Il y a longtemps, je vous ai raconté des histoires où des américaines m’ont grondé pour ne pas avoir mentionné que je cherchais quelqu’une de francophone, soit de naissance soit par diplôme. Alors, il s’est avéré que l’on m’avait écrit pendant ma longue absence, puis encore une fois après mon abonnement à nouveau. Je lui ai donc écrit pour offrir mes excuses en disant que je ne cherchais pas des anglophones monolingues. Pouvez-vous deviner ce qu’elle m’a écrit en réponse ? Bof, vous savez déjà. « Tu n’as pas dit que… »

Je vous jure, le langage de mon profil n’a pas changé du tout. Mais j’apprécie surtout que l’effort de répondre n’a pas été remercié. Je pense que personne ne me croit quand je dis que mon plus grand rêve est de ne plus rien entendre en anglais. Après une quarantaine d’années de conneries en anglais, je suis sincèrement prêt à être déçu dans une plus belle langue, et non pas seulement dans le domaine romantique. Vous pensez que je plaisante.

En parlant des conneries en anglais, l’avenir à cet égard est à vous. Avec la participation amicale de La Fille, j’ai tourné le clip de lundi dernier et l’ai sous-titré « 1ère partie ». Mais je ne tournerai plus de tels clips à moins que vous me disiez que ce serait intéressant. C’est du travail. Mais je suis preneur quant à vos réactions.

Notre blague est l’histoire des morts tragiques de deux femmes, Inès et Natasha. Ne me demandez pas comment j’ai choisi ces prénoms en la traduisant. Nos articles sont :

Les gros-titres sont : Concours, Pas De Blague, et Plainte.

Sur le blog, il y a aussi Parlez l’anglais — COMME UN CON !, mon poisson d’avril — à moins que vous me disiez que vous aimeriez voir plus de clips comme ça, C’est pas le 1er, version avril 2024, ma revue mensuelle de mes blogs préférés, Google gâche tout, l’histoire de comment j’ai découvert la vérité sur mes statistiques, et Philippine Delaire à The Bourbon Room, l’histoire d’un trajet à LA pour voir l’humoriste.

Si vous aimez cette balado, abonnez-vous sur AppleGoogle PlayAmazonSpotify, ou encore Deezer. J’apprécie aussi les notes et les avis sur ces sites. Et le saviez-vous ? Vous pouvez laisser des commentaires audio sur Spotify for Podcasters, qui abrite la balado. Bonne écoute !

Je découvre Jain

On continue le Projet 30 Ans de Taratata avec le prochain acte après Véronique Sanson : Jain, Jeanne Added et Juliette Armanet, qui ont chanté « Don’t Speak » de Gwen Stefani en anglais :

C’est mon plan d’écrire sur les artistes originaux quand la matière est d’origine francophone, mais il n’y a pas besoin d’écrire « Je découvre l’une des nombreuses personnes qui me donnent envie de m’expatrier » (Gwen Stefani, pour préciser).

Parce que le prochain paragraphe sera le truc le plus dingue que vous ayez lu chez moi, j’aimerais dire d’abord qu’en regardant la vidéo en haut, il m’est bien évident que toutes les 3 chanteuses, dont Jain, sont très douées en anglais, pas autant que Véronique Sanson, mais absolument capables de jouer ici et non pas seulement devant un public de mes clones. MAIS…

Jain, Photo par El pitareio, CC BY-SA 4.0

Je n’écrirais même pas cet article s’il y avait une version du blog en anglais. J’écrirais tout simplement « En raison de la loi du 1er avril de 2020, écouter cette musique est du crimethink. Il ne faut pas l’écouter aux États-Unis ; passez sur votre chemin ». N’étant pas américains, vous ne m’allez pas croire du tout. Je voulais désespérément trouver autre chose à dire sur cette chanteuse, au point où j’ai écouté TOUT son premier album et presque tout le reste des deux autres. Mais elle est ce qu’elle est.

Jain est née Jeanne Galice, à Toulouse, en 1992, d’une famille avec des racines malgaches. Elle a passé une partie de son enfance à Dubai, ses années collégiennes à Brazzaville, au Congo, et a eu son bac à Abou Dabi. Son nom de scène fait référence au jaïnisme, une religion de l’Inde.

En 2015, elle se fait connue avec son premier single, Come, où elle dit que « my soul is in Africa » (mon âme est en Afrique) :

Le problème ici est qu’elle sonne exactement comme Rihanna ou Angélique Kidjo, et quand elle chante le mot « Come », il sonne comme une version féminine de K7. Pourtant elle est blanche et née à Toulouse. J’ai parlé avant de mon choc que personne ne m’a jamais accusé de « l’appropriation culturelle ». Mais je suis petit, et pas une célébrité. Et en fait, les journalistes américains l’affrontent avec ces questions à partir de sa première tournée aux États-Unis en 2017 :

Ici il y a une grande polémique sur la cultural appropriation, qui stigmatise l’adoption de codes culturels par quelqu’un qui vient d’une autre culture. C’est vu comme un vol par certains, explique Jain. Donc plusieurs journalistes m’ont posé cette question : « est-ce de l’appropriation culturelle que vous faites quand vous parlez de l’Afrique »…La culture américaine a une vision très différente de la France sur ces questions culturelles. J’ai donc dû raconter mon histoire et surtout expliquer qu’elle n’est pas fabriquée.

Jain à Washington, RFI

Plus tard en 2015, elle sort son premier album, Zanaka, qui comprend Come, mais aussi son plus grand tube, Makeba, à l’honneur de la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba :

Oh là là. Si j’avais essayé en 2020 d’imaginer le clip le plus offensant imaginable aux États-Unis, il serait quelque chose où une blanche — la seule telle personne dans le clip — est entourée par des danseurs noirs en chantant sur des thèmes africains. La deuxième pire chose aurait été Dynabeat, dans un contexte asiatique, dès que l’on avait remarqué la ressemblance entre le clip et le dieu hindou Ganesh avec ses 4 bras.

J’espère qu’il sera clair que je ne suis pas ici pour valider cette « analyse » selon laquelle la couleur de sa peau décide ce que l’on peut chanter ou écrire. C’était exactement ce moment où j’ai perdu tout espoir. Si Jain a dû affronter déjà ces questions en 2017, 2020 aurait été tout autre chose.

Son deuxième album, sorti en 2018, Souldier (jeu de mots en anglais — soldier = soldat, soul = âme), est plus de la même chose, mais avec moins de thèmes ouvertement africains. Le premier single, Alright, parle de la vie après une rupture :

Moins, pas zéro. Flash parle de ses années au Congo :

Ma chanson préférée de Jain vient de cet album — Inspecta, son hommage au générique d’Inspecteur Gadget :

En 2023, Jain est de retour avec The Fool, nommé pour la dernière carte du tarot de Marseille, Le Fou. Cet album ne sonne pas du tout comme les autres. Elle montre encore son talent, mais si vous n’entendez pas le sous-entendu « sa cervelle ou sa signature parapherait le contrat » derrière ce changement complet de son style, vous n’avez pas compris le marché anglophone.

D’autres morceaux — I Feel Alive, Cosmic Love, Goodbye — sont tous dans ce même style, plus mélodique, moins rythmique, mais surtout avec toute influence africaine purgée.

Je pleurais en écrivant cette critique. La musique de ses deux premiers albums n’était jamais la mienne. Mais je ne doute pas, même pour un instant, que ça venait vraiment d’elle. Encore pire, les deux premiers albums sont heureux ; ce dernier est triste. Je soupçonne qu’elle aurait nommé l’album « La Folle », mais le message aurait été trop évident. Il doit être une ironie insupportable pour elle que Makeba a trouvé une nouvelle vie sur TikTok juste après la sortie de « The Fool ». Par égard pour la vraie Jain, j’espère qu’un jour elle sortira un autre album exactement comme Zanaka, et qu’il connaîtra autant de succès qu’avant. Elle n’a rien fait pour mériter autrement.

Cependant, je dois lui donner deux notes, une pour les américains et l’autre pour l’Europe.

Ma note américaine : Jain? Never heard of her. Please don’t fire me, I beg you. (Jain ? Jamais en entendu parler. Veuillez ne pas me licencier, je vous en supplie.)

Ma note européenne : J’achète mon propre billet pour le concert, juste pour la soutenir.

Philippine Delaire à The Bourbon Room

L’année dernière, je vous ai parlé d’une humoriste que j’avais découverte sur Instagram, Philippine Delaire. Puis en février, il s’est avéré qu’elle apparaîtrait à Los Angeles le 5 avril, annoncé au spectacle d’Arnaud Demanche. Hier étant le 5 avril, et vu le gros-titre, un Bon Point pour ceux qui viennent de deviner où j’étais :

Cette fois, l’événement était à The Bourbon Room à Hollywood, club de royalistes expatriés. Nan, je plaisante un peu. C’est à Hollywood, mais le « bourbon » ici est le whiskey lié à l’état de Kentucky, à base de maïs. Mais l’eau-de-vie doit son nom à Louis XVI., à cause de son soutien de la Révolution. Non, L’AUTRE Révolution du XVIIIe siècle.

Alors, les portes se sont ouvertes à 19h, mais le spectacle n’a commencé qu’à partir de 20h. Vu que je suis arrivé à 18h20, j’ai fait une petite balade autour du quartier. Mais d’abord, j’ai dû conduire par le vieux quartier du centre-ville où j’ai pris des trains chaque semaine pendant 3 ans. Voici la prison du comté de LA pour les hommes, en face de la gare (j’ai pris les photos de l’autoroute ; la gare n’est pas visible) :

Et l’horreur dite la Cathédrale de Notre-Dame des Anges (Los Angeles est la traduction de ça en espagnol : Nuestra Señora de Los Ángeles), ou comme la communauté de catholiques ici l’appelle, le Taj Mahony, d’après le cardinal Roger Mahony, car c’est un monument à son égo. Comprenez-vous pourquoi j’adore tant les cathédrales françaises ?

Nous voilà à Hollywood :

Connaissez-vous la bande de truands religion de Scientology ? Ils ont un musée à leur fondateur ici, et c’est énorme :

Ce n’est pas ce que l’on appellerait « nos bonnes adresses ». Juste à côté de chez la culte de Tom Cruise, on trouve cette maison mal réputée :

Déjà Vu, mon œil ! Jamais vu pour moi — je n’y entrerais jamais.

On est sur le « Walk of Fame » ; les astronautes qui ont visité la Lune sont des membres en tant que des stars de la télé. Je ne plaisante même pas ; c’est la signification de la télé en haut de leur plaque :

Connaissez-vous la maison de disques Capitol Records ? Anciennement celle de The Beatles — mais aussi celle de Barbara Pravi aux États-Unis ; le lien est la preuve :

Voici des photos de The Bourbon Room :

Et la salle de spectacle :

J’ai tourné une petite vidéo pour vous donner le goût de l’atmosphère. Oui, la chanson de France Gall jouait vraiment sur les haut-parleurs :

Alors, le spectacle ? Euh, je dois vous dire quelque chose. Il y a une semaine, j’ai demandé dans le groupe privé sur Facebook de l’OCA si on aimerait faire du covoiturage. Aucune réponse. Naturellement, 3 couples du groupe y sont arrivés dont 2 qui me connaissent grâce à de nombreux événements. J’étais bien contrarié. Ça commence vraiment à sentir comme si personne ne veut rien faire avec moi. Entre ça et le fait que Mme Delaire parle viiiiiiite, j’ai galéré à comprendre le spectacle.

J’ai dû commander quelque chose à manger et à boire, car c’était obligatoire. 24,90 $, les amis — pour le bretzel et une petite bouteille d’eau San Pellegrino.

À la fin du spectacle, j’ai filé à la française, sans attendre les autres à l’extérieur. Je ne sais pas si j’irai à ma prochaine soirée de tarot. Je me sens comme s’ils essayent de m’envoyer un message. Si j’ai tort, il serait super si on m’offrait ses excuses pour ne jamais accepter une invitation de ma part.

Étant malheureux, j’ai passé par chez Randy’s Donuts, à côté de LAX (l’aéroport) et ouvert 7/24 depuis 1952 :

Un inconnu devant moi dans la queue a vu à quel point j’étais de mauvaise humeur et m’a acheté un donut et une bouteille d’eau. Malgré le fait qu’il était soûl. Je ne plaisante même pas.

J’entends parler que Sebastian Marx sera ici cet été. J’ai beaucoup appris de lui et Paul Taylor en tant qu’humoristes bilingues au début. Je n’aurais aucun problème quant à le comprendre. Mais en ce moment, je ne sais pas si j’ai envie de répéter ce qui s’est passé hier.

Google gâche tout

Une erreur de Google a vraiment gâché ma journée hier. Je vais vous montrer quelques captures d’écran qui racontent toute l’histoire. D’abord, on penserait qu’hier était de loin la plus grande réussite du blog :

OH LÀ LÀ, ouais ? Je vous dirai que jusqu’à hier, le record était 386, quand j’ai publié ma critique du livre « Le second degré n’est qu’une température ». Et cette fois-là, le tout a été dû au lien de son auteur sur Twitter. Mais les apparences sont fausses.

Je n’ai aucune envie de revisiter la polémique autour du livre de Mme Koç ; ce n’est pas le sujet. Je vous dirai que je ne doute pas le chiffre pour The Salingers, car ça reste une nouvelle récente et tous les jours, cet article continue de recevoir des visites. Il y a plein de fans d’Indochine qui veulent en savoir plus. Mais l’autre article date de janvier, n’est plus au courant, et personne ne l’a lié. Et voici ce qui s’est passé :

Tout ce traffic vient de Google — 373 + 61 = 434, pas une coïncidence. Au cas où ce ne serait pas clair, c’est leur araignée :

Je sais que le tout est trop vite arrivé car j’ai reçu une notification de WordPress :

On pourrait dire, « Ben, personne n’a été blessé ; laissez tomber ». Et c’est vrai. Mais il y a une dernière graphique qui est le vrai problème. Ça, c’est le traffic de la balado :

Ce chiffre est évidemment lié à l’araignée de Google et non pas à de vrais auditeurs. Je vous ai dit à la fin de l’année dernière que je craignais que la hausse des chiffres n’avait aucun sens. La plupart des lecteurs lisent ce blog avec l’appli de WordPress, et pourtant Spotify me dit que tout le traffic vient du web, non pas de leur appli, ni d’iTunes. Les statistiques de la balado sont évidemment le résultat du lecteur téléchargé avec chaque visite sur le web, et il n’y a pas de public. Spotify dit qu’ils ne comptent que les lectures qui durent au moins une minute ou dont l’épisode est téléchargé. Ce dernier explique tout.

Je ne sais pas ce que je vais faire avec cette info. La balado est beaucoup de travail. Il y a des gens qui m’ont parlé d’avoir écouté certaines interviews dans la vraie vie, et ça vaut quelque chose. Et je l’ai lancée afin de pratiquer ma prononciation, non pas dans l’espoir de devenir « viral ». ([Ne vous inquiétez pas, je vous considère un virus en forme humaine. — Mon ex]) Mais j’ai fait des bêtises pour le blog — des interviews à 3h du matin, l’enregistrer dans l’hôtel à Paris le lendemain du concert d’Indochine afin de ne pas rater une semaine — et je parle apparemment juste aux robots. Ça, c’est déprimant.

Je n’aime jamais vous raconter une histoire toute pourrie, alors je vais vous raconter quelque chose de hilarant qui est arrivé la veille. Vous souvenez-vous de la fois où j’ai fait 300 macarons pour un événement avec mon ex ? Elle m’a envoyé un SMS pour me dire « Les macarons que tu as faits l’année dernière étaient délicieux. Puis-je avoir la recette ? » Elle n’a jamais fait aucune pâte dans sa vie ! En plus, je n’oublierai jamais l’invité qui m’a dit « Ton ex a trouvé une super pâtisserie pour les macarons. Tu sais laquelle ? » Mais je coopère au maximum.

J’ai appelé un ami pour partager le fou rire avant de répondre. Il m’a dit « Tu dois lui donner la version de Pierre Hermé avec le sirop bouillant ! » Mais je n’ai pas fait ça pour l’événement. J’ai donc écrit la recette avec une meringue française en anglais, avec chaque astuce que je connais. Il suffit d’imaginer sa réaction en lisant des choses comme « On cherche un « ruban lisse » avec la pâte » et « Utilisez une douille Ateco 806 pour les pocher ». La meilleure vengeance est un macaron servi froid.

Mon amie F

Nous sommes en Vendée, alors je vais enfin vous raconter certaines histoires autour de mon amie qui habite là. Elle ne savait pas que ce post paraîtrait ; j’espère que ça ira.

Photo par Chabe01, CC BY-SA 4.0

Remontons le temps jusqu’en mai 2020. Je me suis enfin présenté dans le groupe de Facebook qui m’a lancé sur tous les chemins que je parcours — Louis de Funès, Indochine, Bourvil, Les Rita Mitsouko — et j’étais choqué par toutes les demandes que j’ai reçues sur Messenger pour parler. La plupart du monde qui m’ont contacté étaient bilingues, ceux qui avaient fait des séjours linguistiques ou se sont expatriés pendant un certain temps. C’était facile de parler avec ces gens car ils pouvaient toujours changer de langue quand j’avais des problèmes. Et honnêtement, je devais vérifier des choses sur Google Traduction sans cesse.

Je croyais que ça resterait le cas, qu’il y aurait toujours plus d’affinités avec ceux qui avaient été marinés dans une culture anglophone. Mon amie rouennaise habitait au Royaume-Uni. Mon ami en Somme ne parle pas l’anglais, mais il a voyagé plusieurs fois aux États-Unis. Cependant, F m’a fait changer d’avis.

Je ne lui ai jamais demandé à quoi elle s’attendait à l’époque — je ne l’ai demandé à personne, pour être clair, mais pour les bilingues, c’était assez évident. Beaucoup de monde mourraient de curiosité sur « l’américain », mais la majorité me passeraient le bonjour et c’était tout. Ça va, et je n’ai aucune plainte. Mais certains continuaient les conversations, et j’ai vite découvert que F voulait vraiment m’aider. Elle m’écrirait des notes sur telle ou telle chose que j’avais mal écrit dans le groupe, ou ajouterait un renseignement sur une question que j’avais demandé. Mais quelque chose était différent entre nous qu’avec tout le reste du monde.

Ce ne sera pas du tout ce à quoi vous vous attendiez… 😉

Les réseaux sociaux sont largement très informels. Et j’ai toujours hâte à vous dire que chaque usage de « you » en anglais se traduit comme « tu », pour de nombreuses raisons. Alors beaucoup de monde me tutoyaient dès le départ, ou me demandaient « On peut se tutoyer ? » très vite. Mais à l’époque, F et moi continuions de nous vouvoyer. Et pour être clair, ça ne me dérangeait pas du tout ! Je n’ai jamais demandé de changer à personne, jusqu’à maintenant, car je reste très mal à l’aise sur quel est le bon moment (on en parlera plus une autre fois), mais j’ai chanté les louanges du vouvoiement dans ces pages.

Toutefois, nous avions parlé d’avoir un coup de fil téléphonique pendant mon premier voyage. Le dernier jour, j’étais dans le métro et en retard, en route pour Les Invalides ; nous avions choisi midi, mais j’étais toujours sous terre. Elle m’a appelé avant que je ne puisse quitter le métro, et m’a vite demandé « On peut se tutoyer ? »

À ce point-là, nous nous connaissons depuis un an déjà. Je sais que ça a l’air dingue, mais pour la première fois, j’ai senti comme si je l’avais mérité, comme si c’était une promotion. La seule chose à laquelle je peux faire la comparaison, c’est le son d’avoir réussi une quête. J’ai dû quitter le pays plusieurs heures plus tard, mais le sourire a duré pendant des jours.

Il y a d’autres histoires. Quand j’ai lancé ce blog, F était la toute première personne à laquelle je l’ai montré. Elle m’a gentiment envoyé quelques corrections avant le lancement « officiel ». Une autre fois, très tôt, je lui ai écrit « Je m’ai fait une promesse », et elle m’a expliqué que les verbes réfléchis utilisent toujours « être », ce que Duolingo ne m’avait toujours pas enseigné. Alors, voilà, je me souviens de cette leçon à chaque fois où j’écris un verbe réfléchi au passé composé. Il était une fois, je vous ai dit que je gardais un fichier plein d’expressions inattendues d’un étranger, pour faire rire une amie dite F. Elle voilà.

Il y a une page que je n’ai jamais édité depuis le début du blog, celle où je me présente. J’y mentionne qu’une amie m’a donné l’expression « un coup de foudre ». Oui, des jours avant que je ne voie Le Gendarme se marie et décide que ce sera le bon nom pour le blog. Vous savez qui maintenant.

Une histoire qu’elle entendra en même temps que vous ? En 2022, j’ai dû expliquer à mes parents pourquoi je partais pendant un week-end et avais besoin de quelqu’un pour garder M. Descarottes. Des parents de F venaient de visiter la Californie, dont LA. Les miens avaient au moins entendu parler de F, alors…je leur ai dit que j’allais passer du temps avec ses parents pendant leur séjour. Leur séjour déjà conclu. Oui, je sais. Mais sérieusement, pensiez-vous que j’allais dire « Je pars en France, mais juste pendant un jour ; gardez le cobaye, svpkthxbye » ? Ouais, moi non plus.

Ils ne savent toujours pas d’où vient mon t-shirt « Central Tour ».

On devrait tous avoir un tel ami. Quel pays, la France, qui m’en a donné trois, et en 2020 en plus !

Je découvre la Vendée

On continue maintenant le Tour avec le 85, la Vendée. C’est le département le trente-cinquième plus peuplé et les habitants se nomment vendéens. C’est notre cinquième, et dernier séjour dans le Pays de la Loire, et si les larmes coulent plus que d’habitude en achevant cette région, c’est parce que dans le pays le plus spécial au monde pour moi, on est quelque part un peu plus spéciale que le reste. J’attends ce moment depuis longtemps, pour deux raisons.

Je vous ai récemment parlé des niveaux d’amitié. Si je suis complètement candide — taisez-vous, Voltaire, je n’ai pas aimé le livre — il y a trois personnes en France où les perdre me blesserait comme rien d’autre. On en a déjà visité deux dans ce Tour, en Seine-Maritime et en Somme. Bienvenue chez la troisième. On y reviendra. Mais mon autre raison pour avoir hâte d’y visiter ? Il y a longtemps, je vous ai dit qu’il y a seulement trois départements connus à chaque lycéen aux États-Unis : Paris, Gironde, et Vendée, à cause de la Révolution et la Guerre de Vendée. Nous voilà.

Il nous faut commencer à La Roche-sur-Yon, la préfecture. Cette ville, agrandie à sa taille présente par les ingénieurs de Napoléon, a changé son nom huit fois pendant le XIXe siècle, étant aussi connue sous les noms Napoléon, Bourbon-Vendée et Napoléon-Vendée. Plus récemment, La Roche est connue pour avoir été la maison du soldat Pithivier (Jean Lefebvre) dans les films de la 7e Compagnie.

Avec toute cette histoire impériale, il faut se lancer sur la Place Napoléon, au cœur de la ville. Un jardin à quatre bassins, le spectacle à voir est Les Animaux de la Place, une collection d’animaux mécaniques construits par le même ingénieur derrière les Machines de l’Île à Nantes. Il faut attendre 2028 pour la réouverture du Musée de La Roche-sur-Yon, mais pour l’instant, à quelques pas de la Place, on trouve l’Espace Malraux, une petite collection consacrée à Paul Baudry et à Benjamin Rabier, artistes yonnais du XIXe siècle. Puis on marche 1 km jusqu’au Haras de la Vendée (1 étoile Michelin), construit pendant les années 1840, où on trouve des animations et des concours équestres.

Aux alentours de La Roche-sur-Yon, on trouve L’Historial de la Vendée (2 étoiles), qui raconte l’histoire du département de la Préhistoire jusqu’à nos jours. Il y a 7 espaces qui couvrent 6 époques, notamment la Guerre de Vendée. On passe aussi par les villages d’Apremont et La Chapelle-Palluau où le le film Les Vieux de la Vieille — un autre classique Audiard/Gabin — a été tourné. Le château d’Apremont abrite de nos jours la mairie, et vaut la visite pour ses tours de la Renaissance.

Notre prochain arrêt est Montréverd, pour visiter le Logis de la Chabotterie (2 étoiles), nommé pour ses propriétaires du XIIe siècle, mais surtout un musée consacré au général Charette et la vie quotidienne à la fin du XVIIIe siècle. Très proche, on visite le Refuge de Grasla (1 étoile), où en 1794, des citoyens opposés à la conscription et la Terreur ont construit un village insolite au milieu d’une forêt de 600 hectares.

Puy, on visite le joyau de la Vendée, le renommé Puy du Fou (3 étoiles), avec 4 villages et 19 spectacles qui racontent l’histoire de la France. Il ne faut absolument pas rater La Cinéscénie (2 étoiles), un spectacle présenté la nuit dans un espace de 23 hectares pour raconter 700 ans d’histoire vendéenne. Regardez la bande-annonce ; il n’y a rien comme ça au monde entier.

Près de Fontenay-le-Comte, on trouve deux abbayes importantes fondées au XIe siècle, Nieul-sur-l’Autise (1 étoile), abbaye royale d’Aliénor d’Aquitaine, et Maillezais (1 étoile), maison pendant les années 1520 d’un certain François Rabelais. Dans cette région, il nous faut visiter un des 15 embarcadères pour voir le Marais poitevin par bateau.

On retourne vers l’ouest jusqu’aux Sables d’Olonne, de nos jours une station balnéaire, mais on est là pour Les Salines (1 étoile), le musée-parc des marais salants régionaux. Ici, je peux enfin vivre le rêve de faire récolter du sel à ma fille (en fait, je menace plus habituellement de lui envoyer dans une mine de sel, mais ceci suffit). Notre dernier arrêt se trouve vers le nord le long de la côte, à l’Île de Noirmoutier, que l’on atteint en traversant le Passage du Gois (2 étoiles), une chaussée submersible qu’il faut traverser à marée basse. L’Île elle-même offre des plages, des campings, et le Bois de la Chaise (1 étoile), une forêt de pins le long d’une plage.

Qui sont les personnages les plus connus de la Vendée ? Le pirate des Caraïbes François l’Olonnais est né aux Sables-d’Olonne (je sais, inattendu !), anciennement la maison de l’ornithologue Jean-Jacques Audubon ainsi que le couturier espagnol Paco Rabanne. Paire de lunettes Jamy Gourmaud est né à Fontenay-le-Comte, où romancier Georges Simenon a vécu pendant la Second Guerre mondiale (Maigret a peur s’y déroule). Héros de la Révolution américaine et général vendéen — un de très peu nés en Vendée ! — Gaspard de Bernard de Marigny est né à Luçon, où le cardinal de Richelieu était évêque. Charles de Royrand, commandant de l’Armée du Centre pendant la Guerre de Vendée, est né à Saint-Fulgent, et son remplacement, Charles Sapinaud de La Rairie, est né à La Gaubretière.

Que manger en Vendée ? Peut-être que vous vous souvenez de notre brioche de Pâques il y a deux ans, la gâche — c’est une spécialité vendéenne. Parmi les produits locaux, on trouve les huîtres Vendée-Atlantique, le jambon de Vendée IGP, même des producteurs du beurre Charentes-Poitou AOC. En plats principaux, il y a le farci de jottes, des feuilles de bettes farcies de légumes, la potironée, une soupe aux potirons, et la pintade au chou vendéen, élaborée de préférence avec une pintade de Challans. En dessert, il y a le gâteau minute, un peu similaire à un quatre-quarts, le foutimasson, une sorte de beignet à l’eau de fleur d’oranger, et le fion, comme un flan pâtissier, mais avec beaucoup plus d’œufs entiers dans l’appareil, non pas seulement des jaunes. Pour boire, il y a le Kamok, une liqueur de café, et le troussepinette, une liqueur fabriquée de vin rouge, d’eau de vie, de sucre, et de pousses d’épine noire.

Bannière qui dit « C'est le 1er » avec des dessins de 3 desserts : bûche de Noël, religieuse, macaron à la framboise

C’est pas le 1er, version avril 2024

Je continue de copier Light & Smell avec des listes de mes articles préférés au premier du mois. Ça vient d’Allez vous faire lire, mais je ne suis pas exactement ses règles.

J’aimerais ajouter que WordPress a vraiment rendu cette tâche difficile avec leur nouvelle « fonctionnalité » qui copie du texte de l’article et non pas seulement le lien quand on veut partager un article. Si vous détestez ce bordel autant que moi, merci de me rejoindre pour nous en plaindre aux responsables. J’ai déjà lancé une plainte sulfureuse vers leur « service » aux clients.

Autre chose ? Entre sortir la balado un jour à l’avance, cuisiner un fénétra, tourner mon poisson d’avril ET collectionner tous ces liens, je suis é-pui-sé. DE RIEN.

Nouveaux à moi :

Les habituels :

Actif ailleurs :

Mathilde’s little things partage ses bonnes adresses pour manger à New York ainsi qu’un voyage au Mexique.

À encourager :

Rien de nouveau chez La bibliothécaire, Et si Facebook disparaissait?, Un déjeuner en Provence, Manonpatis, Bessie’s Bazaar, Planète Vegas, Grain de Sable, Bonheurs culinaires, Maman Lyonnaise, Les souris de Paris, Soigner l’esprit — Guérir la Terre, et Le journal des Jum’s. Laissez-leur de gentils commentaires pour les encourager à reprendre !