Archives mensuelles : Mai 2024

La confiturestrophe

Je me sens parfois comme si un certain pays essaie de m’envoyer un message, genre « Va-t-en ! » Je ne regarde plus ses sports ni sa télé, je ne lis plus ses livres, et il n’y reste rien à manger. Mais la semaine dernière, il a hurlé ce message aussi fort que possible.

J’ai — malheureusement — les goûts d’un californien moyen des années 70 ou 80. (Je dis malheureusement car tout ça disparaît.) J’aime les bonbons de See’s, le pain levain chez Boudin, et aussi et surtout notre fruit 100 % à nous, le boysenberry. Vous ne l’avez vu ici qu’une fois, avec une recette de macarons, alors me faudra l’expliquer.

À 30 km de chez moi, il y a un parc d’attractions. Non, pas Disneyland — celui-là est plus proche ! Cette fois, je parle de Knott’s Berry Farm, ce qui se traduit comme « la ferme de baies de la famille Knott ». Malgré le nom, aucune baie ne s’y est pas poussée pendant toute ma vie. Cependant, avant les années 60, la famille Knott était agricultrice. Et leur spécialité était la boysenberry, un hybride des mûres, framboises, des ronces américaines dites « dewberry » et la mûre de Logan, un autre hybride américain. Cette baie est nommée pour son créateur, Rudolph Boysen. Elle est la meilleure. Pourtant…

Pourtant, je n’en ai jamais vu une de ma vie. Les boysenberrys sont difficiles à cultiver et en général, ne sont pas disponibles dans les marchés. Je les connais entièrement par deux moyens : 1) les tartes à la boysenberry, disponibles uniquement à Knott’s Berry Farm, et 2) la confiture de la marque Knott’s. Étant béotien, je mange de la confiture de boysenberry en forme de sandwich, avec du beurre de cacahuète. C’est inhabituel — en général, les américains mangent plutôt de la confiture de raisin dans ce genre de sandwich, une confiture fait toujours avec une variété de raisins dite « Concord ». Les raisins Concord sont ultra bas de gamme, et aucun bon vin n’est fabriqué avec eux. (Certains vins rituels le sont.) Je déteste la confiture de raisin, et dès que j’ai commencé à vivre dans mon propre appartement en 1998, je n’achetais que de la confiture de boysenberry.

Mais j’ai récemment remarqué que cette confiture a disparu des supermarchés. J’ai fini par lire que Smucker, l’entreprise qui a les droits au nom Knott’s, vient de cesser la fabrication de cette confiture. Après 26 ans — la plupart de ma vie — je ne la reverrai plus jamais. J’ai donc fait une bêtise et acheté 4 pots à 1,5 fois le prix habituel d’un vendeur sur Amazon :

Mais j’ai le cœur brisé. Je n’adopterai jamais la confiture de raisin. Avec la disparition de Knott’s, il n’y a pas de confiture de boysenberry sur les étagères — c’était la seule marque qui la proposait. (J’ai trouvé un produit de qualité inconnue sur Amazon ; je l’essaierai, je suppose.) J’adore la confiture de cassis, mais on ne trouve pas ça non plus dans les supermarchés américains.

Alors, plus tard cette année, je dirai probablement adieu, non pas « au revoir », aux sandwichs « PB&J » (beurre de cacahuète et confiture). Mon médecin sera sans doute ravi de l’entendre — ce n’est pas la meilleure idée pour une personne diabétique. Mais ce coup est dur.

Je croise les doigts pour mon resto italien préféré — il faut qu’il me reste quelque chose, n’est-ce pas ? Et dites-donc, pourquoi est-ce qu’ils viennent d’abandonner leur site web ? (Je vous jure, je viens de le découvrir !)

Saison 3, Épisode 10 — Haute-Vienne

Connaissez-vous les microscopes électroniques en transmission ? On peut voir des choses presqu’au niveau d’un atome avec ces trucs, mais il faut trancher les échantillons très mince — genre un millième d’un millimètre !

Dit autrement, le Français moyen qui s’apprête à trancher un gâteau est déjà bien qualifié pour travailler avec ces instruments scientifiques. C’est comment il est arrivé que j’ai pu rentrer avec — à mon avis — 3 parts d’un gâteau de 23 cm servi pour 15 personnes. J’exagère un peu, mais j’ai vu au moins un invité prendre une part de la même épaisseur que le couteau, ce que j’ai trouvé bien impressionnant !

Mais en fait, il ne faut pas que je m’en plaigne, parce qu’avec des restes, La Fille était beaucoup plus contente de moi que je ne le craignais. Elle insiste que je mentionne que j’ai dû lui demander de l’aide pour démouler le gâteau samedi après-midi. Ce n’est rien que la vérité, et elle a tout à fait raison.

En parlant de La Fille, on s’approche de la fin de l’année scolaire (fin mai), donc aussi la fin de ses années collégiennes. Malheureusement, on est bel et bien entrés dans les années ados. Ça ne fait que deux semaines depuis sa fête d’anniversaire avec 4 amies. Je regrette de vous dire qu’elle m’a dit il y a des jours que ce groupe est bien fracturé. Ma fille n’avait rien à voir avec le drame, n’ayant même pas été à l’école le jour où tout est parti en vrille, mais le résultat est que 2 des filles refusent de parler plus avec les 3 autres (elle fait partie des 3).

On dit ici que jeune, les filles sont plus faciles à vivre, mais ado, les garçons le sont. Je ne suis pas expert, et à mon avis, je suis extrêmement chanceux avec la mienne. Mais mes années lycéens ne me manquent pas du tout, et franchement, je crains cet août depuis 14 ans déjà. Heureusement, j’ai une jolie collection de couteaux très aiguisés dans ma cuisine, et hâte de les montrer à n’importe quel gars qui nous rend visite.

Je vois que le Tour de France commencera le 29 juin. J’avais espéré finir le Tour des Départements le temps que ça arrive, au moins l’Hexagone. À ce point, je serai content si je finirai le 95 le temps que le Tour finisse, le 21 juillet. J’ai des plans à faire pour la fin — j’ai voulu depuis le début ne pas la fêter tout seul — mais je suis loin d’être prêt.

Notre blague cette semaine traite de la tromperie conjugale. Nos articles sont :

Les gros-titres sont : Taureau, Jérémy, et Panique Chez Spotify.

Sur le blog, il y a aussi L’inflation à la californienne, deux histoires de notre inflation qui monte en flèche, Le nouvel Indochine enfin, un mot sur une date parue sur le compte Instagram du groupe, et Le fraisier de Yann Couvreur, la recette d’exactement ce qui promet le titre.

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Le fraisier de Yann Couvreur

C’est votre faute, mon vendredi soir d’enfer. Pendant toute la semaine dernière, j’ai vu un fraisier après un autre des grands pâtissiers sur Instagram — Nina Métayer, Yann Couvreur, Jeffrey Cagnes — et je me suis dit, « C’est la tendance et je ne suis qu’un mouton, alors si tout le monde fait des fraisiers en ce moment, il me faut en faire un ». Alors, voici le mien, d’après Yann Couvreur :

Disponible à haute résolution en cliquant

J’ai fait le mien pour une soirée de tarot samedi, mais franchement, maintenant que je comprends vraiment comment le faire… si j’ai dit pour l’entremets Princess Peach qu’il fallait se nommer Julie Zenatti pour me demander de le refaire, pour celui-ci, il faudra que madame acceptera ma demande en mariage avant que je ne rentre en cuisine. OH LÀ LÀ, mais c’est du travail ! Vu qu’elle peut juste en commander un de Yann Couvreur, quel gâchis de ma part. Mais voyons quand même.

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Le nouvel Indochine enfin

Je n’ai vraiment rien aujourd’hui. J’aurai un événement ce soir, alors je viens de passer 5 heures en cuisine car je suis trop ambitieux, comme d’hab. Il y aura 15 invités, dont moi, alors j’ai essayé d’adapter la recette à une assez grande taille et il y avait…des complications. Alors, je n’avais rien écrit pour aujourd’hui. Mais il y a finalement eu la seule nouvelle dont les fans d’Indochine ont vraiment envie. Voilà :

C’est assez évident. D’ici un mois, on aura enfin le nouvel album. Alors on pourra finalement mettre un terme à toutes les bêtises du compte Instagram des Salingers avec ses nombreux photos et clips à la sauce IA.

Vraiment, je n’ai pas eu autant de mal depuis le gâteau d’anniversaire il y a deux semaines. Et puisque je l’ai mentionné, tout est parti en vrille entre les invitées de cette fête depuis ce temps-là. Genre deux des filles ne parlent plus aux trois autres. (Ma fille fait partie du groupe de trois.) On est bel et bien dans les années ados (je suis fier de vous dire que le drame en ce cas ne vient pas du tout de La Fille) et le nouvel Indo ne peut pas arriver assez vite. Car j’aimerais que quelque chose aille bien !

Je découvre la liberté d’expression

Je vous préviendrai que ce billet contient plusieurs mots que l’on ne trouve pas habituellement chez moi. Au moins dans l’écriture. Si vous m’aviez entendu dans les stations de métro parisiennes pendant mon premier voyage devant tous les escaliers mécaniques en panne, vous auriez eu assez de putains pour ouvrir une chaîne de bordels. Comme je dis parfois, j’écris un blog « tous publics » genre « La guerre des robots », pas Peur sur la ville. Mais hier, j’écoutais RTL en conduisant, et je suis sorti de ma voiture bouche bée.

M. Laurent Gerra, Photo par Frantogian, CC BY-SA 3.0

Alors, on aurait pensé que j’aurais déjà écouté toutes les émissions de RTL au moins une fois. Votre petit matin est mon après-midi, après tout. Mais M. Éric Jean-Jean sonne exactement comme les animateurs de notre chaîne NPR — le phénomène a un nom, « NPR voice » (la voix NPR ; lien en anglais) — et Caroline Dublanche passe tout son émission en parlant avec ses auditeurs sur leurs problèmes personnels. Oui, je fais ça ici de temps en temps parfois souvent, mais étant hyper-égoïste, je ne m’intéresse qu’aux miens. ([Il l’avoue ! — Mon ex]) J’ai donc tendance d’écouter juste les intégrales des Grosses Têtes, n’importe quand.

Cependant, hier j’ai décidé d’écouter quelqu’un de nouveau, Laurent Gerra. J’ai écouté un épisode dit « Bern, Hollande, Dave », et oh. Là. LÀ. Je comprends que M. Gerra gagne sa vie en imitant les voix d’autrui (et je suis mal placé à juger ses capacités à cet égard), mais vers 1:25, en faisant semblant d’être Stéphane Bern, je l’ai entendu dire que « [la flamme] sera portée par MC Teubé, la star du rap locale qui interpréta en fin journée son tube « Nique ta daronne à Carcassonne » ». Heureusement pour moi, en ce moment je venais de garer ma voiture.

Aux États-Unis, toutes les chaînes de radio et de télé se diffusent avec environ 10 secondes de retard quand elles sont en live. Pourquoi ? Parce que si on a le droit à diffuser par antenne, il faut suivre certaines règles de la FCC, la Commission fédérale des Communications. Et parmi ces règles : pas de gros mots. Il faut donc jouer un bip au-dessus d’un mot comme « niquer » ou il va y avoir une amende à 5 chiffres. (Ces règles ne s’appliquent pas à la télé par câble ou par satellite.)

J’ai tout de suite posté sur Facebook que je n’en croyais pas mes oreilles. Une amie m’a vite répondu que c’était normal en France, car « on aime parler franchement ». Il me semble que oui !

En fait, aux États-Unis, on trouve souvent, surtout chez les rappeurs, qu’il y a plusieurs versions des chansons populaires, la version « officielle », puis une version dite « radio edit » (éditée pour radio) où les gros mots sont remplacés. Comme toujours, ne me croyez pas sur parole : voici la version officielle de « In Da Club » par 50 Cent et la version « propre ». Il y a beaucoup de pauses inexplicables dans cette dernière si vous ne connaissez pas la première.

Je ne veux pas exagérer. Il y a certaines différences qui vont dans l’autre sens. Aux États-Unis, on peut écrire presque tout et n’importe quoi sur un personnage jugé « public » — un homme politique ou une actrice. Ça part d’un jugement de notre Cour suprême, New York Times v. Sullivan, qui a décidé que « la charge de la preuve d’une intention calomnieuse incombe désormais au plaignant ». On n’a aucune loi aux États-Unis contre des propos haineux ; en revanche, je lis souvent sur des affaires judiciaires à ce sujet en France (voilà, voilà et voilà). Quel beau pays, les États-Unis, où on est libre de porter un panneau devant des élèves juifs qui dit « les prochaines cibles d’Al-Qassam ».

Malgré ce dernier commentaire plutôt sarcastique, j’hésite à dire qu’un système est définitivement mieux que l’autre. On dessine les lignes qu’il ne faut pas franchir très différemment, mais il y a de bonnes raisons historiques derrière chacun.

Pourtant, il me semble que nous pourrions tirer une leçon utile de ce que j’ai entendu sur RTL, et je ne veux pas dire les pubs de Grand Frais. Je suis la personne la plus naïve aux États-Unis, et même moi, je sais ce qui se passe vraiment dans l’exemple en haut. C’est un jeu plutôt bête de notre part de produire des versions uniquement pour la radio de tout genre de saleté alors que tout le monde sait la vérité. M. Gerra n’a rien dit qui inciterait personne. Si on enlevait tous les propos misogynes du rap de M. Cent, il n’y resterait rien. Même sans bannir ce dernier, on devrait reconnaître la différence.

L’inflation à la californienne

Je suis ravi que je vous aie donné une autre portion du Tour mardi, car j’ai d’autres choses dans l’esprit en ce moment. Il y a des semaines, par hasard, j’ai trouvé un vieux ticket qui vous montrera la différence entre les nouvelles et la réalité chez moi.

Si vous avez lu des nouvelles économiques de chez moi, hier notre Département du Travail a dit que le taux d’inflation annuel est à 3,4 % par rapport à l’année dernière. C’est « vrai », quand on considère que depuis les années 70, nous ne comptons ni la nourriture ni l’énergie dans ce calcul. Et quand je vous dis qu’au-delà des 169 millions d’adultes en surpoids (lien en anglais) aux États-Unis, nous sommes un pays de mannequins minces, c’est car j’ai appris les maths aux mêmes écoles.

Avant de continuer, je vous partagerai une statistique de plus. Si on croit aux statistiques officielles, le taux d’inflation total de mai 2021 jusqu’à maintenant est 16 %. Ne me croyez pas sur parole, voici une capture d’écran de la calculatrice en ligne de notre Bureau de Statistiques du Travail (Labor Statistics, d’où le « bls » dans l’adresse) :

Source

Je vous ai parlé à plusieurs fois des bonbons dits « See’s Candies« , le chocolat californien. Ce n’est pas le meilleur, mais c’est pas mal, et le rapport qualité prix était bon pendant des décennies. De tous les bonbons chez eux, mon préféré est celui dit « bridge mix », une collection de dragées à base de raisins secs et de fruits de coque :

©️See’s Candies

Je l’achète dans des sacs de 1/2 livre (227 grammes). Alors, finalement, voici deux tickets de chez See’s, de mai 2021 à gauche, et d’avril 2024 à droite :

Plus haute résolution en cliquant

« H# » veut dire 1/2 livre, 1/2 étant « half », et # étant le symbole pour les livres. Vous pouvez voir que c’est le même article — les deux portent un numéro d’identification qui dit « 8275 ». Tout est aussi égal que possible. Pourtant en 2021, le sac m’a coûté 12,25 $, et maintenant le même sac me coûte 16 $. Ça, c’est une augmentation de 30,6 %, presque deux fois l’inflation « officielle ». Si on le considère comme un taux annuel et utilise la formule d’intérêts composés, c’est un taux de 9,3 % pendant ces trois dernières années.

Bien sûr, des catégories différentes haussent par des taux différents. Selon la mesure qui compte la plus de catégories (lien en anglais), la nourriture en gros a haussé par environ 22 % (le moyen pour le pays entier) pendant ce temps.

En partie, la Californie est le pire état. Voici le prix moyen de l’essence dans le comté d’Orange (bleu) contre le moyen pour le pays entier (rouge) pendant les 3 dernières années, exactement comme nos tickets en haut. Je les tire du site GasBuddy, une ressource inestimable pour rechercher le prix de l’essence partout ici :

Source: GasBuddy

Vous pouvez voir que nous sommes habituellement 1,30 $ le gallon (environ 4 litres) au-dessus du reste du pays. Ce sont nos impôts locaux, imposés à notre capitale de Sacramento. Mais à partir de plus tôt cette année, les impôts hausseront par 0,50 $ le gallon par année. Selon notre gouvernement, ce n’est pas un impôt car :

The LCFS helps drive down the cost of low carbon fuels in California by rewarding low carbon fuel producers with credits that are paid for by dirty fuel producers.  This is not a tax and there is no money coming to the state government for this program.

Ça dit que c’est en fait une réduction dans le prix de carburants avec moins de charbon, payé avec des frais payés par les producteurs d’autres carburants. Ce n’est donc pas un impôt et l’état ne reçoit pas de recettes sous ce programme.

Seulement en Californie peut-on dire que c’est le producteur qui paye quand le consommateur est facturé pour chaque centime. On paye déjà les prix les plus hauts, et ça empirera sans cesse.

Marie-Antoinette n’a jamais dit « qu’ils mangent de la brioche ». Pour ça, il faut en fait être californien.

Wesh, frérot

Il m’est enfin arrivé. On m’a cogné sur la tête avec une poêle mais au lieu de trouver une copine française, mnt j’écris comme 1 kon. Koi, vs ne me croyez pa ?

K — désolé, Bon — ce n’est pas vrai. Mais la vérité, c’est encore pire. Ce que je crains chaque printemps vient de m’arriver pour la troisième fois pendant les 10 dernières années. On va en parler, mais pour des raisons qui deviendront claires, je dois danser autour du sujet.

Caïn venant de tuer son frère Abel, de Henri Vidal, Jardins des Tuileries à Paris, France, Photo par Alex E. Proimos, CC BY 2.0

Je ne mentionne presque jamais que j’ai un petit frère. J’étais blogueur en anglais au début du siècle, et il m’a interdit de le mentionner en ligne, afin de contrôler ses infos personnelles. Je compatis un peu avec ça — c’est pourquoi je ne mentionne jamais les noms de personnes dans la vraie vie, au-delà du mien ([Et le mien. — M. Descarottes]) Mais il ne voulait même pas que je le mentionne par un surnom — pas de preuves qu’il existe. Il ne sait pas que ce blog existe, mais G — désolé, j’ai — largement respecté ses souhaits. (Il y a quelques petites mentions par ici et par là.)

Mais quand je vous ai rappelé mon premier voyage en France, j’ai dit que j’ai acheté mon billet d’avion car j’étais stressé pendant mes soi-disant vacances dans le Massachusetts. Cependant, pourquoi étais-je stressé ? Je viens de vous dire qu’il y a un sujet duquel je ne parle pas, n’est-ce pas ?

J’avais écrit toute une histoire sur quelqu’un de fictif afin d’expliquer comment une telle situation est arrivé. Mais j’ai décidé de la supprimer. C’était sarcastique à souhaits et vraiment pas ce à quoi on s’attend ici. Disons juste que mes parents me surprennent avec ce « cadeau » de temps en temps après avoir planifié des vacances, car ils savent que je n’en serai pas ravi. Et non, l’envers n’est jamais arrivé.

Au lieu de vous raconter des histoires, je vais vous apprendre une expression en anglais liée à exactement cette situation. Quand on apprend une mauvaise nouvelle, et on souhaite éviter un gros mot, on dit, « Oh brother » — littéralement « Ô frère ».

Je vous dis souvent de ne jamais me croire sur parole, alors voici un lien vers Wiktionary, qui dit que c’est une expression pour indiquer « frustration, dégoût, ou incrédulité ».

Je n’allais jamais prendre un vol en direction parisienne cet été à cause des JO. Peut-être Lyon — j’y pensais — mais je ne pouvais aller nulle part pendant plus qu’une semaine, alors il était toujours probable que je resterais en Amérique du Nord. Cependant, je ne comptais pas du tout sur cette éventualité, et il ne reste qu’une façon de garantir que ça n’arrive plus. Il faut que ce soient les dernières vacances avec mes parents, et si je dis autrement l’année prochaine, vous êtes tous les bienvenus à venir chez moi afin de me cogner sur la tête avec une poêle, car je le mériterai. Je préparerai n’importe quel plat du blog, quel que vous veuillez, pour vous remercier après que je sors de l’hôpital.

Je découvre la Haute-Vienne

On continue maintenant le Tour avec le 87, la Haute-Vienne. C’est le département le trente-sixième moins peuplé, et les habitants se nomment haut-viennois. C’est notre douzième et dernier séjour en Nouvelle-Aquitaine, et encore une fois, j’ai des larmes aux yeux à la fin d’une autre région.

On commence notre tour à la préfecture, Limoges. La ville est mondialement connue pour sa porcelaine, alors notre premier arrêt est le Musée national Adrien-Dubouché (3 étoiles Michelin), qui raconte l’histoire de l’industrie à Limoges ainsi que de poterie autour du monde, avec plus de 18 000 pièces dans sa collection. De nos jours, on peut aussi visiter la Manufacture Bernardaud dans la ville. On visite aussi la Cathédrale Saint-Étienne (1 étoile), construite à travers 6 siècles, dans un style largement gothique, remarquable pour son portail Saint-Jean du XVIe siècle. En 1169, Richard Cœur de Lion y a été confirmé comme duc d’Aquitaine. Ailleurs dans ce quartier, dit la Cité (2 étoiles), on trouve le Musée des Beaux-Arts (2 étoiles), avec des collections de Renoir, d’émail, et même d’antiquités égyptiennes. On finit à Limoges avec quelque chose d’inhabituel, le Musée des Distilleries limougeaudes, partie de la Distillerie du Centre, et ce qui reste d’une industrie d’une cinquantaine de distilleries dans la ville.

Juste au sud de Limoges, on visite le village de Solignac, pour prendre une balade le long du Sentier de la Briance et visiter son abbaye avec une des églises romanes les plus vieilles du Limousin. Quelques kilomètres à l’est, on passe par Feytiat, qui a de belles randonnées, mais largement car je trouve sa mairie l’un des plus beaux bâtiments au monde entier. Un peu plus à l’est, on visite Saint-Léonard-de-Noblat pour son ancienne collégiale romane (1 étoile), avec un clocher qui fait 52 m de hauteur. Notre dernier arrêt dans l’est du département est le Lac de Vassivière (2 étoiles), un lac artificiel de 1 000 ha, autour duquel on trouve plein de beaux paysages et randonnées.

Ce ne serait pas Un Coup de Foudre sans un Devoir de Mémoire, alors on tourne vers l’ouest pour un pèlerinage au village d’Oradour-sur-Glane (2 étoiles), où les ruines et les cimetière témoignent à un crime sans pareil. Le village reconstruit est à côté.

Plus à l’ouest, on trouve le château Renaissance de Rochechouart, qui abrite de nos jours le Musée départemental d’art contemporain (1 étoile) et sa collection de plus de 1 300 œuvres. Juste au sud, on trouve le château de Châlus-Chabrol (1 étoile), où Richard Cœur de Lion est mort d’un trait d’arbalète. (On a visité son cœur et le reste de sa dépouille ailleurs.) On finit notre séjour au village des Salles-Lavauguyon pour visiter son église romane avec des fresques du XIIe siècle.

Qui sont les personnages les plus connus de la Haute-Vienne ? Mondialement, la première place appartient certainement au peintre Auguste Renoir, né à Limoges. Le chimiste Louis-Joseph Gay-Lussac, découvreur d’une loi fondamentale sur les gaz, est né à Saint-Léonard-de-Noblat. Lucien Ginzburg, dit Serge Gainsbourg, a passé 6 mois en tant que lycéen à Saint-Léonard-de-Noblat sous le pseudonyme de Lucien Guimbard pour se cacher des Voisins. Le peintre Camille Corot séjournait parfois à Saint-Junien.

Que manger en Haute-Vienne ? On est dans l’ancienne région de Limousin, alors c’est une cuisine très similaire à ses voisins creusois et corréziens. En plats principaux, on y trouve la pâté de pommes de terre, fait avec des pommes de terre, de la chair de saucisson, de la pâte brisée et de la pâte feuilletée (oh là là, du travail) et les choux farcis à la limousine, avec des pommes de terre et de la chair de saucisson. (On sent un thème ici.) En dessert, il y a la flognarde (déjà fait ici), comme un clafoutis aux pommes, le boulaigou, une crêpe épaisse, ou le pelaud, un petit-four à base de poudre d’amandes, recouvert de chocolat, et nommé pour « ceux qui pèlent la peau » chez la tannerie. Pour boire, il y a le gin « Bleu de Limoges » et les vins Haute-Vienne IGP.

Saison 3, Épisode 9 — Vinaigrette et vacances

Samedi aurait dû être une bonne journée. Mais quelque chose d’horrible est arrivé. On m’a rendu visite chez moi pour la première fois en vous-ne-me-croiriez-jamais ans — je veux dire n’importe qui, pas cette personne en particulier — et à cause de ça, j’ai raté un message hyper-important jusqu’à 30 minutes après l’avoir reçu.

Je ne vais pas vous partager l’avis de décès que j’ai lu sur le site d’Ouest-France. Il suffit de dire que c’est le frère d’une amie, et il était trop jeune pour une crise cardiaque. Je ne partage jamais les données d’identification de personne, mais surtout de mes proches. En revanche, j’ai fait un petit don à la Fédération française de Cardiologie, et je vous invite à considérer la même chose.

Malheureusement, étant moi, je suis arrivé à vraiment ranger la maternelle cette semaine. (« Foutre le bordel » n’est pas le genre d’expression à laquelle on s’attend chez moi ; je la remplace donc par quelque chose qui a l’air Justin. Imaginez la réaction à un homme de 47 ans dans une maternelle ; en essayant de faire du bien, il fait tout empirer. J’ai raison.) Une autre amie vit une expérience que je ne souhaite à personne. À cette distance il y en a très peu que je puisse faire pour l’aider. J’ai quand même essayé, et disons que comme toujours, je ne suis pas du tout arrivé à prédire la réponse. On reste des amis, mais…j’ai un don.

On dit en anglais que l’on ne sait jamais à moins que l’on essaye. Il me semble que ce dicton est faux. Je n’arrive pas à penser à une seule fois où suivre ce conseil m’a amené à un meilleur endroit.

Saviez-vous que l’on peut maintenant voter dans le concours Eurovision de l’étranger ?

Ça coûte 0,99 € par vote, et non, je n’allais pas dépenser presque 20 € pour faire le maximum. Mais il me valait absolument le prix d’une voix juste pour dire que je l’ai fait une fois de la vie. Et afin de vous rassurer que je ne cache rien, voici mon étiquette :

Ça fait un mois depuis la dernière fois où j’ai mis à jour les blagues. C’est réglé.

Notre blague cette semaine traite du genre. J’ai trouvé une super blague en anglais sur le genre en français, et elle se traduisait très bien, à mon avis. Nos articles sont :

Les gros-titres sont : Anglophones, Syncope, et Lapin blanc.

Sur le blog, il y a aussi Le gâteau d’anniversaire fraise-citron d’après Péla, le gâteau que j’ai fait pour les 14 ans de La Fille, Le dernier concert de La Fille, son dernier concert en tant que flûtiste dans son collège, et Le fion vendéen, notre dessert vendéen.

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Le fion vendéen

Je savais depuis début octobre que ce serait mon dessert vendéen. J’avais envoyé une photo de mon flan pâtissier à mon amie F, et elle avait deviné que c’était un fion. C’était assez d’un indice pour moi ! (Au fait, j’espérais que ce genre de truc m’arriverait plus souvent, où les habitants des départements à venir me donneraient des idées.) Alors nous voilà ; voici le fion vendéen :

La véritable recette exige un moule que je n’ai pas, alors on parlera des changements à faire. Allons le préparer !

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