Il y a des années, avant cette aventure, une amie m’a dit quelque chose de très perspicace. « Tu es la personne la plus américaine que je connais. À chaque fois où tu t’intéresses à quelque chose, tu n’es pas content juste de faire la chose. Il faut toujours que tu achètes le t-shirt et les souvenirs. » (Bien sûr, elle m’a dit tout ça en anglais. Mais elle avait raison !)
Alors, ce qui est arrivé par courrier cet après-midi, c’était inévitable.
D’habitude, je ne porte pas une casquette de baseball. Mais avec mes cheveux, ou peut-être le manque de ça, quand je prends un égoportrait (le meilleur mot créé par les québécois !), je ressemble aux Coneheads. C’est insupportable. (Pas besoin de me contredire. Je ne vous croirai pas.)
En tout cas, vous ne croiriez jamais d’où venait ce t-shirt, vendu par un chef français qui habite parfois au Québec :
La Caroline du Nord ?!? Je doute fortement que tous ses colis vient d’ici, surtout pour les européens. En fait, il s’avère qu’il y a une entreprise d’impression à la demande à cette adresse. Je sais que Cook&Record utilise cette entreprise française pour ça (et si vous voudriez lire de mauvais franglais, cliquez ici avec enthousiasme !). Je me demande — s’il peut faire ça avec un public complètement francophone et dont peu de gens habitent aux États-Unis, pourquoi est-ce qu’Indochine ne peut pas faire la même chose ?
Quand j’étais ado, les premiers jeux vidéos de la série Final Fantasy ont sortis. Mais seulement la moitié des jeux en dehors du Japon. Ceux qui on appelaient 1,2, et 3 aux États-Unis et en Europe étaient en fait 1,4, et 6 au Japon. Il y avait de nombreuses raisons pour ça, mais beaucoup d’ans plus tard, on a enfin tous les jeux dans l’Occident. Et cette année, on a enfin des versions définitives, dont celui que j’ai acheté cette semaine, Final Fantasy V. Mais pourquoi parle-je d’un jeu japonais ici ?
Parce que j’ai décidé de le jouer dans le français original ! (OK, c’est une blague que j’ai volé du sixième film de Star Trek, où un personnage dit que Shakespeare est mieux dans le Klingon original.) Non, mais sérieusement — je fais cette expérience parce que ces jeux sont pleins de dialogues, et je serai tout perdu si je ne comprends pas.
Et il y a des choix intéressants pour un linguiste ou un fan à découvrir ! Par exemple, au début du jeu, le personnage principal, Bartz, rencontre un vieux homme, Galuf, et il lui tutoie :
Il est impossible que ce soit le cas dans le japonais original. Personne n’oserait jamais écrire un dialogue en japonais où un jeune n’est pas poli avec un vieux qu’il vient juste de rencontrer. C’est une langue avec 17 niveaux de politesse pour les excuses ! Moi, j’ai suivi deux ans de cours de japonais, mais je n’ai jamais maîtrisé leur politesse. Comme vous savez, la politesse française me convient parfaitement.
Certaines expressions sont difficiles à traduire, et les écrivains ont choisi des mots très différents pour la version française. En anglais, on dit « thunder » pour « tonnerre », mais aussi « thundering » pour utiliser tonnerre comme adjectif. Ça ne marche pas en français. J’étais vraiment surpris à voir « Tonnerre de Mysidia ! » comme expression — Mysidia étant un endroit dans des jeux précédents — et il s’avère que la version anglaise était « Thundering tempests » (tempest = tempête). Parce que la grammaire ne marchait pas, ils ont inventé une nouvelle expression plus authentique à l’histoire de la série !
En général, la langue de ce jeu est très formelle. Les personnages demandent « Qu’est-ce que c’est ? » au lieu de « C’est quoi ? » (il y a certains qui disent « Qu’y a-t-il ? ») et presque tout le monde se vouvoie. Je trouve ça absolument charmant, et si le trop petit texte ne me rend pas aveugle, je crois que ce sera l’une des expériences les plus intéressantes de ma vie !
Ce soir, j’étais à LA pour un événement de l’Alliance Française de Los Angeles. C’était un spectacle appelé « Ma vie à Los Angeles », par une actrice expatriée, Sarah Trem. Tout en français, et la première fois pour moi d’assister à quelque chose en personne en français.
Je veux vous donner une idée du théâtre. C’était un petit espace dans un bâtiment à Santa Monica, une ville à côté de Los Angeles. Voilà :
Avant la performance, quelque chose s’est passé qui m’a rendu honteux à cause de mes compatriotes. Il y avait une annonce qu’elle allumerait une cigarette pendant le spectacle ! Sont-ils de si gros bébés qu’ils ne peuvent même pas voir une cigarette sans pleurer ou se mettre en colère ? On va parler un peu de plus sur ce sujet en bas. Je suppose que je devrais également vous prévenir : il y aura des opinions beaucoup plus fortes que d’habitude ici.
J’aimerais vous dire que j’ai tout compris sans l’aide des titres qui ont été projetés au-dessus de la scène. Mais ce serait un gros mensonge. Elle a utilisé beaucoup de mots que je ne connaissais pas. Peut-être que j’ai compris la moitié sans aide.
Son sujet était ses expériences en tant qu’expatriée, et j’étais un peu déçu. J’ai dit une fois à un ami qui étudiait aux États-Unis, « Il me semble que les français ont souvent la bonne attitude vers chez moi, mais pour les mauvaises raisons. » C’était fortement le cas ici. Ça fait 5 ans qu’elle habite à Los Angeles, mais la plupart de ses commentaires étaient les mêmes genres de stéréotypes que j’entends souvent de mes amis européens qui ne connaissent pas les États-Unis sauf par la télévision.
Elle a donc parlé de toute la chirurgie esthétique que l’on trouve à Hollywood, de la fausse convivialité des américains, de notre tendance de parler très fort. Et d’accord, c’est tout vrai, dans la mesure du possible. Elle a aussi parlé du fait que tout le monde à LA prétend d’être acteur ou mannequin à la recherche de leur opportunité. Aussi vrai, mais bien que je déteste cette ville-là après y avoir vécu pendant trois ans, je connais une ville différente que celle qu’elle a décrite. On ne trouve pas de faux acteurs dans les quartiers mexicains, par exemple, comme celui où j’habitais.
Il y avait deux choses dont je veux dire un peu de plus. Souvenez-vous de la cigarette ? Eh bien, elle l’a allumée pendant peut-être 30 secondes. Puis elle a parlé de la GRANDE hypocrisie que nous avons vers les cigarettes, tandis que nous fêtons la marihuana. C’est pas mon hypocrisie. Je n’ai jamais fumé. Mais je déteste la marihuana, et à mon avis, nous nous comportons comme de petits bébés dès que nous entendons parler du tabac. Ça reste légal. Si nous étions sincères, nous ne nous permettions pas d’imposer de lourds impôts aux membres les plus pauvres de notre société. Je l’applaudis.
La deuxième et dernière chose — elle a bien appris notre mauvaise attitude vers nos citoyens asiatiques. Il n’y a que deux groupes auxquels on peut se moquer sans peur ici, les asiatiques et les juifs (et elle a raconté une blague à propos des juifs aussi, mais beaucoup plus sur les asiatiques). Il était une fois, les comédiens pouvaient raconter des blagues sur n’importe quel groupe ici, et je dirais que c’était mieux pour la liberté d’expression. Mais si c’est maintenant un faux pas à faire des blagues ethniques, je le trouve…intéressant…que ce ne soit pas un problème envers nos plus petites minorités. C’est pas une critique de Mme. Trem — elle a bien absorbé exactement l’attitude de nos bien-pensants.
Reviendrais-je pour la revoir ? Dans un autre spectacle, bien sûr. Mme. Trem est carrément une actrice talentueuse, et franchement, j’étais heureux de passer deux heures complètement en français.
Je suis en colère en ce moment. Furieux, vraiment. Ce post se traite d’un billet pour le concert d’Indochine à Paris en 2022, mais c’est vraiment à propos du comportement des fans.
Je vous ai dit plus tôt que j’ai acheté un billet pour le concert. En fait, j’en ai acheté deux. J’ai perdu ma place plusieurs fois pendant la vente originale, et j’étais très déçu avec le premier billet, mais j’ai eu la chance plusieurs heures plus tard de trouver une meilleure place. Alors, j’avais plus de places que de moi, et j’ai dû en vendre une.
Je fais partie d’un groupe de fans sur Facebook avec plus de 37 000 membres. Il y a des fans partout dans le monde, et je ne suis pas le seul des États-Unis. Surtout, il y a un autre fan en Floride dont on se connaît depuis un an. Cette personne a récemment posté qu’elle cherchait une place à Paris. Je l’ai offert mon billet pour la même quantité de dollars que j’ai payé en euros, et j’ai même payé les frais de livraison. Je voulais juste récupérer une partie de mon argent, et j’étais heureux d’aider quelqu’un qui avait été gentil avec moi quand j’étais tout nouveau en français.
Voilà quelques captures d’écran de notre conversation. C’était tout en anglais, alors je le traduirai pour vous :
Moi : Magnifique ! Heureux de le laisser partir à sa valeur nominale, sans frais pour l’envoyer. Je l’ai gardé pendant des mois, et j’ai du mal à le revendre parce qu’il vient de Californie, pas d’Europe.
Elle : Hahaha je suis tellement chanceuse. Comment envoie-je l’argent ?
Elle, plusieurs jours plus tard : Salut ! Ça va ? Je voulais juste savoir si vous avez reçu l’argent pour le billet.
Moi : Oui, merci ! Selon la Poste, le billet était « sorti pour livraison » à Miami vendredi, mais c’était encore le cas dimanche. Vous l’avez déjà reçu ?
Elle: Oui. Merci ! Je voulais me rassurer que vous avez reçu l’argent.
Ce soir, j’ai reçu ce courriel de PayPal (j’omets les détails, mais je vous rassure que le courriel est authentique) :
Bonjour Justin Busch,
Un dossier a été ouvert dans le Centre de Résolution
Nous vous écrivons pour vous apprendre de ce dossier ouvert et ce que vous pouvez faire pour nous aider à le résoudre. La cliente dit qu’elle n’a pas autorisé cet achat.
C’est ça qui suit mon acte de gentillesse. J’ai perdu de l’argent en vendant le billet, parce qu’un dollar ne vaut que 0.8 euros. Mais vous pouvez voir les preuves — elle a bien autorisé notre échange. Cette plainte, c’est un escroc.
J’ai un certain talent pour attirer ce genre de personne dans ma vie. Je suis heureux en ce moment que mon ex ne parle pas français. Ce post lui ferait beaucoup trop plaisir.
Aujourd’hui est le 1er anniversaire d’Un Coup de Foudre. Si vous vérifiez les records DNS, j’ai acheté le domaine le 17 octobre, mais j’ai passé le reste du mois en pensant aux contenus du site. Je n’étais pas du tout sûr à l’époque si je continuerais vraiment, ou finirais le Tour des Départements. Mais il s’avère que je suis la même règle ici qu’avec mes études — plus je fais, plus je veux faire.
Et combien ai-je fait ? Voici le décompte des mots sur ce blog depuis le début, un véritable roman !
Ce n’est pas souvent le cas que l’on fait ça 19 mois après avoir commencé à étudier une nouvelle langue, non ? Mais ça ne sent presque jamais le boulot — chaque semaine il y a de nouvelles aventures pour moi, et j’espère que parfois, vous les lecteurs découvrent de nouvelles choses aussi. (Heureusement, personne ne m’a demandé mon avis après dix heures dans la cuisine le Thanksgiving dernier.)
Je crois que je peux enfin vous dire le vrai secret du blog, qui est peut-être moins un secret que quelque chose dont il vous semble toujours que je plaisante. Je dis parfois que ce blog est la plus longue liste de courses au monde. Mais je cherche quoi exactement ?
Où habiter.
Je suis complètement sérieux. Au début du blog, la pensée m’avait déjà croisé l’esprit, mais elle n’était pas encore une idée claire. On peut lire les « Je découvre », et voir l’évolution de mes pensées sur ce sujet — chaque fois j’essaye de me vendre l’idée d’y vivre. Le temps que nous soyons juillet, je n’en pouvais plus — j’ai dû savoir.
Mon amie Anne-Marie a récemment écrit sur le sujet de se trouver en voyageant. Comme d’habitude, c’est un article très sage, et elle dit quelque chose de très important — « Si on fuit pour oublier quelqu’un ou un job que l’on déteste, rien n’y fera. Ce que tu fuis t’attendra au retour. » Elle a raison. Quelqu’un (vous savez déjà qui) me poursuit depuis un an, parce que… franchement, je ne sais vraiment plus pourquoi. Et ça pourrait continuer d’une façon ou une autre jusqu’en 2028.
Ça fait déjà une décennie que cette personne m’empêche de sortir plus de trois jours, et elle en aura le droit tant qu’on partagera notre fille. J’habite donc dans une prison, bien que je ne sois pas un criminel. Dès que ça se termine, je ne veux plus jamais revoir Orange County.
Mais je n’ai pas complètement d’étoiles aux yeux. Montrez-moi un autre pays avec un site pour surveiller les grèves. La moitié du temps, au moins une ligne du métro parisien ne marche pas. Personne chez les français ne peut se rendre compte d’une faute de grammaire commise par quelqu’un d’autre sans le corriger. Tout se déroule très lentement en France, et c’est pas juste le temps de cuisson des plats français. Vous vous disputez sur tout et n’importe quoi.
Savez-vous ce que je pense de tout ça ? Je m’en fiche. Vos défauts sont les mêmes que les miens. Je vous adore également pour eux comme pour les sujets du blog — le patrimoine, la cuisine, la culture. Je connais bien les cultures mexicaine, espagnole, japonaise, italienne, anglaise — je les ai toutes visitées, je parle toutes leurs langues (sauf l’italien), et c’est vous que je choisirais.
Anne-Marie a raison sur autre chose : « Sortir de sa zone de confort oblige à trouver des ressources que l’on ne croyait pas posséder ». D’une façon, je suis heureux qu’il ait plu pendant mon voyage, que j’aie dû changer de plans plusieurs fois à cause du métro. C’est le « Système D », et je ne m’inquiète plus si je peux le vivre complètement en français. Il ne reste qu’une question de plus :
La France, m’aura-t-elle ?
(Je sais, vous voulez la recette du gâteau choco-framboise en haut. Veuillez patienter jusqu’à demain.)
Un ami anglophone m’a récemment demandé si je connaissais un écrivain français, Georges Perec. J’ai dû avouer que je n’ai jamais entendu parler de cet homme. Il s’avère qu’il a écrit un roman avec une propriété intéressante — il manque complètement le lettre « e ». Il s’appelle « La Disparition ».
J’ai tout de suite dit, « Il faut que ce livre se déroule dans le passé ! » Et c’est plus ou moins le cas, même s’il aurait pu l’écrire dans le futur.
Le protagoniste s’appelle « Anton Voyl ». Je l’ai vérifié sur Politologue — il y a environ 1 300 Busch en France, comme moi, mais aucun Voyl. C’est juste pour la blague.
J’ai trouvé une copie en ligne, mais je ne veux pas vous donner le lien, parce que je n’ai pas trop de confiance que le site est sûr. Mais je vais vous partager des citations pour vous donner une idée de l’experience :
On peut voir qu’il doit tricher un peu avec tous ces personnages historiques. Qui appelle l’ancien roi « Caroli Magni » au lieu de Charlemagne ? Ou « Timour Ling » au lieu de Tamerlan ? Mais ces trucs sont moins trompeurs que son idée de remercier :
Thank you ?!! Moi aussi, je pourrais écrire un roman entier sans une lettre si je changeais de langue à chaque fois où la lettre est inévitable !
Mais je ne veux pas vous donner la mauvaise idée. Je n’ai pas encore lu tout le roman, mais il est parfois très drôle. Et je comprends que la manque d’une sert à quelque chose dans l’intrigue. L’auteur était inspiré par un roman en anglais, Gadsby, où la même chose s’est passé seulement pour que son auteur s’amuse. Dans le roman français, il y a apparemment des conséquences quand les personnages se rendent compte de la manque d’une lettre dans leurs vies.
Pendant que j’étais en France, j’ai dû poursuivre autant de mes influences que possible. Alors, j’étais certain d’acheter un livre d’histoires de Bob Morane, dont j’ai déjà tant entendu grâce à Indochine.
Mon plus cher rêve est de faire partie d’une foule comme celle-ci de leur film de concert, Putain de Stade (la musique commence à 4:10) :
La foule entière connaît toutes les paroles sur Bob Morane. Je n’ai jamais vu rien comme ça dans ma vie ! Mais bonne chance si vous voulez lire n’importe quel de ces livres ici. En tout cas, mon livre est le premier tome de l’intégrale de la bande-dessinée. Il commence avec une rédaction sur l’origine du personnage. Voilà, sa première aventure est aussi le début de la chanson. Égaré dans la vallée infernale…
On apprend du livre d’où vient son nom. J’avoue que ça m’a confus parce que le seul aventurier français que je connaissais s’appelait aussi Bob — le mercenaire Bob Denard. Il s’avère qu’ils n’ont rien en commun sauf leur surnom. Selon le livre :
Il [Henri Vernes, l’auteur] le baptise Robert Ujac, avant de changer d’avis. Il trouve que « Morane » sonnera mieux. De plus, ce nom symbolise parfaitement le courage du héros : c’est ainsi que l’on appelle en Afrique le guerrier Masaï qui a tué son premier lion. Enfin, la mode étant aux prénoms anglo-saxons, Robert devient « Bob ».
Rédaction de Jacques Pessis
Il y a aussi un nom de famille irlandais, Moran, et je pensais qu’il était possible que le personnage soit irlandais. Après tout, son ami Bill porte un nom bien écossais, Ballantine.
Il n’y a que trois histoires dans ce livre, et malgré être le premier tome, La vallée infernale n’apparaît pas. Je suppose que la bande-dessinée ne suit pas le même ordre que les livres originaux. Les méchants qui apparaissent dans la chanson n’y sont pas non plus, l’Ombre Jaune et Miss Ylang-Ylang. C’est pas clair s’il existe un méchant appelé « Kali Jones » dans les livres, mais il y a une histoire, La marque de Kali.
J’ai découvert qu’il y avait aussi un dessin animé dans les années 90s, sur Canal+. La générique est parfaite :
Je ne sais pas encore si je poursuivrai plus d’histoires de Bob Morane. Ces livres sont lourds, alors chers à livrer. Mais c’était au moins important de le trouver, et je suis heureux de l’avoir fait.
Pendant que j’étais en France, j’ai acheté l’intégrale d’une série des années 70s, Capitaine Flam. Ce week-end, au lieu de mon film habituel, j’ai décidé de regarder les deux premiers épisodes.
Il y a 3 boîtes au-dedans de la grande boîte. On peut voir au dos des petites boîtes plus d’infos sur la série, dont son titre original en anglais, Captain Future :
Ça vient d’un magazine américain des années 40s, mais j’avoue que je le connaissais pas :
Couverture d’un numéro du magazine, Dessiné par Earle K. Bergey, CC BY-SA 4.0
J’ai dû regarder cette série parce que BEAUCOUP de mes amis l’adorent. Et pour ma part, je me suis lancé un défi — je vais tout regarder sans sous-titres. Si un enfant de dix ans peut tout comprendre, moi, je devrais faire la même chose. Après tout, c’est pas Les Tontons Flingueurs — il y a des noms inconnus, mais pas d’argot.
Il y a plus de 1400 minutes de vidéo dans la boîte, alors je ne parlerai de tout — ce sera ennuyeux, bien que je parle encore plus tard de la série. En ce moment, je partagerai juste quelques renseignements.
On commence avec le titre. Je parle japonais, et je peux vous dire que ça dit « Kyaputein Fyutchaa, » la romanisation des mots japonais ici. C’est écrit dans l’alphabet « katakana », que les japonais utilisent pour les mots étrangers.
Voici les crédits, écrit dans leurs deux autres alphabets, le « hiragana » et le « kanji ». Le katakana et le hiragana servent le même but — écrire les mots d’une façon phonétique. Le kanji est le système de dessins compliqués qui sert à représenter des mots entiers. Il faut apprendre environ 2 000 kanji pour lire un journal, alors la plupart de japonais n’arrivent pas à faire ça jusqu’à ce qu’ils deviennent lycéens. Pour cette raison, c’est commun de donner les hiraganas sur les lettres kanji — regardez ce que j’ai encerclé en rouge :
Je peux comprendre tout ce qu’ils disent, sauf les deux robots, qui parlent avec des voix métalliques :
Voyez-vous le jeune enfant ? Au début, Capitaine Flam refuse de lui permettre de rejoindre son équipe. C’est donc bien évident qu’il il se faufilera à bord de la fusée.
Tout ça se déroule dans un environnement bien familier.
En tout cas, je m’intéresse suffisamment à cette série que je sais que je la finirai !
Le jour de mon départ, je n’ai pas oublié d’acheter un souvenir que j’avais beaucoup voulu :
J’ADORE le dessin sur la couverture, et je mettrai le magazine en cadre quand je finis de le lire. Mais on commencera à la fin, dans le « cahier spécial » sur la pandémie.
Il y a 12 pages de dessins, et elles commencent au début de 2020. Je ne me suis pas abonné jusqu’au mois de septembre, et les premiers dessins du Canard n’ont pas apparus ici jusqu’en novembre. Alors, je vais partager des dessins — en couleur ! — du début de la pandémie, et aussi certains dont je ne me souviens pas.
OMD, on ne peut RIEN publier comme celui-ci aux États-Unis !
Les blagues sur les masques ont commencé tout de suite !
Le premier déconfinement est arrivé en France plusieurs mois avant les États-Unis. Souvenez-vous du slogan « Déconfinement, je reste prudent » ? Il me semble que le bon slogan était « Plus ça change, plus c’est la même chose » !
Cette question reste controversée aux États-Unis :
Notre Disneyland — à juste 20 km de chez moi — est resté fermé beaucoup plus longtemps que le vôtre :
Finalement, plusieurs confinements (ou reconfinements) plus tard :
J’ai déjà su que Le Canard Enchaîné est l’un des plus grands plaisirs de ma vie. Mais il y a toujours quelque chose de spécial à avoir la vraie chose en main.
D’abord, je veux juste vous dire : APPRÉCIEZ ce que vous avez. Ah bon, on continue.
Pendant cet an dernier, j’utilisais tout le temps le site de Carrefour pour vérifier si les mêmes ingrédients étaient disponibles. D’ailleurs la FNAC, Pierre Hermé, et Picard, il n’y avait aucun magasin dont j’avais plus envie de visiter. J’ai donc pris beaucoup de photos de mon supermarché habituel avant de partir, pour faire une comparaison. Ici, je fais mes courses chez Ralphs. C’est un supermarché typique, et rien de spécial. Pour cet article, j’ai visité le Carrefour à 79 Rue de Seine, 75006 Paris.
Au début, il faut que je vous montre la vérité — il y a presque autant de ketchup chez vous que chez moi :
À gauche, Ralphs ; à droite, Carrefour
Pourquoi est-ce que je commence avec le ketchup ? C’est pourquoi je lis parfois des plaintes sur Quora (le plus grand site de rencontres pour râleurs dans le monde entier) qu’il n’y a rien que du ketchup dans nos supermarchés. Voilà un exemple. (En fait, je connais un peu l’auteure de cet article ; elle n’est vraiment pas une râleuse, ni menteuse, mais elle exagère un peu pour ses compatriotes. Ses photos sont de chez Walmart, pas un supermarché.) Elle parle aussi de la mayo et des pickles comme s’il y a des rayons entiers pour ces trucs ici. C’est vraiment pas le cas — les deux dans mon supermarché :
Voulez-vous savoir ce dont on en a beaucoup trop ? De la sauce barbecue — je n’ai rien trouvé chez Carrefour :
Ce qui m’a étonné chez Carrefour — il n’y avait pas plus de moutarde qu’ici. À Ralphs, c’est à côté du ketchup — et c’est pas si différent.
À gauche, Ralphs ; à droite, Carrefour
Une autre chose vraiment similaire, les rayons de confiture. Mais en France, Bonne Maman est quelque chose de quotidien — aux États-Unis, c’est une marque de luxe !
À gauche, Ralphs ; à droite, Carrefour
On tourne maintenant vers les bonbons. Il y a des choses en commun — les M&M, les barres de chocolat Lindt, mais il y a aussi beaucoup de différences. Il y a plus de tailles différentes pour les sacs aux États-Unis. D’abord, Ralphs :
Et Carrefour :
Je ne vais pas vous mentir. J’ai goûté des Carambar Fruits, et je ne les ai pas aimés. J’ai aussi acheté un sac des Petit Oursons Guimauve, mais je ne les ai pas encore goûtés. J’ouvre très lentement mes sacs de bonbons parce que j’ai tellement mal au cœur. Vous n’avez aucune idée.
S’il y a quelque chose qui me fait VRAIMENT mal au cœur, c’est le rayon magique, les biscuits. D’abord, nos déchets industriels :
Vous seriez surpris — cette photo ne manque pas trop de ce que vous trouverez ici. Juste quelques biscuits de Pepperidge Farm (pas mal, mais rien de spécial).
Je voulais en acheter un de chacun chez Carrefour :
Mais ce qui m’a le plus blessé :
Moi, je paye 6 fois ce prix pour les Napolitain aux États-Unis ! Je pleure encore juste à cause de me souvenir de ce moment.
Les viandes ne sont pas trop différentes. D’abord, Ralphs :
Puis Carrefour :
Les choses surgelées sont aussi similaires. D’abord, Ralphs :
Puis Carrefour :
Et s’il y a quelque chose dont mes amis français ont envie de visiter nos supermarchés, c’est les céréales. Voilà d’abord Carrefour :
Puis Ralphs :
Mais les beurres, oh non, je vais encore pleurer.
À gauche, Ralphs ; à droite, Carrefour.
La moitié des « beurres » chez Ralphs sont en fait de la margarine. Vous savez déjà que j’ai conduit environ 120 km juste pour l’un des beurres chez Carrefour. Et les fromages ! Il n’y a RIEN comme ça ici :
Il y a des mois, j’ai fait cette photo avec l’aide de Photoshop. Ce sont les croissants de 3 supermarchés différents ici, dont Ralphs :
Toutes ces boîtes coûtent environ 5-6 €. Aucun croissant n’est comme ce que l’on trouve ici :
Lisez les panneaux sous les viennoiseries. Ils disent tous la même chose : « Viennoiserie au pur BEURRE AOP Charentes-Poitou ». J’ai acheté deux pains au chocolat pendant ma visite chez Carrefour. Ils étaient presque aussi bons que ceux de Moulin ici. Mais à Moulin, je paie 3,5 € le pain au chocolat. À Carrefour, 1,55 € pour les deux.
Écoutez BIEN ce que M. Tesson a dit au début de ce post. Pour vous, tout ça n’est que le quotidien. Pour moi, il n’y a qu’UNE chose que je n’échangerais pas contre le droit d’y faire les courses tous les jours.