BONJOUR, les amis ! Ici Descarottes. Hier, c’était le meilleur jour de ma vie. Connaissez-vous la chanson de Noël « It’s the Most Wonderful Time of the Year » (C’est le temps le plus merveilleux de l’année) par Andy Williams ?
Pas d’excuses, vous devriez au moins connaître M. Williams car il s’est marié avec l’actrice française Claudine Longet. De toute façon, je chante maintenant « C’est le jour le plus merveilleux de ma vie » sur sa mélodie, car hier était si, siDÉLICIEUX. Encore plus que ces croquettes :
« Qu’est-ce qui s’est passé ? » vous demandez au cobaye de Beverly Hills. Alors vous souvenez-vous sûrement des mésaventures du gros avec son ordinateur, non ? Gardez ça dans la tête.
Hier après-midi, il a enfin nettoyé ma cage pour la première fois en neuf jours. Ça devrait être tous les jours pour une star comme moi, mais c’est si difficile de trouver un bon majordome de nos jours. Alors, il a demandé à La Fille de m’enlever de la cage, car il a trop peur pour le faire lui-même. Oh, comme j’attends ce moment depuis deux jours. Pourquoi ? Parce que j’avais déjà vu ce qu’elle allait découvrir. Excusez-moi un moment.
([BWAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA ! — Moi])
Elle m’a enlevé de la cage, puis m’a apporté à la boîte où ils me gardent quand c’est le temps de vider la cage. Cette boîte se trouve à côté de la table dans la salle à manger. Là où il prend toutes les photos de la nourriture, mais aussi où il travaille sur son ordinateur quand il doit l’ouvrir. Puis elle a crié, « Papa, tu ne vas jamais croire ce qui est dans la boîte ! »
Ouais. C’était le câble perdu ! Il l’avait mis de côté en travaillant sur le vieux boîtier, puis il l’a poussé à travers la table en travaillant sur le nouveau. Je l’ai vu tomber, mais je n’ai rien dit. C’est le plus grand TLBM (tu l’as bien mérité) de tous. Les. TEMPS.
Ce qui est vraiment drôle, c’est qu’il vient de se faire livrer un remplacement, où les frais de livraison lui ont coûté plus cher que le câble ! Pourquoi ? Parce que le seul magasin pour ces trucs à moins de 30 km de chez lui ne les a pas — seulement des rallonges ! Les seuls moyens de les avoir sont d’acheter une alimentation, car les câbles vont avec, ou de les commander sur Internet.
Ça lui apprendra à ne pas nettoyer ma cage tous les jours ! Il aurait trouvé son câble deux jours plus tôt s’il avait l’habitude !
Au fait, j’ai une autre histoire pour vous raconter. La Fille lui a fait une farce. Elle lui a envoyé un texto pour lui demander comment écrire « je m’en fiche », en disant qu’elle ne connaissait pas la bonne orthographe. Lisez leur conversation ; elle apparaît sur les fonds gris :
Vous voyez comment il fait avec seulement moi et La Fille à la maison ? Et aucune adulte pour compatir ! Hihihihihihihi !
Aujourd’hui, j’ai fait quelque chose d’inhabituel — j’ai amené La Fille et 4 de ses amies à l’Orange County Fair, la Fête foraine du Comté d’Orange. Je ne peux pas poster des photos avec les enfants, mais ne vous inquiétez pas, j’ai planifié pour exactement ça.
Au lieu d’utiliser une traduction plutôt longue, je vais juste l’appeler l’OC Fair, comme on dit en anglais ici. Si ce qui suit vous paraît un peu familier, nous étions au même endroit l’année dernière pour visiter Centennial Farm.
La tradition de ce qu’on appelle « county fairs » est bien établie partout aux États-Unis, mais surtout au Midwest, car elles sont fortement liées à l’agriculture. Originalement, le but de ces événements était de servir en tant qu’exposition pour les agriculteurs. On jugerait les animaux et les légumes élevés par les producteurs, et c’était une forme de publicité pour eux. Mais avec du temps, des fêtes foraines ont apparus aux côtés des expositions, et de nos jours, bien que les producteurs viennent toujours, les horaires sont au profite des opérateurs des attractions. Je vous montrerai exactement de quoi je parle en bas.
Commençons donc avec les attractions. Chacun de ces trucs peut être plié pour transporter dans un ou plusieurs camions. On est loin du niveau de ce que l’on trouve chez Disneyland, mais les attractions des « fairs » ont leur propre charme :
Il y a un genre d’attraction très populaire aux États-Unis, dit « log flume ». Ça vient de l’industrie forestière, car c’était souvent le cas que l’on mettrait les grumes sur les rivières et les laisser flotter jusqu’aux villes où les scieries se trouvaient. Je ne suis pas fan, mais on les trouve partout à ce genre d’événement :
Vous n’hallucinez pas, ils appellent leur grande roue « La Grande » :
Un autre truc populaire est ce que l’on appelle une « funhouse » (littéralement « maison de divertissement »). Mon dictionnaire dit « palais des miroirs », et il y a souvent plein de miroirs au-dedans, mais pas seulement ça. Il y a souvent des choses effrayantes ou des défis physiques, comme des sols qui bougent. Remarquez les décorations avec des personnages dont les opérateurs n’ont certainement pas les droits d’auteur :
Il y a aussi tout genre de jeu où on pourrait gagner des peluches si les jeux n’étaient pas truqués :
Mais la chose pour laquelle les « county fairs » sont mieux connues, c’est la nourriture…hors de commune. Tout est géant, frit, ou une combinaison des deux. Regardez d’abord les « Twinkies frits », un Twinkie étant un petit gâteau fourré d’une « crème » 100 % artificielle :
Aimeriez-vous une pizza aux cornichons et aux Cheetos ?
Peut-être des cuisses de dinde vous tentent ?
Ou des horreurs à base de poitrine de bœuf, avec des frites. Ouais le panneau dit « sundae » avec du porc, du poulet, ou de la poitrine de bœuf :
Les « corn dogs » sont des hot-dogs frits dans une pâte de maïs :
Ils sont prêts à servir :
On y trouve aussi tout genre de cookies — frits, avec de la glace, etc. :
Je vous ai tourné un clip des environs :
Pour ceux qui ont des goûts mexicains, il y a des boissons dits « micheladas », de la bière avec du jus de fruits, des épices (surtout des piments), et du chamoy, une sauce de piments au vinaigre. Ici, le panneau dit « michelaguas » — les aguas frescas (eaux fraîches), étant un genre de jus de fruits :
Peut-être que je vous préparerai un « funnel cake », une sorte de pâte à beignets pochée dans de l’huile de friture :
Une des choses que l’on trouve à ces fêtes foraines, c’est des produits « artisanaux » pour emporter. J’étais anciennement fan des cinnamon rolls, mais c’était à 30 $ pour une boîte de 6, surgelés pour enfourner à la maison. À 45 $, ils peuvent les garder ; j’en préparerai mes propres !
Vous souvenez-vous de ce que j’ai dit en haut, que les fêtes foraines sont gérées pour les opérateurs d’attractions plutôt que les producteurs ? Sur les parois de la boutique de cinnamon rolls, il y a l’horaire annuel de son circuit. Vous pouvez y lire les noms de toutes les fêtes foraines en Californie — pensez-vous qu’il y a vraiment des producteurs qui veulent montrer leurs légumes en février ? Non :
Haute résolution en cliquant afin de le lire plus facilement
Mais j’ai une surprise pour vous pour terminer ce billet. Les filles ont déjeuné après la fête foraine, car elles étaient choquées par les prix — honnêtement, ce sont des enfants hyper-responsables malgré le fait qu’elles ont tous 14 ans. La Fille a des amies de qualité. Ce n’est pas la surprise ; je vous le mentionne juste pour expliquer le cadre de la photo suivante. Je vous ai dit lundi qu’un ami m’avait envoyé un cadeau. Je le porte dans cette photo. Cliquez si vous avez du mal à lire le t-shirt ;
En écrivant sur les Hauts-de-Seine, j’ai mentionné l’entreprise Louis Vuitton plusieurs fois. Aujourd’hui, je vais vous partager mon petite histoire avec eux. Ça va vous surprendre un peu, car s’il y a quelque chose pour laquelle je ne suis pas connue, c’est la mode.
Revenons d’abord aux années 80. Connaissez-vous la Coupe de l’America, une compétition de voile ? Pendant plus de 130 ans, cette trophée appartenait au New York Yacht Club, qui la défendait tous les 4 ans contre tout et n’importe quel challenger (sérieusement, il n’y a pas un mot d’origine française pour ça ?) de l’étranger. Eh bien, jusqu’à mes 7 ans. En 1983, l’homme le plus controversé de ma ville natale de San Diego, Dennis Conner, l’a perdue aux australiens. Cette même année-là, la coupe du concours pour gagner le droit de participer à la compétition, a été créée, la Coupe Louis-Vuitton.
Le concours de la Coupe Louis-Vuitton a lieu dans la même ville que la Coupe de l’America. Alors, vu qu’un club australien l’a gagnée en 1983, en 1987, les coupes de Louis-Vuitton et de l’America ont été gagnées à nouveau par M. Conner. (Vous n’avez aucune idée à quel point cet homme était détesté pour être la première personne à perdre face à une équipe étrangère dans l’histoire de la compétition. En plus, il n’avait vraiment pas assez d’argent pour ce sport.)
Alors, en 1992 et 1995, la Coupe Louis-Vuitton a eu lieu chez moi. M. Conner ne faisait pas partie de ces concours, étant le gagner de la Coupe de l’America en 1987 et 1992. Mais en 1995, il l’a perdue à nouveau, et depuis ce temps-là, San Diego n’a plus jamais fait partie de l’histoire de la voile. (Les équipes américaines sont désormais contrôlées par un milliardaire de Silicon Valley, Larry Ellison. Il a l’argent.)
Mais pendant une belle décennie, le nom Louis Vuitton et ses dessins, surtout le célèbre « Monogram », étaient partout à San Diego. Des panneaux d’affichage à partir d’un an avant le concours, des expositions au havre, près du club où les concours ont eu lieu — vous avez l’idée. J’ai bel et bien absorbé l’idée que la France était synonyme du luxe.
J’essaie parfois de vous convaincre que vous êtes beaucoup plus prestigieux aux États-Unis que vous ne le pensez. Je ne crois pas que c’était juste moi avec mes chefs-idoles et Louis Vuitton. Cependant vous étiez dans ma tête comme personne d’autre.
Puis, j’ai laissé tout tomber. Cette histoire est assez répétée ici qu’il n’y a pas besoin de la revisiter. Sauf pour une chose.
Je crains souvent que vous pensez tous que je suis une sorte d’homme riche et c’est loin de la vérité. Alors j’ai caché cette histoire depuis longtemps, et vous ne trouverez aucune photo de ce qui suit ailleurs sur Internet, au moins pas avec moi. Mais dans un acte de folie en 2013, après mon divorce, j’ai fait une bêtise que j’ai attendu les Hauts-de-Seine pour partager.
J’ai un « look » habituel depuis 30 ans déjà — des chemises façon « Polo » (plus souvent de la marque du même nom, mais pas toujours), des jeans, et soit des chaussures de la marque Ecco soit des baskets de la marque New Balance. En Californie, ça dit plutôt clairement « professionnel mais pas avocat, docteur ou comptable ». (Mais attention, nos avocats ne s’habillent pas en costumes avec des cravates non plus.)
Je ne me suis pas précipité pour plonger dans les applis de rencontres une fois séparé de Celle Qu’Il Faut Obéir (connaissez-vous les nouvelles de Rumpole par John Mortimer ?) en 2010. Il a fallu deux ans pour finaliser le processus, et je ressentais comme s’il serait trompeur d’essayer jusqu’à la fin, même si j’aurais préféré descendre en Enfer que revenir vers le cauchemar. Mais j’ai vite décidé qu’il me fallait faire quelque chose pour me rendre plus intéressant. J’ai donc commencé à hanter le magasin de Louis Vuitton à South Coast Plaza. Là, j’ai vu le plus beau coupe-vent au monde. Je me suis dit « Allez, vous allez économiser pour ça, et oui, il sera probablement parti le temps que ça arrive, mais peut-être qu’il y en aura un similaire. »
Je ne vais pas vous dire combien il a coûté, mais il m’a fallu deux ans et un peu plus. En janvier 2013, je suis revenu chez Louis Vuitton, et quel miracle, c’était toujours là ! J’ai pris une photo pour vous, mais pas avec moi :
J’espérais qu’avec ça, des têtes tourneraient. J’avais tort. (Ça m’étonne, là où Les Real Housewives d’Orange County a été tourné.) Je le porte parfois pour dîner chez Quattro Caffe, mais je vous promets, j’ai bien appris la leçon — on ne peut pas acheter de l’attention de cette façon.
Ni avec les pâtisseries non plus, mais c’est tout autre histoire.
Je travaille à la maison pendant au moins une partie de la semaine depuis 20 ans déjà. Alors ça fait longtemps où au-delà des ordinateurs portables fournis par mes employeurs, j’en construis aussi mes propres. Si on sait ce que l’on fait, on peut atteindre une machine beaucoup plus puissante que celles vendues par les HP et les Dell du monde pour moins d’argent.
Sauf que.
Sauf que quand quelque chose de mauvais arrive à votre ordinateur, c’est qui le responsable ? Vous l’êtes. Qui doit tout réparer tout seul ? Ouaip.
J’ai vu quelques problèmes à travers les décennies, mais ce qui est arrivé cette fois est spécial. Je n’ai pas la moindre idée du comment. En quelque sorte, le bouton d’alimentation est devenu coincé, et en allumant l’ordinateur, la moitié du temps le truc ne s’allume que brièvement, puis s’éteint. Mais à cause de ça, quand il s’allume correctement, il croit à chaque fois qu’il y avait un désastre et je dois le convaincre autrement. J’ai donc décidé de remplacer le boîtier.
Cependant, ça m’a apporté ses propres problèmes, et à cette heure, il m’en reste un. Revenons au début du processus. Merci de ne pas laisser des commentaires qui contiennent le mot « poussière » en parlent de l’ancien boîtier — je le sais déjà.
D’abord, faisons brièvement le tour de l’ancien truc. Il y a plein d’espace partout, dont assez pour jusqu’à 4 lecteurs de DVD ou Blu-Ray si j’en voulais. (Un me suffisait.) L’alimentation est plus qu’assez — jusqu’à 1200 watts. Le truc dans la dernière photo est un refroidisseur pour processeur liquide — sans lumières stupides. Je n’ai plus 15 ans, et je suis un professionnel, merci. (On devrait expliquer ça aux manufactures.)
Voici l’intérieur du nouveau boîtier avant le début. C’est beaucoup plus petit, et il n’y a plus d’œillets en caoutchouc.
Quelque chose d’intéressant qui n’était pas sur le vieux boîtier — un filtre en bas contre la poussière. On peut le retirer pour le nettoyer. Je vous rappelle — je sais :
J’ai commencé par brancher les câbles à l’alimentation :
Puis, j’ai dû tirer les câbles vers l’autre côté et installer la carte mère et le refroidisseur. Pouvez-vous voir ma première erreur ? Un câble s’attache en haut de la carte mère, à gauche. Avec tout l’espace avant, ce n’était pas un problème, mais maintenant, le refroidisseur bloque l’accès. J’ai donc dû retirer les 8 vis, brancher le câble, et connecter le refroidisseur à nouveau.
Mais quelque chose d’autre ne va pas. Je remarque que je manque d’une prise pour la carte graphique. Je branche un autre câble à l’alimentation et me félicite pour m’en avoir souvenu :
Puis je me rends compte que la prise pour le ventilateur du processeur est bloqué par le refroidisseur. Je me gronde, retire les 8 vis, branche le ventilateur et installe le refroidisseur à nouveau. Encore.
Les deux prises des autres ventilateurs du boîtier sont faciles à trouver, étant en bas de la carte mère :
Je sais que je vais le regretter, mais j’installe la carte graphique et la carte son :
Et pourquoi est-ce que je le regrette ? La carte son, en bas, ne me laisse pas beaucoup d’espace pour la prochaine étape — brancher les saloperiesépingles du système. Vous voyez les 20 épingles au milieu en bas ? Ouaip.
D’abord, 2 prises qui prennent chacune une épingle, juste pour la lumière qui montre que l’ordinateur est allumé :
Puis, deux de plus pour allumer et éteindre le truc :
Finalement, deux qui vont ensemble pour réinitialiser la machine. On a besoin des doigts d’une fée pour ça, et j’en suis loin :
Finalement, je branche les deux prises pour les ports USB :
C’est le temps de tester la machine. Et le message qui me salue ? « Éteins la machine et brancher les deux prises de la carte graphique ».
Oh pu…naise. Il me manque encore un câble. Mais cette fois, je suis perplexe. Il n’y a plus de câbles qui connectent aux bonnes prises de l’alimentation. J’ai tout vérifié plusieurs fois. Je sais exactement quel câble acheter, et je le ferai plus tard aujourd’hui, mais ça n’aurait pas dû arriver.
En écrivant cet article, j’ai appris quelque chose d’autre. Je n’aimerais pas essayer ça sans parler anglais. Je suis allé sur le site d’Asus, le fabricant de ma carte mère, pour rechercher les bons mots pour certaines choses. Voici la page d’assistance en français. Il n’y a aucun manuel en français.
Cette histoire de câble manquant me dérangera longtemps. J’ai un don, je vous dis !
Langue de Molière est en retard car on s’est endormi en l’écrivant.
La semaine dernière, je vous ai dit que j’allais écrire sur le mot préféré de La Fille. Après tout, ce n’est pas un secret qu’à partir de 2020, je lui ai appris certaines expressions impolies, car les enfants profitent de ce genre de connaissance. Bien sûr, j’ai oublié que j’avais déjà noté son amour de « n’importe quoi ». Mais on parle certainement d’un autre parmi ce que vous les anglophones appellent « le best of ».
Plus la nouvelle année scolaire approche, plus je rappelle La Fille de ne pas utiliser ces choses à l’école. Étant ado, je sais qu’elle sera gravement tentée. Mais c’est une chose si on hurle « Connard ! » contre un autre chauffeur quand nous sommes dans la voiture ; c’est autre chose si son prof l’entend. Pourtant, elle adore « connard » — il y a tant de monde qui le méritent (on a beaucoup de Tesla ici, pour une chose), et il y a toujours un frisson quand on utilise un mot étranger dans une conversation et personne ne le connaît.
Mais récemment, dans un fil de mon groupe d’utilisateurs de Duolingo, je me suis trompé en l’expliquant à quelqu’un qui avait demandé sur « con ». J’avais répondu que c’était tronqué de « connard ». Un ami m’a écrit en MP pour me dire que ça venait en fait dans l’autre sens, que « con » est le mot original et se combine avec « -ard ».
Honnêtement, en quelque sorte j’ai raté que « -ard » est productif. On le trouve dans un gentilé — savoyard — et il y a « vieillard » et « clochard », mais de tout ça, j’en tire au pire que « -ard » veut dire « un type qui est quel qui arrive devant le suffixe ». Et c’est un peu ça, mais il faut le gérer soigneusement. Le Trésor nous dit tout d’abord :
Suff. péj. formateur d’adj. ou de subst. qualifiant ou désignant des personnes
En premier, c’est donc péjoratif, et il y a plein d’exemples qui va avec : bâtard, béquillard, pantouflard, etc. Le Trésor signale en plus que la base n’est plus toujours évidente : « cafard », par exemple, part du mot arabique « kafir » C’est un infidèle, ça !
Ne me croyez pas sur parole, le Trésor dit ailleurs que :
Empr. à l’ar. « incroyant » qui prit le sens de « converti à une autre religion que la sienne », d’où « faux dévot », proprement part. prés. de kafara « être incroyant », le suff. péj. -ard* ayant remplacé la finale insolite.
Quand on ajoute « -ard » aux adjectifs, le résultat peut être soit nom soit adjectif ; par exemple, « connard » :
C’était intéressant d’apprendre que l’on peut échanger -ard avec -eux en tant que suffixe. Pourtant, si on m’avait donné « tubard » avant, je n’aurais jamais deviné qu’il est venu de « tuberculeux ».
Cet article est un véritable mine d’or genre le capitaine Haddock, avec une centaine de mots que je connaissais pas, souvent introuvables dans mon pauvre dictionnaire Oxford. On y recherche sans succès pour « bafouillard », « amusard », et « songeard » — mais pour ce dernier, les éditeurs à travers la Manche auraient dû faire plus d’attention. Après tout, voici l’exemple du Trésor :
Je remarque qu’à la fin, il n’y a pas de sens péjoratif quand « -ard » va chez les animaux. Un « têtard » n’est que les larves des batraciens, qui comprennent les grenouilles et les crapauds. Un épaulard — bien que j’aie du mal à trouver ses épaules — n’est que l’orque, ce que l’on appelle à tort une « baleine tueuse » (killer whale) en anglais. Mais, et c’est ici où j’ai honte de ne jamais l’avoir remarqué, qu’est-ce que l’on appelle l’espèce qui caquète, ou cane ?
Un canard.
Oups. Comme on disait anciennement sur ce blog, si vous avez aimé cet article, abonnez-vous au Canard enchaîné.
Langue de Molière vous reverra la semaine prochaine pour parler de mes problèmes de location.
On continue maintenant le Tour avec le 92, les Hauts-de-Seine. C’est le département le cinquième plus peuplé, et les habitants se nomment altoséquanais. C’est notre cinquième séjour en Île-de-France.
J’ai visité les Hauts-de-Seine pendant une heure à la fin de mon tout premier voyage en France, et je veux revisiter ce moment ici, alors on va finir exactement où vous pensiez que l’on devrait commencer, d’accord ? En ce qui concerne l’ordre de la visite, Hauts-de-Seine est le département le deuxième plus petit par superficie et tout est connecté par les transports publics, mais j’ai essayé de suivre le plus court chemin sauf à la fin.
On va commencer à la Fondation Louis Vuitton(3 étoiles Michelin), juste à quelques pas de Neuilly-sur-Seine. Ce choix est bien justifié car Louis Vuitton lui-même appartenait aux Hauts-de-Seine et je ne pouvais pas l’inclure dans le billet de Paris. En plus, c’est l’office de tourisme qui la revendique. (J’invite les nouveaux lecteurs à cliquer ici pour un fou rire à cet égard.) De toute façon, le musée abrite, dans le cadre d’un bâtiment signé Frank Gehry, une collection impressionnante d’artistes modernes, tels que Jean-Michel Basquiat et Yayoi Kusama. Et si ça aide l’entreprise à vendre des sacs à main à 5 000 € signés par les mêmes artistes (lien en anglais), tant mieux. Au sud, à Boulogne-Billancourt, on visite La cité de la céramique (2 étoiles), manufacture de la porcelaine de Sèvres depuis trois siècles. Le musée lié à la manufacture abrite des collections à travers les siècles et de partout au monde.
Fondation Louis Vuitton et son jardin, Photo par Moktarama, CC BY 3.0, Cycle de la Grande Vallée par Joan Mitchell à la Fondation Louis Vuitton, Photo par Jean-Pierre Dalbéra, CC BY 2.0, Cité de la céramique, Photo par LLM, CC BY-SA 3.0, Grand atelier de la manufacture nationale, Photo par Coyau, CC BY-SA 3.0
L’autre chose à voir à Boulogne-Billancourt est le Stade Roland-Garros et le Tenniseum (1 étoile). Là, on peut explorer l’histoire du sport du jeu de paume jusqu’aux Internationaux de France. On croise le Pont de Billancourt vers Issy-les-Moulineaux, où en tant que joueur de tarot ainsi que de belote, je suggère le Musée français de la Carte à jouer, qui couvre des cartes didactiques ainsi que ludiques. À Clamart, la Fondation Arp (1 étoile) était anciennement l’atelier des artistes Jean Arp et Sophie Taeuber, et abrite plus de 1 400 de leurs sculptures, peintures, et dessins. Puis, on visite Mont-Valérien (1 étoile), ancien ermitage devenu forteresse, puis site de crimes allemands contre la Résistance. De nos jours, il abrite le Mémorial de la France combattante. (Comme souvent, je pleurais en recherchant ça.)
Domaine national de Saint-Cloud, Photo par Franck devedjian, CC BY-SA 4.0, Château de Malmaison, Photo par Zairon, CC BY-SA 4.0
On passe par Nanterre et ses brioches pour visiter Asnières-sur-Seine pour la Maison et Atelier de Louis Vuitton. C’est la seule fois dans la vie où on dira « Louis Vuitton » et « gratuite » dans la même phrase, mais oui, les visites guidées sont gratuites tous les week-ends. (Les photos, pas autant.) Le château d’Asnières est un petit joyau du XVIIIe siècle, et toujours en train d’être renouvelé, mais on peut visiter le rez-de-chaussée.
On finit à Courbevoie, dans le célèbre quartier de La Défense (2 étoiles). C’est ici où j’ai dû monter la Grande Arche (2 étoiles) pour voir le lieu de tournage de mon clip préféré d’Indochine, Un été français, même si j’ai presque raté mon avion pour le retour en exil. (La première référence à Elbe ici ne date qu’à 10 mois plus tard, mais l’idée a commencé ce jour-là.) C’est ici où on trouve le moment le plus triste de tout le blog — les larmes sont 100 % réelles. Appréciez ce que vous avez, les amis. Si vous n’êtes pas aussi pressés que moi ce jour-là, faites une balade autour de l’Esplanade et regarder « l’Open Gallery », une collection d’œuvres d’art en accès libre.
Que manger dans les Hauts-de-Seine ? On parle d’un département presque complètement développé. Keldelice relie 6 produits de terroir avec le département car il faisait partie de l’ancien Hurepoix, mais chaque mètre carré du département vaut plus en tant qu’immobilier que ferme. La soupe cressonnière, liée à la région, n’est plus fabriquée à base de cresson élevé ici ! (Et on a déjà fait une recette très proche de ça pour l’Essonne.) Il y a de nombreux artisans de qualité qui se trouvent dans le département, où Claire Heitzler est certainement la plus renommée, mais je vais traiter les plats parisiens comme ma source cette fois. Pour boire, il y a quand même plusieurs brasseries locales, dont Rive Droite Rive Gauche, Bière Mont-Valérien et la Brasserie Nemeto.
On continue la marche vers la fin du Tour. Vous le ressentez aussi ? Demain, je publierai le 92, les Hauts-de-Seine. Je crois que l’on finira l’Hexagone début septembre. La fête de la fin du Tour attend pourtant la fin de l’Outre-mer. En plus — et c’est gênant car j’ai eu 4 ans pour y penser — je ne sais pas comment je veux la faire. J’ai planifié la fin du dernier bilan il y a longtemps, mais je me sens comme s’il me faudrait faire quelque chose de plus grand. J’ai un effort en cours, mais vos idées sont aussi les bienvenues.
J’ai mentionné la bière suivante dans les commentaires ici il y a des jours. Alors, voici la preuve qu’elle est bien réelle, prise par moi chez Walmart. C’est tout ce qui reste du plus grand nom de bière aux États-Unis, car Anheuser-Busch s’est vendu à l’entreprise belge InBev pour devenir AB InBev. (Ne la cherchez pas si vous venez ici ; c’est de très mauvaise qualité.) Non, nous ne sommes pas liés — cette famille Busch vient de l’Allemagne, et mes racines sont toutes en Europe de l’Est.
Je viens de recevoir un cadeau de mon ami dans la Somme. C’était complètement inattendu. Il me faut garder les photos privées jusqu’à ce qu’il voie la note que je lui ai laissée en MP ; je n’aimerais pas qu’il clique ici et pense qu’il n’a pas été le premier dans ma tête après ça. Mais une fois de plus, je dois vous dire que vous êtes tous vraiment les meilleurs — j’ai toute une liste d’histoires inattendues comme ça, et de nulle part ailleurs.
Deux photos de plus de cette semaine pour vous rendre bouche bée. J’étais chez Ralphs, mon pas super-marché, le 31 juillet, et ils avaient sorti les bonbons…d’Halloween. À ce point, je m’habitue à les voir le 1er septembre, mais on a sauté tout août ! Ouais, « pistolet contre la tête », comme dirait Jim Cramer (notre plus célèbre animateur de la télé en ce qui concerne les bourses), c’est moins nul que la Saint-Valentin avant le Réveillon. Mais à peine.
Je suis à trois semaines de la réunion qui a lieu tous les 5 ans à mon ancien lycée (il y en a une chaque année pour toutes les classées séparées par 5 ans). J’entends parler que l’on ne fait pas ça en France, mais c’est très commun aux États-Unis. J’espère que l’ancienne prof de français sera là ; elle m’a dit la chose la deuxième plus gentille que l’on m’a jamais dit il y a 10 ans (#1 vient d’une amie en France — je n’oublie jamais un beau geste). Elle n’a jamais répondu à mon effort de la contacter pour la montrer le blog, mais je sais d’une connaissance en commune qu’elle est toujours là. Il n’y a personne au monde entier où j’ai plus envie qu’elle voie ce que je fais ici.
Notre blague vient de la Russie des tsars et traite des impôts. Nos articles sont :
On continue le Projet 30 Ans de Taratata avec un des musiciens qui a apparu sur scène avec Eddy Mitchell, Thomas Dutronc. Ça fait deux mois depuis notre dernière entrée dans cette série, pas du tout attendu !
(Attention aux lecteurs hors France : j’ai dû utiliser un logiciel VPN pour regarder la majorité des clips en me faisant passer pour un résident de France — non, encore plus que d’hab. Il y a un risque qu’ils ne soient pas disponibles dans votre région sans de l’aide.)
Thomas Dutronc est à une couronne près d’être de la noblesse dans la musique française, étant le fils de deux légendes, Françoise Hardy et Jacques Dutronc. On penserait que ses parents auraient tout préparé pour lui, mais en fait, il n’a pas appris la guitare, son instrument principal, jusqu’à ses 18 ans, inspiré non pas par ses parents, mais par Django Reinhardt.
J’étais absolument fixé par sa voix pendant « La Dernière Séance » des 30 Ans de Taratata, alors j’avais plus hâte d’écrire ce billet que les délais ne suggéraient. C’est intéressant à noter que ses premiers pas dans « l’industrie » ont été en tant qu’écrivain pour son père avec « À part ça » en 1995. Il me semble q’il n’a pas joué ni chanté pour l’enregistrement. Pendant la décennie à suivre, il a écrit de la musique pour plusieurs films, dont Toutes les filles sont folles en 2003 (gagnant du prix de meilleur bande originale au Festival de Paris-Île de-France, et Les Enfants en 2005. Il a aussi joué sur des albums de sa mère, notamment 4 pistes de l’album Tant de belles choses en 2004. Si j’ai bien compris les crédits, c’est Thomas en tant que soliste sur la guitare électrique de 1:00-1:20 dans « La folie ordinaire » :
Mais c’est seulement en 2007 où un album enregistré sous son nom voit le jour, Comme une manouche sans guitare. C’est une réussite absolue — 425 000 exemplaires vendus, 2 fois nominé aux Victoires de la musique en 2008, et gagnant d’une Victoire en 2009 pour la chanson du titre. La voilà :
J’adore. Si les choix de production me semblent un peu bizarres — il y a trop d’échos pour sa voix — la mélodie est séduisante et son travail avec sa guitare est de première classe. Écoutez son solo à partir de 0:50 — fortement dans la tradition du jazz et à haut niveau technique. J’aime aussi « J’aime plus Paris », qui n’a pas d’effets bizarres pour sa voix, et tous les mêmes points forts :
Il suit cet album en 2011 avec Silence on tourne, on tourne en rond. Si c’est moins d’une réussite que son début, il vend quand même 185 000 exemplaires. C’est un album un peu plus électrique, à ne pas dire électronique (on ne parle pas de synthétiseurs), que son prédécesseur.
Je n’ai absolument aucune idée de ce qui se passe dans le clip pour « Turlututu », mais la musique reste très agréable :
Par rapport aux deux premiers albums, son Éternels, jusqu’à demain doit être considéré un échec, même s’il reste quand même un disque d’or de 55 000 exemplaires. « Croc madam », écrit pour lui par Matthieu Chedid, est simplement bizarre :
Chez les yé-yé, une reprise d’une chanson de Serge Gainsbourg, est bien fait — et oh là là, mais la batterie sonne en direct des années 60 — mais ça ne sonne pas comme le Thomas Dutronc des deux premiers albums. Mais je suis paradoxalement fier de lui pour celle-ci ; on en reparlera à la fin.
Même quand il sonne comme lui-même, avec son titre original « J’me fous de tout », il y a un manque de l’énergie des deux premiers albums. C’est agréable, mais l’expression « je t’emmerde » n’est pas censée être aussi agréable que ça !
En 2020, il sort Frenchy, un album de reprises de chansons françaises, souvent en duo ou en trio avec des collaborateurs inattendus. Voici Iggy Pop et Diana Krall — les deux autrement déjà dans ma collection — avec lui pour « C’est si bon » :
J’ai halluciné « La Vie en Rose » avec Billy Gibbons, non ? Le M. Gibbons de ZZ Top qui a chanté La Grange :
Je ne peux pas mentir, j’ai le même sentiment ici qu’ailleurs — à mon avis, vous avez les plus belles voix au monde, mais je préfère vous écouter en français.
Son dernier album est en duo avec son père, Dutronc et Dutronc, sorti en 2022. Je dois avouer que je me trompe depuis 4 ans déjà — je croyais que « L’opportuniste » était à Indochine ! Ça m’apprendra à lire les crédits !
Je n’ai pas envie de critiquer cet album, qui a vendu seulement 50 000 exemplaires aussi. Quand on voit les deux ensemble, comme sur Taratata, il est évident qu’ils ont dû le faire en ce moment-là ou jamais — Dutronc père n’a pas âgé comme Eddy Mitchell.
Mais c’est ça la raison pour laquelle j’ai dit que j’étais fier de Thomas Dutronc pour « Chez les yé-yé ». S’il voulait être l’enfant de népotisme, il aurait enregistré un album en 1995 intitulé « Yé-yé moderne », en duo avec chacun de ses parents, une chanson en trio, le tout aurait vendu 1 million d’exemplaires, et vous n’auriez plus jamais entendu parler de lui. Il a fait son tout pour gagner sa propre place, dans un style très différent de ses parents, et il n’a pas revisité leurs carrières jusqu’au moment où il a vraiment eu la sienne. J’ai tout le respect au monde pour son parcours.
Que dire enfin ? Si je suis honnête, sa voix est plus plaisante que puissante, mais en tant que guitariste et auteur, il ne doit d’excuses à personne. J’ai profité énormément de cette expérience, j’irais à ses concerts avec plaisir, et si « je ne prendrais pas l’avion », je serais ravi de le retrouver pendant un voyage d’une semaine.
Il y a des dîners compliqués sur ce blog, et parfois des moins compliqués. Bienvenue à l’un des moins compliqués. Je sais, si proche de Paris, c’est impossible à croire, mais en fait, ce dîner est plus typique de ce que j’imaginais au début (vous pouvez oublier tout ça pour Hauts-de-Seine). Alors, voici le velouté de cresson de Méréville et le fondant au miel du Gâtinais et aux noix :
Évidemment, à cette distance, je ne peux pas acheter les produits des terroirs nommés. Mais ça vous donnera la bonne idée. Allons les préparer !
En 2021, juste après le lancement du blog, j’ai reçu une demande d’une amie, d’envoyer une carte postale à une école primaire. J’ai écrit sur ça pour ce blog, mais je n’ai jamais reçu une réponse. Peu importe, j’ai profité de l’expérience.
Mercredi soir, j’ai vu une demande similaire de mon amie qui écrivait anciennement sous le nom d’ytrezaa. Bluesky ne marche pas avec WordPress, alors voici une capture d’écran :
J’ai vérifié que ce post existait vraiment sur Facebook et n’était pas ancien — il a été posté mercredi matin. Alors, je suis allé pour acheter une carte postale. Et c’est là où les problèmes ont commencé.
Il me semble que j’ai une idée trompeuse de la disponibilité de cartes postales en France. Partout où je vais, c’est un endroit touristique, alors pas surprenant que les magasins sont pleins de bibelots pour les touristes, dont les cartes postales. Si j’allais au village de Sainte-Nulleparte, je ne m’attendrais pas à ce que le bureau de tabac stocke des cartes postales.
Cependant Elbe-en-Irvine, c’est la grande nulle part — notre population dépasse celle de Strasbourg ! Nous n’avons rien que les mêmes magasins dans une vingtaine de centres commerciaux identiques, aucun bâtiment digne du mot « intéressant » et aucun musée ou œuvre d’art — mais pourquoi est-ce que ça devrait nous empêcher de souhaiter le traditionnel « Wish you were here » des cartes postales américaines ? Cette salutation n’a aucun sujet, alors elle pourrait railler le destinataire, comme à Hawaï — « Tu souhaites que tu sois ici (car je suis quelque part de génial, gnagnagna) » ; ou elle pourrait être une malediction, comme à Tyson’s Corner en Virginie — « Je souhaite que tu sois ici (car je ne vois pas pourquoi je dois souffrir tout seul) ».
Évidemment, je considère qu’Elbe-en-Irvine est plus similaire à Tyson’s Corner, une ville de même âge que la mienne et qui existe seulement pour héberger des dizaines de milliers de fonctionnaires qui « travaillent » à Washington, D.C.
J’ai donc commencé par aller chez Barnes & Noble, la seule librairie de la ville. La moitié d’un magasin B&N est consacré à jouets et d’autres choses qui ne sont pas de livres, et l’autre moitié contient seulement les sorties les plus récentes. C’est nul, mais ils ont tué toutes les autres librairies du pays, puis Amazon les a poussés au bord de la faillite. Alors oui, on y va pour chercher des cartes de vœux, de la papeterie et ainsi de suite. Mais rien.
J’ai donc essayé chez Whole Foods, le supermarché d’Amazon. Après tout, ils ont aussi de la papeterie, et sont à côté de la librairie. Rien.
J’ai essayé Ralphs, mon pas super-marché (merci à jamais, Agathe). Rien.
J’ai essayé l’épicerie le dépanneurd’une station-service. Rien.
J’ai essayé deux magasins de notre plus grande chaîne de pharmacies, CVS. Finalement, la deuxième fois, j’ai trouvé 3 cartes postales dans une petite étagère consacrée aux bibelots californiens. Et seulement une carte avait même de vraies photos de l’état plutôt que des dessins. Je l’ai donc achetée. Voilà :
Je suis tout de suite allé au bureau de poste pour l’envoyer en France. Un timbre destiné à l’étranger coûte 1,65 $, et je n’ai payé que 0,50 $ pour la carte elle-même. Alors ce n’était pas grand-chose. Sûrement vous voulez voir ce que j’ai écrit :
Haute résolution en cliquant
Bon, je le rendrai plus facile :
Bonjour les amis,
Je suis américain mais une amie m’a montré votre demande sur Facebook. Je vous passe le bonjour d’Irvine, en Californie du Sud. On est très proches de Disneyland et le Pacifique. Notre ville n’existe que depuis 1971 — jeune même pour les É-U. Je suis blogueur qui écris quotidiennement sur la France (justinbusch.fr) et c’est un grand plaisir de faire votre connaissance. Bonne journée!
Justin Busch
Ouais, j’aurais dû écrire « du Pacifique ». Et j’ai mal compris que « Thaon-les-Vosges » était le nom de la ville, plutôt que Thaon, Les Vosges.
Ben oui, je l’ai fait juste pour la publicité pour le blog. Comme je dis souvent à La Fille, afin de me comprendre, il faut toujours chercher la pire explication. Si je lui fais un dessert, c’est pour la rendre diabétique. Si je le fais pour ses amies, c’est afin qu’elles le disent à leurs parents et mon ex en entende parler. J’écris le bulletin de l’OCA juste car j’aime épater les sceptiques. C’est absolument dingue, ce que je fais juste pour être méchant et égoïste. Pouvez-vous voir que j’ai passé 4 heures en compagnie de quelqu’une mercredi ?
Sincèrement, j’espère que je recevrai un retour. Je garde toutes les cartes et les lettres que je reçois des Français (pas seulement celle-ci), et je les considère parmi mes possessions les plus précieuses.