Archives mensuelles : juin 2021

Mon dîner de Haute-Corse

Arrêtez n’importe quoi que vous faites. Vous n’êtes pas en train de faire une fiadone. Même si vous êtes chirurgien ou pompier, votre travail peut attendre. Qu’est-ce qui s’est passé ?

Les corses adorent le fromage brocciù, comme les aubois avec le Chaource. Alors, ce dîner est tout fait avec la ricotta, le plus proche fromage qu’on trouve dans le supermarché. (Le brocciù n’est pas disponible chez Carrefour ; ce n’est pas juste mon problème !) J’étais un peu choqué à me rendre compte qu’il n’y avait aucune recettes d’œufs ici, et je vous devais quand même quelque chose de plus facile. Alors je vous présente l’omelette au brocciù et à la menthe et ce que Dieu mange tous les jours, la fiadone :

La Corse n’est pas le premier lieu où j’ai trouvé une omelette à la menthe, mais je ne me souviens plus lequel. Selon Marie Claire, c’est un plat corse, et qui suis-je de dire le contraire ? C’est le brocciù qui la rend un plat corse, même si on doit substituer un autre fromage. Je dois la recette à Marie Claire.

Les ingrédients pour l’omelette au brocciù et à la menthe (pour une personne) :

  • 2 gros œufs
  • 50 grammes de brocciù ou de ricotta
  • Des feuilles de menthe
  • 1 cuillère à soupe de huile d’olive
  • Du sel et du poivre

Les instructions pour l’omelette au brocciù et à la menthe :

  1. Cassez les oeufs dans un saladier, ajoutez-y la moitié du brocciu, coupé en petits morceaux. Fouettez rapidement pour obtenir une préparation homogène.
  1. Prélevez les feuilles de menthe, rincez-les, séchez-les, hachez-les, ajoutez-les aux œufs. Salez, poivrez.
  1. Dans une grande poêle où chauffe l’huile, posée sur feu vif, versez les œufs. Dessus, répartissez le reste de brocciu, grossièrement émietté.
  1. Au bout de 2 min, baissez le feu, couvrez et laissez cuire jusqu’à ce que la surface de l’omelette soit presque prise mais encore légèrement baveuse. Pliez-la en deux sur elle-même, servez-la.

Je n’arrête pas de chanter les louanges de la fiadone. C’est FACILE (sauf la première instruction), et c’est si, si bon. On peut changer le goût avec un changement d’eau de vie de fruit. J’ai utilisé du Calvados. On peut également utiliser eau de vie de poire ou de framboise. Peu importe. Ce sera DÉLICIEUX quand même ! Je dois aussi cette recette à Marie Claire.

Les ingrédients pour la fiadone :

  • 450 grammes de brocciù ou de ricotta
  • 1 orange
  • 5 œufs
  • 80 grammes de sucre en poudre pour caraméliser
  • 300 g de sucre en poudre
  • 1 cuillère à soupe d’eau-de-vie de fruits
  • 1 cuillère à soupe de sirop d’orgeat
  • Du sel

Les instructions pour la fiadone :

  1. Mettez le sucre pour caraméliser et quelques gouttes d’eau dans un moule à manqué antiadhésif. Posez-le sur feu moyen en l’inclinant régulièrement pour répartir la chaleur. — J’ai fait ça dans une poêle ensuite essayé de le transférer. C’est trop difficile. Faites le caramel dans le même moule que vous utiliserez pour la suite.
  1. Dès que le caramel blondit, éteignez le feu et inclinez encore le moule pour qu’il soit uniformément nappé. Laissez refroidir puis placez 20 min au congélateur. Préchauffez le four à 170° (th 5-6). 
  1. Rincez l’orange et râpez finement son zeste. Cassez 3 œufs en séparant les blancs des jaunes (réservez les 3 blancs). 
  1. Dans une jatte, fouettez le sucre en poudre avec les 3 jaunes et les 2 œufs entiers. Ajoutez le brocciù et le zeste, mélangez. Incorporez l’eau-de-vie et le sirop d’orgeat. 
  1. Montez les 3 blancs en neige ferme avec 1 pincée de sel et incorporez-les délicatement à la préparation au brocciù. 
  1. Versez la pâte dans le moule caramélisé et enfournez pour 40 min en surveillant le dessus du gâteau. Laissez le fiadone refroidir avant de le servir. — C’est DIFFICILE de démouler. Coupez-la dans le moule.

Je découvre la Haute-Corse

On traverse maintenant l’île de Corse pour visiter le 2B, la Haute-Corse. D’habitude, je vous parle du nombre d’habitants, mais ça fait 3 jours depuis que le site INSEE ne marche pas. Il n’y a que 180 000 d’habitants, alors il y a plus de gens qu’en Corse-du-Sud (157 000), mais pas trop. Les habitants sont également nommés corses comme ceux de Corse-du-Sud.

Nous avons déjà parlé de l’histoire de l’île en tant que territoire français. Comme Corse-du-Sud est chez Napoléon, Haute-Corse est chez Pascal Paoli, qui a lutté pour l’indépendance de la corse. On parlera de lui ci-dessous.

On commence avec la ville de Bastia, la préfecture de Haute-Corse. Depuis des siècles, c’est le plus grand port de commerce sur l’île. Le Vieux Port (2 étoiles Michelin) n’est plus le site commercial, mais il reste encore des pêcheurs et des bateaux privés, ainsi que beaucoup de restos et sites touristiques. Le musée de Bastia (1 étoile) est situé dans l’ancien palais des Gouverneurs, et on y trouve de nombreuses expositions sur l’histoire corse. Juste en dehors de Bastia, on trouve l’ancienne cathédrale de Nebbio (2 étoiles) qui vient du XIIe siècle, et l’incroyable plage du Cap Corse (3 étoiles) où on peut faire de la plongée et visiter de beaux petits villages.

Si vous voulez faire le « tour Pascal Paoli », on commence à sa maison natale, à Morosaglia (0 étoiles) près de la belle vallée de La Castagniccia (2 étoiles). Visitez aussi sa statue à Corte, puis la Citadelle de Corte (1 étoile), où on se trouve le Musée de la Corse, l’office de tourisme, et le musée d’art FRAC. Finalement, visitez l’Île-Rousse, une cité fondée par Paoli lui-même pour avoir un port que les gênes ne contrôleraient pas. Pendant que vous êtes là, visitez le buste de Paoli en face de l’église de l’Imacculée-Conception (0 étoiles).

Il y a quelques autres joyaux de Haute-Corse. Juste en dehors de l’Île-Rousse, il y a la vallée de La Balagne (3 étoiles), où on trouve le parc naturel régional de Corse. Ne ratez pas la Citadelle de Calvi (2 étoiles), construit de 1483 au XVIIe siècle contre ce qui appelle Wikipédia « la menace franco-turque » (vous ne lirez pas trop souvent cette expression !). À la Citadelle, on se trouve la maison natale d’un navigateur, un Christophe Colomb. Vous avez peut-être entendu parler de lui ? (Il y a des doutes, mais j’accepte toujours les revendications français contre le reste du monde !) Finalement, si vous adorez faire de la randonnée, et votre colonne vertébrale ne ressemble pas du tout la mienne, faites une randonnée au Monte Renoso, le plus haut sommet de Corse (3 étoiles).

Vous savez que je demande toujours, qui sont les habitants les plus connus du département. On a une surprise — Henry Padovani, guitariste original de The Police — oui, avec Sting — né à Bastia. Joseph Bonaparte a été né à Corte, bien que sa famille soit plus liée à Corse-du-Sud. Antoine de Saint-Exupéry n’y a habité que pendant les deux dernières semaines de sa vie, mais son dernier vol en tant que pilote est sorti de l’aéroport de Bastia-Poretta.

Pour conclure, je parle toujours de la cuisine départementale, mais il n’y a aucune différence entre la Haute-Corse et la Corse-du-Sud. Demain, je ferai mon dîner départemental, puis j’ai une autre histoire sur une entreprise de Haute-Corse, ensuite on reviendra dans l’Hexagone.

Je vous dois mes excuses

Je suis vraiment, complètement embarrassé. Pendant longtemps, je ne comprenais pas du tout pourquoi je voyais « l’on » par-ci et par-là. Je le remarquerais dans des parole comme celles-ci d’Indochine :

Mais qui nous a fait croire que l’on y arriverait pas 

Paroles de « Nos célébrations »

et je me demanderais « Quoi est l’objet auquel « l » fait référence ? » Mais aucune de mes leçons ne m’a rien dit. Puis, aujourd’hui, j’ai vu ce dessin dans Le Canard Enchaîné :

Je n’en pouvais plus, je l’ai donc recherché. Vous savez déjà ce que j’ai appris, mais je le mettrai quand même ici :

Capture d’écran de ce site

Je n’ai utilisé ce mot que quatre fois sur ce site (et une fois de plus en citation), alors pourquoi ai-je honte ? Parce que j’ai aussi recherché sur mon propre site :

Bravo, Justin. Vous êtes « qu’on ». Mes excuses, et j’essayerai de ne plus le faire.

En tout cas, Le Canard est absolument plein de dessins sur M. Melechon cette semaine, et je ne dis rien sur les élections françaises. Comme le philosophe Wittgenstein aurait dû le dire : « Ce dont on n’a aucune idée, il faut le passer sous silence. » Il y avait un épisode avec M. Macron à Tain-l’Hermitage mardi, et je soupçonne que les éditeurs souhaiteraient qu’il s’était passé un jour plus tôt, parce qu’il n’y avait qu’un titre dans ce numéro. Mais il y a aussi celui-ci :

J’ai une idée folle pour voyager. Je ne veux pas en dire plus, au cas où elle n’arriverait pas, mais je suis en train d’y penser.

Comme toujours, si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous !

Les barres Nanaïmo

Ce qui suit n’est pas une recette française. En fait, c’est canadien. Et pas québécois , mais brittano-colombien ! Mais j’ai une raison pour l’avoir fait et elle a quelque chose à voir avec mon sujet habituel. D’abord, voici notre dessert :

Vous savez que j’appartiens à un groupe appelé Génération 80s sur Facebook. En tant que membre de ce groupe, j’essaye toujours de partager des choses nostalgiques. Eh bien, ma fille et moi conduisions sur une autoroute pas trop loin de chez moi, et nous avons aperçu une voiture DeLorean, exactement comme celle du film « Retour vers le futur » :

Nous avons suivi la voiture, et elle a pris des photos pour moi, j’ai donc pu les partager avec le groupe. Grâce à son aide, j’ai eu la plus populaire chose que j’ai jamais partagée. Pour la remercier, je lui ai promis de faire quelque chose de spécial, et elle m’a demandé de faire ce dessert que je n’ai goûté qu’une fois, à l’Exposition spécialisée de 1986.

Je lui parle souvent de mes souvenirs de ce dessert, et aussi de la première chose que j’ai jamais commandé en français, les Poulet McCroquettes (l’horreur !). Pour info, les menus de McDo au Canada sont bilingues, et j’ai trouvé ce nom absolument drôle. En tout cas, on parle maintenant des barres Nanaïmo, et j’ai découvert ce soir que je les adore encore, autant qu’à l’époque.

Je dois cette recette à ce journal-là 100 % authentique pour des choses canadiennes, le New York Times.

Les ingrédients :

Pour la base :

  • 115 grammes de beurre doux
  • 50 grammes de sucre en poudre
  • 1 gros œuf
  • 3 cuillères à soupe de poudre de cacao
  • 1 cuillère à café de vanille liquide
  • 235 grammes de miettes de biscuits Graham ou Speculoos
  • 85 grammes de noix de coco séchée râpée
  • 50 grammes de poudre d’amande

Pour la garniture :

  • 60 grammes de beurre doux
  • 3 cuillères à soupe de crème liquide entière
  • 2 cuillères à soupe de poudre à crème Bird’s OU 17 grammes de lait en poudre + 1 cuillère à café de vanille liquide
  • 245 grammes de sucre glace

Pour la ganache :

  • 115 grammes de chocolat amer
  • 30 grammes de beurre doux

Les instructions pour la base :

Cette recette s’attend un moule carré 20×20. Le mien est 22×22. Pour la base, c’est pas un problème ; mais pour les autres couches, peut-être.

  1. Tapisser votre moule de papier parchemin et de parchemin de beurre, réserver.
  2. Faire fondre le beurre dans un bain marie à feu moyen-doux.
  3. Retirer du feu, ajouter le sucre, et la poudre de cacao et fouetter jusqu’à ce que le tout soit bien mélangé.
  4. En fouettant vigoureusement, verser très lentement l’œuf battu en un mince filet.
  5. Remettre le mélange sur le feu et cuire jusqu’à ce que le mélange ait juste épaissi.
  6. Retirer du feu et ajouter les miettes de biscuits Graham ou Speculoos, la noix de coco et les amandes et mélanger jusqu’à ce qu’ils soient enrobés uniformément.
  7. Presser le mélange dans le plat de cuisson préparé.
  8. Réfrigérer au moins 15 minutes, pendant la préparation de la garniture. Il faut que le mélange soit solide avant d’ajouter la garniture.

Les instructions pour la garniture :

  1. Crémer le beurre dans un robot pâtissier avec la palette à vitesse moyenne.
  2. Ajouter le sucre en poudre, le beurre, la poudre à crème et la crème liquide.
  3. Fouetter jusqu’à ce qu’il soit très pâle et mousseux.
  4. Étendre le mélange en une couche uniforme sur la couche inférieure.
  5. Réfrigérer au moins 30 minutes

Les instructions pour la ganache :

  1. Faire fondre le beurre doux et le chocolat dans un bain marie à feu moyen-doux.
    Étendre le mélange sur la garniture.
    Réfrigérer au moins 30 minutes

Si votre moule est un peu trop grand, après avoir sorti les barres du frigo, couper les bords. Puis couper en plus petites barres. Vous êtes prêts à servir !


L’autre côté du Jour J

Aujourd’hui (c’est toujours le 6 juin aux États-Unis pendant que j’écris) est, à mon avis, le jour le plus important dans l’histoire du monde. Je suis tout à fait d’accord avec l’Ordre du Jour du Général Eisenhower, qui dit :

Archive.gov, Domaine public

En français, le premier paragraphe dit (on peut lire la suite au lien au-dessous):

Soldats, Marins et Aviateurs des Forces Expéditionnaires alliées !

Vous êtes sur le point de vous embarquer pour la grande croisade vers laquelle ont tendu tous nos efforts pendant de longs mois. Les yeux du monde sont fixés sur vous. Les espoirs, les prières de tous les peuples épris de liberté vous accompagnent. Avec nos valeureux alliés et nos frères d’armes des autres fronts, vous détruirez la machine de guerre allemande, vous anéantirez le joug de la tyrannie que les nazis exercent sur les peuples d’Europe et vous apporterez la sécurité dans un monde libre.

Site Dday-Overlord

C’est un document très bien connu en anglais. Mais malgré la confiance du général, il y avait un autre document qu’il a aussi préparé, et nous sommes tous chanceux de ne pas mieux connaître celui-ci :

National Archives

Ça dit en anglais :

Our landings in the Cherbourg-Havre area have failed to gain a satisfactory foothold and I have withdrawn the troops. My decision to attack at this time and place was based upon the best information available. The troops, the air and the Navy did all that Bravery and devotion to duty could do. If any blame or fault attaches to the attempt it is mine alone.

National Archives

En français :

Nos débarquements dans la région de Cherbourg-Havre n’ont pas réussi à prendre pied et j’ai retiré les troupes. Ma décision d’attaquer à ce moment et à cet endroit était basée sur les meilleures informations disponibles. Les troupes, l’air et la marine ont fait tout ce que la bravoure et le dévouement pouvaient faire. Si un blâme ou une faute s’attache à la tentative, c’est à moi seul.

Moi avec l’aide de Google Traduction

Le général Eisenhower connaissait bien le pouvoir des forces allemandes, et il était prêt pour la possibilité d’un échec. On peut tous être heureux que l’opération Bodyguard a trompé les allemands, qui s’attendaient à une attaque au Pas de Calais.

Beaucoup de ce blog n’existerait pas sans cette victoire. Pas du Mur de l’Atlantique, pas de Week-end à Zuydcoote, et franchement, avec un petit changement à la Bataille des Ardennes plus tard, pas de moi. Je vous ai promis de raconter le reste de cette histoire, et je le ferai maintenant.

Mon grand-père maternel, Milton Panzer, était conducteur d’ambulance pour l’armée américaine. En tant que médecin, il ne portait pas de pistolet. Pendant la bataille, il conduisait dans la forêt avec des soldats blessés, et il a été capturé par des barbares soldats allemands. On voit parfois dans des films comme La Grande Vadrouille ou L’As des As que quand les allemands bloquaient une route, les soldats ou les résistants passeraient le blocus, il y aurait une course poursuite, et tout finirait bien. Ce n’était pas du tout le cas à cet instant.

Les allemands n’avaient pas l’intention de faire des prisonniers. Un soldat allemand a crié à mon grand-père de sortir, puis il l’a fouillé. Il semblait à mon grand-père qu’ils souffriraient le même destin que des soldats polonais. Heureusement, il avait une surprise pour les allemands — une souricière, cachée dans sa poche de chemise. Quand l’allemand a mis sa main dans la poche de chemise, il a laissé tomber son pistolet et mon grand-père a réussi de remonter dans l’ambulance et à s’échapper.

Alors, je reste reconnaissant pour les héros du Jour J et tout ce qui a suivi.

Americannery à Balboa Island

Soutenir les entreprises françaises aux États-Unis est devenu une passion pour moi. C’est pas juste une question des sentiments — je trouve que c’est souvent le cas qu’elles sont de meilleure qualité que n’importe quoi d’autre. Et aujourd’hui, c’est mon grand plaisir de vous parler de quelque chose que vous pouvez aussi acheter en France ! C’est les rillettes de Groix et Nature, appelé Americannery pour leur début aux États-Unis. (Malgré le nom, les rillettes sont 100 % produites en France.)

J’étais là ce soir grâce à l’Alliance Française — ils ont organisé un événement gratuit pour goûter les rillettes. Vous savez que je n’accepte ni de l’argent ni des publicités pour que je puisse vous donner mes avis honnêtes. J’ai acheté deux « Balboettes », leur marque pour les rillettes, et des autres produits. J’ai reçu une Balboette de plus gratuite, parce qu’ils en offrent une avec vos achats à tous ceux qui visitent leur boutique. C’est gentil à leur part, mais c’est tout à dire que je n’ai rien reçu pour ce qui suit.

On trouve la boutique à la presque-île appelée « Balboa Island », d’où vient leur nom pour les rillettes. Balboa est le quartier le plus cher du comté d’Orange, mais il y a aussi une rue pleine de petites boutiques et restaurants. Elle est charmante ! Voici une église catholique, consacré au Curé d’Ars, et un resto qui vend des « barres de Balboa », une sorte de glace, près d’Americannery. (Au fait, « cannery » est un mot qui signifie « conserverie », d’où vient leur choix de nom en anglais.)

La boutique en elle-même est jolie et simple, avec beaucoup de produits français et surtout bretons :

En France, Groix et Nature vend 18 sortes de rillettes ; ici, on trouve 11 sortes. J’en ai goûté 8 : sardine au piment d’Espelette, maquereau au poivre de Sichuan, homard au Kari Gosse, saumon, noix de Saint-Jacques, crabe, thon à l’indienne, et dorade. Toutes sont faites avec de la crème liquide au lieu de la graisse de porc. Je vous montrerais des photos de chacune d’eux, mais franchement, sous les lumières LED de la boutique, c’est difficile à voir les différences. C’est plus facile de les goûter !

Je dois vous dire : trois de ces rillettes changeront ma vie — le thon à l’indienne, le maquereau, et la sardine. Ce sont parmi les choses les plus délicieuses que j’ai jamais goûtées ! Quant au reste, je l’ai aussi aimé, surtout le saumon et le homard, mais je ne veux plus jamais garder mon placard de cuisine sans les trois premiers. Je ne connaissais pas les rillettes avant — ça a été un autre coup de foudre !

Voici mes achats :

Les nonnettes viennent de France, mais Groix et Nature ne les fabriquent pas. Les propriétaires, Frédéric et Florence, m’ont dit que les craquelins viennent d’une boulangerie française en Californie-du-Nord. Je les aime, mais honnêtement, j’ai tellement de hâte de mettre les rillettes sur un croissant de Pandor ou de Moulin !

J’espère que c’est clair — Americannery est l’exemple parfait de pourquoi je soutiens les entreprises françaises. Leurs produits sont un peu chers (c’est pas le cas en France — ils coûtent 2x plus chers ici), mais j’y crois fortement, et je leur souhaite plein succès.

La qualité : Supérieure.

Bon marché : Aux É-U, au-dessus de la moyenne. En France, ben oui !

Recommandation : J’ARRIVE !

Flic ou voyou

Ce soir, je suis revenu aux films de Belmondo avec « Flic ou voyou », un film très intéressant de 1979. Ce film est plein de stars — en plus de Belmondo, il y a Michel Galabru dans le rôle d’un policier beaucoup plus sérieux que l’Adjutant Gerber, et Marie Laforêt comme romaniste. Moins connue, il y a Julie Jézéquel dans le rôle de Charlotte, la fille de Commissaire Borowitz (Belmondo). Elle était excellente, et j’étais triste d’apprendre qu’elle n’a pas eu une meilleure carrière.

C’est un film typiquement Belmondo, mais très bien fait. Il est un peu « Dirty Harry » et il ignore les règles de poursuite des criminels. Cette fois, il ne gagne pas tous ses combats, et il y a un moment où il est accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis. Son personnage reste peut-être un peu trop parfait — ses complots marchent toujours bien, il tire mieux avec un pistolet que les méchants — mais comme Peur sur la ville, il y a une risque réelle qu’il perdra à la finale.

Mais regardez ces coupes de cheveux, et ces vêtements — c’est un film tellement années 70s !

Le portrait caché

J’ai récemment lu d’une nouvelle découverte dans une œuvre très ancienne. Le magazine Robb Report, en anglais, a parlé d’un livre d’heures qui appartenait au duc de Bretagne, François Ier. Il s’avère que les scientifiques à l’Université de Cambridge viennent de découvrir un portrait caché au-dessous d’un autre portrait. Voici ce qu’on peut voir avec les yeux :

©️ The Fitzwilliam Museum, Cambridge

C’est un portrait de la deuxième femme du duc, Isabelle Stuart, dit d’Écosse. Mais en fait, le livre vient du temps de sa première femme, Yolande d’Anjou. Après son deuxième mariage, le duc a dit au peintre de changer le tableau. Avec l’aide de l’imagerie infrarouge, les scientifiques ont découvert le portrait de Yolande :

©️ The Fitzwilliam Museum, Cambridge

On peut lire plus de cette découverte en français au site 45 Secondes.

Mon dîner de Corse-du-Sud

Je ne peux dire « mon dîner corse », parce que « corse » est le gentilé pour toute l’île. Honnêtement, il n’y a une différence entre ce qu’on mange en Corse-du-Sud et en Haute-Corse, mais je ferai quand même deux dîners. Pour le premier, j’ai choisi les cannellonis au brocciu en plat principal, et les canistrellis (appelés aussi canistrellus selon leur dialecte plutôt sicilien) en dessert. C’est la première fois où j’ai fait un de ces dîners pour ma fille, pas juste moi tout seul. Je suis heureux de vous dire qu’elle a tout aimé — non, ça ne se passe pas tout le temps !

Il faut que je l’avoue — j’ai un peu triché avec celui-ci. Je ne mens pas quand je vous dis que mon ex-femme a dit au tribunal que je passais beaucoup trop de temps en préparant la sauce à la tomate. Je ne fais donc plus la sauce à la tomate à partir de zéro. Ne vous méprenez pas — la sauce me manque plus qu’elle — mais il y a parfois des choses qui perdent leur joie. En tout cas, la sauce proposée par cette recette est trop simple à mon goût, j’ai donc choisi une sauce industrielle, mais de bonne qualité.

Je dois l’idée de faire les canistrellis à Keldelice, qui m’a aussi donné l’idée d’en faire deux versions — l’un pour les adultes, et l’autre pour les enfants. Je suis tellement désolé — elle restera la meilleure idée que vous recevrez de moi pour toujours. Je dois la recette actuelle à Pâtisserie et Gourmandise, un site corse, et la recette des cannellonis à Marie Claire (le magazine ; je ne connais aucune Marie Claire).

Les ingrédients pour les cannellonis au brocciu, pour 2 personnes :

  • 8 carrés de pâte à lasagne
  • 250 grammes de brocciu ou de ricotta
  • 50 cl de sauce à la tomate industrielle OU
  • coulis de tomate
  • 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
  • 2 branches de thym frais (si vous faites votre propre sauce)
  • 50 grammes de parmesan
  • 1/2 bouquet de menthe fraîche
  • Du sel
  • Du poivre

Les instructions pour les cannellonis :

Si vous ne pouvez pas trouver de brocciu, pas de soucis — juste faire votre propre fromage ! Plus facile, on peut utiliser de la ricotta au lieu du brocciu.

  1. Préchauffez le four à th 5/6 (160°). Lavez, équeutez et hachez la menthe fraîche. Mettez-la dans un saladier, ajoutez le bruccio, 1 cuillère à soupe d’huile, salez, poivrez et mélangez à la fourchette.
  1. Plongez les lasagnes 3 min dans une casserole d’eau bouillante salée. Égouttez et séchez-les sur un torchon propre.
  1. Déposez 2 cuil. de farce de bruccio sur les carrés de pâte et roulez-les un par un. Rangez-les dans un plat à four.
  1. Faites chauffer la sauce OU faites chauffer le coulis de tomate mélangé à un petit verre d’eau et au reste de l’huile d’olive. Ajoutez le thym frais et rectifiez l’assaisonnement.
  2. Nappez les cannellonis avec cette sauce, parsemez de parmesan en copeaux et faites cuire 20 min au four. Servez très chaud.

Les ingrédients pour les canistrellis :

  • 250 grammes de farine
  • 100 grammes de sucre
  • 1 sachet de levure chimique
  • 80 grammes d’huile végétale (arachide, tournesol, colza, pépin de raisin) — j’ai utilisé du tournesol
  • 90 grammes de vin blanc
  • 3 g de sel
  • Option : zestes de citron, orange, anis, amandes, du chocolat

Les instructions pour les canistrellis :

Vous serez surpris — ces biscuits sont faits avec du vin blanc, mais vous pouvez les faire d’une façon qui plaira aux enfants. J’ai utilisé les parfums traditionnels pour la moitié de la recette, et du chocolat pour le reste Et ma fille a adoré ceux au chocolat ! Je vous conseille de les servir avec soit du café soit du vin de dessert. Le vin italien « vin santo » marcherait très bien, je pense.

  1. Préchauffer le four à 180°C. Verser la farine dans un saladier, puis ajoutez la levure chimique, le sel et le sucre et mélanger.
  1. Ajouter le vin blanc et l’huile, puis mélanger — j’ai obtenu de bons résultats avec une maryse. Pétrisser tous les ingrédients jusqu’à obtenir une pâte friable. Ajouter vos ingrédients pour parfumer la pâte. — J’ai coupé ma pâte en deux gros morceaux. Dans un morceau, j’ai ajouté du zeste de citron, de l’anis, et des amandes. Dans l’autre, du chocolat sans rien d’autre.
  1. Etaler la pâte jusqu’à environ 5 mm d’épaisseur. Avec un couteau, découper des rectangles.
  1. Poser un tapis de cuisson sur votre plaque à pâtisserie et déposez-y les canistrellis.
  2. Enfourner à 180°C pendant 30 minutes.

Je vous écoute

Cette semaine, Le Canard Enchaîné est encore vraiment occupé par la prochaine élection présidentielle. Je trouve le titre « Peltier un câble » très drôle, mais j’avoue, je n’ai aucune idée de qui est Guillaume Peltier. Le seul Peltier de ma connaissance est un criminel américain qui a tué deux agents du FBI. C’est pas à moi de dire si Le Canard l’a justement traité. Mais il y a un scandale que je connais mieux, l’espionnage américain contre Mme. Merkel.

Mon premier boulot était pour une grande entreprise de la défense, appelée SAIC. Elle n’existe plus, au moins de la même façon (la partie où je travaillais est connue aujourd’hui sous le nom Leidos). Mais ce qui m’intéresse est que mes premiers contrats étaient avec notre CIA et DIA, deux agences d’espionnage. C’est pas un secret — j’avais une habilitation de sécurité, mais mes projets n’étaient pas des secrets. En tout cas, je ne fais plus partie de ce monde-là — par choix — mais l’espionnage m’intéresse quand même.

Je dois vous dire, ça reste le vrai état de beaucoup de projets d’espionnage. Quand on veut faire un bon effort, on peut, mais la grande majorité de personnes que je connaissais dans ce monde-là n’avaient pas la lumière à tous les étages.

Et voilà, la raison pourquoi il n’y a ni cookies de suivi ni de publicités ici. Franchement, il y a plus de surveillance de la part des compagnies Internet, mais je ne m’intéresse pas du tout à aider ni l’un ni l’autre.

Ça nous rappelle qu’elle a déjà vécu L’espion qui venait du froid, à mon avis, le meilleur roman sur ce sujet. Au fait, je vous recommande FORTEMENT les deux prochains romans « Smiley » de John Le Carré aussi, La Taupe et Comme un collégien, mais JAMAIS la finale, Les gens de Smiley, l’un des pires romans de tous les temps.

Et non, je ne peux veux pas m’empêcher d’ajouter celui-ci, sur le « concert test » d’Indochine. Un membre d’un de mes groupes de fans, qui a assisté au concert, a pris quelques vidéos. J’ai pleuré un peu en les regardant — c’est mon plus beau rêve !

Comme toujours, si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous !