C’est plutôt incroyable — dans une semaine où le monde entier croyait qu’il y aurait une guerre entre l’Ukraine et la Russe, le thème principal du Canard est le meeting de Valérie Pécresse. Il y a 8 dessins sur ce sujet cette semaine — je ne crois pas que j’en aie vu autant sur un seul sujet !
J’ai pas envie de jouer à la politique ici, mais cette semaine, je perds. Après le meeting (dites-moi qu’il y a un meilleur mot en français — celui-ci est un anglicisme avec le mauvais son !), il y a aussi 4 dessins sur le convoi de la liberté. Je suis un peu étonné — c’est le même pays qui s’est battu à propos de la consommation debout dans les bars ? Qui se plaignait des baguettes à 29 centimes ? Je ne le reconnais guère !
On commence donc avec quelque chose que je n’arriverai jamais à comprendre :
Le 2e tour, c’est pas le problème. On a un système assez similaire en Californie et plusieurs autres états, dont la Louisiane. C’est le fait que l’on peut attendre si longtemps pour commencer une campagne qui me confond. Aux États-Unis, une telle campagne doit commencer au moins un an à l’avance ! Je sais que c’est différent aux pays avec des parlements et des premiers ministres, surtout au Royaume-Uni ou à l’Israël, où une élection peut toujours avoir lieu dans quelques semaines. Mais la présidence française est comme la nôtre, à durée déterminée. Je m’occuperai de mes oignons, mais je le trouve difficile à comprendre.
Quoi qu’on pense des Talibans, j’ai une fille et je ne voudrais jamais une telle situation pour elle.
J’ai besoin d’un comptable pour comprendre la prochaine nouvelle. Selon La Tribune, EDF vient de payer 175 millions d’euros pour racheter l’activité nucléaire de GE, qui l’avait achetée en 2014 pour 14 milliards. Mais selon Le Canard, GE l’a achetée pour 585 millions, et EDF la rachète pour 1,2 milliards. Je rate quelque chose.
On finit avec un sujet dont j’ai entendu beaucoup de parler ce mois, la nouvelle appli SNCF :
J’avais pensé qu’ils changeaient juste le nom, mais évidemment j’avais tort. J’ai ADORÉ mes expériences avec Oui.SNCF, rien comme notre Amtrak, et j’espère que ça n’aura pas trop changé la prochaine fois. Mais je vous laisserai un dernier truc, une capture d’écran qui est aussi une preuve que j’ai eu du mal avec le vieux logiciel :
OK, un de plus :
Comme toujours, si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous !
Je ne devrais pas publier ce post, mais franchement, je m’en fiche. J’ai essayé plusieurs fois à produire quelque chose de nouveau pour Saint-Valentin, et c’était un long échec. Je vais vous montrer l’idée.
L’année dernière, j’ai fait de beaux macarons, mais ils étaient beaucoup de travail. Cette année, je voulais faire un biscuit moins difficile. Connaissez-vous les biscuits Linzer ? Bon, j’ai trouvé une emporte-pièce en forme de cœur qui m’a donné une idée pour un Linzer encore plus intéressant. Voilà — 5 trous en forme de cœur à l’intérieur :
J’avais l’idée qu’on pourrait avoir deux garnitures — la confiture traditionnelle, et du chocolat — et qu’ils pourraient alterner. D’abord, j’ai fait de la confiture de framboise :
Puis j’ai dû faire les biscuits. J’ai commencé avec de la pâte sucrée de Pierre Hermé. Mais ça fait trop de bulles à moins que l’on la pique assez :
J’ai donc choisi une autre recette, d’un grand magasin appelé « Macy’s ». C’est une bonne recette pour faire des biscuits qu’on va décorer avec du glaçage. Et ça marchait mieux :
Puis, j’ai basculé les biscuits avec les trous pour fourrer 3 des 5 trous avec du chocolat et les refroidir au frigo :
Quand je les ai sortis une heure plus tard, c’était l’un des pires échecs du blog :
Je suppose qu’il ne fallait pas être de l’espace au-dessous du biscuit. Il faut faire un joint hermétique.
J’ai franchement une longue histoire maudite de recettes ratées pour le Saint-Valentin. La première fois où j’ai cuisiné pour quelqu’un d’autre, j’ai fait des brownies. La fille pour qui je les ai faits était si choquée qu’elle a sauté en arrière et s’est fâchée contre moi. Quelques ans plus tard, j’ai fait un dîner pour ma nouvelle femme, et après 8 heures dans la cuisine, j’ai raté tous mes trois plats. Elle ne m’a plus jamais permis de faire le dîner pour la Saint-Valentin.
J’apprends beaucoup de choses en écrivant ce blog, mais évidemment il y a des leçons que je refuse de comprendre.
Ce soir, j’ai regardé un autre film de Belmondo, « 100 000 dollars au soleil », signé Henri Verneuil (qui nous avons déjà rencontré avec Un singe en hiver, Peur sur la ville et Week-end à Zuydcoote), avec des dialogues d’Audiard. Je n’entendais pas parler du film avant de le trouver chez FNAC — ça suffisait d’avoir Belmondo. Cette fois-ci, j’ai regardé la bande-annonce sur le disque avant de commencer, et ça m’a donné des questions :
Ouais, je le vois.
Ah bon ? Je n’avais aucune idée. C’est peut-être Daniel et Valérie ici ?
Ohhhhh. Je me suis complètement trompé. Je vais en profiter !
Puis j’ai eu d’autres surprises ! C’est Gert Fröbe, connu chez moi pour Goldfinger et mon film préféré de tous les temps, Le troisième homme, qui joue aussi dans ce film. Et Lino Ventura, et Bernard Blier ! Quel casting !
On commence au Maroc. Le début n’a rien à voir avec ce qui suit, mais ça dit forcément, « On est au Maroc ».
Puis on fait la connaissance d’une entreprise de livraisons. Le patron, un Monsieur Castagliano (les gros, joué par Fröbe), peut travailler à Silicon Valley avec son attitude :
Chez le père Casta y a pas de chauffeurs et y a pas de patron. Y a une grande famille. Chez nous, jamais d’histoires, jamais de grèves…Quand un chauffeur veut un congé ou de l’augmentation, il vient me trouver, je l’écoute et je le vire. Avec les mirontons que j’emploie…
Je ne connaissais pas le mot « mirontons ». Mon dictionnaire dit que c’est en anglais « beef stew » (ragoût de bœuf). L’intention est assez claire. Je connais trop bien cette attitude — n’acceptez aucune position avec un patron qui parle de « être une famille » ici, surtout dans les entreprises de logiciels. Croyez-moi, je sais de quoi je parle. Mais peu importe en ce moment. L’homme à droit, Steiner, est censé être un chauffeur plus capable que les mirlontons. Il va quand même dans un bar pour faire la connaissance de ses nouveaux collègues.
Le lendemain, on voit qu’un camion part. Ça doit être Steiner. Mais quelques heures plus tard, on le voit chez Castagliano, à la recherche du camion. M. Casta n’est pas content.
Il s’avère que c’est l’un des mirontons, Rocco (Belmondo) qui l’a pris, et Steiner est viré. Il dit que Casta « aurait pu être poli, salope ». Casta donne un ordre à ses employés — sortez ce type !
Casta demande à Marec (Ventura) de poursuivre Rocco et le rattraper. Marec demande s’il existe d’assurance pour le camion et la cargaison. Casta dit oui, et que la cargaison n’est que du ciment, mais on sait déjà — il doit être des raisons pour ne pas vouloir porter plainte à la police.
Marec part et rencontre un type qui fait du stop. Il s’avère qu’il veut aussi trouver Rocco. C’est Steiner.
Marec va dans un bar où Rocco est déjà passé et demande des nouvelles de lui. Il apprend qu’il y a une femme avec lui, dit Pepa, mais les clients ne l’aime pas trop. (Ne vous inquiétez pas — je vous montre le sous-titre, mais je ne me plains pas. Cette fois. Après tout, ce mot est au féminin et je suis un homme. 😉)
Les patrons du bar se foutent de la gueule de Marec et Steiner, et ils finissent par détruire le bar. Mauvaise idée, les gars.
Plus tard, on revoit enfin Rocco et Pepa. Il s’avère que le complot est à elle — Rocco dit qu’elle lui a « amené une affaire de 100 000 dollars » (la première fois où nous entendons parler de ça). Mais Rocco veut dormir — on sait donc que ça aidera Marec à l’attraper.
Et c’est exactement ce qui se passe. Marec et Steiner font une pause quand ils voient Rocco les passer. Ils sautent dans leur camion, et la chasse commence.
Rocco est le meilleur chauffeur et fait s’écraser Marec. Mais leur camion n’est pas gravement abîmé, alors Marec et Steiner reprennent la chasse.
Mais autour d’un coin, Rocco s’arrête, et cette fois-ci, l’accident gâche suffisamment le camion de Marec. Rocco et Pepa s’échappent.
La chasse n’est pas encore fini, parce que dès que Rocco arrive au prochain village, une fuite empêche son camion et doit être réparé. Pendant ce temps-là, Steiner affronte Marec parce qu’il n’arrive plus à croire qu’ils prennent tous ces risques pour du ciment. Marec lui répond que c’est pas ses oignons, qu’il ne sait pas non plus qu’elle est la cargaison, et qu’il n’est plus important — il veut se venger de Rocco.
Un peu plus tard, un autre camion arrive et les amène au même village pour faire réparer leur camion. Le même mécanicien qui a aidé Rocco leur dit où va Rocco et la chasse reprend à nouveau.
Mais cette fois, Rocco a un plan pour tout finir. Pepa et lui tendent une piège — ils laissent le camion à côté de la route et attendent l’arrivée de Marec et Steiner sur une colline, avec une carabine :
Rocco les font prisonniers et après un déjeuner fou — où Rocco pointe son arme sur eux — il leur fait charger leur camion avec le chargement de son camion (qui est tombé en panne).
Rocco et Pepa conduisent à leur destination, à Moussorah. Marec et Steiner font du stop et les suivent.
À Moussorah, Marec trouve Rocco dans un club. Ils luttent à coups de poing, mais après qu’ils sont tombés dans une fontaine, Rocco dit la vérité à Marec — Pepa a volé le camion et la cargaison. Les deux s’excusent, et c’est la fin.
Ce film est plein d’argot — selon mon dictionnaire, j’ai cherché tous ces mots pendant le film : houblon, chouïa, mironton, cerceau, crac, semi-remorque, bringue, intendance, bahut, plumard, burlingue, faucher, bousiller, gronder, veinard, bretelle, borné, et fourguer. La moitié de ces mots disent « argot » ou « informel » dans leurs entrées. Sans sous-titres, j’aurais été bien perdu !
On fera un petit détour aujourd’hui. J’ai un rendez-vous chez l’anesthésiste demain — espèce de colonne vertébrale maudite ! — et je doute que je sois capable d’écrire. On verra. J’aimerais penser à quelque chose d’agréable, alors une petite histoire que j’adore. C’est du même esprit que ce blog.
Vous savez que j’aime chanter. Pendant dix ans, je faisais partie d’une chorale. En 2006, j’ai reçu un CD du directeur, avec l’enregistrement de l’une de mes parties. Mais il l’a enregistrée sur son ordinateur, alors le disque contenait du n’importe quoi pour ses données d’identité. Mon ordinateur a essayé de l’identifier quand même, et il m’a dit que le disque contenait une chanson par un groupe de rock polonaise, Elektryczne Gitary (Guitares électriques). Voilà le clip :
« Nie jestem soba » est polonais pour « je ne suis pas moi-même », mais à l’époque je ne le savais pas. Je savais juste que ce clip est l’une des choses les plus drôles que j’ai vues. J’ai donc dû trouver le disque. Et c’est là que notre histoire devient folle.
Il s’est avéré que la chanson est venue de la bande-sonore d’un film, appelée « Kiler-ow 2-och ». C’est-à-dire « Les deux tueurs », et c’est la suite d’une autre film, « Kiler » (Tueur). C’est un jeu de mots polonais — « killer » en anglais est « tueur », et « kiler » en polonais est la même chose — mais c’est aussi un nom de famille polonais ! L’intrigue des films, c’est qu’un certain Jurek Kiler, un conducteur de taxis, est pris pour un tueur par des gangsters. Il décide de pretender qu’il l’est vraiment, d’où vient la comédie.
D’abord, j’ai dû trouver le disque. En 2007, c’était pas facile — il n’y avait pas trop d’importations chez Amazon, et bonne chance si vous vouliez chercher des disques polonais à Los Angeles ! Mais après quelques mois de recherches, je l’ai trouvé au site d’une boutique dans le Wisconsin.
Je dois vous dire — bien que le disque vienne de 1999, c’est d’un style plutôt 1960s, sauf avec un accordéon ainsi qu’un saxophone, de la batterie, et des guitares. Et je l’adore. Le chanteur n’est pas trop doué — ou peut-être que la langue polonaise manque de quelque chose pour chanter — mais la musique, c’est parfait.
Mais après avoir tout écouté, je voulais — vous le saviez déjà — regarder le film. Et ça prendrait des efforts. J’ai passé deux ans en cherchant (pas tout le temps !), et j’ai enfin décidé que je le chercherais en polonais. Et hop ! Je l’ai trouvé dans le site d’un magasin en Pologne — une boîte avec tous les deux films, en fait. Et oui, je l’ai commandé en polonais. Je ne pouvais pas lire le site — mais en tant qu’informaticien, j’ai su lire le code source de la page et deviner où j’ai dû taper mon nom, ma carte de crédit, etc. Ne prenez pas ma parole. Voici mon ticket par courriel :
Mais peut-être que je suis menteur. Aux yeux francophones, ce courriel est plus de n’importe quoi. Alors, voilà les disques, toujours avec moi !
Heureusement pour moi, j’avais déjà un lecteur DVD que pouvait jouer des disques PAL, et il y avait des sous-titres en anglais. Je n’ai aucune idée si on peut les trouver en version française, mais ce sont deux films presque aussi hilarants que Rabbi Jacob ! En particulier, les stars, Cezary Pazura et Jerzy Stuhr, sont parmi les meilleurs comédiens que j’ai vus. Mais maintenant, vous comprenez — je n’ai jamais laissé les frontières m’empêcher !
Souvenez-vous du temps où je voulais faire une recette secrète, les chichis frégis ? Bienvenue à la suite, les macarons de Cormery. Mais en premier, il faut manger quelque chose de sain ; j’ai donc choisi la fouace. Parce que ce repas est plein de glucides, j’ai ajouté une petite salade. Je remercie encore une fois France with Véro, qui m’a donné cet article, d’où viennent ces idées.
Faut faire une pause — le propriétaire a quelque chose à dire. On m’a volé les carottes ! — M. Descarottes
Comme je vous ai dit, la fouace est un plat connu depuis le temps de Rabelais. D’habitude, c’est rempli avec des rillettes ou un fromage local, comme le Sainte-Maure (une sorte de fromage de chèvre). J’ai suivi la recette d’une pâtissière locale mais le Sainte-Maure n’est pas disponible chez moi. J’ai donc choisi un autre fromage de chèvre français — affiné, pas frais, mais on fait ce que l’on peut.
Au fait, ce fromage n’apparaît pas au site de la fromagerie en français, juste en anglais. Je suppose que c’est seulement pour l’export. Vous ne manquez pas de bons choix.
J’ai trouvé un vin du bon département — il n’y avait que deux choix chez mon fournisseur. Voilà le site du producteur en France (tous leurs vins sont 5-8 € la bouteille). Hélas, je ne peux pas le recommander — c’était tannique.
De toute façon, on commence avec la fouace. J’ADORE cette recette bien que la mienne soit un peu tombée. Avec de la cannelle et des noix dans la pâte, c’est une bonne recette. Je dois cette version à Quand Julie Pâtisse. Je l’ai coupé par deux — peut-être que ce n’est pas la meilleure idée. Voilà sa vidéo (les instructions écrites sont aussi à elle) :
Les ingrédients de la fouace :
250-300 grammes de farine T45
1/2 sachet de levure de boulanger
1/4 cuillère à café de sel
1/2 cuillère à café de sucre
1/2 cuillère à café de cannelle en poudre
50 grammes de lait
75 grammes de miel
50 grammes de noix concassées
35 grammes de beurre demi sel mou
3 œufs
1 Saint Maure de Touraine ou autre fromage de chèvre
1 œuf battu pour la dorure
Les instructions pour la fouace :
Avant de commencer la pâte, on va concasser les noix avec une astuce de Cook&Record. Mettre les noix dans un sac plastique, et le fermer. Rouler un rouleau sur le sac. Voilà — des noix concassées !
Dans le bol de votre robot, déposer la farine, le sel, le sucre la levure, la cannelle, le lait, le miel et les oeufs. Mettre le tout à pétrir en petite vitesse pendant 5 minutes.
Ajouter le beurre mou et les noix.
Laissez pétrir 10 minutes à vitesse moyenne en remuant le fond avec une corne au bout de 5 minutes pour avoir une pâte bien homogène. — Après 5 minutes, j’ai trouvé que ma pâte était encore trop liquide, alors j’ai ajouté 50 grammes de plus de farine (300 total). Il me semble qu’à la fin, la pâte de Julie était toujours moins liquide. Puis j’ai tout mélangé avec une cuillère avant les dernières 5 minutes du robot.
Recouvrez ensuite votre bol d’un torchon propre et laissez reposer 1 heure à température ambiante. Remuer la pâte puis laisser reposer 1 heure de plus au frigo. — Voici ma pâte après les 2 heures de repos.
Fariner votre plan de travail et y déposer votre pâte. Découper la pâte en boules de 100g environ. — J’ai mesuré mes boules avec une balance. Toutes avaient environ 100 grammes sauf la dernière, à 60 grammes. Attention — la pâte sera collante.
Découper votre fromage en rondelle (pour moi, des cales — le Sainte-Maure a plutôt la forme d’une bûche, mais pas le mien). Boule par boule, écraser la pâte, déposer une rondelle de fromage puis replier la pâte sur elle même. Rouler la pâte dans les mains pour faire une boule plus sphérique.
Déposer vos boules sur une plaque recouverte de papier sulfurisé ou d’une feuille en silicone. A l’aide d’un pinceau et de l’œuf battu, faire dorer une première fois vos petits pains.
Enfourner dans un four éteint avec un verre d’eau bien chaude. Laisser pousser 45 minutes et les sortir du four. — J’ai fait la même chose ici que pour les baguettes, avec un moule à gâteau plein d’eau bouillante. Peut-être que c’était trop de vapeur. Mes boules sont devenues très molles.
Préchauffer votre four à 180°C. Quand il est à température, dorer une deuxième fois les pains et les enfourner pour 20 minutes. Laisser refroidir sur une grille mais les servir tièdes.
Je souhaite que les miennes auraient gonflé plus, mais je suis bien content du goût. Avec le fromage qui coule toujours, ce sont délicieux !
On passe maintenant à notre dessert, les macarons de Cormery. Peut-être que je devrais dire « façon Cormery », parce que la recette exacte n’est pas disponible. Mais je suis satisfait que l’histoire existe et n’est pas juste de la publicité. Encore une fois, j’ai regardé plusieurs vidéos où le pâtissier parle de sa recette. Je le trouve intéressant que M. Debaud donne des listes différentes de ses ingrédients à France 3 qu’à Terroir de Touraine — miel une fois, sucre inverti autre fois. Je vous dirai franchement que, contrairement à la dernière fois, je suis certain que je n’ai pas trouvé la recette exacte. Je sais ça car la pâte dans toutes les deux vidéos est un sacré monstre lourd ! Malgré plusieurs expériences, ma pâte n’est ni si dure ni si épaisse.
Mais — je crois quand même que ma recette n’est pas mal non plus. C’est croustillant à l’extérieur et moelleux à l’intérieur, comme tout le monde dit des originaux. Je crois que M. Debaud dit la vérité quand il mentionne le miel, parce que c’est logique que ça aurait été un gâteau de voyage avant. La ressemblance est forte ; même si la recette n’est pas exacte, je fais confiance que je vous donne quelque chose de bon.
Je dois un peu à cette recette de La cuisine de Ponpon — je crois qu’elle se trompe des ingrédients et surtout de la température, mais j’ai commencé par là.
Les ingrédients des macarons de Cormery :
200 grammes de poudre d’amande
38 grammes de sucre poudre
38 grammes de sucre glace
25 grammes de miel
60 grammes de blancs d’œuf (2 gros)
Les instructions des macarons de Cormery :
Mettre tous les ingrédients dans le bol d’un robot pâtissier. Mélanger avec la feuille à petite vitesse — jusqu’à ce que la pâte devienne homogène.
Sortir la pâte à votre plan de travail. Découper en plusieurs boules, puis rouler les boules en longs boudins.
Couper les boudins en morceaux de 10 cm (selon les vidéos) — vous pouvez voir que j’ai mesuré ! Former des anneaux et les déposer sur une plaque de cuisson avec un tapis en silicone.
Enfourner à 160°C (selon la vidéo de France 3) pendant 20-25 minutes. Vérifier de temps en temps avec la lumière dans votre four.
En anglais, on écrit le nom du président russe « Putin ». Je me demande parfois si les français l’appellent « Poutine » parce que c’est vraiment la bonne prononciation, où si vous aimez juste le taquiner. Peu importe. Cette semaine Le Canard est plein de commentaires sur lui, M. le Président Macron…et une certaine table. Mais je dois vous dire, je commence à croire que l’on vit dans un temps très historique. Qu’une citation de nos jours entre dans le Panthéon. Vous pouvez deviner laquelle :
Je doute qu’il y ait trop de fans de Camilla Parker-Bowles n’importe où, mais vu que Meghan Markle existe, je peux comprendre cette histoire. Mais personne n’aurait jamais entendu une telle expression comme « bloody hell » de la Reine Elizabeth II. Quoi que ce soit, elle ne parlerait jamais comme ça en public, et ses conseillers n’avoueraient jamais l’avoir entendue en privé. Pour ma part, j’ajouterais juste que les divorcées américaines n’ont jamais fait de bien à la Famille Royale, et les divorcées britanniques non plus. Personne ne me demande des conseils quand même.
Finalement, il y a une histoire folle qui vient de l’Ukraine. Ce dessin n’est que de la vérité :
J’ai dû laisser tomber beaucoup d’autres, surtout à propos des Jeux Olympiques et de la présidentielle. Ce numéro est drôle !
Comme toujours, si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous !
En 2020, avant de commencer à écrire ce blog, je m’exprimerais parfois sur un site appelé Quora. C’est un site où on peut demander des questions sur n’importe quel sujet, et les utilisateurs écrivent des réponses. J’y étais actif en anglais à partir de 2012, mais le site est devenu plein d’escrocs. C’était mieux en français qu’en anglais, mais c’est de moins en moins le cas alors bien que j’y aie fait quelques belles connaissances, je ne m’intéresse plus à écrire là-bas. Je mentionne ça parce que la chose la plus populaire que j’y ai écrit, c’était sur la question « Que fait la France mieux que les USA ? »
À moins que ce soit votre première visite ici, rien de ce que j’ai écrit ne vous surprendra. Mais ma réponse attire toujours deux sortes de commentaires : 1) Vous êtes con, je me suis expatrié avec plaisir, ou 2) vous avez oublié quelque chose. Il y a en fait une troisième sorte, que j’adore, un peu analphabète — pourquoi est-ce que vous vous êtes expatrié si vous vous sentiez comme ça ? Ces gens ont raté ma toute première phrase, mais l’erreur me fait chaud au cœur.
Mais je ne vous dis pas tout ça pour parler de Quora, sauf pour la chose que j’entends la plus souvent que j’ai ratée. C’est le fromage. Comme le Général de Gaulle a dit, « Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage ? » Et c’est vrai, nous avons beaucoup moins de variétés de fromage, et les plus communs sont aussi les pires. En fait, c’est illégal d’appeler le truc le plus commun « cheese » (fromage) — il faut l’appeler « cheese product » (produit fromagesque ? au fromage ? fait semblant du fromage ? Difficile de choisir.). On l’appelle « American cheese » et l’emballage dit « Fait toujours avec du lait », parce que sinon personne ne le saurait (c’est plein d’huile végétale). Les marques les plus connues du fromage américain sont Kraft et Velveeta, et les deux appartiennent à Kraft Heinz, une entreprise américaine.
Remarquez, s’il vous plaît, que le Velveeta n’est même pas gardé au frigo :
C’est donc quoi le problème ? J’ai récemment trouvé cet article (en anglais), qui parle de deux usines dans le Wisconsin, d’une entreprise appelée Bel Brands. Et qui est le propriétaire ? C’est Fromageries Bel, qui fait partie du Groupe Bel. Allons-y, on va faire le tour de ce que vous nous avez fait.
Voilà, la « boule de fromage aux amandes » Kaukauna, en versions « nature » et « au Porto ». Pendant des décennies j’ai refusé de goûter du vin Porto, parce que je pensais qu’il avait le même goût que ce truc.
Cet autre fromage appelé Kaukauna était anciennement connu sous le nom « Wispride » (c’est à dire « Wisconsin pride » ou « fierté du Wisconsin »). Ma mère préparait des sandwiches avec ce fromage et de la fausse charcuterie « bologna » quand j’étais au primaire. Ça fait plus de 30 ans depuis la dernière fois où je l’ai mangé. Pas assez.
Et maintenant on arrive vers deux produits avec des étiquettes familières. Mais il y a des différences. D’abord, tout le monde connaît « La Vache Qui Rit ». En anglais, elle s’appelle « Laughing Cow. »
Mais qu’est-ce que ça dit ? « Made with REAL CHEESE » ou « Fait avec du VRAI FROMAGE ». En France, il n’y a que 4 ingrédients : LAIT frais écrémé pasteurisé réhydraté 49% (origine : France), FROMAGES, BEURRE, concentré des minéraux du LAIT. Aux États-Unis ?
Cheddar, Semisoft and Swiss Cheese (Pasteurized Milk And Part-Skim Milk, Cultures, Salt, Enzymes), Whey, Milk Protein Concentrate, Water, Skim Milk, Sodium Polyphosphate, Tricalcium Phosphate, Salt, Citric Acid.
On pourrait dire « FROMAGES » pour les deux premiers, comme la liste française. Mais il y a trois conservateurs dans ce fromage qui n’existent pas dans la version française. Et pas de beurre. C’est un produit inférieur.
Finalement, vous connaissez celui-ci :
Mais qu’est-ce que ça dit sur chaque boîte ? « 100% REAL CHEESE » ou « 100 % VRAI FROMAGE ». Encore une fois, on l’aurait pas su. Il n’y a que 4 ingrédients dans la version française — et 5 chez moi. La différence est encore prononcée « de l’huile végétale ».
Il faut que j’avoue que le Kaukauna existe depuis 1928, bien avant l’arrivée du Groupe Bel aux États-Unis. Mais vous contrôlez ce fromage maintenant — vous pourriez nous sauver !
Ce soir j’ai fini regarder la trilogie Max le Menteur au mauvais ordre — j’ai commencé avec la fin, continué avec le milieu, et fini en regardant le début. C’est pas grand-chose parce que les suites ne gardent pas le personnage de Max. Mais il y a un sens dans lequel Touchez pas au grisbi est le plus important des trois, parce que c’est le début sur scène de Lino Ventura. Sans celui-ci, on n’aurait pas sa performance magnifique aux Tontons flingueurs.
Je dois vous avant de commencer — le disque est aussi mauvais que le film est bon. Les droits des deux autres appartiennent à Gaumont, qui fait presque toujours des versions restaurées magnifiques. Les droits de celui-ci appartiennent à Studiocanal, qui dépense presque jamais rien (La Grande Vadrouille étant la belle exception). Le son est beaucoup trop bas, et il n’y a rien sur le disque sauf le film lui-même. Pas d’extras, pas de sous-titres, pas de doublage. C’est malheureusement typique — j’allais toujours avoir du mal à comprendre ce film, mais Studiocanal n’a rien fait pour m’aider.
On commence à Montmartre. Même un con peut reconnaître cette rue :
Notre héros Max et son ami Riton dînent dans un resto avec leurs copines après avoir volé 50 millions de francs en or. Après le dîner, ils vont dans un club, mais pas le célèbre en haut.
L’une des danseuses au club, Josy est copine de Riton, mais elle le trompe avec Angelo, un autre gangster. Il s’avère que Riton a dit à Josy que lui et Max a volé l’or. Deux sbires d’Angelo suivent Max, mais il est trop malin, et les attrape dans un ascenseur.
Puis, Max amène Riton à un appartement secret où il a caché l’or dans une voiture. Angelo n’a aucune idée que l’or est là.
Max apporte l’or à un receleur, mais il s’avère qu’il sera difficile à échanger l’or pour de l’argent.
Pendant ce-temps, Angelo prétend à avoir un boulot pour Riton, mais le kidnappe dans une ambulance.
Max et son ami Pierrot kidnappent l’un des sbires d’Angelo, Fifi, mais il n’est pas trop utile. Puis Max a un coup de fil avec Angelo, et les deux passent un accord — l’or contre Riton.
On passe à la meilleure partie du film — l’échange, puis une poursuite en voiture. Angelo essaye d’avoir des sbires cachés tuent Max, Pierrot et Riton, mais les trois tuent les tueurs, puis poursuivent Angelo. Il y a plein de coups de balles — Riton est gravement blessé, mais Angelo meurt. Malheureusement pour Max et Riton, la voiture d’Angelo s’enflamme, et ils doivent partir sans l’or, qui sera retrouvé par la police.
Pendant un déjeuner avec son autre amante, Betty, Max apprend pendant un coup de fil avec Pierrot que Riton est meurt à cause de ses blessures. Max sait qu’il a de la chance, parce qu’il est encore vivant, mais il a presque tout perdu.
Je ne vais pas mentir, j’ai dû vérifier des détails sur Wikipédia pour tout comprendre. Ce film est plein d’argot, et le son n’est pas de bonne qualité quand même. Mais si vous aimez les films de gangsters, ça vaut fortement le coup pour les dernières vingt minutes. C’est un film bien historique, et aucun étudiant des films français ne peut le rater.
Je vais rompre un peu l’un des trois règles du blog, de mon premier post : PAS D’ANGLAIS. Ne vous inquiétez pas, ce post sera tout en français, comme d’hab. Mais je vais vous parler d’un livre, disponible également en les deux langues, que j’ai dû lire en anglais (parce que c’était offert gratuit par Amazon — pour tous, je n’ai reçu rien de spécial). C’est « Le Secret de Chantilly », en anglais « The Secret of Chantilly, » par Laura Rahme, dont j’ai fait la connaissance il y a quelques jours sur Twitter après elle a trouvé mon dîner à l’honneur d’Antonin Carême. C’est l’un de mes rencontres le plus chanceux depuis le début de ce blog. J’ai bien profité du livre, et lui donne ma recommandation la plus enthousiaste.
Ce ne sera pas une critique comme pour les films. En premier, c’est un nouveau livre (sorti le 28 juillet 2021) ; par contre, si vous n’avez pas déjà vu des films qui ont tous de 10 à 70 ans, c’est de votre faute. Pour autre chose, je respecte trop ce qu’elle a fait pour gâcher tout ce qui se déroule dans le roman.
Alors, qu’est-ce qu’elle a atteint ? Il était une fois, on s’attendait qu’un auteur pourrait écrire dans la peau de ses personnages, que l’on pourrait écrire avec sympathie des personnages qui ne font pas partie de la même identité que celle de l’auteur. De nos jours, surtout dans le genre « gros bébé jeune adulte » (mes excuses aux bébés), ce n’est plus le cas. Et en plus, il y a certaines identités dont l’auteur est obligé de les mépriser, de peur qu’on croie qu’il fait partie d’un groupe impopulaire. C’est exactement ça où Mme Rahme a réussi le plus fortement. Je vous donnerai un exemple.
On ne sait pas trop de la jeunesse de Carême. On peut dire qu’à l’âge de 10 ans — ou peut-être 8 — il a été abandonné par ses parents, puis il est devenu stagiaire à la « Fricassée de Lapin », où il travaillait pendant 6 ans. Mme Rahme invente une histoire plus dramatique qui arrive au même point, mais en plus, elle décrit — avec sympathie — la foi religieuse du propriétaire, même au temps de la Culte de la Raison. Je ne sais pas s’il existe des sources qui soutiennent ce portrait. Mais je sais maintenant, après avoir lu son blog, qu’elle a souffert sous la main d’un vrai hypocrite religieux dans la vraie vie. Il aurait été très facile d’avoir écrit le même personnage dans son livre. Beaucoup de monde l’auraient même préféré, parce que dans leur monde Manichéen, tous ceux qui ne partagent pas chacun de leurs avis sont complètement méchants. Il s’avère que notre héros, Carême, paye un prix pour sa propre fidélité à cet homme religieux — mais s’il y a une faute, c’est à Carême pour ses propres choix.
Quelque chose d’autre qui m’a bouleversé, c’est la fidélité à l’histoire connue. Je dirais qu’il y a une certaine « tendance Netflix » — toutes les relations doivent être sexuelles. Chez Netflix, « Je t’aime bien » ne veut dire rien que « Baise-t-on ? », surtout entre deux personnes du même genre. Les jeunes, qui ne savent rien des genres d’amour selon Platon, s’attendent à ce que tout soit selon des idées modernes. Et au début, je croyais que c’était exactement ça qui allait arriver. Je dois vous dire, j’ai eu tort. Complètement tort. Et pour ça, je félicite Mme Rahme. Elle a écrit un roman historique qui n’est pas une fantasme moderne.
En plus, on apprend en le lisant. Par exemple, je ne savais pas que la pâte à choux était anciennement connue sous le nom « pâte à chaud ». Ou l’origine des tours quand on parle des « tours simples » et des « tours doubles » en fabriquant de la pâte feuilletée. Ou d’où vient le nom des babas. On rencontre beaucoup de personnages historiques importants, comme Germaine de Staël et Grimod de la Reynière. Je comprends bien maintenant pourquoi elle a le soutien du Château de Valençay. Mais on apprend aussi des histoires malheureuses, par exemple celle de Mme de Lamballe (inconnue chez moi). Elle n’a pas peur de parler honnêtement de l’histoire ; c’est un crédit chez elle.
Pour conclure, je dirais que bien que l’on ne se connaisse pas, « Le Secret de Chantilly » est plein de l’esprit d’Un Coup de Foudre — surtout de l’amour de la France et de l’authenticité. On parle en anglais des « accidents heureux », et celui-ci en est certainement un. J’ai hâte de lire plus de l’œuvre de cette auteure.
Ne vous inquiétez pas, j’ai utilisé les bons ingrédients. Oui, le sachet de levure chimique était déjà ouvert. Il y a plein de recettes qui n’ont besoin que d’un demi-sachet. On n’est pas un vrai cuisinier à la française si on n’a toujours pas au moins un demi-sachet dans le placard.
Les ingrédients :
200 grammes de farine
50 grammes de fleur de maïs
2 sachets de sucre vanillé
300 ml de lait
1/2 sachet de levure chimique
30 grammes de sucre de canne pour les pancakes
30 grammes de beurre
1 pincée de sel
2 oeufs
100 grammes de chocolat
250 grammes de fraises fraîches
50 grammes de sucre pour le coulis
Jus de 1/2 citron
Quelques fraises fraîches pour décorer
Dans un saladier, délayer la fleur de maïs, la farine de blé, le sel et la Levure chimique.
Ajoutez le sucre et le sucre vanillé, faites un puits et mettez-y les oeufs ainsi que la moitié du lait pour obtenir une pâte homogène.
Incorporez le reste du lait et le beurre fondu.
Ajouter le chocolat fondu.
Laisser reposer au frigo pendant une heure. Pendant ce temps, on passe au coulis.
Couper les fraises en deux, et les mettre dans une casserole avec 50 grammes de sucre et le jus de citron. N’oubliez pas de tamiser le jus !
Cuire à feu moyen en remuant parfois. Écraser les fraises avec une cuillère.
Après les premières bulles, réduire pendant 15 minutes de plus, puis tamiser. NE JETTEZ PAS LES SOLIDES. On va faire quelque chose de gourmand. Ce sera spectaculaire. Si vous êtes diabétique, n’allez pas pour votre a1c jusqu’au moins 2 mois plus tard.
Graisser légèrement votre poêle et la chauffer à feu moyen.
Verser une demi-louche de pâte de 10 cm de diamètre environ.
Faire dorer les pancakes des 2 côtés.
Pour le montage, on va étaler les solides du coulis sur les pancakes. C’est délicieux. Après avoir mis assez de pancakes, garnir avec le coulis et une grosse fraise fraîche, puis servir.