Le 19 juillet était l’anniversaire de l’acteur Robert Dalban, mais je ne l’ai pas remarqué jusqu’à ce que j’aie vu un post dans un groupe de cinéphiles. Je me suis demandé combien de ses films j’avais vu, et la réponse m’a étonné : 12. Dans mon graphique de comptes de films par acteur, il mérite la place d’honneur à côté de Belmondo !
Pas vraiment, évidemment. Belmondo était la vedette de tous les films que j’ai vus avec lui, sauf Casino Royale (le vrai, pas la parodie avec Daniel Craig). La bonne comparaison est aux deux autres acteurs avec 12 films dans le graphique, le duo comique de Grosso et Modo. Robert Dalban jouait toujours dans des seconds rôles, dans plus de deux cents films. Mon histoire avec lui ne touche qu’à la seconde moitié de sa carrière, mais la liste de ses vedettes est impressionnante.
Sa carrière des années 30s jusqu’aux années 50s appartient à un monde tout inconnu chez moi. Mais en 1961, il a joué dans Le cave se rebiffe, en tant que l’un des inspecteurs qui poursuivent « Le Dabe » (Jean Gabin). Et cette année-là, il a joué dans 9 films en total — un horaire inimaginable aujourd’hui ! Au fait, quand j’ai acheté cette disque au Leclerc à Orléans, c’était suffisant que la couverture a mentionné Gabin, Françoise Rosay, et Bernard Blier — je ne savais pas toujours que le film faisait partie d’une trilogie.

On se revoit en 1963 avec Les Tontons Flingueurs, dans le rôle de Jean, majordome de la maison de Fernand (Lino Ventura). C’est lui qui tient le pistolet pendant cette scène célèbre avec Ventura, Bernard Blier, et Jean Lefebvre :
De 1964 à 1966, il jouait aux côtés de Jean Marais et Louis de Funès dans les trois Fantômas d’André Hunebelle. Son rôle était l’éditeur du journal où travaille Fandor, le journaliste joué par Jean Marais. Ici, il ne dit rien pendant que Louis de Funès fulmine, mais la scène est quand même inoubliable :
Aussi en ’66, il a joué dans Le Grand Restaurant, comme l’un des conspirateurs. Puisque je l’ai loué sur iTunes bien avant le début du blog, pas de photo, hélas.
En 1968, Dalban a joué dans Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages, en tant que le chauffeur de Léontine, jouée par Françoise Rosay. Ici, les deux sont rejoints par la merveilleuse Marlène Jobert, dans seulement son cinquième rôle. Dalban sert le déjeuner, mais il ne dit rien :

L’année prochaine, il apparaît dans Le Cerveau avec Bourvil et Belmondo, cette fois en tant qu’un soldat enrhumé. Il tousse, qui attire l’attention de David Niven, et les deux se regardent, mais il ne dit rien :

Dans les années 70s, il a joué un paysan deux fois dans les deux premiers films 7e Compagnie. Ici, dans Mais où est donc passé la 7e Compagnie ?, on le voit avec Pierre Mondy (dos tourné), Aldo Maccione, et encore une fois, Jean Lefebvre. Cette fois-ci, il parle avec tous les trois :

Après les deux 7e Compagnie, on lui retrouve dans L’Incorrigible, encore une fois avec Belmondo. Cette fois, il joue un bandit, Freddy, qui a un coup de fil avec Vauthier, le personnage de Belmondo :

Mon dernier rencontre avec lui jusqu’à maintenant est venu dans La Boum, un film qui m’a inspiré à dîner chez La Coupole pour ma première nuit en France. Encore une fois, loué sur iTunes, alors pas de photo. Mais ce film a mis en vedette Sophie Marceau pour la toute première fois, et elle reste une vedette jusqu’à nos jours.
J’ai découvert un fait incroyable en recherchant ce post. La toute première apparition de Robert Dalban sur l’écran a eu lieu en 1934. Il a joué dans L’Or dans la rue avec une jeune Suzy Delair. (Vous la connaissez comme Germaine Pivert, la femme de Victor Pivert dans Rabbi Jacob, le film qui m’a lancé dans le cinéma français.) C’est époustouflant qu’un tel fil lie Sophie Marceau à un film tourné juste 5 ans après le tout premier film parlant français !
Robert Dalban c’est un peu notre Harry Carey Jr à nous, non ?
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Absolument !
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