Au jardin

Je vous ai fait une promesse que Langue de Molière serait de retour au jardin, et bien que je vous raconte parfois des salades, je ne vous mens complètement jamais. Alors, c’est parti ! (Pas en cacahuète, j’espère.)

On dit souvent qu’il faut casser le noyau pour avoir l’amande. C’est pourquoi je préfère acheter mes amandes déjà rendues en poudre. Non, mais sérieusement, c’est à dire qu’il faut travailler dur pour avoir une bonne récompense. C’est comment les anglophones savent que vous êtes une bande d’obsédés quant à la bouffe, parce que nous disons plutôt « Pas de peine, pas de gain » (« no pain, no gain »). Au moins elle rime, mais elle manque de l’imagination. (Au fait, après ce post, je ne m’intéresse plus à casser les noyaux où je peux l’éviter.)

Si je ne me banane pas, on dit « mi-figue, mi-raisin » pour dire que quelque chose est à moitié bonne, à moitié nulle. Mais pourquoi ? Quel est le problème chez les figues ? Ou les raisins ? Si on veut être clair sur lequel est nul, ça devrait être « mi figue, mi-raisin sec ». En anglais, « raisin » ne veut dire que « raisin sec » — on dit « grape » pour le pas-toujours-gaspillé. Mais en fait, le lien ici dit que c’est les figues qui ont été méprisées au XVe siècle. Ça ne va pas chez moi. J’adore les figues. Enfin, pas mal d’entre vous n’aiment pas le beurre d’arachide. À chacun ses goûts.

Il y a une expression végétale anglophone que j’ai apporté avec moi, et il s’est récemment avéré que pas tout le monde comprend le sens. On dit « mon herbe à chat » pour quelque chose que l’on peut pas résister ; ici j’ai appelé les montres, myPanier, et Louis de Funès tous « mon herbe à chat ». J’ai finalement eu une question sur cette expression, et j’ai appris que j’aurais dû dire « péché mignon » pour ça. Mais j’adore trop dire celle-ci, alors je continuerai et ce sera mon acte d’impérialisme linguistique, pour satisfaire notre obligation nationale. Oups, j’étais pas censé avouer que ça existe !

Je suppose que c’est bien la fin des haricots. J’ai plus d’expressions du jardin dans ma liste. Pourtant, je me sens comme on a raté une plante. Voilà, les graines de céréales. Mais nous savons tous où les trouver. Langue de Molière vous reverra à la boulangerie.

La toute première entrée végétale dans mon fichier d’expressions est « avoir un cœur d’artichaut », c’est-à-dire tomber amoureux plutôt trop facilement. On peut la trouver plusieurs fois ici (voilà et voilà), et c’est dans mon vocabulaire depuis longtemps. Mais…peut-être que je l’ai mal comprise. Je me souviens d’exactement où je l’ai trouvée, la page d’une prof particulière de français. Elle donne une signification qui ne mentionne pas être inconstant, mais son exemple traduit en anglais, le dit. L’article en haut, des Dédexpressions, parle d’être « presque Don Juan ». Parmi mes nombreux défauts ([IL L’AVOUE ! — Mon ex]), on ne trouve pas de Don Juan. Plutôt l’inverse. Oups.

5 réflexions au sujet de « Au jardin »

  1. Light And Smell

    Et bien moi, je vais m’empresser d’adopter l’expression mon herbe à chat qui ravit l’amoureuse des félins de salon en moi 🙂 Je la trouve super parlante même si j’ai le don de tomber sur des chats qui s’en moquent éperdument de l’herbe à chat !
    L’esprit de contradiction peut-il passer de l’humain au chat ? A moins que ce soit mes chats qui me l’aient insufflé… C’est à méditer 🙂

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  2. Ping : Épisode 38, des macarons au jardin | Un Coup de Foudre

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