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Je découvre le Territoire de Belfort

Voilà, le commencement de la fin.

Talleyrand

On continue maintenant le Tour avec le 90, le Territoire de Belfort. C’est le département le deuxième moins peuplé (bonjour, la Lozère !) et les habitants s’appellent…selon Wikipédia, il n’y a pas de gentilé officiel, mais le site de tourisme donne terrifortains. C’est notre huitième et dernier séjour en Bourgogne-Franche-Comté, mais en plus, si la loi du 10 juillet 1964 n’avait pas divisé l’ancienne Seine-et-Oise en 6, ce serait la fin de l’Hexagone (l’Outre-mer nous attend, bien sûr). Je garde cette citation de Talleyrand dans mon fichier des départements depuis plus de 3 ans déjà ; je vous rappelle que j’ai écrit la fin du Tour il y a longtemps. Vous n’avez aucune idée des larmes qui vont avec ce moment, et je m’attends à d’autres.

Au fait, j’avais espéré finir tout l’Hexagone à ce point, le temps du début du Tour de France 2024, et j’avais tant dit en juillet dernier.

On commence notre tour dans la ville de Belfort, la préfecture. Et ici, il n’y a qu’un seul choix possible pour notre premier arrêt, la Citadelle de Belfort (2 étoiles Michelin). Construit au XIIe siècle et modifié par Vauban, la Citadelle offre des vues panoramiques de tout Belfort. Là, il ne faut pas rater le Lion de Bartholdi (2 étoiles), une sculpture du symbole de la ville par le sculpteur célèbre, en souvenir de sa résistance contre les Voisins en 1870. La Citadelle abrite aussi le Musée d’Histoire de la ville. Après, on se promène dans la vieille ville (1 étoile) pour la Place d’Armes et son quartier haussmannien du XIXe siècle. Fermé jusqu’à fin 2024, le Musée d’art moderne (1 étoile) abrite des œuvres de la première moitié du XXe siècle, de lumières telles que Braque, Picasso, Léger, Chagall, et pour ceux qui l’aiment, Picasso. Juste à l’extérieur de la ville, on trouve l’Étang des Forges, lac artificiel du Moyen-Âge devenu réserve naturelle avec des sentiers pour faire des balades.

Le Territoire de Belfort est unique en France — il n’y a aucune distance plus longue qu’environ 30 km pour traverser le département, qui est essentiellement Belfort et ses alentours. J’ai essayé de conserver un chemin logique dans ce qui suit, mais honnêtement, rien n’est loin et c’est très facile à réarranger tout le reste de cet itinéraire.

À moins de 4 km de l’Étang, on trouve le Fanum d’Offemont, les ruines d’un petit temple gallo-romain du Ier siècle. Juste à l’ouest, à Valdoie, on visite Valdoie pour son Église Saint-Joseph, construite originalement juste avant la Révolution (un moment mal choisi !), et renouvelée après des dégâts au début du XXe siècle. L’horloge vaut la visite, ainsi que son orgue, restauré en 2016. On continue à l’Ouest, au Salbert, un massif de 647 qui offre des vues sur la ville de Belfort ainsi que le Malsaucy (on en parlera en bas). Fort Dorsner à Giromagny, au nord (et ouvert l’été seulement), a été construit pendant les années 1870, pour loger 600 soldats ainsi qu’une cinquantaine de pièces d’artillerie, et reste en plutôt bon état malgré 4 décennies d’abandon avant son rachat par la commune.

Très proche de Giromagny, on trouve le Lac du Malsaucy (1 étoile) et sa presqu’île. On visite le premier pour la randonnée et la plage ; le dernier est remarquable pour le festival des Eurockéenes chaque juillet. Croyez-moi, j’ai pensé à y aller en 2023 pour Indochine et sa première partie, Philippe Etchebest. Vous pensez que je plaisante. Allez cliquer — je n’invente (presque) rien. Mais enfin, je n’allais jamais convaincre ma famille d’y aller au lieu de Paris et Normandie. On revient vers les alentours de Belfort pour le Parc de la Douce, un autre joli espace vert pour faire de la randonnée.

On continue au sud de Belfort pour nos deux derniers arrêts. D’abord, l’Église Saint-Martin à Grandvillars, construite au début du XVIIIe siècle. Seulement le clocher est original, le reste ayant été reconstruit en 1848 pour accueillir une forte augmentation de la population. Son orgue tout neuf vaut aussi la visite. On finit à Beaucourt pour faire le tour des cinq fontaines de la ville, dont sa « Fontaine du Loup », le centre de la ville.

Qui sont les personnages les plus connus du Territoire de Belfort ? Le prince de Monaco, Albert Grimaldi, est aussi comte de la ville de Belfort. Après lui, bien que j’aie trouvé une centaine de noms, je dois avouer que je n’ai entendu parler de personne. Mais Belfort peut se vanter du général Jean-Pierre Béchaud, mort pour la France, dont son nom est gravé sur l’Arc de Triomphe à Paris ; Roger Furst, Édouard Pinot, et André Parant, Compagnons de la Libération ; Lucienne Welschinger, fondatrice du réseau de résistance Équipe Pur Sang ; et Olga Baumgarten Saint-Blancat, Juste Parmi les Nations.

Que manger dans le Territoire de Belfort ? On est au carrefour d’Alsace et de Bourgogne (quoi, il n’y a qu’un Carrefour pour les 2 régions ?!?), alors la cuisine reflet les deux. Non, on n’y trouve pas de saucisses farcies d’escargots (super, on va lire ça et en faire juste afin de me dire que j’ai tort). On y trouve donc de tels plats que la potée comtoise et le gras-double à la crème, le gras-double étant de l’estomac de bœuf. L’épaule du Ballon, spécialité de la ville de Belfort, est une épaule de mouton désossée et farcie de myrtilles. En dessert, on y trouve le belflore, gâteau créé en 1993, des framboises recouvertes d’une meringue aux amandes. Pour boire, il y a le brimbul, un apéritif à base de myrtilles.

Je découvre l’Yonne

On continue maintenant le Tour avec le 89, l’Yonne. C’est le département le quarante-et-unième moins peuplé et les habitants se nomment icaunais. C’est notre septième séjour en Bourgogne-Franche-Comté.

D’où le nom icaunais ? Icauna est l’ancien nom celtique de la rivière connue aujourd’hui sous le nom de Yonne. Mais il y a apparemment du désaccord sur la question de ce que voulait dire Icauna — était-ce le nom d’une déesse, ou était-ce le nom d’un peuple qui y vivaient ?

On commence à la préfecture, Auxerre, avec une promenade le long des quais du quartier de la Marine — car dès que j’ai vu cette première photo, c’était un coup de cœur ! À la gauche de la photo, on trouve le joyau de la ville, la cathédrale Saint-Étienne (2 étoiles Michelin), édifice gothique du XIIIe siècle avec une crypte romane qui date au Xe siècle, et un trésor qui comprend de nombreux vases, statues et émaux. Auxerre se vante aussi de l’Abbaye Saint-Germain (2 étoiles), visible en arrière-plan de la première photo, anciennement la maison d’une communauté monastique du VIIe siècle jusqu’à la Révolution, dont la crypte contient toujours des fresques du IXe siècle. De nos jours, l’abbaye abrite le Musée d’art et d’histoire avec des salles consacrées à l’archéologie gallo-romaine et médiévale, un scriptorium, et à Saint-Germain lui-même. Ne ratez pas non plus la Tour de l’Horloge du XVe siècle, à quelques pas de la cathédrale.

Aux alentours d’Auxerre, on visite l’Abbaye de Pontigny (2 étoiles), ancienne abbaye cistercienne fondée en 1114, dont l’église abbatiale reste en service pour son village. Le chœur date au XIIe siècle, mais les stalles et l’autel n’ont « que » 3 siècles eux-mêmes. Plus à l’est, on visite le village de Tonnerre (de Brest !), pour la Fosse Dionne, une source d’eau à haut débit (300 L/s !) connue depuis l’époque romaine. Puis on tourne vers le sud pour visiter la ville fortifiée d’Avallon (1 étoile), pour ses remparts médiévaux, sa vue panoramique sur la vallée du Cousin, et peut-être les bonbons de l’atelier du Mylor (je suis incorrigible). Juste à l’ouest d’Avallon, on visite la couronne de l’Yonne, la Basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay (3 étoiles). Construite au milieu du XIIe siècle, la Basilique revendiquait des reliques de Marie Madeleine, mais que ce soit vrai ou pas (consultez notre article sur le Var), les reliques ont été brûlées par les Huguenots pendant le XVIe siècle. Restaurée par Viollet-le-Duc, la Basilique est remarquable pour le tympan du portail du narthex, considéré un chef-d’œuvre du style roman, mais aussi pour son usage de lumière sans vitraux.

Plus à l’ouest, on visite un site étonnant, le chantier médiéval de Guédelon (2 étoiles), où pendant les 30 dernières années, on construit un château-fort avec les outils du Moyen-Âge. Pour autant que je n’aie pas envie d’en faire partie, je suis admirateur. Au nord-ouest, le Château de Saint-Fargeau (1 étoile) a déjà 600 ans, et comprend des appartements (plus luxueux que le mien), un grenier aux jouets, et un parc à l’anglaise de 120 hectares. L’Yonne est aussi le seul département qui a de Sens, alors on y finit notre visite. La cathédrale Saint-Étienne de Sens (2 étoiles) se dit la première cathédrale gothique en France, et en plus de sa voûte en croisée d’ogives, il y a des vitraux du XIIe siècle jusqu’au XIXe.. L’autre chose qui vaut le coup est les Musées de Sens (1 étoile), qui comprennent l’ancien palais synodal et le trésor de la cathédrale. On dit que ce dernier, avec celui de Sainte-Foy-de-Conques, est le plus riche de France — ça comprend des vêtements sacerdotaux de Thomas Becket et de nombreuses œuvres de tapisserie, orfèvrerie et émaux. Puisqu’on est là, le Marché Couvert et la Fromagerie Lincet (d’où le Délice de Bourgogne) sont des points d’intérêt.

Qui sont les personnages les plus connus de l’Yonne ? Peut-être que le plus célèbre est Sébastien Le Prestre, le marquis de Vauban, ingénieur et maréchal de France qui apparaît partout où on parle des citadelles du XVIIe siècle, est né à Saint-Léger-Vauban. Joseph Fourier, un des mathématiciens les plus importants de tous les temps, est né à Auxerre. L’écrivaine Sidonie-Gabrielle Colette, dite simplement Colette et connu mondialement pour son roman Gigi, est née à Saint-Sauveur-en-Puisaye. Marcel Aymé, écrivain du Passe-muraille, adapté en un des meilleurs films de Bourvil, est né à Joigny. Robert Gall, parolier et père de l’immortelle France, est né à Saint-Fargeau. Le philosophe Albert Camus est mort à Villeblevin. Robert Dhéry, réalisateur et acteur né Robert Fourrey, a tiré son nom de scène de ses années passées au village d’Héry.

Que manger dans l’Yonne ? On est en pleine Bourgogne, une terre de vin, de truffes — et d’escargots — mais aussi d’autres choses. Il y a une belle douzaine de fromages fabriqués dans l’Yonne, dont la boule des moines (« parfumée d’ail, à la ciboulette et au poivre » — j’en veux), la Pierre-qui-vire — à ne pas confondre avec la Pierre de Bourgogne IGP, de vraie pierre — et le chaource AOC, partagé avec l’Aube. L’Yonne revendique aussi une spécialité française très chère à moi, la gougère, même si je les ai apprises afin de les cuisiner pendant une vie… d’antan. De la pâte à chou salée et mélangée avec soit comté soit du gruyère râpé, on peut farcir les gougères avec toute une diversité de choses. En plats principaux on y trouve la potée bourguignonne et la râpée morvandelle, une galette aux pommes de terre. En dessert, il y a le tartouillat, similaire au clafoutis, et le rigodon, un pudding de restes de brioche. Pour boire, il y a les 4 appellations du vin Chablis ainsi que les 13 vins AOC du Grand Auxerrois.

Je découvre les Vosges

On continue maintenant le Tour avec le 88, les Vosges. C’est le département le trente-quatrième moins peuplé et les habitants se nomment vosgiens. C’est notre dixième et dernier séjour dans le Grand Est. Encore une fois, la fin d’une autre région me laisse un peu triste. Mais allons-y !

Ceux qui sont ici depuis longtemps se souviennent peut-être du fait que la toute première série française que j’ai regardé à la télé était Les Combattantes. Cette série a été largement tournée dans les Vosges. Cependant, la série a lieu dans une ville fictive, Saint-Paulin, un pastiche de 5 villages réels. Je n’étais pas du tout prêt à trouver les lieux de la série dans la vraie vie, et par hasard il s’avère que le tour en bas ne passe vraiment pas par les lieux de tournage. Mais je suis bien au courant que nous sommes quelque part de très spécial à moi.

On commence à la prefecture, Épinal. Notre premier arrêt est le Musée de l’Image (1 étoile Michelin), consacré à une industrie qui existe dans la ville depuis la fin du XVIIIe siècle. On y trouve une collection de plus de 100 000 images de la France et ailleurs (on parle ici de la tradition d’images imprimées, rien à voir avec soit la photographie soit la télé). Notre autre arrêt ici est la Basilique Saint-Maurice (1 étoile) dans la vieille ville (1 étoile). Construit à partir du XIe siècle, on remarque particulièrement le portail « des bourgeois », considéré typiquement champenois.

Juste au sud d’Épinal, on visite le Château des Brasseurs à Xertigny. Construit en 1888 par le brasseur Victor Champion, ce château servait en même temps comme hôtel particulier et accueil pour ses clients et fournisseurs. De nos jours, il abrite la mairie, mais on peut prendre des visites guidées tout l’été. On passe un peu à l’est, vers Remiremont, afin de visiter le Saint-Mont et le Massif du Fossard. Dans cette région, on trouve de tels sites que le Pont des Fées et le cercle de pierres du Thin.

On continue plus vers l’est pour visiter Sapois et le Saut du Bouchot, un saut de 28 m au milieu d’une forêt. On peut y faire une randonnée dans la forêt qui entour le saut, puis on continue direction La Bresse, pour la Route des Crêtes (3 étoiles), une route de 77 km qui passe par de nombreux sites naturels dans le Massif des Vosges, dont le Grand Ballon (le point culminant du massif), le Hohneck (le point le plus haut dans le département lui-même), et le Col de la Schlucht (point de départ pour beaucoup de randonnées).

De La Bresse, on conduit au nord, à Saint-Dié-des-Vosges, où on visite la Cathédrale Saint-Dié (1 étoile), un de trois bâtiments religieux de la ville construits en grès rose. Originalement une abbaye du VIIe siècle, la cathédrale a été gravement abîmée par les Voisins en 1944, et reconstruit pendant les trois décennies suivantes. Elle conserve son nef du XIIe siècle, des vitraux du XIIIe siècle, et sa façade du XVIIIe. Beaucoup plus moderne, on y voit la Tour de la Liberté, construite dans les Vosges afin d’être érigée dans le Jardin des Tuileries pour le bicentenaire de la Révolution. Fabriquée en acier et en toile, la tour abrite une collection de bijoux de nos jours.

Juste à l’ouest de Saint-Dié, on trouve Autrey, un petit village de moins de 300 habitants. Là, on visite l‘Abbaye Notre-Dame et ses jardins, dont un jardin à la française, un potager, et un fruitier. Plus à l’ouest, on visite la petite ville de Neufchâteau, pour voir la collection de sculptures du XVe siècle dans l’église Saint-Nicolas et l’église gothique Saint-Christophe. À quelques kilomètres, on visite Domrémy-la-Pucelle pour voir la maison natale de Jeanne d’Arc. L’église où elle a été baptisée reste là, mais après des remaniements et renouvellements, est largement un bâtiment des XIXe et XXe siècles. Notre tour des Vosges finit un peu au sud, dans la ville la plus importante à moi de toute la France. Puisqu’en France, le thé glacé est une boisson sucrée, pas comme aux États-Unis, je serais mort de soif sans l’eau Vittel, alors je suis ici pour rendre hommage à la Grande Source. Pour ceux qui ne partagent pas mon obsession, il y a le Musée du Patrimoine et du Thermalisme, consacré à l’histoire des eaux, et la ville reste une station thermale.

Qui sont les personnages les plus connus des Vosges ? Sans question, le plus connu est Jeanne d’Arc, née à Domrémy-la-Pucelle. Émile Durkheim, un des fondateurs de la sociologie, est né à Épinal. Son neveu, Marcel Mauss, aussi d’Épinal, a joué le même rôle dans l’anthropologie. Jules Ferry, homme politique connu pour les lois Ferry, est né à Saint-Dié-des-Vosges. La chanteuse Chantal Goya a grandi à Remiremont, d’où sa famille (mais elle est née en Indochine). L’actrice Suzanne Flon vivait à Raon-l’Étape. Les bouteilles d’eau Vittel vivent toutes une partie de leur vie dans la ville du même nom, aussi la ville natale de l’acteur Darry Cowl.

Que manger dans les Vosges ? On est en Lorraine ; comme leurs voisins, il y a plein de produits liés aux mirabelles. Les fruits eux-mêmes, la confiture de mirabelles, les confiseries de mirabelles, les eaux-de-vie de mirabelles, et ainsi de suite. D’autres produits locaux comprennent le miel de sapin des Vosges AOP et les fromages Munster-géromé AOP et carré de l’Est. En plats principaux, on trouve la tourte lorraine, remplie de porc et de veau, et la salade vosgienne, composée de laitue, de lardons, et de crème fraîche. En dessert, il y a le pain d’anis de Gérardmer, la loriquette de Remiremont, un gâteau à base de pâte d’amande, et la glace de Plombières, aux fruits confits. Pour boire, il y a les petits crus vosgiens, des boissons fermentées à base de fruits et de plantes, et bien sûr, l’eau Vittel.

Je découvre la Haute-Vienne

On continue maintenant le Tour avec le 87, la Haute-Vienne. C’est le département le trente-sixième moins peuplé, et les habitants se nomment haut-viennois. C’est notre douzième et dernier séjour en Nouvelle-Aquitaine, et encore une fois, j’ai des larmes aux yeux à la fin d’une autre région.

On commence notre tour à la préfecture, Limoges. La ville est mondialement connue pour sa porcelaine, alors notre premier arrêt est le Musée national Adrien-Dubouché (3 étoiles Michelin), qui raconte l’histoire de l’industrie à Limoges ainsi que de poterie autour du monde, avec plus de 18 000 pièces dans sa collection. De nos jours, on peut aussi visiter la Manufacture Bernardaud dans la ville. On visite aussi la Cathédrale Saint-Étienne (1 étoile), construite à travers 6 siècles, dans un style largement gothique, remarquable pour son portail Saint-Jean du XVIe siècle. En 1169, Richard Cœur de Lion y a été confirmé comme duc d’Aquitaine. Ailleurs dans ce quartier, dit la Cité (2 étoiles), on trouve le Musée des Beaux-Arts (2 étoiles), avec des collections de Renoir, d’émail, et même d’antiquités égyptiennes. On finit à Limoges avec quelque chose d’inhabituel, le Musée des Distilleries limougeaudes, partie de la Distillerie du Centre, et ce qui reste d’une industrie d’une cinquantaine de distilleries dans la ville.

Juste au sud de Limoges, on visite le village de Solignac, pour prendre une balade le long du Sentier de la Briance et visiter son abbaye avec une des églises romanes les plus vieilles du Limousin. Quelques kilomètres à l’est, on passe par Feytiat, qui a de belles randonnées, mais largement car je trouve sa mairie l’un des plus beaux bâtiments au monde entier. Un peu plus à l’est, on visite Saint-Léonard-de-Noblat pour son ancienne collégiale romane (1 étoile), avec un clocher qui fait 52 m de hauteur. Notre dernier arrêt dans l’est du département est le Lac de Vassivière (2 étoiles), un lac artificiel de 1 000 ha, autour duquel on trouve plein de beaux paysages et randonnées.

Ce ne serait pas Un Coup de Foudre sans un Devoir de Mémoire, alors on tourne vers l’ouest pour un pèlerinage au village d’Oradour-sur-Glane (2 étoiles), où les ruines et les cimetière témoignent à un crime sans pareil. Le village reconstruit est à côté.

Plus à l’ouest, on trouve le château Renaissance de Rochechouart, qui abrite de nos jours le Musée départemental d’art contemporain (1 étoile) et sa collection de plus de 1 300 œuvres. Juste au sud, on trouve le château de Châlus-Chabrol (1 étoile), où Richard Cœur de Lion est mort d’un trait d’arbalète. (On a visité son cœur et le reste de sa dépouille ailleurs.) On finit notre séjour au village des Salles-Lavauguyon pour visiter son église romane avec des fresques du XIIe siècle.

Qui sont les personnages les plus connus de la Haute-Vienne ? Mondialement, la première place appartient certainement au peintre Auguste Renoir, né à Limoges. Le chimiste Louis-Joseph Gay-Lussac, découvreur d’une loi fondamentale sur les gaz, est né à Saint-Léonard-de-Noblat. Lucien Ginzburg, dit Serge Gainsbourg, a passé 6 mois en tant que lycéen à Saint-Léonard-de-Noblat sous le pseudonyme de Lucien Guimbard pour se cacher des Voisins. Le peintre Camille Corot séjournait parfois à Saint-Junien.

Que manger en Haute-Vienne ? On est dans l’ancienne région de Limousin, alors c’est une cuisine très similaire à ses voisins creusois et corréziens. En plats principaux, on y trouve la pâté de pommes de terre, fait avec des pommes de terre, de la chair de saucisson, de la pâte brisée et de la pâte feuilletée (oh là là, du travail) et les choux farcis à la limousine, avec des pommes de terre et de la chair de saucisson. (On sent un thème ici.) En dessert, il y a la flognarde (déjà fait ici), comme un clafoutis aux pommes, le boulaigou, une crêpe épaisse, ou le pelaud, un petit-four à base de poudre d’amandes, recouvert de chocolat, et nommé pour « ceux qui pèlent la peau » chez la tannerie. Pour boire, il y a le gin « Bleu de Limoges » et les vins Haute-Vienne IGP.

Je découvre la Vienne

On continue maintenant le Tour avec le 86, la Vienne. C’est le département le quarante-cinquième moins peuplé et les habitants se nomment poitevins (afin de ne pas se faire confondus avec les viennois, qui habitent — évidemment — en Autriche, ou en Isère ; c’est compliqué). C’est notre onzième séjour en Nouvelle-Aquitaine.

On commence notre tour dans la préfecture, Poitiers. Il n’y a pas de poitevin plus célèbre dans le monde anglophone que Saint-Hilaire, qui a vécu pendant le IVe siècle, défenseur de la Trinité contre l’arianisme, alors notre premier arrêt est l’Église Saint-Hilaire-le-Grand (2 étoiles Michelin), construite au XIe siècle, et distinguée par ses 4 chapelles ainsi que les reliques du saint. À 1,5 km, on visite le Musée Sainte-Croix (2 étoiles), avec 2 collections remarquables — de l’archéologie (de la préhistoire jusqu’à l’époque gothique) et des Beaux-Arts (des tableaux italiens et français, ainsi que des sculptures de Claudel et Rodin).

Au nord de Poitiers, on visite le Parc du Futuroscope (3 étoiles), parc d’attractions renommé pour des attractions comme Chasseurs des Tornades avec l’écran LED circulaire le plus grand d’Europe, et la Oh-Hell-No (Objectif Mars), montagne russe dont je m’en fous des détails. Ce blog est consacré au patrimoine dès le départ, car aucune montagne russe n’en font pas partie. Juste à l’est de la ville, on visite la cité médiévale de Chauvigny, Les ruines du château baronnial (1 étoile) du XIIe siècle surveillent la ville, et le spectacle de fauconnerie dit Géants du Ciel est comme très peu que l’on a vu dans le Tour.

On continue vers l’est jusqu’à Montmorillon. J’ai horriblement envie d’y prendre une balade, parmi tous les vieux bâtiments du Moyen-Âge. Mes amis littéraires voudront visiter la Cité de l’Écrit et les Métiers du Livre, un quartier de bouquinistes et artisans, et moi, je me rends au Musée du Macaron. Vous pensez que je plaisante, mais on ne plaisante jamais sur les macarons ici (on parle des macarons locaux, rien à voir avec Ladurée ou Pierre Hermé). Un peu au nord, on visite l’Abbaye de Saint-Savin (3 étoiles), fondée au IXe siècle et qui abrite une collection exceptionnelle de peintures du XIe siècle autour de thèmes bibliques.

Un peu plus au nord, dans l’un des Plus Beaux Villages de France, Angles-sur-l’Anglin, on voit leurs célèbres vélos suspendus, chroniqués par nos amis chez Blogosth. Le village tire son nom du tribu des Angles, c’est-à-dire les barbares germaniques qui ont envahi l’Angleterre avant que le pays n’ait fait civiliser par Guillaume le Conquérant. On est là pour les vues de la Forteresse d’Angles sur la vallée, ainsi que les artisans des « Jours d’Angles », de la broderie. Puis on visite Châtellerault pour La Manu (1 étoile), ancienne manufacture d’armes devenu musée d’art et d’industrie avec des expositions sur les autos ainsi que l’ancienne industrie de la ville. Une balade à travers les ponts nous fera du bien aussi !

Dans cette région, il me faut mentionner La Roche-Posay, ville thermale, car je vois un panneau avec son nom à chaque fois où je vais à la pharmacie. Mais honnêtement, je suis la dernière personne à consulter sur ces sujets. On passe autrement par la ville de Loudun, où on arrêt pour voir la Tour carrée du XIe siècle ainsi que son jardin médiéval. Notre dernier arrêt est le Château de La Mothe-Chandeniers, du XIXe siècle, gravement endommagé par une incendie en 1932, devenu un jardin sauvage dans les ruines.

Qui sont les personnages les plus connus de la Vienne ? Probablement le plus célèbre au monde entier est le Docteur de l’Église, Saint-Hilaire de Poitiers. Plus récemment, le grand chef Joël Robuchon (j’adore son Atelier à Las Vegas) est né à Poitiers, ainsi que le soi-disant philosophe Michel Foucault, un type trop célèbre pour ne pas mentionner, mais pas du tout un crédit à la France. L’actrice Anne Madeleine Louise Bourguignon, dite Anémone, mentionnée à la 40e place dans notre grand classement de films, est décédée à Poitiers.

Que manger en Vienne ? En produits locaux, on y trouve le chabichou du Poitou AOP, un fromage de chèvre, ainsi que des producteurs du beurre de Charentes-Poitou AOP. En plats principaux, il y a les écrevisses à la poitevine, le pigeon aux fines herbes, et le farci poitevin. En dessert, il y a les macarons du Poitou (nos macarons de Montmorillon étaient une variante), le mijet ou soupe au vin sucré, les croquants de Loudun, et le broyé du Poitou, une grosse galette dorée que l’on casse à table avec un coup de poing. Pour boire, il y a les vins du Haut-Poitou AOC, largement soit du sauvignon blanc ou gris soit du cabernet franc, ainsi que les bières de nombreuses brasseries artisanales.

Je découvre la Vendée

On continue maintenant le Tour avec le 85, la Vendée. C’est le département le trente-cinquième plus peuplé et les habitants se nomment vendéens. C’est notre cinquième, et dernier séjour dans le Pays de la Loire, et si les larmes coulent plus que d’habitude en achevant cette région, c’est parce que dans le pays le plus spécial au monde pour moi, on est quelque part un peu plus spéciale que le reste. J’attends ce moment depuis longtemps, pour deux raisons.

Je vous ai récemment parlé des niveaux d’amitié. Si je suis complètement candide — taisez-vous, Voltaire, je n’ai pas aimé le livre — il y a trois personnes en France où les perdre me blesserait comme rien d’autre. On en a déjà visité deux dans ce Tour, en Seine-Maritime et en Somme. Bienvenue chez la troisième. On y reviendra. Mais mon autre raison pour avoir hâte d’y visiter ? Il y a longtemps, je vous ai dit qu’il y a seulement trois départements connus à chaque lycéen aux États-Unis : Paris, Gironde, et Vendée, à cause de la Révolution et la Guerre de Vendée. Nous voilà.

Il nous faut commencer à La Roche-sur-Yon, la préfecture. Cette ville, agrandie à sa taille présente par les ingénieurs de Napoléon, a changé son nom huit fois pendant le XIXe siècle, étant aussi connue sous les noms Napoléon, Bourbon-Vendée et Napoléon-Vendée. Plus récemment, La Roche est connue pour avoir été la maison du soldat Pithivier (Jean Lefebvre) dans les films de la 7e Compagnie.

Avec toute cette histoire impériale, il faut se lancer sur la Place Napoléon, au cœur de la ville. Un jardin à quatre bassins, le spectacle à voir est Les Animaux de la Place, une collection d’animaux mécaniques construits par le même ingénieur derrière les Machines de l’Île à Nantes. Il faut attendre 2028 pour la réouverture du Musée de La Roche-sur-Yon, mais pour l’instant, à quelques pas de la Place, on trouve l’Espace Malraux, une petite collection consacrée à Paul Baudry et à Benjamin Rabier, artistes yonnais du XIXe siècle. Puis on marche 1 km jusqu’au Haras de la Vendée (1 étoile Michelin), construit pendant les années 1840, où on trouve des animations et des concours équestres.

Aux alentours de La Roche-sur-Yon, on trouve L’Historial de la Vendée (2 étoiles), qui raconte l’histoire du département de la Préhistoire jusqu’à nos jours. Il y a 7 espaces qui couvrent 6 époques, notamment la Guerre de Vendée. On passe aussi par les villages d’Apremont et La Chapelle-Palluau où le le film Les Vieux de la Vieille — un autre classique Audiard/Gabin — a été tourné. Le château d’Apremont abrite de nos jours la mairie, et vaut la visite pour ses tours de la Renaissance.

Notre prochain arrêt est Montréverd, pour visiter le Logis de la Chabotterie (2 étoiles), nommé pour ses propriétaires du XIIe siècle, mais surtout un musée consacré au général Charette et la vie quotidienne à la fin du XVIIIe siècle. Très proche, on visite le Refuge de Grasla (1 étoile), où en 1794, des citoyens opposés à la conscription et la Terreur ont construit un village insolite au milieu d’une forêt de 600 hectares.

Puy, on visite le joyau de la Vendée, le renommé Puy du Fou (3 étoiles), avec 4 villages et 19 spectacles qui racontent l’histoire de la France. Il ne faut absolument pas rater La Cinéscénie (2 étoiles), un spectacle présenté la nuit dans un espace de 23 hectares pour raconter 700 ans d’histoire vendéenne. Regardez la bande-annonce ; il n’y a rien comme ça au monde entier.

Près de Fontenay-le-Comte, on trouve deux abbayes importantes fondées au XIe siècle, Nieul-sur-l’Autise (1 étoile), abbaye royale d’Aliénor d’Aquitaine, et Maillezais (1 étoile), maison pendant les années 1520 d’un certain François Rabelais. Dans cette région, il nous faut visiter un des 15 embarcadères pour voir le Marais poitevin par bateau.

On retourne vers l’ouest jusqu’aux Sables d’Olonne, de nos jours une station balnéaire, mais on est là pour Les Salines (1 étoile), le musée-parc des marais salants régionaux. Ici, je peux enfin vivre le rêve de faire récolter du sel à ma fille (en fait, je menace plus habituellement de lui envoyer dans une mine de sel, mais ceci suffit). Notre dernier arrêt se trouve vers le nord le long de la côte, à l’Île de Noirmoutier, que l’on atteint en traversant le Passage du Gois (2 étoiles), une chaussée submersible qu’il faut traverser à marée basse. L’Île elle-même offre des plages, des campings, et le Bois de la Chaise (1 étoile), une forêt de pins le long d’une plage.

Qui sont les personnages les plus connus de la Vendée ? Le pirate des Caraïbes François l’Olonnais est né aux Sables-d’Olonne (je sais, inattendu !), anciennement la maison de l’ornithologue Jean-Jacques Audubon ainsi que le couturier espagnol Paco Rabanne. Paire de lunettes Jamy Gourmaud est né à Fontenay-le-Comte, où romancier Georges Simenon a vécu pendant la Second Guerre mondiale (Maigret a peur s’y déroule). Héros de la Révolution américaine et général vendéen — un de très peu nés en Vendée ! — Gaspard de Bernard de Marigny est né à Luçon, où le cardinal de Richelieu était évêque. Charles de Royrand, commandant de l’Armée du Centre pendant la Guerre de Vendée, est né à Saint-Fulgent, et son remplacement, Charles Sapinaud de La Rairie, est né à La Gaubretière.

Que manger en Vendée ? Peut-être que vous vous souvenez de notre brioche de Pâques il y a deux ans, la gâche — c’est une spécialité vendéenne. Parmi les produits locaux, on trouve les huîtres Vendée-Atlantique, le jambon de Vendée IGP, même des producteurs du beurre Charentes-Poitou AOC. En plats principaux, il y a le farci de jottes, des feuilles de bettes farcies de légumes, la potironée, une soupe aux potirons, et la pintade au chou vendéen, élaborée de préférence avec une pintade de Challans. En dessert, il y a le gâteau minute, un peu similaire à un quatre-quarts, le foutimasson, une sorte de beignet à l’eau de fleur d’oranger, et le fion, comme un flan pâtissier, mais avec beaucoup plus d’œufs entiers dans l’appareil, non pas seulement des jaunes. Pour boire, il y a le Kamok, une liqueur de café, et le troussepinette, une liqueur fabriquée de vin rouge, d’eau de vie, de sucre, et de pousses d’épine noire.

Je découvre le Vaucluse

On continue maintenant le Tour avec le 84, le Vaucluse. C’est le département le quarante-septième plus peuplé, et les habitants se nomment vauclusiens. C’est notre sixième — et dernier — séjour en Provence-Alpes-Côte d’Azur. À chaque fois où j’écris « notre dernier séjour », il y a des larmes aux yeux.

Comme souvent en écrivant sur les départements, il n’y a qu’un endroit logique pour commencer. Cette fois, c’est sur le Pont d’Avignon 🎶. Je plaisante un peu à peine pas ; on va commencer à Avignon en plein milieu du Rhône, sur le Pont Saint-Bénézet (2 étoiles Michelin), construit au XIIe siècle, ayant anciennement 22 arches, mais il n’en reste que 4. Il y a deux chapelles sur le pont, de nos jours devenues parties du musée qui est notre prochain arrêt, le Palais des Papes (3 étoiles). Cette résidence a accueilli 7 papes des 9 avignonnais, dont 2 schismatiques. On est là pour sa grandeur en tant que bâtiment, mais aussi pour ses fresques et ses jardins. Juste à côté, on trouve le Musée du Petit Palais (2 étoiles), maison des 2 premiers papes, qui abrite de nos jours des œuvres de peinture italiennes et avignonnaises ainsi que des sculptures. On finit notre visite avec le Jardin du Rocher des Doms (2 étoiles), un parc avec des vues panoramiques sur la vieille ville.

On conduit vers le sud-est, à Gordes, un des Plus Beaux Villages de France (il y en a 7 dans le Vaucluse !). Ici, on visite l’Abbaye de Sénanque (2 étoiles), fondée en 1148, qui conserve preque complètement sa forme du début, et vaut la visite aussi pour ses jerdins de plantes médicinales et champs de lavande. Puis on passe à Ménerbes, un autre des Plus Beaux Villages, largement construit pendant le Moyen-Âge et la Renaissance. Au-delà des espaces consacrés aux producteurs locaux, comme la Maison de la Truffe et du Vin du Luberon, on visite le très inhabituel Musée du Tire-bouchon, avec une collection de 1 200 pièces des derniers 4 siècles.

Á quelques km de Ménerbes, on visite encore un autre des PBV, Roussillon, et son sentier des ocres (2 étoiles) parmi les pierres rouges qui donnent une couleur unique aux bâtiments du village ([Pas si vite, mon ami. — Collonges-la-Rouge]) Notre prochain arrêt, le tout petit village de Brantes n’a que 88 habitants, mais a d’excellentes vues sur la face nord du Mont Ventoux (3 étoiles). Mais Brantes vaut aussi la peine pour les ruines de son ancien château et sa chapelle des Pénitents blancs.

On retourne vers l’ouest du département, jusqu’à Carpentras. Vous avez eu assez d’églises et abbayes ? Bon, ici on visite la Synagogue de Carpentras (1 étoile), la plus vieille de la France toujours en activité. Construite pendant les années 1360 avec l’approbation de l’évêque, la salle de prière a été renouvelée pendant le XVIIIe siècle, mais le mikvé (bain rituel) et les deux boulangeries (une pour le pain de chabbat, l’autre pour le pain azyme de la Pâque juive) sont beaucoup plus vieilles. Puis on va à Vaison-la-Romaine pour voir les ruines gallo-romaines (2 étoiles). Là, il y a 15 ha de sites à voir, dont La Villasse, ancienne place principale ; Puymin, théâtre et quartier des riches, et un pont romain du Ier siècle.

On finit notre séjour vauclusien à Orange, d’où la famille royale néerlandaise, les Orange-Nassau. Mais on n’est pas là pour manger des hagelslag, on est là pour les trésors de la ville, à partir du Théâtre antique (3 étoiles), un lieu de spectacle romain qui a plus de 2 000 ans, pourtant est si bien préservé que Johnny et The Police y ont joué (pas en même temps ; en plus, il me faut vous raconter mon histoire liée à The Police). Notre tout dernier arrêt est l’Arc de Triomphe d’Orange (2 étoiles), monument au jus érigé par Tibère en hommage aux ennemis d’Astérix soldats de la IIe Légion gallique.

Qui sont les personnages les plus connus du Vaucluse ? Avignon est la seule ville au-delà de Rome à avoir été le siège des Papes, alors la ville compte sept Papes de Clément V jusqu’à Grégoire XI, ainsi que deux « antipapes » du Grand Schisme. Le compositeur Olivier Messiaen, connu pour sa Turangalîla-Symphonie (une inspiration de la série Futurama), est né à Avignon, ainsi que Mireille Mathieu, dont j’ai appris La Marseillaise en l’écoutant. D’autres avignonnais comprennent : Océane Colom, dite Suzane, chanteuse et Jules-François Pernod, fondateur de la maison devenue Pernod Ricard. L’acteur Jean-Louis Trintignant est né à Piolenc. L’acteur Michel Modo est né à Carpentras, ainsi qu’Édouard Daladier, homme politique. Alexandre Dumas, père, a vendu une collection de son œuvre à la bibliothèque de Cavaillon en échange de douze melons par an, pour la vie. (Pas surprenant qu’il ait fait faillite.) Porte-parole de M. le président Kennedy devenu complotiste fou, Pierre Salinger, est décédé à Cavaillon. Le producteur des Bronzés et oncle de Christian Clavier, Yves Rousset-Rouard, était maire de Ménerbes pendant 19 ans.

Que manger dans le Vaucluse ? On est en Provence et toujours aux griffes de la cuisine provençale, tout comme dans le Var, alors on parle juste des produits locaux. Il y a plus de 500 producteurs de truffes dans le Vaucluse, et le fromage Banon AOC s’y trouve aussi. La ville d’Apt est connue pour sa production de fruits confits. Une confiserie locale est la papaline d’Avignon, un chocolat rempli de la liqueur d’origan (à base de marjolaine) ; il y a aussi les berlingots de Carpentras, des bonbons en forme de pyramides. Pour boire, il y a les vins du Vaucluse IGP et surtout une belle partie de la production des vins Châteauneuf-du-Pape AOC.

Presqu'île de Saint-Tropez

Je découvre le Var

Douliou douliou douliou, Saint-Tropez ! Oh désolé, je ne vous ai pas entendu sur la chanson du Var. Recommençons de zéro.

On continue maintenant le Tour avec le 83, le Var. C’est le département le vingt-deuxième plus peuplé et les habitants se nomment varois. C’est notre cinquième séjour en Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais ça fait 70 départements depuis la dernière fois, Bouches-du-Rhône. Si on m’avait dit que ça ferait 3 ans, je ne l’aurais jamais cru. (Je croyais qu’il me faudrait 2 ans pour tout le Tour…HAHAHAHAHA, non.)

J’attends ce moment depuis le début du blog, lancé juste après avoir vu Le Gendarme et les extra-terrestres. Le premier film critiqué sur ce blog a été donc Le Gendarme et les gendarmettes. Ce film est un navet, mais Saint-Tropez est si important à mon histoire que ce blog est nommé pour une scène dans Le Gendarme se marie (sur la suggestion d’une amie ; on y reviendra en Vendée). Il nous faut donc absolument commencer dans cette ville.

Et là, il nous faut commencer au site du Graal, le Musée de la Gendarmerie et du Cinéma, abrité dans le bâtiment des films. Ce musée est là évidemment à cause de Ludovic Cruchot, mais raconte l’histoire du cinéma tropézien, qui comprend de telles œuvres que Et Dieu…créa la femme, Bonjour tristesse, ou bien Chitty Chitty Bang Bang (basé sur un roman de par l’auteur de James Bond). D’ici, il n’y a pas de choix pour notre deuxième arrêt — le celebre Port (2 étoiles Michelin), où chaque volet des Gendarmes se terminait avec un défilé.

Juste à côté, on trouve L’Annonciade (2 étoiles), le musée d’art de la ville, avec une collection de fauvisme et de pointillisme. Pour finir à Saint-Tropez, on conduit à la plage des Canebiers pour suivre le sentier du littoral autour de la presqu’île (2 étoiles). Je ne peux pas faire mieux que de citer le guide Michelin : « Le paysage est le plus souvent paradisiaque, avec une mer aux reflets turquoise, et une végétation méditerranéenne où abondent arbousiers, chênes verts et genévriers. »

Au fait, je vous conseille fortenent de visiter le site Saint-Tropez Lieux de Tournage, un guide inestimable pour des pèlerinages cinématiques. Il vous amènera à la Chapelle Sainte-Anne où Cruchot et Josepha se sont mariés, voire le Château de Pampelonne, où se cachait Sœur Marie-Cruchotte.

D’ici, on conduit à l’Est, vers Fréjus, pour visiter le cloître, la cathédrale et le baptistère (2 étoiles), où les plus vieux bâtiments datent au Ve siècle et les plafonds peints du XIVe siècle sont particulièrement intéressants. Il y a un risque que l’on sent l’odeur de cookies venant du Muy pendant ce trajet. On continue à l’Est, jusqu’aux Pics du Cap-Roux (3 étoiles) et de l’Ours (3 étoiles) pour une vue panoramique de la mer ainsi que les montagnes.

Puis on retourne vers l’Ouest, au Thoronet, pour visiter l’Abbaye du Thoronet (2 étoiles), une partie des réformes cisterciens du XIIe siècle, où l’église elle-même fonctionne comme un instrument musical. Considérez le village de Cotignac ici, absolument charmant, avec des grottes à explorer. Puis on passe au village de Bormes-les-Mimosas, pour prendre une balade parmi les fleurs et passer des vacances comme un coprince d’Andorre président français au Fort de Brégançon (12 €/personne, vraiment pas mal).

On continue le long des plages jusqu’à Hyères. Il y a un tas d’endroits à visiter ici — les Îles d’Hyères (3 étoiles) comprennent Port-Cros (3 étoiles), le Levant, et Porquerolles (2 étoiles), toutes avec des plages, des pins, et d’autres sites naturels. À Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, on visite la Basilique Sainte-Marie-Madeleine (2 étoiles), reconnue comme le tombeau de Sainte-Marie-Madeleine, compagne du Christ (mais certainement pas partie de la famille royale française, une théorie complotiste). On finit notre tour du Var à Toulon, la préfecture. De son port (1 étoile), on regarde la Rade de Toulon (2 étoiles) en cherchant un joli café le long du Quai Cronstadt.

Qui sont les personnages les plus connus du Var ? Puisque cette partie est largement consacrée à ceux dont j’en ai entendu parler, il faut évidemment commencer avec Péla, cuisinière extraordinaire. Actrice légendaire et héroïne du blog, Mireille Darc, est née à Toulon, ainsi que Jean-Michel et Philippe Cousteau, les deux fils de Jacques, et Simone Melchior, épouse de Jacques, explorateurs eux-mêmes. Gérard Oury, réalisateur de 3 de mes top 6 films dans n’importe quelle langue, est décédé à Saint-Tropez. L’écrivain écossais, Robert Louis Stevenson, connu mondialement pour L’Île au trésor et Dr Jekyll et M. Hyde, vivait à Hyères. L’écrivain Christopher Tolkien, responsable pour beaucoup des publications de son père, est mort à Draguignan. Jean-Christophe Napoléon, prétendant au trône impérial de France, est né à Saint-Raphaël. Stéphane Mifsud, ancien champion mondial d’apnée, vit à La Crau. ([Peut-être qu’il peut donner des leçons de comment se taire à Justin. — M. Descarottes]) Jean de Brunhoff, créateur de Babar, séjournait à Saint-Maxime et la Plage des Éléphants de la ville est apparue dans un de ses livres, d’où son nom.

Que manger dans le Var ? On est bien en Provence, et même si ça fait si longtemps que vous avez complètement oublié nos chichis frégis et panisses, pas moi. Parmi les produits locaux, on trouve la Brousse du Rove AOP, un fromage de chèvre, la figue de Solliès AOP, et la châtaigne du Var. En plats principaux, on y trouve des classiques de la cuisine provençale, la ratatouille, la bouillabaisse, la sauce anchoïade, la soupe au pistou (un mélange de tomates et basilic), et la soupe de poissons. En dessert, il y a la célèbre tarte tropézienne, le nougat artisanal, et la galette à l’anis. Pour boire, il y a les vins de Bandol AOC, les Côtes de Provence AOC (presque tout rosé), les Coteaux varois en Provence AOC (aussi rosés), les Coteaux d’Aix-en-Provence AOC (qui comprend le nord du Var), et le Var IGP.

Je découvre le Tarn-et-Garonne

On continue maintenant le Tour avec le 82, le Tarn-et-Garonne. C’est le département le dix-neuvième moins peuplé, et les habitants s’appellent tarn-et-garonnais. C’est notre troisième — et dernier — séjour en Occitanie.

On commence à la préfecture, Montauban, avec une visite au musée consacré aux deux fils de la ville les plus célèbres, le Musée Ingres Bourdelle (2 étoiles Michelin). Un palais épiscopal avant la Révolution, ce bâtiment est devenu l’hôtel de ville, puis un musée consacrée à Ingres, avant d’incorporer une collection des sculptures de Bourdelle. On y trouve aussi des œuvres de Géricault, Delacroix, même Raphaël, ainsi que de nombreux autres. Juste au coin de la rue, on visite la Place nationale (2 étoiles), où des arcades en brique du XVIIe siècle entourent des trésors architecturaux encore plus vieux — « une tour de brique médiévale par ici, une galerie d’époque Renaissance par là », comme dit l’office de tourisme.

À l’est de Montauban, il y a trois endroits pour nous à visiter. D’abord, on passe par le village médiéval de Saint-Antonin-Noble-Val (et y arrête pour faire une jolie balade), puis visite la Grotte du Bosc, une grotte sous-terrain plein de stalactites et stalagmites. Notre dernier arrêt dans cette partie du département est l’Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue (2 étoiles), abbaye cistercienne du XIIe siècle qui abrite de nos jours une collection d’art moderne acquise par un couple divorcé…vraiment, allez lire leur histoire (en bas du lien), ce que je trouve impossible à croire.

On tourne vers l’ouest, à Brassac — attention à ne pas mettre « Brossac » dans le GPS, qui est en Charente, ni le Brassac dans le Tarn. À Brassac dans le Tarn-et-Garonne, on trouve le Château de Brassac, ancienne forteresse militaire construite au fil du XIIe au XVIe siècles, et brièvement occupée par Richard Cœur de Lion. On ne peut visiter que son extérieur, mais du haut de sa colline, on peut apprécier sa position défensive. Au sud, on visite Moissac pour son abbaye (2 étoiles) et surtout son cloître (3 étoiles) du XIe siècle que l’on visite pour « son décor sculpté qui se déploie sur 8 piliers et 76 chapiteaux, tous différents ».

On continue vers le sud et arrive à Castelsarrasin. Pour moi, c’est un pèlerinage, à l’Espace Firmin Bouisset. Quand je pense à l’art qui fait rêver de la France, c’est les affiches qui sont sorties de son atelier, surtout pour Chocolat Menier et Biscuits LU. On est bel et bien en ma France. À quelques kilomètres d’ici, on visite aussi le Musée Lamothe-Cadillac, consacré au fondateur de la ville de Détroit aux États-Unis, et abrité dans sa maison natale. Encore plus au sud, à Cordes-Tolosanmes, on trouve l’Abbaye de Belleperche, construite au XIIe siècle et de nos jours la maison du Musée des Arts de la Table, un must pour ceux qui lisent un blog si obsédé de la cuisine !

Pour l’instant, notre dernier arrêt est la Pente d’eau de Montech (2 étoiles), un chef-d’œuvre de l’ingénierie française qui faisait partie d’un canal latéral à la Garonne et permettait aux bateaux à sauter 5 écluses. Plus tard en 2024, le Musée Fermat ouvrira à Beaumont-de-Lomagne, consacré à l’un des plus grands mathématiciens de tous les temps ; on peut aussi y voir sa maison natale.

Qui sont les personnages les plus connus du Tarn-et-Garonne ? En tête de l’affiche doit être le mathématicien Pierre de Fermat, né à Beaumont-de-Lomagne, Le peintre mythique, Jean-Auguste-Dominique Ingres, est né à Montauban, ainsi que l’acteur Hervé Villechaize, qui a joué dans un de mes films préférés de ma vie d’antan, L’Homme au pistolet d’or. Antoine de Lamothe-Cadillac, aventurier et fondateur de la ville de Détroit aux États-Unis, qui apprête son nom à notre marque d’automobiles la plus prestigieuse, Cadillac, est mort à Castelsarrasin. Firmin Bouisset, affichiste de légende, est né à Moissac. Encore une fois, comme dans le Tarn, j’ai trouvé une centaine de joueurs de rugby, mais je ne connais pas du tout le sport.

Que manger dans le Tarn-et-Garonne ? On est au carrefour — non, pas le supermarché — de nombreux départements que l’on a déjà visités, alors on connaît déjà beaucoup des spécialités locales. En plein milieu du Sud-Ouest, ici on mange du cassoulet, du foie gras, et de la garbure. Le Tarn-et-Garonme est un producteur d’exception, et produit plus de 80 % des poires et des pommes de la région Midi-Pyrénées, ainsi qu’une belle partie des melons du Quercy IGP, partagés avec le Lot. Le joyau dans la couronne est le chasselas de Moissac AOP, un raisin de table. En dessert, on y trouve la cajasse quercynoise, une sorte de crêpe géante, la pescajoune, comme la cajasse mais aux pommes, et le curbelet, un gaufre en forme de cylindre. Pour boire il y six appellations de vin : le Fromton AOP, les Coteaux du Quercy AOP, le Brulhois AOP, le Saint-Sardos AOP, les Coteaux et Terrasses de Montauban — la partie locale du Comté Tolosan IGP, et le Lavilledieu IGP.

Je découvre le Tarn

On continue maintenant le Tour avec le 81, le Tarn. C’est le département le quarantième moins peuplé et les habitants se nomment tarnais. C’est notre douzième séjour en Occitanie.

Il y a des fois où j’ai des liens avec un département, mais il me fallait toute une vie, une nouvelle langue, et cette mission pour le savoir. Je pense à la Charente et le musicien Éric Laugerias, dans ma tête pendant 20 ans avant que je ne le connaisse finalement. Je pense à la Drôme et le chocolat Valrhona, ou la Loire-Atlantique et les biscuits LU de mon enfance ainsi que Jules Verne. Et ici, dans le Tarn, on est chez Toulouse-Lautrec, de qui ma grande-mère parlait tout le temps quand j’étais enfant. Je croyais qu’il devait être le plus grand artiste au monde. Plus tard, j’ai découvert les Tortues Ninja, donc de Vinci, Raphaël, etc, mais Toulouse-Lautrec était là avant tous.

On commence à la préfecture, Albi. Puisque l’on est bien chez Toulouse-Lautrec, notre premier arrêt est le Musée Toulouse-Lautrec (2 étoiles Michelin). Abrité dans le Palais de la Berbie (2 étoiles) ancienne forteresse du XIIIe siècle, on y trouve la plus grande collection de l’artiste au monde, grâce à un don de la famille. À côté du Palais se trouve la Cathédrale Sainte-Cécile (3 étoiles), avec l’orgue du troisième plus grand nombre de jeux en France et un grand chœur gothique, plein de statues qui avancent de l’Ancien Testament à l’extérieur au Nouveau à l’intérieur. On est très proche du Pont Vieux (1 étoile), datant au XIe siècle, et d’ici on peut suivre le circuit Azur des berges du Tarn (2 étoiles), qui passe par les fortifications médiévales.

Au nord-ouest d’Albi, on trouve la haute ville médiévale de Cordes-sur-Ciel (2 étoiles) que l’on ne peut pas entrer par voiture — soyez prêt à monter des escaliers. Chaque année, pendant que le reste du monde fête la Fête nationale, les habitants de Cordes ont la Fête du Grand Fauconnier, avec des costumes médiévales, des défilés et des concerts. Ne ratez pas les maisons du Grand Fauconnier et du Grand Veneur, parmi de nombreux bâtiments gothiques du XIIIe siècle. Puis, vous souvenez-vous de la Route des Seigneurs du Rouergue, rencontrée en Aveyron ? On la revisite à la Forterese de Penne, Grand Site d’Occitanie du XIIIe siècle, largement détruite pendant le XVIIe siècle. Le meilleur temps pour visiter est pendant l’été, quand il y a des animations et démonstrations des arts médiévaux : la forge, la teinture, l’enluminure, etc. Le Guide Vert l’ignore, mais c’est bien de la France insolite que l’on aime tant sur ce blog !

On continue vers le sud, à Lavaur, pour visiter la Cathédrale Saint-Alain (1 étoile). Ne ratez ni son jacquemart — « des automates utilisés pour frapper les heures au sommet des églises ou des beffrois » — ni ses fresques peints au XIXe siècle sur les voûtes en bois de l’abside du XVe siècle. Plus au sud, à Sorèze, on trouve l’Abbaye-école et le Musée Dom Robert, une ancienne abbaye fondée en 754 devenue école jusqu’en 1991. Le musée est consacré aux œuvres du moine Dom Robert de Dourgne, maître tapissier.

Au nord-est, on trouve Castres, ville natale de Jean Jaurès, alors notre premier arrêt ici est le Centre national et musée Jean-Jaurès, avec des expositions sur sa vie et celle de la IIIe République. Pas loin, on visite aussi le Musée Goya consacré à — non, pas la chanteuse yé-yé connue dernièrement pour Snoopy ! — l’art espagnol, surtout à trois tableaux de Goya, mais aussi des sculptures et d’autres collections. Juste au sud de Castres, on va marcher sur la passerelle de Mazamet, à 70 mètres au-dessus de l’Arnette. Et par « on », je veux dire vous, car je suis un gros poulet du premier rang. On finit avec une promenade parmi les rochers du Sidobre (1 étoile), une partie du Parc naturel du Haut-Languedoc.

Qui sont les personnages les plus connus du Tarn ? Il faut commencer avec Henri de Toulouse-Lautrec, peintre de la fin du XIXe siècle renommé pour ses affiches du Moulin Rouge, né à Albi. Le cycliste Laurent Jalabert est né à Mazamet. Jean Jaurès, homme politique, est né à Castres et a été député du Tarn pendant 20 ans. Le réalisateur de L’homme orchestre, Serge Korber, vivait à Brens. L’acteur Pierre Mondy, connu pour La 7e Compagnie, vivait à Albi ainsi qu’à Gaillac. Je dois avouer, j’ai trouvé des dizaines de joueurs de rugby liés au Tarn, mais ne sachant rien du sport, je ne peux en choisir aucun.

Que manger dans le Tarn ? C’est un département riche en produits locaux, dont l’ail rose de Lautrec Label Rouge/IGP et de nombreux fromages à base de lait de chèvre ou de brebis. En plats principaux, on trouve la soupe à l’ail rose de Lautrec, l’alicuit de canard — un ragoût fait de tout le canard (pas les plumes, bien sûr) — et le mourtayrol, un pot-au-feu typique du Rouergue. En dessert, il y a le poumpet, une pâtisserie feuilletée au citron, les croquants de Cordes, un biscuit aux amandes, et le mesturet, un gâteau à la citrouille à base de farine de maïs. Pour boire, il y a les vins de Gaillac AOP et IGP, dont 5 cépages blancs et 8 rouges.