Archives mensuelles : mars 2023

Je découvre les Hautes-Pyrénées

On continue maintenant le Tour avec le 65, les Hautes-Pyrénées. C’est le département le quinzième moins peuplé, et les habitants se nomment haut-pyrénéens. C’est notre dixième séjour en Occitanie, mais premier depuis le 48, la Lozère.

On commence à Tarbes, la préfecture, connue pour les haricots tarbais, un ingrédient essentiel du véritable cassoulet. On a déjà visité le tombeau du maréchal Foch, mais aujourd’hui, on visite sa statue, érigée trois ans après sa mort, puis sa maison natale. Puis on continue vers le Jardin Massey (1 étoile Michelin), un parc au centre de la ville créé par Placide Massey, directeur du potager à Versailles pendant 30 ans. L’ancienne maison de M. Massey abrite un musée avec sa collection d’équipements de Hussards.

De Tarbes, on passe à Lourdes. Mon renseignement préféré de toute la France vient de cette ville. Elle a 144 hôtels avec 22 000 lits — mais il n’y a que 13 000 habitants ! Naturellement, il y a une excellente raison pour cette quantité de tourisme — c’est le site d’une série d’apparitions de la Sainte-Vierge jugées véritables par la Sainte-Église (pas toujours le cas). En résultat, il y a de nombreux pèlerinages pour voir la Grotte de Massabielle, où les apparitions ont eu lieu. En haut de la Grotte, on trouve la Basilique du Rosaire et basilique de l’Immaculée Conception, construit au XIXe siècle à l’honneur des apparitions. Il me semble que le Guide Michelin se trompe gravement en ne donnant pas d’étoiles à ces sites ; je suis allé à des sites musulmans à Istanbul et Jérusalem, juifs à Jérusalem et Venise, et catholiques partout, dont le Vatican. Évidemment, impossible de croire à tous en même temps, mais reconnaître leur pouvoir, c’est bien possible. De toute façon, si j’y priais la Sainte-Vierge, je suis sûr qu’elle me dirait qu’elle ne fait que des miracles, et le Seigneur n’a toujours pas inventé le bon mot pour ce dont j’ai besoin.

Il y a d’autres sites pour les croyants à Lourdes, dont la maison natale de Sainte-Bernadette et le Chemin de croix, mais on finira à Lourdes avec deux autres sites. Le Château fort de Lourdes (1 étoile), construit au XIe siècle, abrite de nos jours le Musée pyrénéen, consacré aux arts et traditions de la région. Ensuite, on prend le funiculaire au Pic du Jer (1 étoile), pour des vues panoramiques de la ville.

Très peu au sud, on trouve la Réserve naturelle régionale du Massif du Pibeste-Aoulhet (3 étoiles). (Une bonne bouchée, ce nom !) Avec plus de 5 100 ha d’espace, de nombreux sentiers, et 3 sommets de plus de 3 000 m, consultez leur site pour des idées ! Près de la frontière espagnole, on trouve la Vallée de Cauterets (2 étoiles), dont le Pont d’Espagne, exactement ce que le nom promet. Au nord-est, on arrive au Pic du Midi (3 étoiles) et prend la téléphérique jusqu’au sommet et son observatoire. Plus au nord-est, on arrive au Gouffre d’Esparros (2 étoiles), pour voir l’aragonite, qui rappelle des cristaux de neige.

Notre dernier arrêt est à Aventignan, pour les Grottes de Gargas (2 étoiles), Dans ces grottes, on trouve des empreintes de mains laissées par des hommes de Cro-Magnon il y a 25 000 ans, ainsi que des peintures animales de même époque. On y trouve aussi Nestploria, un musée consacré aux découvertes de Gargas.

Qui sont les personnages les plus connus des Hautes-Pyrénées ? Est-ce possible de ne pas commencer avec Sainte Bernadette-Soubirous, la visionnaire de Lourdes ? Absolument pas ; personne n’a plus marqué l’histoire du département. L’écrivain Théophile Gaultier est né à Tarbes, ainsi que le maréchal Ferdinand Foch ; la chanteuse Barbara y vivait. Marguerite de Navarre, reine de ce royaume et mère d’Henri IV, est décédée à Odos.

Quoi manger dans les Hautes-Pyrénées ? Les produits locaux de qualité comprennent le porc noir de Bigorre AOP et le mouton de Barèges AOP, ainsi que les haricots tarbais IGP et Label Rouge et de nombreux fromages. En plats principaux, il y a la garbure et le cassoulet (comme leurs voisins du sud-ouest). En dessert, on trouve un gâteau unique, le gâteau à la broche, cuit sur un feu, autour d’un moule conique. C’est un dessert absolument Coup de Foudre, mais je manque de tout l’équipement. Il y a aussi la tourte des Pyrénées, soit nature soit aux myrtilles, un peu comme une brioche levée avec de la levure chimique au lieu de boulangère. Pour boire, il y a les vins de Madiran AOC.

Pour une fois, une réussite

J’allais publier Langue de Molière pour cette semaine aujourd’hui, mais franchement, bien que j’aie déjà eu l’idée il y a des semaines, l’article n’est pas assez cuit pour vous servir. J’ai d’autres chats à fouetter ; c’est donc reporté à la semaine prochaine. Mais, je peux au moins annoncer une réussite.

Il y a trois semaines, je vous ai parlé de mes efforts à obtenir une copie de la version « Collectionneuse » du prochain jeu dans la série The Legend of Zelda. Aujourd’hui, j’ai enfin réussi grâce à l’appli HotStock, qui m’a dit que c’était disponible chez Walmart (en pré-commande, bien sûr). VOILÀ :

Malheureusement, vous avez bien lu le prix. C’est cher ! Mais s’il y a un enfant qui le mérite, c’est ma fille. Elle ne demande presque rien. C’est difficile de cuisiner pour elle, car elle a les goûts typiques des enfants américains — les macaronis au fromage, le sandwich au fromage grillé, la pizza — et ON lui a interdit de manger de la viande. (Je ne peux pas vous dire qui est « on », mais sachez que nous deux disons « ON » en anglais, avec un accent fort, pour faire référence à certaines personnes sans les nommer. C’est le franglais.) Mais c’est ma seule plainte. Ses notes sont toujours excellentes, elle ne me ment pas, ça fait déjà 4 ans depuis la dernière fois où elle est arrivée en retard à l’école et c’était MA faute — vraiment, je suis chanceux. C’est-à-dire, je suis heureux de payer le jeu.

MAIS !

Je reste moi-même, et je ne vais pas lui dire la vérité. Je dois être à la profondeur de ma réputation ! Je vais donc mentir comme un tapis. Quoi, vous ne connaissez pas cette expression ? Bon, il me faudra vous apprendre un peu d’anglais.

En anglais, le verbe « lie » a des versions transitives et intransitives. La version transitive veut dire « mentir » ; la version intransitive a plusieurs sens dont « allonger », « rester » ou « reposer ». C’est donc un jeu de mots de dire « lie like a rug », parce que ça confond les deux formes. Cette expression est très commune, et veut dire « mentir sans honte ».

Alors, qu’est-ce que je ferai ? Je lui dirai que je n’ai pas arrivé à trouver le bon jeu, et que j’ai donc commandé la version standard. Mais quand elle ouvre le colis ? VOILÀ ! En fait, j’aurai une surprise pour vous ce jour-là, et elle la connaît déjà, mais vous allez aussi devoir patienter. Jusqu’au 17 mai, car ce sera son premier jour de retour chez moi après la sortie du jeu.

Vraiment, je suis le père le plus méchant au monde.

Un troisième jour dans notre vie

C’est le 29 mars, ce que je considère mon « anniversaire français », parce que c’était le jour où j’ai suivi ma première leçon (version 2021, où j’ai lancé ma chaîne YouTube, et 2022, où j’ai enfin atteint un niveau B2 en toutes les compétences). C’est encore une fois l’occasion d’une fête !

Je retourne toujours au même thème, ma chanson préférée de tous les temps, car elle exprime parfaitement tout ce que la France veut dire pour moi. Comment ?

Pour une chose, elle est écrit dans mon temps préféré, le futur. La sonorité n’est comme rien d’autre, car il y a une belle voyelle ouverte à la fin qui permet de la chanter avec toute la bouche. (Pas autant quant aux formes pour « moi » et « vous », mais montrez-moi la chanson écrit au vous du futur. J’attendrai en cherchant l’égotiste qui s’adresse à soi-même dans ses chansons.)

Pour une autre chose, elle exprime à la fois de l’espoir et du désespoir. Ce n’est pas un optimiste qui se plainte que « le monde est drôlement moche ». Nico change souvent les paroles pour dire « salement moche » — pas mieux ! Mais il y a aussi l’espoir « qu’un jour dans notre vie, le rêve continuera ». Il n’y a aucune autre pensée à laquelle je tiens aussi fort, malgré le fait que pendant l’année dernière, il y avait autant de bas (voilà, voilà, et surtout voilà) que de hauts (voilà, voilà, et surtout voilà).

Et ça nous mène au gâteau des photos ici. C’est mon rêve depuis longtemps de créer un dessert « signature » du blog, et surtout que ce soit mon rêve d’une forêt noire. Il y a des mois, je croyais que j’avais enfin trouvé la bonne idée, quelque chose d’original à moi. J’ai passé du temps pendant les deux derniers jours pour le fabriquer. Mais l’idée dans la tête n’a pas complètement marché à la fin. En particulier, le gâteau s’est effondré en le coupant, assez que les 6 couches paraissaient n’être que 4. Je comprends bien le problème — les couches vers le bas ne pouvaient pas supporter le poids du haut. Mais les solutions dans la tête n’arrivent toujours pas à préserver mes buts.

Pour sa part, ma fille — qui est parfois un ange — a insisté que je mets son sceau sur la photo, car le goût était presque exactement ce dont j’ai rêvé. Mais bien que je ne sache toujours pas si j’écrirai sur ce que je voulais faire, c’est en fait une jolie métaphore pour cette aventure.

Il me semble qu’au-delà de Saint-Pierre-Hermé, on est élève toute la vie. Cette pensée n’est pas du tout originale à moi — même les Meilleurs Ouvriers de France vous diront que l’on n’arrête jamais d’étudier et de s’améliorer. Yann Couvreur (pas un MOF) dit qu’il ne se considère pas comme l’un des meilleurs pâtissiers en France, et il ne plaisante pas en le disant malgré le fait qu’il s’installe aux Galeries Lafayette Haussmann !

Ce n’est pas seulement une question d’une compétence comme la pâtisserie. Je pourrais dire la même chose sur chacune de mes activités — la grammaire, la lecture, écouter la radio, etc. Je n’y arriverai jamais ; je ne dirai jamais « Je l’ai maîtrisé ». Pourtant, j’ose de plus en plus, parce que même si je suis trop ambitieux, l’âme française ne dit jamais « c’est assez bon », ne se vante jamais de faire des bêtises dans son travail. On râle — comme on râle ! — mais on n’abandonne jamais. C’est ça, ma France.

Les petits pains briochés de Péla

Il y a des semaines, Péla a publié une recette de petits pains briochés au Kinder. Puisque je montre toutes ses publications à ma fille, je savais déjà qu’elle allait me demander les préparer. Mais comme les œufs et les salades, les Kinder sont un produit hyper-luxe pour les plus riches chez moi, et j’ai déjà eu des bâtonnets de chocolat sous la main. Alors, voilà, les petits pains briochés de Péla, mais au chocolat au lieu de Kinder.

Voilà, c’est une photo d’après la façon de Péla, une chose au-dessus de l’autre. Plus d’attentes, allons les faire !

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Saison 2, Épisode 2 — Laurence Manning et Pyrénées-Atlantiques

Aujourd’hui, je suis fier de vous présenter un projet auquel je pense depuis mi-2022, « 5 Minutes Avec ». Ce sera un entretien hebdomadaire avec un créateur ou créatrice, un entrepreneur, parfois un ami personnel — toujours quelqu’un qui m’influence et qui vit l’esprit Coup de Foudre. Je suis ravi de lancer cette série avec la pianiste Laurence Manning, sans qui ce blog n’existerait pas ! Laurence est bien connue chez moi pour ses albums Piano Mirror et Le Trio des Déesses (critiqué ici), ainsi que pour ses nombreux clips sur YouTube. (Voici son Patreon, où je suis supporter.) En 5 minutes, Laurence parle de son passé et ses inspirations, puis nous met à jour sur ses prochains projets.

Voici le format — les interviews suivent strictement les activités visibles sur Internet, rien de personnel. Les invités reçoivent toujours les questions à l’avance — pas de « journalisme à l’embuscade » ici (ma traduction d’une expression anglaise). Je suis bien sensible à la confidentialité — les interviews se passent sur Zoom sans vidéo, et je contacte les invités seulement par les moyens qu’ils ont déjà publiés, jamais par les infos privées disponibles aux écrivains sur WordPress.

Si vous vous intéressez à être invité, il y a un nouvel élément de menu en haut, avec les règles et comment me contacter. Sinon, je continue d’envoyer des invitations. Si vous avez même une fois apparu dans « C’est le 1er », vous êtes sûrement le bienvenu sur la balado.

Notre blague de la semaine traite des cigognes et des enfants. Je vous rappelle qu’à partir de cette saison, les blagues sont disponibles du menu en haut, avec une semaine de retard. Nos articles sont :

Sur le blog, il y a aussi Mon dîner basco-béarnais, le thon à la basquaise et le gâteau basque. Le thon en particulier est une star du blog ! En plus, il y a Universal Studios à Hollywood, la suite de notre récit de Super Nintendo World, et Les conjugaisons gratuites, notre Langue de Molière la plus récente

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Universal Studios à Hollywood

Je vous ai déjà raconté la grande majorité de ma journée à Universal Studios, mais je crois qu’il intéressera à certains d’entre vous de voir le reste du voyage. Alors, continuons :

Pour entrer à « Haut-Universal » (en fait, la partie plus basse), il faut traverser le « Bas-Universal », puis descendre des escaliers mécaniques. La dernière chose que l’on passe avant de trouver les escaliers, c’est la zone des Simpson. Voilà :

De l’autre côté de la zone Simpson, on trouve le célèbre « Tour du Studio » :

Ici, on monte dans un tram, puis on passe par des bâtiments dits « soundstages » (littéralement, « scène sonore » — je ne suis pas arrivé à trouver la bonne traduction dans n’importe quel de mes dictionnaires habituels). Des films sont en fait tournés dans ces bâtiments, mais on trouve des pubs à l’extérieur car ils ne sont pas bêtes, et savent que vous allez les voir :

Ça comprend le film le plus important de tous les temps, à sortir prochainement. Ce sera une réalisation d’Illumination, connu pour la série idiote « Les Minions », mais je fais confiance que, sauf pour une scène stupide dans les bandes-annonces qui traite des manchots, ce film ne sera pas une copie des Minions. Je serai prêt à les pardonner quand si j’aurai raison :

Il y a un bon moment où on passe dans un tunnel pour une scène de King Kong :

Pour vous, j’ai dû absolument prendre des photos d’une rue de bâtiments vides qui s’appelle « La Petite Europe ». Elle s’utilise comme lieu de tournage quand on a besoin d’un endroit vaguement européen :

Juste pour vous donner une idée de la vallée derrière Universal. On peut voir cette région de l’entrée des trams :

Vous allez craquer pour les amuse-gueules que l’on y trouve. Je ne suis que messager :

Je sais que beaucoup d’entre vous sont de grands fans de Harry Potter. Que vous aimiez les livres ou pas, l’attraction de Hogwarts Poudlard est vraiment impressionnante. Voici l’entrée au village de Hogsneade Pré-au-Lard :

Et des boutiques que vous reconnaîtrez peut-être, dont chez Ollivander. Les baguettes vendus là-bas sont chères :

On s’approche finalement de Poudlard :

Mais où est donc passée la foule ? Il n’y avait pas de queue –tout le monde est parti pour Super Nintendo World !

À l’intérieur, on voit des choses impressionnantes, dont des tableaux qui parlent les uns aux autres et ce squelette :

Après ça, nous avions passé 10 heures au parc, alors nous l’a quitté pour CityWalk, pour dîner avant de rentrer. Voici un petit aperçu de CityWalk :

Notre choix de resto ? Johnny Rockets, une chaîne façon années 1950, qui sert des hamburgers et hot-dogs. J’ai commandé un hot-dog au chili. Oui, c’est tout réel :

Je plaisante sans cesse souvent parfois sur les gentillesses de mon ex, mais ce soir, juste avant d’écrire cet article, j’ai dû la voir avec sa nouvelle famille à un événement social. En voyant mon sacré coup de soleil, elle m’a dit, devant notre fille : « Tu vas bientôt avoir un cancer de la peau ». Elle est docteur et adore me diagnostiquer comme ça. Je suis sûr que c’est un avis sincère et pas un vœu. ([Qui veut le lui expliquer ? — M. Descarottes])

Peu importe, c’était un bon voyage !

Super Nintendo World

Pour autant que ce soit impossible à croire, il y a quelques endroits que j’aimerais visiter plus que n’importe où en France. Le pays de Narnia dans les livres de C.S. Lewis. La ville de Midgar dans le jeu vidéo Final Fantasy VII. Le pays de Hyrule des jeux vidéo Zelda. Le Royaume Champignon des jeux Mario. Évidemment, les seules choses qui pourraient m’intéresser plus que la France n’existent vraiment pas.

Jusqu’à maintenant.

Aujourd’hui, avec ma fille et mon père, je suis allé à Universal Studios Hollywood, à environ 90 km au nord de chez moi. Le but ? Visiter l’attraction toute neuve, Super Nintendo World. Bien que Nintendo soit plus que juste Mario, le thème est tout Mario, tout le temps, avec une petite exception, un clin d’œil vers une autre série aussi liée aux légumes. On en parlera plus tard.

Nous sommes arrivés tard la veille à l’hôtel Sheraton Universal. Nous voulions y dormir parce qu’il y avait une navette entre l’hôtel et le parc, quelque chose qui n’est pas autrement disponible (sauf pour l’autre hôtel officiel du parc, le Hilton Universal). C’est pas trop différent d’autres Sheraton, une chaîne généralement très sérieuse, mais il y a quelques éléments de style qui disent « parc d’attractions » :

À l’extérieur du parc, il y a une galerie marchande, CityWalk, avec de nombreux magasins et restos. On s’est passé par la boutique de Super Nintendo World pour acheter des bracelets que l’on doit vraiment avoir pour profiter de cet endroit. Ils coûtent 40 $ (environ 35 €) chacun, qui est cher, mais pas autant que les baguettes Harry Potter (jusqu’à 100 $ !) :

Connaissez-vous les blocs à objets « point d’interrogation » ? Mario les frappe avec sa tête pour trouver soit des monnaies soit des augmentations de puissance. Juste après l’entrée du parc, on peut frapper un tel bloc. J’attends ce moment depuis 40 ans :

C’est mon père avec moi.

Vous avez sûrement remarqué le jean Temps des Cerises et la ceinture Galeries Lafayette. Partout où je vais, peu importe ce que je fais, je n’ai qu’une chose dans l’esprit.

Pour atteindre Super Nintendo World, il faut descendre quatre grands escaliers mécaniques. En suivant l’utilisation française, où la partie plus au sud est toujours « haute » et la partie plus au nord est « basse », il m’amuse d’appeler cette zone « Haut-Universal ». En descendant à Haut-Universal, les vues sont magnifiques.

N’oubliez pas les affiches pour le film, à paraître le 5 avril aux États-Unis. Ma fille et moi sommes d’accord qu’il sera le meilleur film de tous les temps. Désolé Messrs Welles et Oury, mais il faut reconnaître la qualité quand on la voit.

On passe par l’attraction de Jurassic Park pour entrer au Paradis :

À l’entrée de Super Nintendo World, on entre à travers d’un tuyau vert. Autre rêve d’enfance réussi !

Il faut faire la queue pour y entrer, et en faisant ça, j’ai remarqué qu’il y avait des panneaux gentiment traduits en anglais pour les touristes :

Dès que l’on entre, si on tourne le dos, on verra que l’on vient d’entrer par le palais de la Princesse Peach. Ce palais a vu le jour avec Super Mario 64 en 1996, alors je ne l’attends que depuis un quart d’un siècle :

Notre pays ressemble le plus fortement au jeu Super Mario 3D World, surtout le niveau dit « Mont Kiléraide » :

La star est la seule attraction, Mario Kart : Bowser’s Challenge (Le Défi de Bowser), dans le château du méchant, Bowser :

À côté de ce château est le Café Toadstool, le seul endroit on il y a de la nourriture disponible. Il faut faire une réservation pour y manger, et je n’ai pas réussi à en gagner une. C’était un problème.

La queue pour cette attraction duré 2 heures entières, mais il y a des vues panoramiques quand on s’approche de la fin :

J’ai mentionné un clin d’œil vers une autre série. Voici les Pikmin, de petites plantes :

Et il y a des incontournables des palais de Bowser, surtout sa statue :

Nous avons dû patienter pour jouer à trois jeux pour gagner des monnaies virtuelles pour entrer dans la dernière attraction. Deux heures de plus d’attentes pour ces choses !

Ça donne entrée au château du fils de Bowser, dit Bowser Junior, où on joue un dernier jeu de réalité virtuelle. Je ne pouvais pas prendre des photos du jeu, mais voici quelques du château :

Évidemment, nous avons bien profité de Super Mario World. Mais il y a deux problèmes. D’abord, les attentes sont effrayantes par comparaison avec les activités. Plus de 5 heures d’attentes à la fin juste pour cette partie du parc pour environ une demi-heure d’activités. Mais aussi, on peut pas rentrer dans Super Nintendo World si on le quitte, alors nous n’avons rien mangé jusqu’à 15h, puisque nous n’avons pas eu le droit de déjeuner au Café Toadstool. Ça, c’était nul.

Mais j’ai apporté un souvenir à la maison et demain, tout sera pardonné :

Demain, le reste du voyage !

Bastiat et ce qu’on ne voit pas

Avant de quitter les Pyrénées-Atlantiques, on va parler d’une autre découverte française. Cette fois, c’est Frédéric Bastiat, né à Bayonne, et le coût d’opportunité, l’une des idées les plus importantes de l’histoire des études économiques. En particulier, on va parler de ça par le moyen d’où j’ai entendu parler de lui, son essai « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas ».

Buste de Bastiat, Photo par Thbz, CC BY-SA 3.0

Commençons avec, à mon avis, le meilleur paragraphe jamais écrit par un économiste :

Avez-vous jamais été témoin de la fureur du bon bourgeois Jacques Bonhomme, quand son fils terrible est parvenu à casser un carreau de vitre ? Si vous avez assisté à ce spectacle, à coup sûr vous aurez aussi constaté que tous les assistants, fussent-ils trente, semblent s’être donné le mot pour offrir au propriétaire infortuné cette consolation uniforme : « À quelque chose malheur est bon. De tels accidents font aller l’industrie. Il faut que tout le monde vive. Que deviendraient les vitriers, si l’on ne cassait jamais de vitres ? »

Avec cette histoire, Bastiat procède à distinguer deux cas, suivant son titre. D’abord il y a ce qu’on voit :

Le vitrier va venir, il fera besogne, touchera six francs, se frottera les mains et bénira dans son cœur l’enfant terrible.

On pourrait en conclure que cette destruction est donc une bonne chose, surtout si on écoute des économistes autrichiens qui parlent de « destruction créatrice » (les autrichiens étant plutôt experts en cette matière). Bon, en fait M. Schumpeter parlait de tout autre chose, le remplacement d’une technologie par une autre, mais je n’allais pas rater cette opportunité.

De toute façon, si détruire des choses était en fait rentable, il serait logique de tout détruire et le remplacer. Mais Bastiat nous explique pourquoi cette idée n’a aucun sens :

On ne voit pas que, puisque notre bourgeois a dépensé six francs à une chose, il ne pourra plus les dépenser à une autre. On ne voit pas que s’il n’eût pas eu de vitre à remplacer, il eût remplacé, par exemple, ses souliers éculés ou mis un livre de plus dans sa bibliothèque. Bref, il aurait fait de ses six francs un emploi quelconque qu’il ne fera pas.

Ce qu’on voit, grâce à ses exemples, est l’idée que chaque consommation n’est pas seulement une question de ce qu’on achète, mais si c’est la meilleure utilisation. J’emprunterai un autre exemple de Wikipedia en anglais pour expliquer comment on peut calculer ce coût.

Imaginons que l’on gagne 80 000 € l’année. Mais on déteste son chef et veut travailler pour soi-même. On calcule que l’on pourrait facturer 60 000 € aux clients, et se paye 20 000 € en dépensant 30 000 € pour opérer l’entreprise. Le « profit comptable » est donc 60 000 – 20 000 – 30 000 = 10 000 €. Voilà, c’est plus que zéro et c’est donc une bonne idée, non ?

En fait, non. Parce qu’avant, on gagne 60 000 € moins que ce que l’on aurait pu gagner en travaillant pour le saligaud. Et si on soustrait 60 000 de nos comptes personnels en haut, au lieu de gagner 10 000 €, on perd 50 000 €. C’est ce que l’on ne voyait pas avant de commencer la nouvelle entreprise. Moi, je vois un type qui a gravement raté ce calcul en lançant sa propre entreprise à chaque fois où je me regarde dans un miroir. Ai-je mentionné que Bastiat est l’un de mes héros ?

Notre but ici n’est pas de considérer tous les jeux que les comptables ont inventés pour estimer le coût d’opportunité. C’est apprécier le génie de cette idée simple, née dans les Pyrénées-Atlantiques, qui est devenue l’une des considérations les plus importantes dans chaque plan d’affaires partout au monde — avant de se lancer dans une entreprise, il faut vraiment savoir ce que l’on ne voit pas.

Mon dîner basco-béarnais

Pour ce dîner, je voulais faire quelque chose qui mettrais les piments d’Espelette et la cuisine à l’honneur. Quant au dessert, mon amie J m’avais dit il y a longtemps de faire un gâteau basque aux cerises, et c’est exactement ce que j’ai fait. Voilà, le thon à la basquaise, et le gâteau basque de Gaston Lenôtre :

Je dois vous dire, cette recette de thon risque de gagner la couronne de meilleur plat au poisson pour tout le Tour. L’apparence est très « paysanne », mais le goût est sublime. C’est l’essence du Coup de Foudre.

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Portrait de Molière par Nicolas Mignard

Les conjugaisons gratuites

Cette semaine, Langue de Molière va probablement emmerder certains lecteurs. Ce n’est vraiment pas mon intention. Disons donc d’abord qu’il y a une différence entre apprendre une chose pour la toute première fois, et apprendre une chose en traduction, où on comprend déjà le sens. Et si cette histoire semble un peu trop fanfaron, sachez au début que j’ai payé cher.

Très peu de monde ne le saviez, mais j’étais gravement malade début 2021, de façon encore pire que ce que je vous ai dit quant à la colonne vertébrale ou le diabète. Je ne veux pas vous faire vomir — disons juste que manger est devenu impossible pour moi sans cachets qui me coûtaient 500 $ le mois. Rien à voir avec le Covid si vous vous le demandiez. Mais à cause de cette maladie, c’était encore plus difficile pour moi à dormir que d’habitude. Alors je me suis mis à la tâche de finir au plus vite mes leçons de Kwiziq (à l’époque plus avancé que Duolingo).

Et il me semblait que vous aviez gardé les trucs les plus faciles jusqu’à la fin ! Qu’il soit dans Duolingo soit dans Kwiziq, on suit des centaines de leçons pour apprendre conjuguer des verbes au présent, au passé composé, et à l’imparfait. Mais voici toutes les leçons pour apprendre le plus-que-parfait :

Ne me croyez pas sur parole qu’elles sont courtes. Voici des liens en direct vers la première et la deuxième — pas besoin d’être abonné. De toute façon, j’ai fini toutes les exercices liées aux deux pendant une nuit.

Mais cette nuit était plus productive que ça. Il n’y a pas beaucoup plus de leçons pour apprendre le conditionnel passé :

J’ai tout fini dans la même nuit. Mais comme je vous ai dit, j’étais malade et c’est à dire dans la douleur. Allez, il n’y a pas trop de leçons pour ce « futur antérieur », hein :

Ouaip, même nuit. Des 100 % pour tous.

Mais je ne veux pas vous donner la mauvaise idée ! ([Beaucoup trop tard, M. Ringard — M. Descarottes]) Je ne suis pas aussi malin que ça. ([D’ACCORD ! J’ai des larmes aux yeux, on est tellement d’accord ! — Mon ex]) C’est plutôt que si on a déjà fait le travail pour apprendre les autres formes, ce ne sont que de nouvelles combinaisons. Où on a un avantage en tant qu’élève d’une deuxième langue, c’est qu’il suffit de dire « le plus-que-parfait veut dire « had » + verbe », « le conditionnel passé est « would have » », et « le futur antérieur est « will have » », et le tour est joué ! Pas besoin de plus d’explications ; j’ai déjà fait le travail, mais ailleurs, en anglais, beaucoup plus tôt.

Par contre, si j’ai dû expliquer en français ce qui signifient ces choses, sans les utiliser, et surtout à un enfant de 5-6 ans…bonne chance ! Je n’arrive même pas à l’imaginer. En plus, je suis sûr que l’enfant moyen n’a autant de mal aux intestins qu’il aimerait mourir. ([Agissez selon vos souhaits la prochaine fois ; je vous soutiendrai ! — Mon ex]) J’ai appris quelque chose, mais disons que je suis ravi que ce soit la seule et unique fois où une telle chose m’est arrivé !

Langue de Molière vous reverra la semaine prochaine, avec son épiphanie la moins maline possible.