Archives mensuelles : Mai 2022

Mon dîner altiligérien

Je vous ai dit que je savais ce que j’allais faire pour ce dîner car c’est une recette de ma prof à l’Alliance Française. C’est une version des célèbres lentilles du Puy. Mais en dessert, encore une fois je suis fier de vous présenter la France insolite — ma version d’une recette secrète, les douceurs des Sucs, disponibles dans exactement 3 boulangeries de la Haute-Loire.

D’abord, on préparera les lentilles du Puy. Elles sont maintenant mon deuxième produit agricole français préféré après le riz de Camargue. Il me manque les bons mots — même en anglais — pour vous décrire l’odeur juste avant la fin de la cuisson. Ça sentait la maison dans lequel je rêve d’avoir grandir. Voici mes lentilles, 100 % authentiques :

Les ingrédients des lentilles du Puy :

  • 250 grammes de lentilles du Puy
  • 1/2 oignon
  • 2 belles gousses d’ail
  • Une belle poignée de petites carottes
  • 125 grammes de bacon ou lardon fumés ou pancetta
  • 80 grammes de champignons de Paris
  • Herbes de Provence
  • 2 feuilles de laurier
  • 150-170 grammes de purée ou coulis de tomate
  • 1/4 L de bouillon de légume ou de volaille
  • Du sel et du poivre
  • Du persil pour garnir

Les instructions des lentilles du Puy :

  1. Emincer l’oignon.
  1. Couper les carottes en rondelles.
  1. Laver les champignons et les couper en lamelles.
  1. Dans une grande cocotte, faire revernir les lardons (environ 5-7 minutes).
  2. Transférer les lardons cuits à une assiette.
  1. Dans la graisse des lardons, faire rissoler les oignons (environ 2-3 minutes).
  1. Y ajouter l’ail et cuire pour environ 1 minute.
  2. Y ajouter les carottes et cuire pour environ 5 minutes.
  1. Y ajouter les champignons et les herbes de Provence et cuire environ 3 minutes.
  1. Y ajouter la purée de tomates, les feuilles de laurier et les lentilles.
  1. Recouvrir la préparation de bouillon.
  2. Saler et poivrer.
  1. Faire cuire, couvert, pour environ 25-30 minutes (jusqu’à ce que les lentilles soient tendres). Mélanger la préparation de temps en temps et ajouter du bouillon si nécessaire.
  2. Retirer le couvert de la cocote et laisser évaporer l’excès de liquide.
  1. Ajouter le bacon cuit à la cocotte.
  1. Parsemer le persil émincé au-dessus de la préparation et servir chaud (en plat principal ou en accompagnement de viande ou volaille).

Alors, on passe maintenant aux douceurs des Sucs. C’est une spécialité de la ville d’Yssingeaux, crée à l’Ecole nationale supérieure de la pâtisserie pour être LA pâtisserie yssingelaise, après leur brioche. C’est composé de trois choses — une base de brioche yssingelaise, une compote aux fruits rouges, et en haut, un financier aux agrumes. Moi, j’ai vu la photo sur ce lien, et je me suis dit « Ce sera votre dessert à tout prix. Tout. PRIX. »

Il n’y a pas de vrais changements, sauf que je ne les ai pas saupoudré avec du sucre glace à la fin. À mon avis, il y a déjà assez de sucre, et en plus, elles sont jolies. Pas besoin de les couvrir. Pour faire cette recette, j’ai utilisé tous les deux la brioche et le financier de Laurène Lefèvre, avec de l’eau de fleur d’oranger car c’est le truc yssingelais. Le financier vient du Carnet de Recettes de Cook&Record, et n’est pas disponible sur son site. La compote n’est vraiment pas « la mienne » — il n’y a que deux ingrédients, et la technique est connue partout. Mais le montage, c’est à moi !

Ingrédients pour 6 douceurs des Sucs :

Pour la brioche :

  • 250-300 grammes de farine
  • 3 gros œufs entiers
  • 5 grammes de sel
  • 25 grammes de sucre
  • 1/2 sachet de levure sèche
  • 125 grammes de beurre pomade (laisser à température ambiante pendant 25-30 minutes)
  • De l’eau de fleur d’oranger

Pour le financier :

  • 2 blancs d’œuf
  • 1 pincée de sel
  • 25 grammes de farine
  • 75 grammes de sucre
  • 25 grammes de poudre d’amande
  • De l’eau de fleur d’oranger
  • 40 grammes de beurre fond

Pour la compote :

  • 280 grammes de fruits rouges surgelés
  • 30 grammes de sucre

Les instructions pour les douceurs des Sucs :

Pour la pâte à brioche :

  1. Dans le bol d’un robot avec le crochet, mettre 250 grammes de farine, le sel, le sucre, la levure, les œufs entiers, et l’eau de fleur d’oranger.
  1. Mélanger avec le crochet pendant 2 minutes à petite vitesse — 2 sur un robot KitchenAid.
  1. Augmenter à vitesse moyenne — 6 sur un robot KitchenAid — et continuer à pétrir pendant 8 minutes. Après 3 minutes, j’ai baissé la vitesse à 4, car le robot a commencé à sauter. Ça arrive parfois avec la pâte à brioche.
  1. Ajouter, en une seule fois, le beurre pommade coupé en morceaux.
  1. Pétrir à vitesse moyenne pendant 10 minutes, la pâte doit être bien brillante et ne pas dépasser les 26 degrés. Pour cela, éviter de pétrir trop vite pour ne pas faire trop monter en température la pâte. Après 5 minutes, j’ai décidé que mon robot avait trop de difficultés (la pâte deviendra difficile à pétrir), et je l’ai fini à la main. En plus, j’ai ajouté presque 50 grammes plus de farine, car j’ai trouvé la pâte beaucoup trop collante.
  1. Rabattre la pâte dans un récipient propre et fleuré avec de la farine pour ne pas que la pâte accroche. Prendre toute la masse dans les mains et former une belle boule en refermant la pâte sur elle-même. Recouvrir d’un film alimentaire percé pour éviter qu’elle ne sèche.
  1. Laisser pointer la pâte à température ambiante. Le pointage est la 1ère phase de pousse qui dure 45 minutes pendant lesquelles la fermentation et les arômes vont se développer et les levures se multiplier.
  1. Dégazer la pâte en lui donnant des coups de poing pour faire échapper tout le gaz carbonique qui été créé par les levures qui ont mangé le sucre.
  1. Réserver au frais pendant 1h30 pour que le beurre refroidisse et que la pâte soit bien ferme lors du façonnage. Pendant ce temps-là, on fera la compote et la pâte des financiers.

Pour la compote :

  1. Mettre les fruits rouges surgelés et le sucre dans une casserole.
  1. Faire cuire jusqu’à ce que le mélange devienne tout liquide.
  1. Mettre à côté, mais pas au frigo.

Pour la pâte à financier :

  1. Monter les blancs d’œuf en neige avec une pincée de sel.
  1. Ajouter la farine, le sucre, la poudre d’amande et de l’eau de fleur d’oranger. Mélanger bien.
  1. Ajouter le beurre fondu et mélanger.

Montage :

  1. Préchauffer le four à 180 °C.
  2. Beurrer un moule à muffins.
  1. Diviser la pâte à brioche en six parts.
  2. Enfoncer la pâte à brioche dans les puits du moule.
  1. Mettre de la compote dans chacun puits avec de la pâte. S’il y a trop de compote, il sera difficile de démouler les douceurs à la fin. J’ai perdu 2 des 6 à ça, mais les 4 autres étaient très faciles à démouler.
  1. Mettre de la pâte à financier au-dessus de la compote.
  1. Enfourner pendant environ 30-35 minutes. Vérifier souvent avec la lumière au-dedans du four.

Du vieux pinard dans des outres neuves

Je doute que quiconque le sache en France, mais aux États-Unis on a plus que deux partis politiques. Il y a les Libertaires, le deuxième parti préféré des Démocrates, car ils gagnent parfois assez de voix pour coûter une élection aux Républicains. Et il y a les Verts, le deuxième parti préféré des Républicains car ils font l’envers aux Démocrates. Mais leurs candidats sont en général des puristes (ou des cinglés ; souvent les deux) qui ne peuvent gagner que 1-2 % des votes, alors ils ne gagnent jamais du vrai pouvoir. Je pensais beaucoup à cette situation en lisant le nouveau numéro du Canard enchaîné.

Il y a deux « nouveaux » partis pour les législatives. La République En Marche est devenu Renaissance — je suis certainement pas le premier à remarquer qu’En Marche et Emmanuel Macron partagent les mêmes initiales. Je suppose que la marque n’est plus utile car il est fini avec ses propres élections.

En même temps, une belle collection de partis gauchistes est devenue la « Nupes ». Il n’y a pas de Nupes dans n’importe quel de mes dictionnaires — il me rend un peu surpris qu’ils n’ont pas choisi un nom qui veut dire quelque chose. D’autre part, peut-être que les nupistes veulent juste n’être pas copiés :

Mon titre fait référence au Nouveau Testament, en particulier à Matthieu 9:17. Il me semble que les Français connaissent trop bien ces types pour se faire tromper à cause de quelques noms neufs. Mais je ne suis pas assez mal malin pour travailler chez McKinsey, alors peut-être que je rate quelque chose.

Ce dessin, il s’agit de parler des Taliban, mais c’est vraiment à propos de M. le Président Macron. Je trouve ça plus qu’un peu coquin. Mais au sujet des Taliban, je trouve les prétentions d’être surpris trop naïves pour les croire. Qui pensaient vraiment que ces types changeraient ?

Finalement, celui-ci me rend bien perplexe. C’était pas difficile de trouver les nouvelles que Mme Pécresse a refusé le don de M. Sarkozy. Mais les oranges, je n’ai aucune idée de ce que ça veut dire. Quand j’ai recherché « Sarkozy oranges », Google a décidé que je voulais lire juste des articles d’orange.fr.

Je suis à ma limite, mais il y a quelque chose de drôle où Messrs Sarkozy et Fillon se passent le « bippe » au lieu du bonjour. En fait, j’avais 9 dessins desquels j’ai dû en choisir quatre. C’était difficile cette semaine ; c’est-à-dire que vous allez bien rigoler de ce numéro !

Comme toujours, si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous !

Mixed Bakery à Newport Beach

Ça fait longtemps depuis mon dernier « Je critique ». Ce n’est pas une question d’avoir changé d’avis, mais d’avoir presque épuisé les entreprises locales liées à la communauté francophone près de chez moi. (Il reste Knife Pleat, notre seul resto étoilé par Michelin, mais franchement, j’ai pas envie d’y aller tout seul. Comme chante Les Rita Mitsouko, ce serait un rendez-vous avec moi-même.) Mais ce week-end, j’ai vu cette pub dans un groupe Facebook appelé Les Français d’Orange County :

C’était une boutique éphémère au milieu d’un magasin appelé West Elm, qui vend des trucs pour décorer la maison. On ne doit que dire « pâtisserie » et j’y apparais. ([Car il est un démon et c’est son vrai nom. — Mon ex]) Alors, obligé par le pouvoir de sucre, je m’y suis rendu. Voila la boutique, qui vend leurs produits sur Internet sous le nom Mixed Bakery :

Mixed veut dire « mélangé », un choix approprié pour une boulangerie. La pâtissière travaillait anciennement à Andrei’s Conscious Cuisine, un resto auquel je peux littéralement marcher. C’est en fait le resto dans la photo de mon post du dernier Nouvel An. En tout cas, il y a une douzaine de choses ici, dont un « saucisson au chocolat » pour 30 $ et de nombreux biscuits et brownies pour 7 $.

Au fait, la pâtissière elle-même, Elyssa Fournier, vient des États-Unis. Quand j’ai dit bonjour à son mari, Yves, en sortant du magasin, il a deviné que j’étais canadien. C’est mieux qu’avant, mais je ne suis aucune Anne-Élisabeth Moutet. ([L’opération sera trop cher, mais j’ai les ciseaux et en plus, l’envie ! — Mon ex]). Nononon ! Je voulais juste dire que je veux avoir un accent aussi bon en français que le sien en anglais !

Revenons à nos moutons. J’ai acheté deux choses : un sac de petits biscuits, saveur « noix de pécans au Bourbon », et un brownie :

Ces biscuits sont appelés en anglais « pecan sandies » où sandie veut dire la même chose comme sablé. Ça devrait vous expliquer quel genre de biscuit ils sont. Alors, un peu sec et un peu dur, mais c’est exactement ce à quoi on devrait s’attendre. Ils sont certainement faits correctement.

J’aimais mieux le brownie. On doit toujours avoir peur que les boulangers américains utiliseront du margarine au lieu de beurre dans une telle recette, mais pas besoin de s’inquiéter avec celui-ci !

Ma seule plainte, c’est les prix. On peut pas faire trop de comparaisons avec Moulin, car les styles sont différents, mais 7 $ pour ce brownie est plus que je payerais chez Moulin pour une tarte individuelle (5 $). Mme Fournier est sans doute une pâtissière douée, mais bien que la qualité soit là, le rapport qualité prix n’y est pas. Peut-être qu’avec de plus grandes quantités, ça arrivera.

Qualité : Au-dessus de la moyenne

Bon marché : Sous la moyenne

Recommandation : J’y retournerais

Épisode 8

C’est le 8e épisode du balado. J’ai dû mettre fin à dire « Bonjour, les filles », car selon Spotify, j’ai enfin au moins une auditrice qui a 40-59 ans — mais selon eux, vous restez tous des femmes.

Tout à coup un sixième des auditrices viennent des États-Unis, et j’ai des questions. QUI M’ÉCOUTE DANS MA VILLE D’IRVINE ? Sérieusement, je n’ai aucune idée — seulement une personne me l’a mentionné ! Et qui m’écoute à Visalia ? Il y a plus de vaches que de gens là-bas. Peut-être que quelqu’un veut prendre des nouvelles de sa cousine qui rit.

De toute façon, cette semaine en plus de la blague de la semaine, nos articles sont :

Pour les complétistes, il y a C’est ÇA un taco, mais je ne lis pas à haute voix les recettes.

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C’est ÇA un taco

Je voulais publier ce post pour le 5 mai, étant le jour quand les américains — pas les mexicains !fêtent l’indépendance du Mexique de, euh… la France, mais j’étais pas encore prêt. En fait, les mexicains préfèrent fêter le 16 septembre, mais on est déjà bien prêts à faire le barbecue et à la recherche de n’importe quelle raison. Mais notre péché est bien moins grave que le vôtre, car vous, vous faites un crime contre leur cuisine tous. Les. Jours. C’est ÇA un taco :

Pour être clair, ce que vous appelez un taco ne l’est pas du tout. Mais il y a certains qui veulent faire des excuses pour les soi-disant « tacos français » en disant qu’ils sont en fait des burritos. Franchement, c’est du vrai n’importe quoi. Je ne connais aucun burrito aux nuggets de poulet. C’est la honte nationale que vous servez une telle chose.

Heureusement, je suis ici pour tout régler. La cuisine mexicaine est aussi le patrimoine du Sud-ouest des États-Unis, et j’ai grandi avec ces choses. Ce post est en l’honneur de mon amie rouennaise qui vivait au Mexique pendant plus qu’une décennie, et son mari qui est gentiment venu en France bien que le Mexique lui manque. Et mon amie S qui est la plus grande connaisseuse des tacos que je connais. Toutes les deux vous diraient probablement que les miens ne sont pas assez épicés. Mais mes loyautés restent avec vous, et mon but est de proposer une recette authentique mais en phase avec les goûts français, qui sont les miens aussi.

On doit faire quatre choses : les tortillas, le « pico de gallo » (bec de coq, un genre de salsa), le poulet à l’achiote, et en accompagnement, les « frijoles negros » (haricots noirs). On commence avec le poulet car il faut le faire mariner pendant au moins 4 heures ou bien une nuit entière.

Je dois la recette de la marinade à l’achiote au site Rouxbe. Au lieu de la pâte à l’achiote, de l’origan, de l’ail, et de la sauce adobo, j’ai utilisé du Sazón Goya et de la poudre d’Adobo car ce sont plus facile à trouver dans nos supermarchés. On peut trouver les produits Goya en Espagne, et les acheter pour livraison dans l’UE grâce à Amazon. Voilà les miens pour cette recette :

Les ingrédients pour le poulet à l’achiote :

  • 1 sachet du sazón Goya
  • 1 cuillère à soupe de la poudre d’Adobo
  • 2 cuillères à soupe de vinaigre rouge
  • 2 cuillères à soupe de l’huile d’olive ou de pépins de raisin
  • Du sel et du poivre à moulin (pas besoin de trop de sel — il y en a dans le sazón et l’Adobo)
  • Jus de 2 citrons verts
  • Des suprêmes de volaille

Les instructions pour le poulet :

  1. Mélanger toutes les ingrédients dans un plat à gratin.
  1. Rincer et sécher votre poulet. Le mettre dans le plat à gratin. Après la moitié de votre temps pour le faire mariner (au moins 2 heures le côté), faire tourner le poulet.

On passe maintenant au pico de gallo. Utilisez des feuilles de coriandre fraîche. Au fait, aux États-Unis, on suit le français en disant « coriander » pour les graines, mais on suit l’espagnol en disant « cilantro » pour les feuilles. C’est la même chose. On veut le cilantro, les feuilles. On peut le faire avec des piments jalapeno émincés, mais ce sont difficiles à trouver en France et facultatifs en tout cas. On peut consulter un site comme Natasha’s Kitchen pour des idées pour le pico de gallo, mais c’est l’un des trucs les plus basiques de la cuisine mexicaine.

Les ingrédients pour le pico de gallo :

  • 1/2 kilo de tomates
  • 1/4 – 1/2 oignon
  • Une belle poignée de feuilles de coriandre
  • Du jus de citron vert

Les instructions pour le pico de gallo :

  1. Rincer et couper les tomates et l’oignon en tout petits dès. Moi, j’enlève le chair juteux des tomates pour ça.
  1. Rincer les feuilles de coriandre. Enlever les tiges. Faire une chiffonnade avec les feuilles.
  1. Mettre tout dans un bol. Ajouter le jus de citron vert. Remuer pour tout mélanger et laisser reposer au frigo.

On passe aux tortillas. Pour cette étape on a besoin de « maseca », dit aussi « masa harina ». C’est de la farine de maïs, mais pas seulement ça. Il y a un procès appelé « nixtamalisation » qui traite la farine avec de l’hydroxyde de calcium. C’est possible de la trouver en ligne en France, comme ici, mais les stocks sont en rupture partout pendant que j’écris. Attendez un peu ; ça vaut la peine.

Ingrédients pour les tortillas :

  • 125 grammes de farina « maseca »
  • 175 grammes d’eau

Instructions pour les tortillas :

  1. Mélanger la maseca et l’eau dans un bol pendant 2 minutes pour faire une pâte.
  1. Séparer la pâte en 9 petites boules de même taille. Couvrir avec un torchon pour qu’elles ne sèchent pas pendant que vous travaillez.
  1. Faire chauffer un crêpière ou poêle en fonte. Fonte émaillée n’est pas le meilleur choix pour nettoyer après.
  2. Sous du film à contact, tasser la pâte en petits disques d’environ 12 cm.
  1. Mettre un disque à la fois dans la crêpière. Après 30 secondes, faire tourner avec une spatule. Après 30 secondes plus, enlever de la crêpière. Couvrir les tortillas avec une serviette jusqu’à ce que le temps de servir arrive.

Pour les frijoles negros, il faut trouver un genre de piment. Chile d’arbol en preference, mais juste un piment asséché en tout cas. Les vrais mexicains feraient une purée avec le piment et l’ail pour faire quelque chose d’ÉPICÉ, mais on va jute les faire mijoter avec les haricots noirs pour donner un goût. C’est bien moins épicé. Consultez cette recette de Oaxaca grâce à Slow Plates pour une version encore plus authentique.

Ingrédients pour les frijoles negros :

  • 1 boîte de conserve d’haricots noirs
  • 1 beau piment asséché
  • 2 gousses d’ail émincées

Instructions pour les frijoles negros :

  1. Mettre tous les ingrédients dans une casserole, dont l’eau de la boîte de conserve.
  1. Ajouter 1 tasse d’eau en plus.
  2. Laisse mijoter sur un feu doux pendant une demi-heure.
  1. Égoutter les haricots et retirer le piment.

Pendant que les haricots sont en train de mijoter, faire le barbecue avec votre poulet. Moi, je l’ai laissè sur le feu 15 minutes le côté (n’oubliez pas que mon thermomètre est en degrés Fahrenheit). Si on sort le poulet du frigo en avance, moins de temps est nécessaire. Mon poulet était assez cuit. Voilà des photos :

On passe enfin au montage. C’est très simple. Poser des tortillas sur une assiette. Couper le poulet en petits dès. Mettre du poulet sur chaque tortilla, puis du pico de gallo. Servir avec des frijoles negros. Rien de plus simple !

Le Bossu

Ce soir, je suis revenu sur un film que j’ai déjà essayé de regarder. Sans sous-titres même pour les sourds, Le Bossu restait difficile à comprendre pour moi, mais cette fois-ci, j »ai tout regardé. Il faut dire qu’en tant que film de cape et d’épée, on pourrait bien profiter de celui-ci même si le son est éteint.

On commence en regardant une berline sortir d’un certain château célèbre :

Au-dedans, le prince Philippe de Gonzague parle avec son cousin, le duc Philippe de Nevers. Le prince dit au duc qu’il faut se marier avec une nièce du roi.

Mais plus tard, il s’avère que le duc a déjà une épouse, Isabelle, et une jeune fille, Aurore. (Est-ce La Belle au bois dormant ici ?). Le prince promet de tout régler avec le roi, mais il a d’autres plans en secret.

Puis on rencontre Henri de Lagardère (Jean Marais) et son serviteur, Passepoil (Bourvil). Il y avait une lutte dans les ombres où je n’ai rien compris avant cette scène :

Nevers arrive pour dire ses adieux à Isabelle :

Pour sa part, Isabelle dit ses adieux au bébé :

Lagardère accompagne le duc de Nevers pour partir en exil. Mais des agents du prince tuent le duc. Lagardère et Passepoil s’échappent avec le bébé, et arrivent dans une taverne. Passepoil demande à une serveuse du lait pour le bébé.

Des soldats le reconnaissent et poursuivent Lagardère et Passepoil à cheval :

Après une jolie chasse, les trois arrivent en Espagne. Passepoil trouve enfin du lait :

J’ai énormément profité de sa réaction en atteignant l’Espagne :

Quand Aurore a cinq ans, des soldats à la recherche de la fille trouvent Passepoil dans un marché et suivent son âne pour attaquer la maison où les trois vivent :

Plus tard, Aurore a grandi, et sa mère espère qu’elle la trouvera encore vivante. J’ai eu du mal avec cette partie, mais il me semblait qu’il y avait une date limite pour ça, et si ce ne s’est pas passé, le prince aurait eu le droit de faire quelque chose d’horrible. De toute façon, il y aura un bal masqué (ohé ohé) chez le duc d’Orléans. Pendant qu’un bossu fait la connaissance du prince de Gonzague, Passepoil prépare Aurore pour assister au bal et se retrouver avec sa mère.

Mais elle est kidnappé par des agents du prince. Le bossu arrive pour la secourir.

Le prince et le bossu se battent et il s’avère que le bossu est Fantômas Lagardère. Il tue le prince de Gonzague et reçoit la main d’Aurore. C’est un peu bizarre car il a deux décennies plus qu’elle !

Je découvre la Haute-Loire

On continue maintenant le Tour avec le 43, la Haute-Loire. Avec un tel nom c’est évidemment au nord de la Loire — c’est donc logique qu’on le trouve au sud. C’est le département le seizième moins peuplé de la France et les habitants se nomment les altiligériens.

Je sais déjà ce que je ferai pour notre dîner, car je l’ai appris directement de ma prof de cuisine à l’Alliance Française. La Haute-Loire, c’est la sienne ! Il faut que je fasse de bon travail pour lui faire plaisir, hein ?

Heureusement, ce sera facile ! On commence avec l’un des vrais joyaux de la France, Le Puy-En-Velay (3 étoiles Michelin). Il nous faut parler d’abord de la Cathédrale de Notre-Dame-du-Puy (3 étoiles). Du XIIe siècle, la cathédrale est pleine de trésors — ses portes en cèdre datent du même siècle que le bâtiment, il y a de nombreuses fresques et murales, et surtout il ne faut pas rater la statue de la « Vierge Noire », une copie en cèdre du XVIIe siècle d’une statue offerte à la ville par le Roi Saint-Louis. Il y a aussi deux autres sites religieux incontournables au Puy-en-Velay : la Chapelle Saint-Michel-d’Aiguilhe (2 étoiles), située au sommet d’un rocher volcanique, et le Rocher Corneille (3 étoiles) avec sa statue de Notre-Dame de France, « réalisée en fonte de fer à partir des 213 canons pris aux russes à Sébastopol ».

On n’est pas fini avec Le Puy ! Avant de partir, on visite le Musée Crozatier pour ses trésors comme La Vierge au manteau, la peinture sur toile la plus ancienne de l’art français, et une Berline du XVIIe siècle qui me rappelle celle de Don Salluste. Juste en dehors de la ville, on trouve les ruines de la Forteresse de Polignac. Le guide Michelin suggère qu’on le regarde de la route N 102, sans la visiter. N’écoutez pas toujours nos amis chez Michelin ! Voici les points d’intérêt selon les responsables — moi, j’aimerais tellement voir le donjon et la tour de la Géhenne. (C’est un lieu sûr — malgré le nom, mon ex n’y vit pas !)

Au sud-est du Puy-en-Velay, on trouve les volcans (inactifs) du Massif du Mézemc (3 étoiles). Un peu au sud du Mézenc, il y a une excellente opportunité pour faire de la randonnée à Gerbier de Jonc (2 étoiles), un autre pic de lave avec une vue panoramique (3 étoiles).

Au nord du Puy-en-Velay, on visite La Chaise-Dieu (2 étoiles), avec une abbaye exceptionnelle (2 étoiles) et ses trésors, dont une collection impressionnante de tapisseries flamandes (3 étoiles). À l’ouest de La Chaise-Dieu, on trouve une autre abbaye, sœur de celle de La Chaise-Dieu, à Lavaudieu (1 étoile). On est là pour son cloître et ses fresques du XIe siècle. On finit par visiter Brioude (1 étoile), à quelques kilomètres au nord, et sa Basilique Saint-Julien (2 étoiles), un site de pèlerinages.

Qui sont les personnages les plus connus de la Haute-Loire ? Pour moi, le plus célèbre est certainement Gilbert du Motier, déjà connu sur ce blog par son titre, le Marquis de La Fayette. La joueuse de tennis Marion Bartoli, est née au Puy, et l’un des Français les plus intéressants, Jean-Baptiste Courtol, y passait sa carrière comme chasseur de vipères. Émile Reynaud, inventeur du Thêatre optique — duquel on a parlé pendant l’exposition de cinéma ici — vivait au Puy-en-Velay. Le Baron Haussmann était sous-préfet à Yssingeaux.

Quoi manger en Haute-Loire ? Y a-t-il vraiment une question sur leur produit agricole le meilleur connu, les lentilles du Puy-en-Velay AOP ? Je me sens tout à coup un peu le docteur Seuss : « On peut les manger en terrine, on peut les manger en verrine ! Tu veux les manger à la glace ? Avec un renard en terrasse ? » (C’est d’un conte sur un autre aliment vert.) Ma poésie est également nulle en anglais, je vous rassure. En plats principaux, on y trouve le manoul, une version des tripoux d’Auvergne, et la pouteille, un ragoût de bœuf et de porc. En dessert, il y a la coupetade, un genre de pain perdu aux pruneaux, et le milliard aux cerises, très similaire au clafoutis. Pour l’apéro, il y a un digestif local, la verveine du Velay (disponible aux États-Unis, mais plus de 50 $ la bouteille). On y trouve aussi deux fromages locaux au lait de vache, le Velay et l’Artisou de Haute-Loire.

Quel ministre choisir ?

J’ai hâte de voir cette colonne hebdomadaire revient à quelque chose au-delà des élections. Je ne sais pas vous, chers lecteurs, mais à mon avis, la France est beaucoup plus intéressant qu’une poignée d’hommes politiques.

Mais il faut encore y commencer. Qu’est-ce qui arrive ? M. Castex est revenu pour quelques fous rires plus ? Je ne vais pas me plaindre, bien que je ne voie pas de véritables nouvelles sur le sujet. C’est vrai qu’hier, au moins une femme a refusé de devenir première ministre. Mais on est loin d’une crise. De toute façon, ce dessin évoque un sujet duquel j’ai des questions.

Je n’ai jamais vu L’amour est dans le pré, mais je le connais des courriels de M6. Aux États-Unis, une telle émission serait cruelle vers les fermiers. Elle serait produite par des californiens qui croient que la nourriture provient des services Click-and-Collect. Je suis donc horriblement curieux de ce que le Français moyen pense de ceux qui participent à cette émission, car il me semble que vous respectez vos fermiers.

On a un dessin de plus à propos des premiers ministres :

J’ai appris un nouveau mot ici ; du rab veut dire « ce qui est en trop » selon mon dictionnaire. Je sais rien de la relation entre lui et M. le Président Macron, mais la réplique du président me rappelle une chanson des années soixante aux États-Unis. On peut traduire le titre comme cela : comment peux-tu me manquer quand tu ne me quittes pas ?

Le groupe Orpea, duquel on a parlé plusieurs fois, aura bientôt un nouveau PDG :

Le Canard n’a rien de gentil à dire dans l’article qui accompagne ce dessin — j’imagine que ça fera longtemps avant que quiconque ne leur fasse confiance.

Finalement, un problème qu’on partage (voilà l’article dans Libération duquel ils parlent):

On ne manque pas des mêmes produits, peut-être — j’ai plus de problèmes avec les céréales que l’huile en ce moment — mais le problème commun, c’est la panique.

Je sais pas moi. Ce que j’adore le plus chez le Canard, c’est les histoires des crises à la française, comme les faux fruits confits ou le mois sans alcool. Ce numéro est juste un peu trop lourd, je suppose.

Comme toujours, si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous !

C’EST FINI

Ce soir, j’ai enfin réussi un objectif dont j’ai eu besoin de plus de deux ans pour tout finir.

Voici la musique dans ma tête, le son du succès depuis 1987 :

Il y a un sens dans lequel c’est fini depuis longtemps. Il y a 10 « unités », avec 20-28 leçons pour chacune (mais la première n’en a que 12). Chaque leçon offre 5 niveaux, appelés « couronnes » par Duolingo. Deux fois pendant l’année dernière, quand j’étais sur le point de tout finir, ils ont ajouté une nouvelle unité ! Alors ce que j’ai fait ce soir, c’était enfin gagner la cinquième couronne de toutes les leçons. Mais j’ai déjà gagné au moins une couronne pour chaque leçon il y a longtemps.

Ceux qui jouent aux jeux vidéos reconnaîtront la pire habitude des joueurs, être complétiste. Si quelqu’un nous dit qu’il existe 20 succès dans un jeu, même si le vingtième est « réussir les autres 19 », il nous faut réussir tous les vingt. Il n’y a aucun choix ; nous penserons à rien d’autre jusqu’à ce qu’il se soit achevé. (Au fait, Google donne « complétiste » pour le mot en anglais « completist, » mais je ne le trouve pas dans aucun dictionnaire. Je doute que ce soit la traduction préférée des joueurs francophones, mais je ne fais pas assez partie de ce monde-là pour vérifier. Je crois que vous comprenez l’idée.)

Voilà tous les succès — le seul qui n’est pas fini est payant, et je n’ai même jamais dépensé un centime pour Duolingo :

Puisque tout ça est en anglais (on ne peut pas prendre des leçons dans l’appli en la langue du portable ; c’est logique), ce qui compte est celui-ci :

Ça dit « Conquérant : Vous avez réussi un cours entier au Niveau 5. » Franchement, c’est plutôt insultant aux vrais conquérants, comme Guillaume où Napoléon, mais on fait ce qu’on peut.

Je vous ai précédemment raconté des histoires (voilà et voilà), et des plaintes, sur Duolingo, mais je vais mettre fin à notre histoire ensemble avec plusieurs souvenirs récents. Au fait, je continuerai avec une vieille leçon tous les jours pour ne pas perdre mon « streak », ou série (encore une fois, pas exactement le bon mot — c’est-à-dire le compte des jours sans manquer une leçon). Je ne suis pas toujours prêt à dire adieu au hibou vert.

Ils m’ont appris quoi dire à mon ex si je l’invitais à déjeuner :

Aux États-Unis on peut dire absolument n’importe quoi sur les hommes, mais pas les femmes :

J’ai des questions sur leur avis des Justin :

Non, mais sérieusement, qu’est-ce que vous voulez dire sur moi, Duolingo ?

De plus en plus, il me donne de fausses leçons — voici de mauvaises corrections :

Est-ce même en français ?

Mais Duolingo me connaît mieux que j’aimerais avouer ;

Et à part toutes les blagues, ils comprennent ce que je fais vraiment :

Épisode 7

Cette semaine, on commence encore une fois avec une nouvelle blague. Ensuite, mes articles de la semaine :

Je ne vous lis jamais mes recettes, mais peut-être que vous vous intéressez à Mon dîner ligérien.

Je vous rappelle que ce balado est aussi disponible sur Apple, Google Play, Amazon, Spotify, et Stitcher. Pas besoin d’écouter seulement sur le web !

Épisode 7 Un Coup de Foudre