Mon anniversaire approche la semaine prochaine (nooooooon), en presque même temps que l’évènement le deuxième plus important de l’année. C’est à dire le film du Central Tour d’Indochine, à apparaître le 23 et le 24 novembre.
Et bien sûr, je pensais à écrire un post pour dire « on part pour faire nos achats de nougat », juste pour vous taquiner, mais honnêtement, même si je pouvais voler juste n’importe quand, le 24 novembre, c’est le Thanksgiving ici. Je serais mort si j’étais pas à table chez mes parents. (Pourquoi jamais l’inverse ? C’était quoi le problème avec mon Thanksgiving français ?)
Heureusement, le groupe a gentiment pensé à ses fans à l’étranger. Alors le film sortira dans des pays bien connus pour leurs grandes populations francophones, comme le Pérou, l’Australie, et l’Allemagne. (Au fait, j’ai pas de dent contre les péruviens — il y a de vrais fans là-bas, mais aucune visite du groupe depuis 1988 (lien en espagnol)). Bon, il sera aussi au ciné au Québec en décembre. Mais non, je ne vais pas vous dire « Je pars pour une assiette de poutine ».
J’entends parler que le même film sortira plus tard sur DVD. Je l’achèterai, bien sûr, mais l’expérience à la maison ne sera pas du tout comme au ciné. Si on peut avoir un festival de cinéma français à Los Angeles pendant 4 jours, pourquoi pas une séance une fois là-bas ?
Non, mais sérieusement, qui va le voir en Australie ? Des kangourous et des koalas ? Nous avons aussi de l’eucalyptus ici, Nico ! (Est-ce évident à quel point je suis jaloux ?)
Ce soir, je suis allé avec mon groupe de cinéphiles de l’OCA pour voir…un film américain, She Said. Il arrivera bientôt en France sous le même nom, le 23 novembre. Je ne parlerai pas du film pour plusieurs raisons, parmi lesquelles : 1) ça traite de #BalanceTonPorc/#MeToo, et c’est bien hors de mes sujets, 2) c’est un œuvre qui essaye de vous faire oublier l’histoire du New York Times quant à exactement ce sujet, et 3) quand je suis avec l’OCA, je préfère penser à de bonnes choses.
On a dîné chez Macaroni Grill, une chaîne de restos italiens américains. C’était anciennement l’un de mes habituels, mais ça me rappelle quelqu’une, alors je n’y vais plus souvent. Mais pour certains, même si je ne savais pas pendant combien de temps ils vivaient ici, c’était la première fois. Et ça, c’était une expérience !
Dans ce resto, ils servent une miche de pain avant le dîner, avec de l’huile d’olive sur des assiettes pour partager. Le truc américain, c’est d’arracher le pain avec les mains et passer des bouts autour de la table. Absolument personne n’a fait ça. Nous étions une dizaine, alors il y avait peut-être 4 miches sur la table. Chacune a été tranchée avec un couteau. Je ne m’attendais pas du tout à ça, mais il a quand même fait chaud au cœur.
Un autre moment intéressant s’est arrivé à cause d’une jolie boulette à la part du resto. L’un d’entre nous n’a pas reçu sa salade bien après l’arrivée de tous les autres plats. Aux États-Unis, la coutume en ce cas est d’offrir un dessert gratuit. (Mais ne le demandez pas aux serveurs ; ça doit arriver volontairement.) On parle souvent de commander des desserts « pour la table » ici ; c’est-à-dire que tout le monde partage le même dessert avec des fourchettes différentes pour chacun. Moi, je n’aime pas ça, mais je l’ai refusé à cause d’avoir mangé des pâtes (300 sur le moniteur de glycémie ce soir — aïe ! Des salades ce week-end !). Sinon, le groupe entier a participé à ça. Est-ce que l’on fait la même chose en France qu’aux États-Unis, où était-ce un moment bien américanisé ?
Je m’asseyais aux côtés de quelques-uns que je ne connaissais pas avant. Naturellement, j’ai parlé du blog et du voyage fou plus tôt cette année pour voir Indochine. J’oublie souvent que tout le monde ne connaît pas forcément tout ce que j’écris ici. Alors, on a dû jouer L’Aventurier sur son portable pour un autre à la table.
Ils ont bien ri quand j’ai récité ma scène préférée du Gendarme se marie par cœur, au plein milieu du resto ! J’ai eu rien à boire sauf du thé, je vous jure, mais je suis prêt à faire de vraies bêtises en français pour amuser les autres.
Mais il y avait un moment spécial que je souhaite m’arriverait plus souvent. L’une de mes nouveaux amis m’a demandé ce que j’ai fait pour mon dîner corrézien. J’ai dû le vérifier, car il y a maintenant plus de 110 recettes dans le grand tableau du Tour. C’était la mique. À mon avis, c’était pas l’une des réussites du blog (en partie parce que je n’avais aucune idée à quoi elle devait ressemble). Mais elle m’a dit que c’était très rare de trouver quiconque ici qui connaisse tout court ce plat. De tels moments valident l’effort de connaître tout le pays.
Ça fera deux mois avant notre prochaine séance de film. Ils vont me manquer.
Hier, pendant le dîner, ma fille m’a dit « Tu devrais me citer plus souvent sur ton blog, car « La fille » est le personnage le plus populaire. » (Elle m’a expliqué que « la fille » est son nom pour son personnage « inspiré de l’actualité », car les citations ne sont pas toujours exactes.) Je lui ai répondu, « Tu sais que je viens de te citer ? », ensuite je lui ai montré que je l’ai mentionné dans Les numéros chanceux.
Mais elle n’était pas satisfaite. Elle m’a dit, « Et si tu faisais un sondage, qui penses-tu gagnerait ? » Moi, sachant qui est le patron, j’ai répondu, « M. Descarottes, certainement. Mais je suis quand même prêt à tester ce propos, si tu veux. » Et elle le voulait.
On continue maintenant le Tour avec le 57, la Moselle. C’est le département le vingt-troisième plus peuplé, et les habitants se nomment mosellans. C’est notre septième séjour dans le Grand Est (et cinquième depuis le 51 !). La Moselle est distinguée en étant le seul « Eurodépartement », qui vient d’une idée, pas complètement réalisée, de partager certaines compétences gouvernementales entre Metz et la commune allemande de Sarrebruck.
On commence à la préfecture, Metz (3 étoiles Michelin). Comme beaucoup de l’ancienne région d’Alsace-Lorraine, cette ville a connu des périodes sous les Allemands et comme partie de France. Donc, quand on parle du Quartier impérial (1 étoile), c’est l’Empire allemand du Kaiser Wilhelm II, qui a construit des bâtiments en granit et en basalte à partir de 1870. De nos jours, on voit ces bâtiments autour de la gare (1 étoile) érigée par les allemands en 1908, avec une tour d’horloge impressionnante. Tout ça fait partie de la « nouvelle ville », où on trouve aussi le Centre Pompidou-Metz (3 étoiles), qui abrite des collections d’art moderne. (Est-ce que le Centre vous rappelle aussi le célèbre quartier général des méchants d’un certain dessin animé ?)
D’ici, on marche vers la vieille ville, et son plus grand trésor, la Cathédrale Saint-Étienne (3 étoiles). C’est une cathédrale gothique du XIIIe siècle, mais il y a 6 500 m2 de vitraux, du XIVe siècle jusqu’à Marc Chagall pendant le XXe siècle. Puis on traverse la rivière Moselle par le Moyen Pont, avec sa vue spectaculaire du Temple Neuf, un temple protestant construit par les Allemands en 1904. Une fois atteint, on retourne vers le quartier de la cathédrale pour aller au Musée de la Cour d’Or (2 étoiles), avec des collections Gallo-Romaines, Médiévales et de Beaux-Arts.
On suit la Moselle vers le nord-est, à Thionville. La suite de notre visite à Verdun, on visitera une partie de la Ligne Maginot, le Gros ouvrage du Hackenberg (1 étoile). N’ayez pas peur, mais on descend au sous-terrain. Il y a des tunnels partout, des casernes, et des casemates, ainsi qu’un musée avec des uniformes et des armes de l’époque. Mais je jure, je ne suis pas seulement votre guide aux boucheries, alors ensuite on visite le Château de Lagrange et ses jardins « Prairiales » (1 étoile). Les jardins doivent leur nom « aux larges bandes de prairies semées de fleurs de tous pays ».
Après ça, on va traverser vers l’Est. On est très proches de Sarrebruck, et le Guide Michelin vous conseillerez de visiter de nombreux sites là-bas. Mais c’est une frontière que je ne franchirai pas. Moi, j’irai plutôt à Saint-Avold où on trouve le plus grand cimetière américain de la SGM. On se retrouvera à Bliesbruck, pour le Parc archéologique européen (1 étoile), consacré à des ruines celtes ainsi qu’à des gallo-romains. Après, on continue à la Citadelle de Bitche (2 étoiles), une énorme forteresse sur une colline érigée par Vauban au XVIIe siècle (de ses travaux originaux, il ne reste qu’une chapelle). De nos jours, la citadelle abrite le Musée des Hommes dans la Guerre de 1870, dédié à la guerre franco-allemande de l’époque. Finalement, au sud-est, on va visiter deux centres de l’industrie du soufflage de verre : Saint-Louis pour la Cristallerie du même nom et son musée (dont une visite guidée des ateliers), et Meisenthal pour le Site Verrier Meisenthal, maison natale des boules de Noël depuis 1858 (c’est l’Alsace-Lorraine, après tout).
Qui sont les personnages les plus connus de la Moselle ? Le célèbre cardinal Mazarin était évêque de Metz de 1652 à 1658, et le maréchal Michel Ney, l’un de mes héros, a reçu sa formation militaire à Metz. Le mathématicien Charles Hermite, découvreur de nombreux résultats quant aux matrices, est né à Dieuze. Joachim von Ribbentrop…euh, pas français mais l’un des plus gros salopards de l’Histoire, il était lycéen à Metz lors de l’occupation de la Moselle par les voisins au nord.
Quoi manger en Moselle ? Encore une fois, c’est de la cuisine lorraine : les produits de mirabelles, la quiche lorraine, les spritz. Il y a aussi des confiseries comme les boulets de Metz (des boulets de canon de chocolat !) et la wagotine (des mini-wagons en nougatine récouverts de mirabelles et d’autres spécialités locales). Il y a un macaron local, celui de Boulay, avec seulement un producteur (hmmm, qu’est-ce qui se passe ici quand j’entends de telles choses ?). Pour boire, il y a la limonade Lorina, qui vient du Saulnois, et des vins AOC Moselle dont les cépages sont « l’auxerrois, le müller-thurgau, le pinot gris et le pinot noir ».
Langue de Molière est de retour, cette fois pour une leçon de compter. Au fait, il me tue de ne pas vous parler du Canard enchaîné aujourd’hui. Disons que j’aurais tellement aimé parler des Phryges. Et que le ministre qui me manque le plus est de retour dans leurs pages, de façon spectaculaire. Ils ne pourront jamais le quitter.
J’ai récemment vu ça dans un groupe privé sur Facebook :
J’ai eu exactement la même réaction qu’un parent qui écoute sa fille explique les subtilités des différences entre les (à peu près) trois centaines de Pokémon. « Les mots ont le son d’une langue que je parle, mais c’est quand même tout en grec. » ([JE NE JOUE PAS À POKÉMON ! — Ma fille. Je sais. C’est comment je sais que je resterai vivant quand tu liras enfin cet article, car je ne t’aurai pas critiqué. — Le moi du futur])
J’ai trouvé de bonnes explications sur Les Dédexpressions, et La Libre, un journal belge inconnu chez moi jusqu’à maintenant. « Se mettre sur son 31 » veut dire « s’habiller avec ses meilleurs vêtements ». Mais pourquoi le 31 ? C’est moins clair. Peut-être d’un tissu très cher, peut-être à cause des primes pour les soldats quand un mois avait 31 jours, peut-être quelque chose de complètement différent.
Aux États-Unis, le numéro 31 veut dire tout autre chose. La plus grande chaîne de glaciers, Baskin-Robbins, utilise le nombre 31 partout, mais leur raison est bien connue. Un parfum pour chaque jour du mois, peu importe la durée.
Mais on n’utilise pas le numéro 31 pour la signification de l’expression française. Comme mentionne Les Dédexpressions, la traduction exacte est plutôt « s’habiller aux neufs ». Il y a une expression liée, « être sur la neuvième nuage » quand on est extrêmement heureux, sans rien dire quant aux vêtements. Mais pour revenir à l’exemple original, qui se met n’importe quels vêtements à cause d’avoir rencontré une star ?
La Libre mentionne aussi dans leur article « s’en moquer comme de l’an quarante ». Ça veut dire plutôt « Accorder très peu d’importance à quelque chose », selon L’Internaute, qui précise que l’origine de « quarante » pour ça n’est pas bien connue. Il y a de nombreuses instances de 40 dans la Sainte-Bible, mais souvent 40 jours, rarement des ans. Ou c’est peut-être à cause d’une prédiction de la fin du monde qui n’est pas arrivée. Dommage, j’aurais aimé mettre fin au mal au dos.
Il y a un dicton anglophone qui mentionne « quarante », mais rien à voir avec celui en français. « Prendre quarante clins d’œil » veut dire une sieste brève ; le livre indispensable « Ciel ! Blake !, Sky ! Mortimer ! » donne « Il était difficile de faire un somme ! » comme le bon équivalent.
Un numéro de plus ? Bon, quelque chose de plus petit, 2. Pour continuer avec le sommeil en haut, on connaît tous « dormir sur ses deux oreilles ». En anglais, on dirait plutôt « dormir comme un bébé ». Mais j’ai pensé à un autre dicton en anglais avec 2, « two shakes of a lamb’s tail » (« <faire quelque chose> en secouant deux fois une queue d’agneau »). C’est à dire que l’on va vite faire quelque chose. Je ne connaissais pas l’origine de cette expression, mais selon cette blogueuse, les agneaux sont connus pour secouer vite leurs queues Mais selon mon dictionnaire Oxford, ici on a un équivalent très français : « en deux coups de cuillère à pot ».
Et en deux coups de cuillère sur la queue d’un agneau soudainement plutôt contrarié, Langue de Molière vous reverra à la ferme.
S’il vous semble que ce dîner a eu besoin de temps pour apparaître, vous avez raison. Il y a un nouvel horaire ici où ma fille est avec chaque parent plus longtemps. Quand elle est ici, je suis heureux de faire des desserts, mais les dîners doivent attendre son absence. (S’il y avait un département qui ne mangeait que des macaronis et fromage et de la pizza, ce ne serait pas un problème.) De toute façon, pour notre dernier dîner breton — je suis triste de l’écrire — on finit avec gusto, comme on dirait soit en italien soit en anglais. Voici les moules marinières et les palets bretons au caramel au beurre salé.
J’aimerais commencer avec un remerciement. Il y a des semaines, Mme Light & Smell m’a dit qu’elle avait parlé à quelqu’un qui pouvait m’aider à lire Prospérine Virgule-Point et la phrase sans fin sur Kindle aux États-Unis. Et voilà, c’est quoi ce lien-là ? Rien d’autre que la version Kindle, maintenant disponible chez moi ! (Je l’ai tout de suite acheté, bien sûr.) Vraiment, elle est magicienne. Au-delà de ça, il continue de m’étonner à quel point des Français sympas m’aident.
J’ai finalement des commentaires sur les macarons grâce au groupe privé de l’OCA :
Quant à la blague de la semaine, tout ce que je peux dire cette fois, c’est qu’il n’y a pas de Lidl chez moi. Mais Aldi, oui, et c’est peut-être assez proche. En fait, il y a deux genres d’Aldi ici, alors pensez à ça en écoutant la blague. De toute façon, nos articles sont :
Il y a aussi L’élection américaine, un sujet dont je suis déjà épuisé, et ma recette de macarons à la framboise. Je dois vous dire, les macarons sont une compétence difficile à gagner et facile à perdre — une fois gagnée, il faut vraiment les faire plusieurs fois par mois afin de ne pas perdre le sens du point auquel il faut mélanger la pâte. Je ne vous ai pas montré la partie où j’ai jeté le premier lot car beaucoup d’entre eux ont craqué.
J’allais poster mon dîner morbihannais aujourd’hui, mais après tout ce travail pour les macarons, j’ai décidé de partager plus sur l’événement. Vous allez peut-être rire — c’est pas Strasbourg ici !* — mais c’était aussi important pour certains que j’ai mentionnés ici avant.
*Vous attendiez-vous à Versailles ?
D’abord, ce que vous vouliez le plus voir — la preuve :
Hélas, les macarons en haut de la boîte où je les ai rangés ont eu un voyage un peu difficile. Alors, ce ne sont pas mes plus beaux. Au fait, j’ai une question que je ne voulais pas du tout demander au marché. Tous les sacs de pâtisseries fait maison ont été vendus pour 1 $. Il y a deux de mes macarons, d’accord ? J’ai acheté quelques autres, et…pourquoi valent les miens la moitié de ces autres macarons ?
Mais je dois ajouter le truc le plus décevant. J’ai toujours pas la moindre idée de l’avis des clients. J’espérais que quelqu’un ouvrirait leur achat sur place, mais hélas, non.
De toute façon, il y avait une vingtaine de vendeurs. Je veux commencer avec quelqu’un de spécial, ma prof de cuisine pendant mes deux premières années avec l’Alliance française. Elle a démissionné cet été à cause de problèmes avec son horaire, alors j’étais ravi de la voir. Voici ce qu’elle fait — je n’avais aucune idée !
Malheureusement, Karine n’a pas de site Internet, sinon, je vous donnerais un lien.
D’une part, j’étais heureux de voir une grande promotion d’Americannery, car je suis fan. D’autre part, ils sont en train de fermer leur magasin. Ils disent que c’est parce qu’ils déménagent, mais il n’y a pas de nouvelle adresse. On verra. Je vous rappelle que vous pouvez trouver leurs excellentes rillettes de poissons en France sous le nom de Groix et Nature.
On vendait de la confiture de lait, mais l’a proposée sous le nom espagnol de « dulce de leche ». Je vous rassure, en Californie du Sud, tout le monde la reconnaît sous ce dernier nom. Au fait, vous allez voir au moins deux desserts mexicains ici, mais pas trop vite. Et oui, je les connais déjà.
Il y avait un monsieur qui vendait des livres « rares et vieux », et je pensais tout à coup à certaines d’entre vous. J’ai presque — presque ! — acheté un guide à Paris des années 1920s. Il était en anglais, mais la vraie raison pour laquelle j’ai changé d’avis, c’était que l’on traite toute la France également ici. Bon, je mens — si certaines choses arriveront, mon dîner seinomarin sera spécial. Mais laissez tomber jusqu’en été prochain. Ce livre de Jules Verne m’a attiré, mais pas à 180 $.
Il y avait plusieurs vendeurs de bracelets et d’arts décoratifs pour la maison. Voici deux en même temps :
Finalement, il y avait une vendeuse de bougies fait maison. Je me demande si vous reconnaissez l’objet dans lequel les grandes bougies restent debout. Ne me dites pas que c’est un bloc de bois. Évidemment, mais pas seulement.
Alors, c’est ça notre petit marché de Noël. C’est Dieu Tout-puissant qui m’envoie des courriels de la SNCF pour me torturer avec des rêves de Strasbourg comme ceux-ci. (Le Diable m’enverrait plutôt des photos de mon ex s’y en profitant.) Pour l’instant, le nôtre doit suffire.
Aujourd’hui, je vais enfin vivre un rêve. (N’oubliez pas que j’ai 9 heures de retard sur le fuseau horaire français.) Depuis deux derniers ans et demi, à partir de mon premier gâteau au yaourt, j’ai surtout une question : « Mais que penseraient les Français de ma cuisine ? » (Je m’en fiche de l’avis des autochtones ; ils se contentent avec d’Oreos.) Mes macarons à la framboise seront vendus à un marché caritatif pour le bienfait de l’Orange County Accueil, auquel assisteront des dizaines d’expatriés, alors je vais bientôt en savoir plus ! (Personne ne les a toujours goûtés ; j’ai proposé plusieurs choix à la présidente, et c’était le sien.)
Les macarons à la framboise sont l l’un de mes plus vieux outils. On peut les voir en haut à droite du blog depuis le début. C’est une recette de Laurène Lefèvre, qui vient de cette vidéo. (Le texte est tout à moi.) J’ai fait des centaines de lots de macarons pour les maîtriser (voici deuxexemples), et je n’exagère même pas un peu — ça fait 4 mois depuis mon dernier lot, et vous pourrez voir la différence entre les deux lots en bas. C’est la pâtisserie la plus française au monde — il n’y a pas trop d’ingrédients, mais réussir demande de la technique, de la technique, et encore plus de la technique.
C’est quoi, ça ? Un article chez Un Coup de Foudre intitulé en anglais ? Sûrement vous hallucinez. La prochaine fois, ne cueillez pas les mauvais champignons, hein ? Non, mais sérieusement, comme dit toujours M. Jours d’Humeur.
Aujourd’hui est le 11 novembre, connu en France sous le nom Jour de l’Armistice ou Jour du Souvenir. Également observée aux États-Unis comme Veteran’s Day, nous nous souvenons de la Grande Guerre, la Première Guerre mondiale. C’est à cause de cette guerre qu’il existe le tombeau du soldat inconnu à l’Arc de Triomphe (que j’ai visité l’année dernière). Vous connaissez mieux que moi les traditions françaises autour de ce jour, alors je vais vous partager une autre histoire, de la chanson patriotique américaine de l’époque et son compositeur, George M. Cohan.
D’abord, la chanson. Elle s’appelle « Over There, » ou en français, « Là-bas ». Dans ce contexte, là-bas veut dire l’Europe. Cette chanson a été écrite en 1917 pour inspirer le public américain de lutter contre les Huns, le nom des barbares qui étaient les ancêtres des Allemands modernes (en fait, on les a confondus avec les Goths, mais laissez tomber). Ne me regardez pas comme ça, j’ai rien ajouté ! ([On sait quand même ce à quoi vous pensiez. Les Boches. — M. Descarottes])
Voici ma traduction des paroles du refrain (la seule partie chantée toujours), encore une fois sans essayer (trop) de garder les rimes :
Là-bas ! Là-bas ! Envoie un mot, envoie un mot là-bas ! Que les Yanks viennent, les Yanks viennent, Les tambours sonnant partout ! Attention, dit une prière, Envoie un mot, envoie un mot pour se méfier, Que nous serons là, que nous viendrons là, Et que nous reviendrons pas jusqu’à ce qu’il finisse là-bas !
On ne chante plus les autres vers, car ils sont plutôt offensifs aux Huns Allemands. On peut facilement les trouver sur Wikipédia, et voici un petit goût. Souvenez-vous qu’en anglais, fusil veut dire « gun » et ça rime avec tous les deux « Hun » et « run » (courir, qui apparaît ailleurs dans la chanson) :
Johnny, prends ton fusil, ton fusil, ton fusil. Johnny, montre aux Huns que t’es une vieille fripouille !* Hisse le drapeau et laisse-le voler, Yankee Doodle, faire ou mourir
*Selon Google, « vieille fripouille » est la bonne traduction pour « son-of-a-gun, » littéralement « fils d’un fusil », un terme affectueux qu’on utiliserait sinon un peu comme « fils de pute ». Je ne le connaissais pas du tout avant d’écrire cet article
Le compositeur et parolier, George M. Cohan, est un personnage passionnant dans l’histoire de notre musique populaire. Le fils d’immigrants irlandais, il était également connu pour ses comédies musicales que ses chansons patriotiques, et il y a de nombreux exemples de chacune. Il a presque inventé tout seul l’idée des comédies musicales avec un « livre » — le term de « show-business » pour un scénario qui se déroule entre les chansons. Lui, il est venu de la plus vieille tradition de ce qu’on appelle « vaudeville », des spectacles de variétés où il n’y avait aucune intrigue. Évidemment le mot existait en français, mais mon dictionnaire Oxford m’a conseillé plutôt « variétés ».
C’est M. Cohan qui est largement responsable pour populariser l’idée que l’on s’appelle les Yankees ou Yankee Doodle. Pour être clair, le nom est connu depuis au moins notre Révolution, où il faisait partie d’une chanson impolie des soldats britanniques. Naturellement, comme notre hymne national, nous l’avons adopté comme médaille d’honneur. Mais M. Cohan l’a élevé au rang d’œuvre d’art ! Parmi ses chansons des années 1910s jusqu’aux 1940s, on trouve You’re A Grand Old Flag (Vous êtes un grand vieux drapeau), Yankee Doodle Boy (Le garçon Yankee Doodle), et I Want to Hear a Yankee Doodle Tune (Je veux écouter une mélodie Yankee Doodle).
Il n’y a pas de meilleur exemple de ce que je veux dire que ces paroles de Yankee Doodle Boy, qui mélangent tous nos stéréotypes patriotiques en quelques mots :
I’m a Yankee Doodle dandy, A Yankee Doodle, do or die; A real live nephew of my Uncle Sam, Born on the Fourth of July.
Je suis un dandy Yankee Doodle
Un Yankee Doodle faire ou mourir
Le neveu vivant de mon Oncle Sam
Né le 4 juillet