Archives mensuelles : décembre 2023

Le bilan de l’année 2023

C’est la fin de l’année, et encore une fois (2021, 2022) le temps pour réfléchir un peu. Par rapport aux années précédentes, les hauts étaient moins hauts, et les bas plus profonds, mais il restait quand même des succès. Et non pas seulement pralinés. Revivons la montagne russe qui était Un Coup de Foudre en 2023.

Commençons comme à chaque bilan du blog, avec un collage de mes choses préférées :

À partir de la haut-gauche : Fête nationale à Montville, thon à la basquaise, mon dîner rhodanien, macarons « crème brûlée », moi au marché de Noël, religieuses

L’année a commencé avec deux moments qui ont fini par la définir : j’ai acheté le nouvel appareil photo avec lequel toutes les photos en haut (sauf celle de moi) ont été prises, et La Boulette, où j’ai gâché une nouvelle amitié. J’ai lié cette dernière huit fois dont maintenant, et ça sous-estime énormément à quel point elle me hante. J’en ai marre d’être radioactif.

En ce qui concerne le Tour des Départements, on a commencé l’année dans le Nord, maison d’un de mes plus grands coups de cœur, Lille, et on a atteint la Somme, en passant par d’autres inoubliables comme les Pyrénées-Atlantiques, le Bas-Rhin, le Rhône, Paris, et Seine-Maritime. J’appelle ces articles les joyaux du blog, mais même si je n’ai pas besoin d’un article dans un journal après chacun, j’aimerais qu’ils soient mieux connus.

Pour autant que j’adore ce que j’ai découvert chez eux, c’est les dîners qui les ont rendus des souvenirs à jamais ! En plus du thon à la basquaise, les macarons « crème brûlée », et mon dîner rhodanien, tous montrés dans la photo en haut, il y avait les merveilleux, la forêt-noire, le homard Thermidor, et le gâteau normand de la Mère Olhats :

En parlant de ce dernier, je me souviens surtout de la générosité du chef Pascal Olhats et son interview. Toutes les interviews étaient de vrais plaisirs, mais celui-là était l’étincelle derrière le lancement des interviews tout court. Je vous promets, 5 Minutes Avec reviendra, et bientôt.

Et puisque l’on parle de la balado, voyons des statistiques partagés par Spotify :

Mais certains de ces statistiques ne tiennent pas. J’ai certainement adoré parler avec Sév et Oth, pourtant : selon Spotify ici, c’était l’épisode le plus populaire, mais l’appli me dit qu’il a été joué 256 fois, et que 15 épisodes ont été joués plus que ça. J’aimerais aussi croire qu’il y avait une hausse d’auditeurs de 625 %, mais voici les statistiques jusqu’à maintenant :

Et les résultats fin 2022. Environ 13 000 lectures cette année est une bonne chose, mais loin d’une hausse de lecteurs de ladite taille.

En revanche, je suis certain que Spotify dit la vérité en rapportant que le genre musical le plus populaire parmi les auditeurs est la chanson française. Le mien aussi. Y avait-il un moment qui m’a touché autant qu’Eddy Mitchell sur le plateau des 30 Ans de Taratata ? Partager la Fête nationale avec la famille de mon amie rouennaise, c’est tout. Et je suis ravi de vous dire que cet épisode de Taratata a inspiré quelque chose de nouveau qui se lancera pendant la première semaine de la nouvelle année. Vous allez l’adorer !

Je suis un peu déçu par la très petite quantité de films que j’ai vue cette année. En partie, c’est la faute à La Fille et mon ex. À partir d’octobre 2022, le horaire de la garde de La Fille a changé. Au passé, j’étais toujours tout seul à la maison soit vendredi soit samedi. (C’est aussi la faute aux américaines, bien compris.) C’était possible de regarder un film chaque semaine. Pas plus. Seulement toutes les deux semaines maintenant, et je regarde souvent la télé française au lieu des films. Mais si je suis complètement honnête, la fréquence de mes achats chez la FNAC a plongé. Le flambé des prix — surtout l’électricité, le loyer, et la nourriture — est très mauvais pour le budget.

Pourtant, tout n’est pas perdu. J’ai découvert un grand amour pour la télé française avec Les Combattantes en 2022, et ça continuait avec « Meurtres à », HPI, Capitaine Marleau, et Astrid et Raphaëlle cette année.

Il n’y a pas de meilleur rapport qualité prix que lire, et cette année a vu Prospérine Virgule-Point, L’Ombre de Nyarlathotep, Les Rôdeurs de l’Empire, Outsphere et Outsphere 2.

Et peut-être la plus grande récompense de l’année était mes échanges avec d’autres blogueurs. J’ai rencontré le Chat Voyageur et La bibliothèque Roz pendant mon voyage en France (qui m’ont donné des souvenirs, en bas), j’ai reçu un merveilleux cadeau de Light&Smell, et Angelique m’a aussi envoyé quelque chose (malheureusement volée). À ne pas oublier mon amie lyonnaise qui voulait assurer ce dîner-là !

Merci de m’avoir aidé à dépasser toutes attentes :

Je réserve même un merci aux brouteurs, qui continuent d’apprendre leur métier grâce à mon guide détaillé. C’est toujours l’article le plus lu du blog, ainsi que le plus recherché :

Je remarque que parmi mes quatre langues, la seule sans une déception romantique — car jamais essayée — est l’espagnol. Il y a un message, là.

Et je réserve un dernier remerciement pour cinq amis des plus longtemps, bien avant le début du blog, qui sont dans l’esprit tous les jours. Vous avez visité quatre de leurs départements ces derniers mois : le Rhône, la Savoie, la Seine-Maritime et la Somme. La Vendée nous attend !

Merci de m’avoir écouté, de m’avoir lu, et on se reverra en 2024 !

Les Expos

Cette semaine est pleine de posts inattendues. Aujourd’hui, bien qu’il ne soit pas la saison de baseball, on va parler de l’ancienne équipe de MLB québécoise, les Expos de Montréal. Comme a dit la meilleure BD anglophone en ligne des années 00, Les Aventures du Docteur McNinja, il me faut vous raconter cette histoire afin que je puisse vous en raconter une autre. (Hélas, pas plus disponible en ligne, mais le lien est vers la FNAC.)

©️MLB, Droit d’usage raisonnable

On est en 1969. Pendant toute la décennie, les deux ligues de baseball américain ont connu une croissance rapide. La Ligue américaine (American League) a déjà passé de 8 équipes à 10 en 1961, et la Ligue nationale (National League) a fait la même chose en 1962. Mais les deux continuent de jouer dans des villes qui n’intéressent à personne, les Los Angeles et New York du pays. Et en plus, toutes les équipes sont aux États-Unis. Pendant ce temps-là, dans le monde de hockey sur glace, la Ligue Internationale n’a que des équipes aux É-U alors que la Ligue Nationale est également au Canada qu’aux États-Unis. Évidemment, pour accorder avec le sens clair de « national », la Ligue Nationale de baseball doit élargir ses frontières au-delà d’un seul pays.

C’est donc comment il est arrivé qu’en 1969, la Ligue nationale fait son expansion au Mexique avec les Padres de San Diego, et au Canada avec les Expos de Montréal. « Mais Justin », vous me dites, « vous êtes citoyen américain, né et grandi à San Diego. Cette ville n’est pas au Mexique ! » Alors, dites-le à notre Pat’Patrouille frontalière, qui a un point de contrôle sur l’autoroute (lien en anglais) entre San Diego et Los Angeles. Ben, c’est mon idée fixe, laissez tomber. On parle des Expos.

Le nom Expos vient d’un événement important, l’Exposition universelle de 1967, qui a eu lieu à Montréal. Le Canada abriterait plus tard l’Exposition spécialisée de 1986 à Vancouver, où je suis tombé amoureux de la langue française pour la première fois. Pourquoi ? Parce que les cartes canadiennes de McDo sont bilingues, et les Chicken McNuggets y sont aussi appelés Poulet McCroquettes. Je me suis trompé en croyant que les deux mots rimaient. Et j’ai trouvé ça la chose la plus drôle au monde. Mais c’est tout autre histoire. Ici, ce qui nous intéresse est le nom des Expos. Leur stade, construit plusieurs ans plus tard était nommé pour un autre événement, les JO de 1976.

Malgré le fait que les Expos faisaient partie de la concurrence dans la Ligue nationale, je les aimais bien. Montréal, tout comme Lille de nos jours, me rappelle le San Diego de mon enfance. De taille similaire, leur équipe avait toujours un budget similaire — c’est-à-dire loin de rivaliser celui des Yankees de New York où les Dodgers de Los Angeles. Leurs stars — Jeff Reardon, André Dawson. Vladimir Guerrero, Moises Alou — n’étaient pas le genre que l’on trouverait aux grandes villes, avec les plus hauts chiffres de coups de circuit, mais plein de coups sûrs, de la vitesse comme nulle part ailleurs, des moyennes au bâton élevées…ils jouaient au baseball de bonne façon pour gagner sans avoir beaucoup d’argent.

Sauf pour une fois. Ce que nos villes avaient en commun, c’était un manque de succès en octobre (le mois traditionnel des éliminatoires pour le baseball). Mais en 1994, il semblait que nous étions tous nous deux réussir des rêves — Tony Gwynn, mon héros des Padres depuis 1982, poursuivait une moyenne au bâton de .400, quelque chose de jamais vu depuis 1941. Et les Expos avaient enfin le meilleur record de toute la Ligue nationale. Il semblait que la Série mondiale serait gagnée par l’équipe québécoise. Il y avait du parler que l’équipe ajouterait des joueurs pour les éliminatoires, comme font les riches chaque année. Mais les propriétaires de MLB ont fini par annuler la saison parce qu’ils n’étaient pas d’accord avec le syndicat des joueurs sur le prochain contrat.

Hélas, ce serait l’apogée des Expos. L’équipe a été achetée par un pauvre con, Jeffrey Loria, qui n’avait vraiment pas assez d’argent pour gérer une équipe professionnelle. Il a fini par revendre les Expos à la ligue, et en 2004, l’équipe a déménagé à Washington, D.C., où elle a changé de nom et est devenue les Nationals de Washington.

Aujourd’hui, le baseball canadien est centré sur Toronto, où jouent les Blue Jays. Un peu par défaut, elle est devenue l’équipe nationale. Mais si ce sport peut soutenir une équipe à Tampa, une ville d’un quart les habitants, on peut espérer qu’un jour le baseball reviendra à Montréal.

Les TKO

Voici une recette 100 % inattendue, suite à une demande 200 % inattendue. Je l’expliquerai, mais d’abord : Le plus grand chef américain est Thomas Keller, le seul d’avoir 2 restos 3 fois étoiles par Michelin en même temps (The French Laundry, Per Se). Parmi ses efforts pour nous les mortels est un resto dit Bouchon, et une boulangerie-pâtisserie qui va avec. Là, il fait sa propre version des cookies Oreo, et il les appelle « Thomas Keller Oreos », les TKO.

Et si je vous disais que je les ai fait en partie pour les rendre en miettes ? C’est vrai, mais je vous montre comment les faire en bas. Allons-y !

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Jeu d’échecs

J’abandonne.

Non, pas le blog. Je n’ai aucune intention de faire une telle chose. Mais j’ai essayé — comme j’ai essayé — de préparer une bûche de Noël vraiment originale, et après deux échecs complets, j’en ai assez. Mais après avoir gaspillé une somme à couper le souffle, il faut que j’en tire un post. Quelque chose.

Notre histoire commence en 2021. J’ai eu une idée pour une bûche tricolore, d’après le drapeau français. Pour aller avec, j’ai eu l’idée de faire une bûche aussi tricolore au-dedans qu’à l’extérieur, mais de façon différente — aux trois mousses au chocolat. Ayant récemment préparé le gâteau « Riviera » de Pierre Hermé, je pensais à utiliser sa crème au citron pour recouvrir l’extérieur, puis la décorer avec des glaçages miroirs des bonnes couleurs. Voici l’idée :

Mais ça n’a pas marché du tout. Cependant, la recette pour les mousses m’avait donné deux inserts, alors je l’ai refait plus selon la recette « Riviera », et les résultats m’ont donné une signature du blog, visible dans l’art de la balado ainsi que chaque C’est le 1er :

Mais cette idée restait dans la tête. Si vous ne comprenez pas ce que La Tricolore veut dire pour moi, bienvenue au blog pour la première fois, et commencez par ici.

L’année dernière, j’ai mis la bûche tricolore à côté afin de faire quelque chose en l’honneur d’une amie qui habite en Savoie. Je n’ai toujours pas trouvé une solution, alors c’était facile à me dire que j’y reviendrais plus tard.

Début décembre, j’ai décidé que ce serait le temps. J’ai eu une idée. Au lieu de préparer une crème au citron, avec sa couleur jaune, je préparerais des crèmes (sans citron) aux bonnes couleurs pour commencer. Le rouge et le bleu étaient assez évidents — et si les framboises et les myrtilles ne suffisaient pas, je n’hésiterais pas à les aider avec des interventions chimiques :

Et afin de renforcer la blancheur de la crème nature, du dioxyde de titane, ainsi que de la vanille liquide pour la parfumer :

Mais la première fois, j’ai suivi les conseils du moi de 2021, qui a dit que seulement 2 feuilles de gélatine auraient suffi. Et voici les résultats le Réveillon de Noël :

Franchement, j’ai su avant de la démouler — le centre n’était pas du tout aussi ferme que les bouts. Mais les trois mousses et le pain de Gênes étaient exactement selon mes souhaits. Je croyais que j’ai dû juste refaire la crème avec plus de gélatine. Mais une heure après avoir pris ces photos, le cauchemar est arrivé :

Je l’ai trouvée dans cet état au frigo. Évidemment, la crème ne resterait pas stable à température ambiante. Comme en 2021, il me restait assez de pain de Gênes et un autre insert, alors j’ai refait la crème. J’ai changé des myrtilles aux mûres, car il me semblait que la partie bleue était beaucoup pire que la rouge, et peut-être que le choix de fruits faisait partie du problème.

Je veux que vous voyiez le montage. J’ai mesuré avec un ruban pour égaliser les longueurs des trois parties, j’ai gardé un peu de la crème blanche pour souder le pain de Gênes à l’insert — bref, je croyais que j’avais pensé à tout :

Je ne sais pas vous, mais je trouve l’effet joli dans ces photos..

Après une nuit entière, voici ce qui m’est arrivé en démoulant le deuxième essai :

Les deux photos sont là pour vous montrer toute la bûche ainsi que les dégâts au centre. Évidemment, ce n’était toujours pas à la hauteur désirée, mais j’espérais que je pourrais au moins la servir à La Fille. Mais j’ai voulu vérifier sa stabilité. Je l’ai remis au frigo. 4 heures plus tard, il me semble que tout allait bien :

Mais une heure après ça, il est devenu clair que quelque chose n’allait pas :

C’est pas facile à décrire le problème. Est-ce que les bouts s’effondrent ? Sont-ils trop lourds ?

Une heure plus tard — six heures après l’avoir démoulée, mais presque tout ce temps au frigo — le cauchemar est revenu encore. J’ai pris cette photo au frigo, avant de la sortir au robinet.

Cette expérience m’a coûté chère. Le pain de Gênes exige 200 grammes de massepain (10 $), 4 œufs, et 60 grammes de beurre. C’est environ 13 $ pour faire tout ça pour les deux bûches. L’insert aux trois mousses ? 12 $ de chocolat, 50 cl de crème liquide (5 $), 7 œufs, du sucre et des feuilles de gélatine — disons 22 $ pour les deux inserts. La crème aux trois couleurs ? 8 $ de fruits, 4 œufs, 200 grammes de sucre, et 150 grammes de beurre, et 2-4 feuilles de gélatine — à chaque fois. Disons 13 $ deux fois.

J’ai donc gaspillé 60 $ pour absolument rien. La Fille et moi sommes d’accord — la crème aux framboises a exactement le bon goût, et va super avec l’insert aux mousses. Mais je ne peux servir ces bûches à personne et n’ose surtout pas les publier comme recette officielle.

J’ai le cœur brisé. Ainsi que ma « forêt noire moderne » ratée, cette bûche était censée être un chef-d’œuvre du blog. Je me sens très loin de trouver la solution, parce que l’absence du jus de citron est la seule différence, et le jus des framboises et des mûres aurait dû servi dans le même rôle. Il y a deux ans, cette même recette de crème s’est conservé au frigo pendant 3 jours au frigo sans problème. Il n’y aura plus de tentatives cette année, mais je n’ai aucune idée de comment régler ce cauchemar.

Portrait de Molière par Nicolas Mignard

La vérité sur le « fake news »

Il y a deux semaines, la blogueuse LadyButterfly m’a présenté le site Bescherelle Ta Mère, un nom bien calculé à attirer quelqu’un avec mes obsessions. Malheureusement, il n’est plus souvent mis à jour. Mais en le visitant, j’ai découvert un article qui m’a fait chaud au cœur — au début :

Capture d’écran

Je n’ai pas remarqué la date, et je croyais que c’était une nouvelle récente. J’ai eu tort de deux façons. Évidemment, la date en est une. Mais l’autre, c’était que l’article a dit :

Le mot officiel est donc « intox ». Il a été choisi parmi une liste comprenant « infausse, infaux, craque et fallace ».

Texte en gras dans l’original

J’étais ravi de voir ça, car j’avais entendu parler de « infox », et ça m’a énervé. Mais il s’est avéré que l’article avait tort — en fait, « infox » était la recommendation de la Commission d’enrichissement de la langue française, ou plus précisément, une de plusieurs :

Lorsqu’il s’agit de désigner une information mensongère ou délibérément biaisée, répandue par exemple pour favoriser un parti politique au détriment d’un autre, pour entacher la réputation d’une personnalité ou d’une entreprise, ou encore pour contredire une vérité scientifique établie, on pourra recourir au terme « information fallacieuse », ou au néologisme « infox », forgé à partir des mots « information » et « intoxication ».
On pourra aussi, notamment dans un cadre juridique, utiliser les termes figurant dans la loi de 1881 sur la liberté de la presse ainsi que dans le code électoral, le code pénal ou le code monétaire et financier : « nouvelle fausse », « fausse nouvelle », « information fausse » ou « fausse information ».

Légifrance

« Mais Justin », vous me dites, « c’est quoi la différence ? Vous vous souciez d’une lettre dans un néologisme ? Êtes-vous dingue ? »

Il s’avère qu’il y avait déjà un « intox », depuis les années 70. Le Trésor de la Langue française nous l’explique :

[B.2.] Campagne systématique de mise en condition de l’opinion publique par la diffusion d’opinions tantôt vraies tantôt fausses et plus ou moins alarmantes (d’apr. Gilb. 1971).

Intox

C’est proche, mais je peux me mettre d’accord avec l’idée qu’un mot différent est mérité. Mais quant à « forgé à partir des mots « information » et « intoxication » » : je ne le crois pas du tout. En 2020, quand j’ai entendu le mot pour la première fois, toutes les explications que j’ai lues à l’époque disaient que c’était en fait forgé en suivant les gauchistes américains qui appellent notre chaîne « Fox News » plutôt « Faux News ». Je veux éviter la polémique sur pourquoi parce qu’elle n’est vraiment pas mon objectif ici.

Pourtant, je le trouve bizarre, que les Français aient des avis forts sur une chaîne qu’ils n’ont jamais regardée. Imaginez que vous entendiez parler un jour que les droitiers américains avaient commencé à appeler le New York Times « Libé » comme insulte. Est-ce que vous diriez « Hmm, peut-être, il faut le prendre au sérieux et considérer s’ils ont raison ? » Ben non ! Vous diriez plutôt « Ils n’ont aucune idée de quoi ils parlent ; ils ne l’ont jamais lu ! ». Et vous auriez raison.

Ce n’est pas à dire qu’il faudrait tout à coup leur faire confiance. Mais si je vous disais qu’en 2003, l’ancien chef de CNN a avoué que pendant les douze ans précédents, sa chaîne a laissé le gouvernement de Saddam Hussein contrôler leur bureau en Irak ? Ou qu’en 2019, presque tous les journaux et les chaînes de télé croyaient au faux crime haineux contre (par, vraiment) l’acteur Jussie Smollett ? Tout comme Le Monde et l’AFP, en fait. Est-ce que des choses sont arrivées après ces échecs qui auraient mieux allées si les responsables avaient rapporté la vérité, été plus sceptiques ? Il me semble que oui. Mais je le trouverais également bizarre si on disait « bon, appelez ça donc CNNfo ». Il serait plus logique de trouver une référence que vous connaissez tous.

Il s’avère que toute la France s’en fiche de la recommandation du gouvernement. J’ai cherché Google Trends pour 4 choix :

Seulement 1 des 4 est vraiment populaire pendant les 5 dernières années :

Et ce résultat tient où que l’on soit en France :

Pourtant, vous arrivez à me rendre fou à nouveau avec ça ! Le mot le moins populaire, « fausses nouvelles », est le seul choix qui n’est ni anglicisme ni néologisme !

Je ne gagnerai jamais cette bataille. Mais je vous adore quand même. Ne changez jamais.

Langue de Molière vous reverrez après le Nouvel An avec du franc-parler sur le mot franc.

Outsphere 2, Le Réveil

On est de retour à l’univers de mon auteur préféré, Guy-Roger Duvert, dans le cadre de son roman Outsphere. Comme indique la couverture, on parle cette fois d’Outsphere 2 : Le Réveil.

J’ai pris beaucoup trop de temps pour lire ce livre, mais la faute est à moi, pas M. Duvert. Le vocabulaire a exigé encore plus d’efforts à ma part pour fouiller dans les dictionnaires bilingues. Ça ne devrait pas être un problème pour la grande majorité d’entre vous. D’autre part, j’ai lu 1 689 pages dans ma quatrième langue cette année. Je m’en veux à moi un peu moins tout à coup.

On replonge dans un atmosphère « dernier espoir de l’humanité », et si vous vous souvenez du premier tome, où les génies qui savent qu’ils sont tout ce qui reste de l’espèce ont quand même réussi à gaspiller une belle partie de leurs atouts en se battant les uns contre les autres… disons que la crise continue.

Mais cette fois, les problèmes ne naissent pas seulement de la bêtise humaine. Le réveil duquel le titre parle est celui des Ashkaniens, une espèce extra-terrestre dont les colons n’ont trouvé que les ruines de leurs installations pendant le premier tome. On a vu des preuves que quelques Ashkaniens restaient dans un état de sommeil cryogénique, mais il n’était pas clair s’ils étaient toujours vivants. Ils le sont.

Comme dans le premier tome, ce livre se traite d’autres choses que juste les vies de personnages fictifs sur une autre planète. M. Divert aborde des thèmes de la différence entre le communisme et la démocratie, et bien qu’il n’utilise pas ces mots, la théorie du Grand filtre — pourquoi on n’a pas rencontré d’autres espèces avec des milliards de planètes ? Il y a un moment où un militaire récapitule le slogan de Marx — « chacun subvenait aux besoins de la colonie selon ses capacités et recevait en fonction de ses propres besoins » — et c’est intéressant à penser aux similarités entre le communisme et la hiérarchie militaire. Mais enfin, c’est des militaires qui soutiennent la transition à un gouvernement civil.

Aussi comme dans d’autres livres de M. Duvert, il y a des clins d’œil vers les faits divers de nos jours. Il y a un moment où un soldat souhaite avoir des piles au lithium pour qu’ils explosent !

Beaucoup du livre parle des efforts des colons pour développer la colonie. Ils perdent de plus en plus des atouts apportés de la Terre, et j’ai l’impression que leurs descendants vont vivre une vie beaucoup moins technologique que même la nôtre. On n’entend pas parler de comment ils vont éduquer les prochaines générations à faire les mêmes métiers d’ingénieur, de physicien, ou de médecin, pour choisir trois rôles très importants dans les deux premiers tomes. Mais peut-être que la bonne réponse est la même qu’à la question de La Fille quand elle avait 5 ans : « Pourquoi est-ce que personne ne va aux toilettes à la télé ? » Parce que ces détails ne servent qu’à retarder l’histoire qui nous intéresse, ma petite.

Je pourrais aussi dire que le livre fournit une bonne raison pour mettre la question à côté tout court, mais en dire plus serait à jouer au divulgâcheur.

Juste un mot de plus sur l’intrigue. Si vous avez lu d’autres livres de M. Duvert, vous savez qu’il va y avoir des pertes. Beaucoup de monde qui ont survécu le premier livre ne voient pas la fin de celui-ci. Il y en a certains où j’aurais aimé voir un sort plus heureux, mais ce n’est pas la vraie vie et ces livres sont écrits pour des adultes. pas des enfants. Il faut accepter que comme a dit Clint Eastwood dans Impitoyable, « Le mérite n’a rien à voir là-dedans ».

Je vais prendre une petite pause avant de lire Outsphere 3 (déjà acheté, évidemment), parce que mon prochain livre, beaucoup plus court, est une œuvre non-fictive, récemment sortie et tellement liée à l’actualité. Si vous suiviez mon Twitter en novembre, vous savez déjà quel livre et par qui. Mais peut-être que c’est M. Duvert lui-même qui va me faire tarder à reprendre Outsphere, car en recherchant des titres sur Amazon.fr… Nid d’Espions à Canton ? Les Chroniques Occultes sont de retour ? (On le savait de l’interview, mais pas la bonne date.) Comme on dit en anglais, taisez-vous et prenez mon argent ! (En fait, il l’a maintenant pour ce livre !)

Saison 2, Épisode 40 — Noël parmi les cactus

D’abord, je sais à quoi vous vous attendiez. C’est Noël, et chez moi, ça veut dire bûche (voilà, voilà, et voilà). Puisqu’aujourd’hui est le jour de la balado, je vous donnerez un aperçu. Ou deux. Mais vous pouvez voir que quelque chose n’est pas allé avec la mousse blanc au milieu. Je crois que je sais comment le régler, alors je vais la refaire avant de vous donner la recette, mais les supermarchés seront fermés jusqu’à mardi.

Je l’appelle ma bûche « République », et c’est mon rêve depuis 2022. J’ai raté l’idée cette année, mais j’ai réussi à en sauver une partie (le deuxième lien du trio en haut), et celle-là est devenue la graine d’où cette bûche a poussé. Je suis si, SI proche maintenant !

Vous comprenez que je fais tout ça car il était une fois, je croyais que c’était tout simplement ce que vous faisiez tous, que vous étiez une nation de CAP Pâtissiers ? Il s’avère que c’est plus exact à dire que vous savez tous quel est bon, mais comme à dit Hitler à la fin d’Il est de retour, je peux travailler avec ça.

J’ai réussi à dépasser mon but pour l’année hier. Merci mille fois à vous tous, même certains desquels je parle à la fin du dernier post de chaque année. Qu’un certain article reste le plus populaire du blog pendant trois ans déjà, oh là là.

Malheureusement, deux mauvaises nouvelles sont arrivées hier. La première, c’est que mon appareil photo — celui que j’ai acheté pour mes recettes — est tombé en panne. J’ai des photos pour la recette, mais je suis déçu. L’autre nouvelle n’est pas à moi. Disons simplement que quelque chose de nul est arrivé à quelqu’un de spécial. Je ne peux pas en dire plus. Mais j’ai le cœur brisé pour cette personne.

On m’a donné un autre compliment hier, tout inattendu. Cette fois, c’était une connaissance de Facebook qui m’a écrit que je devrais recevoir la Légion d’honneur au lieu de Depardieu pour des services à la culture française. Par hasard, on va bientôt parler de monsieur quand même. Mais que l’on dirait une telle chose sur moi, je rougis. C’est en fait un rêve que je me permets de temps en temps, mais je suis tellement loin de la mériter. Publions un livre bien reçu, puis on en parlera à nouveau, hein ?

Encore une fois une perte pour les Chargers, et de la meilleure variété, où ils ont perdu encore une fois au dernier moment ! Quel super cadeau pour Noël ! (Il y a assez d’abonnés récents qu’il me faudra l’expliquer encore une fois.)

Notre blague traite de l’architecture. Je vous rappelle qu’à partir de cette saison, les blagues sont disponibles du menu en haut, avec une semaine de retard. Nos articles sont :

Sur le blog, il y a aussi Merrrrr…ci, les Postes ?, sur une livraison moins qu’idéale, Compliment, un article inattendu sur un compliment inattendu, Un cactus pour Noël, mes plaintes annuelles sur être seul à la maison pendant les fêtes, et Entre le bœuf et l’âne gris, car je chante un nouveau (pour moi) chant de Noël chaque année.

Si vous aimez cette balado, abonnez-vous sur Apple, Google Play, Amazon, Spotify, ou encore Deezer. J’apprécie aussi les notes et les avis sur ces sites. Et le saviez-vous ? Vous pouvez laisser des commentaires audio sur Spotify for Podcasters, qui abrite la balado. Bonne écoute !

Entre le bœuf et l’âne gris

Il y a une semaine, Laurence Manning a sorti deux vidéos d’un concert de Noël auquel elle a joué. Une des deux chansons était parmi les plus vieux chants de Noël connus en français, « Entre le bœuf et l’âne gris ».

Avant de le regarder, je dois vous dire que j’ai eu un choix entre enregistrer dans un lieu trop bruyant ou un lieu trop réverbérant, et j’ai choisi la deuxième option.

« Mais Justin », vous me dites, « la balado est toujours parfaite à cet égard — sans bruits et sans échos. Qu’est-ce qu’il y a ? » Ce qu’il y en a, c’est que la balado est enregistrée sans vidéo — je m’allonge sur le sol et la moquette s’occupe des échos. Parler en étant allongé sur le ventre, c’est une expérience très désagréable, mais je fais tout et n’importe quoi au nom de perfectionnisme pas cher ! (5 Minutes Avec est enregistré assis devant un ordinateur, au bureau, pas sur le sol.)

Anciennement, j’enregistrais mes chansons dans ma cuisine, mais la cuisine était toujours réverbérante. Mon salon y est connecté, et avec le remplacement récent des fenêtres par le propriétaire, tout l’appartement est maintenant trop réverbérant. J’ai essayé littéralement plus de 100 fois pendant les deux jours précédents, et j’ai fini par enregistrer dans la salle de jeux de l’immeuble. C’était quand même mieux que mon appartement.

Ma chambre a plus ou moins le bon son, mais si vous pensez que j’enregistrerais une telle chanson devant mon lit…. hahahaha, non.

Mais je vais vous dire ce que j’ai essayé de plus. De 22h hier soir jusqu’à 0h30 ce matin, je me suis conduit par ici et par là, partout dans Elbe-en-Irvine, pour essayer de trouver un parc ou quelque part de silencieux. Et je n’ai eu aucune chance. Même à cette heure, les bruits des autoroutes s’entendent partout. J’ai essayé. J’ai vraiment essayé.

Peut-être que vous y trouverez un message sur la vie californienne. Je ne peux pas regarder les étoiles ici parce qu’il y a trop de lumière. Et je ne peux pas trouver un endroit tranquille parce qu’il y a trop de bruits. C’est vraiment à couper le souffle.

Une note sur la chanson. Comme j’ai dit, c’est parmi les plus vieux chants de Noël en français, datant au XVIe siècle. Mais à la fin du XVIIIe siècle, on a ajouté une strophe haineuse au-delà de toute compréhension, au moins à mes oreilles. Évidemment, je ne l’ai pas chantée. Mais je me suis demandé si je devais chanter quelque chose avec de tels liens, surtout vu l’actualité. J’ai finalement décidé que vu que cette strophe n’a pas fait partie du chant original, elle n’est pas une tâche sur ce que j’ai chanté. Et je fais confiance absolue au jugement de Laurence.

J’ai une autre chanson pour vous, mais je ne sais plus où je vais l’enregistrer. Mais j’espère que vous profitez de celle-ci, et je vous souhaite un joyeux Réveillon de Noël. Veuillez m’excuser, il faut que j’aille paniquer sur ma bûche maintenant !

Reconnaissant

J’espérais écrire sur mon prochain livre de Guy-Rogert Duvert aujourd’hui, mais on (tousse, tousse — mes parents — tousse, tousse)* a acheté un nouvel ordinateur et m’a demandé de l’aide pour tout installer. J’y ai passé plusieurs heures en disant des trucs comme « Nan, mais sérieusement, vous ne pouvez pas choisir le bon pays quand il est déjà sélectionné et il ne faut que cliquer « OK » ? » « Oh, mais tu as grandi avec tout ça et c’est tout écrit en grec ! En greeeeeeeec ! » Parmi mes nombreuses plaintes, c’est que beaucoup de monde s’effondrent devant les ordinateurs bien que tout soit écrit dans un anglais pas trop compliqué.

*(Il doit y avoir une façon de faire semblant de tousser en disant la vérité à basse voix. Si je l’ai ratée, dites-le-moi.)

Bon, vous êtes tous excusés. Bill Gates aurait dû penser à traduire ces trucs en français. Je serais certainement plus compréhensif si l’ordinateur parlait en français. J’avoue que j’ai pensé — brièvement, mais j’y ai certainement pensé — à faire une farce en installant un clavier français.

Je sais ce que vous pensez en ce moment. « Justin, c’est pas cool. Les deux ont plus de 77 ans chacun. » Alors je vais vous raconter une histoire 100 % vraie qui m’est venue cet été. Mon père avait en quelque sorte réussi à changer la langue de son navigateur sur son portable en arabe. « Oh, le portable a fait ça tout seul, j’ai rien fait ! » Ouais, ouais, je sais. Je ne peux pas lire arabe et je n’utilise aucun appareil Android non plus — mais je l’ai réglé. Tout ce que j’ai fait était de chercher des captures d’écran en anglais et les suivre jusqu’à ce que j’aie trouvé les bons paramètres. Aucune école ne m’a enseigné ça ! C’était un peu comme la première fois où j’ai commandé des trucs à la FNAC — 3 mois après ma première leçon de français mais on a oublié de me dire que j’étais censé avoir peur.

Mais tout ça n’a rien à voir avec mon sujet du jour, étant juste pourquoi j’ai raté mes plans. Je vais juste vous parler brièvement de ma livraison d’un certain cadeau ce soir. Celui-ci :

Au fait, voici les bonbons dont j’essayais de copier l’apparence et le goût tous les deux. De tous les bonbons industriels, ce sont parmi mes préférés.

Andes Mints, Photo par Evan-Amos, Domaine public

J’ai fait quelque chose qui m’a fait peur. Avant d’y arriver, j’ai envoyé un texto à madame pour vérifier si on était là pour les recevoir. J’aurais préféré l’envoyer à monsieur, mais son numéro n’apparaît pas dans l’annuaire. Si vous avez bien compris mon post d’hier, je voulais éviter un malentendu. Ce serait tout ce dont j’ai besoin ; bienvenue à la paranoïa à la sauce américaine. Pas armoricaine cette fois.

De toute façon, elle me semblait s’être attendu à ce que je fasse une telle chose. G, si tu me lis et je ne le savais pas, bonjour ! Mais elle était ravi de les recevoir, et a répété qu’il me faudrait faire ça professionnellement. Ça me fait chaud au cœur. (Ma colonne vertébrale et la douleur qui m’empêche de dormir rendent cette idée impossible, mais j’aime l’entendre.) Vraiment, je ne pourrais pas demander un meilleur cadeau.

Un cactus pour Noël

J’étais chez mon resto mexicain préféré aujourd’hui, Rodrigo’s. Si on me rend visite, ce n’est pas celui que je choisirais — la nourriture n’a rien de spécial, mais le service est excellent, surtout pour le prix. C’est où je lis Le Canard enchaîné la plupart du temps, car il m’amuse de le faire dans un resto où la carte est en espagnol. Mais je voulais le visiter avant Noël pour acheter une carte de cadeau — pour moi-même. Ça vaut 20 % de plus, et j’y vais assez souvent. De toute façon, voici la décoration à l’entrée :

Oui, un cactus avec toutes ses épines. Il y a aussi des sapins ici, mais aujourd’hui, il me semblait être une métaphore. Désolé, mais solstice ou pas, c’est la saison où je déprime. Il fait noir et froid, et la pire partie, seul.

Par hasard, j’ai vu plusieurs choses aujourd’hui qui sont pertinentes. D’abord, un ami m’a envoyé ce tweet sur la catastrophe qui est la vie sociale aux États-Unis :

C’est comment les couples se rencontrent ici. La ligne rouge, c’est les applis de rencontre. Quant au reste — vous pouvez voir que presque toute interaction est considérée un risque. Et selon un sondage par notre magazine d’économique le plus réputé, Forbes, c’est encore pire en 2023 — pour les hommes 75 % de relations n’arrivent que sur les applis (pour les femmes 66 %).

Mais ça ne marche pas du tout pour la grande majorité. Quand notre plus grande appli de ce genre, Match, demandait des infos sur son salaire, de nombreuses études ont découvert que plus de 50 % des femmes sur l’appli ne regarderaient que le top 1 % de salaires. (Ils l’ont donc arrêté.) En plus, d’autres études montrent que ça réduit le tout à un catalogue — tout le monde, des deux genres, vérifie les profils et si même une chose ne le convient, allez-vous-en ! (C’est plus compliqué que ça ; il y a des hommes qui ont tendance à écrire à tout le monde car personne ne répond.)

Puis, une connaissance sur Twitter a posté un fil par une française expatriée aux États-Unis :

Il y a une raison pour laquelle j’aime traîner avec des expatriés, au-delà de pratiquer la langue. Ils font des comparaisons, et je les trouve intéressantes. Bien sûr, si l’on a choisi de déménager comme ça, il est fort probable que l’on préfère le nouvel endroit, et je suis bien au courant de ça.

Puis-je dire qu’apparemment, l’herbe est toujours plus verte ailleurs ? Je ne vais convaincre Mme Lafont-Grave de rien, mais il y a des entreprises ici — dont Facebook (lien en anglais) — où si on demande un rendez-vous à un collègue deux fois, on sera viré. Je ne sais pas quels sont les problèmes en France à cet égard, mais je ne crois pas que nous ayons la bonne réponse !

Alors, la boulette du début de l’année ? Après plusieurs belles conversations avec un membre de l’OCA pendant nos séances de films, je lui ai envoyé une demande d’ajoute sur Facebook. Je ne m’attendais pas du tout à la colère qui a résulté. La pirouette pour tourner le dos était impressionnante. Je suppose qu’elle l’a crue une tentative de draguer, mais nous n’avions eu aucune conversation comme ça. Je ne la croyais pas grand-chose, mais j’avais tort. C’est pourquoi j’ai adopté une règle hyper-américaine pour mes interviews — pas de vidéo — afin que personne ne puisse dire que quelque chose n’est pas allé. Je ne plaisante même pas un peu.

Je vous ai dit hier que j’allais faire quelque chose pour la personne qui m’a laissé ce compliment inattendu. Hier soir, j’ai fait des macarons au chocolat et à la menthe (d’après un bonbon bien aimé ici, les Andes) ; je les livrerai à elle et son mari ce soir. J’espère que ce ne sera pas une autre boulette. J’aimerais juste ne pas être un cactus pour Noël.