Archives pour la catégorie Je découvre

Je découvre la Somme

On continue maintenant le Tour avec le 80, la Somme. C’est le département le quarante-quatrième plus peuplé, et les habitants se nomment samariens. C’est notre cinquième, et dernier, séjour dans les Hauts-de-France. Au fait, malgré le fait que le nom du département est féminin, on dit « dans la Somme », pas « en Somme ».

Que puis-je dire ? Vous êtes tous spéciaux à moi, mais il y en a certains qui le sont un peu plus. On est dans le département de mon plus vieux ami en France, la première personne qui m’a envoyé une carte postale — et c’était son idée — l’ami qui m’a aidé avec le colis de mes rêves. J’oserais dire que nous sommes au pays de votre meilleur ambassadeur.

On commence à la préfecture, Amiens, où on trouve la plus grande cathédrale gothique en France, Notre-Dame d’Amiens (3 étoiles Michelin). Remarquez les fleurs sculptées partout, la guède, qui faisait partie de la richesse de la ville en tant que plante tinctoriale, ainsi que la rose de la façade occidentale. D’ici, on suit la Rue de la République jusqu’au Musée de Picardie (2 étoiles), avec des collections archéologiques de la région, ainsi que de Beaux-Arts du Moyen-Âge jusqu’au XXe siècle.

On traverse la Rue Mail Albert Ier pour visiter la Maison de Jules Verne, qui y a passé 18 de ses 34 ans à Amiens. J’ai presque — presque ! — sauté ma visite à Orléans juste pour visiter cette maison, avec sa bibliothèque de 12 000 livres, son cabinet de travail, et des espaces consacrés aux plus grands livres français, Le Tour du Monde en 80 Jours et Vingt-Mille Lieues Sous Les Mers. Puis on croise la Somme pour visiter les Hortillonnages d’Amiens (2 étoiles), des canaux et des jardins flottants qui servent toujours comme des potagers pour la ville.

Nos prochaines destinations sont vers l’est du département, où on va faire le parcours du Circuit du Souvenir, consacré à la Première Guerre mondiale. Il y a de nombreux monuments aux soldats qui sont venus de partout afin de lutter pour la France et la liberté. À Thiepval, on trouve son Mémorial (lien en anglais, car britannique) (1 étoile) aux soldats britanniques, un arc de triomphe en briques. À Beaumont-Hamel, il y a le Mémorial terre-neuvien (1 étoile) aux soldats canadiens, avec une statue de caribou, symbole emblématique du Canada — il reste des tranchées partout, souvenirs de la bataille. Il y a 9 sites aux australiens ainsi qu’un site sud-africain. Notre musée phare pour cette partie est L’Historial de la Grande Guerre (2 étoiles) à Péronne. Situé aux côtés d’un château du XIIIe siècle gravement abîmé par les voisins, le musée se concentre sur les expériences des individus qui ont vécu la guerre — les civils et les soldats.

En retournant vers l’ouest, il nous faut absolument passer par le village avec le meilleur nom de toute la France, Y. Au-delà de rencontrer Nicola Sirkis ou Catherine Ringer, la photo que je veux la plus au monde soit moi à côté de ce panneau :

Y, Photo par Zzerox, CC BY-SA 4.0

J’aime imaginer les conversations autour du village : « Je dois y aller ». « Tu vas où ? » « Y ». « Ouais, ouais je sais, c’est la grammaire, tu peux remplacer n’importe quel endroit par ‘y’, mais où est y ? » « Dans la Somme. » « Plutôt vague, ça. Ce lieu a un nom ? » « C’est Y. » « QU’EST-CE QUE TU CACHES ? C’EST QUOI SON NOM, ELLE ? J’APPELLE MON AVOCAT ! » Il doit Y avoir un t-shirt : « J’Y vais. » Et un autre, « J’Y suis. » Goûtez le veau, j’Y serai toute la semaine, tout le monde ! (Une blague fortement new-yorkaise, ça.)

On suit le cours du fleuve Somme vers Long, un village pittoresque du Moyen-Âge de 600 habitants, pour y prendre une balade. On conduit un peu au sud-ouest pour visiter le château-fort de Rambures (1 étoile), du XVe siècle, le premier en France construit en « brique et pierre », et toujours aux mains de la famille originale. On passe d’ici au nord, par Feuquières-en-Vimeu pour noter une entreprise française, la société Auer, récemment rebaptisée Intuis, qui produit des chauffe-eaux et pompes à chaleur. Les parents de mon ami en Somme y travaillaient et elle reste un producteur fièrement « fabriqué en France ». Leur histoire comprend avoir fabriqué les éclairages au gaz parisiens !

On rejoins la Somme à Abbeville ; aux alentours, on visite l’abbaye de Saint-Riquier (2 étoiles), fondée au VIIe siècle, mais avec une église qui date principalement du XIIIe au XVIe siècles après plusieurs incendies et reconstructions dans un style gothique flamboyant. On passe à la cité médiévale de Saint-Valery-sur-Somme, aux bords de la Baie de Somme, équipé de tous les besoins pour une balade parfaite — un château-fort, des remparts, des murs en pierre. Finalement, ne ratez pas la Baie de Somme elle-même (2 étoiles), un Grand Site de France avec de nombreuses activités, dont le Parc du Marquenterre (2 étoiles), une réserve d’oiseaux et les Jardins de Valloires, avec plus 5 000 espèces de plantes.

Qui sont les personnages les plus connus de la Somme ? Je n’ai jamais lu son livre, mais il me semble que le monde entier connaît Pierre Choderlos de Laclos, auteur des Liaisons dangereuses. Je l’ai également mis en Loire-Atlantique, car né à Nantes, mais j’ai absolument lu des livres de Jules Verne, qui vivait et est mort à Amiens. M. le Président de la République Emmanuel Macron vient d’Amiens, ainsi que la Première dame, Brigitte Macron. Jean-Baptiste de Lamarck, biologiste qui a gagné une place dans l’Histoire pour ayant perdu face à Charles Darwin, est né à Bazentin. Éric Fréchon, chef 3 fois étoilé à l’hôtel Le Bristol Paris, est de Corbie.

Que manger dans la Somme ? On est bien en Picardie, maison de certains plats préférés du blog, comme la ficelle picarde (fait pour l’Aisne) et la rabote picarde (aussi fait ici). D’autres plats locaux comprennent le lapin aux pruneaux ([TOUCHEZ PAS À MON COUSIN — M. Descarottes]), la sauce confit d’oignons, le pâté de canard d’Amiens (servi en croûte), la soupe des hortillons (un hortillon étant un jardinier), et bien sûr d’autres spécialités nordistes comme la carbonade flamande et les endives (dont 3/4 de la production nationale de ce dernier). En produits locaux, on trouve les carottes de Saint-Valery-sur-Somme — décrites par Keldelice comme des carottes « de luxe » ([DONNEZ-MOI-EN ! — M. Descarottes]), les moules de la côte picarde, la rhubarbe d’Abbeville, et les pommes de Picardie. En dessert, il y a le gâteau battu, un genre de brioche, les macarons d’Amiens — spécialité de la famille de Mme Macron, et les berlingots de Berck. Pour boire, il y a les bières de la Brasserie De Clerck et la Brasserie Ambiani, et le cidre de la Cidrerie du Pays des Coudriers.

Je découvre les Deux-Sèvres

On continue maintenant le Tour avec le 79, les Deux-Sèvres. C’est le département le trente-neuvième moins peuplé et les habitants se nomment deux-sévriens. C’est notre dixième séjour en Nouvelle-Aquitaine.

C’est quoi une Sèvre, et pourquoi y en a-t-il deux ? Il y a deux rivières, la Sèvre Nantaise et la Sèvre Niortaise, qui traversent le département. ([En fait, il ment. Il n’y a qu’une rivière. La Sèvre Niortaise, c’est un fleuve. À nous de garder les distinctions importantes, les amis ! — M. Descarottes]) Les deux cours d’eau (([Mieux]) ne se touchent pas, mais ce sont à l’origine du nom. Mais comme a dit M. Jours d’humeur, « ce qui se passe dans les Deux-Sèvres reste dans les Deux-Sèvres », alors nous ne demanderons plus.

Je dois vous prévenir que l’hiver est le mauvais temps pour visiter les Deux-Sèvres — beaucoup de choses qui suivent sont fermées jusqu’en février ou mars. Consultez les sites liés pour en savoir plus.

On commence à la préfecture, Niort. L’ancien hôtel de ville, un bâtiment trapézoïdal du XVIe siècle, s’appelle Le Pilori (1 étoile Michelin), d’après ce qui était là avant sa construction, et accueille des expositions d’art. Le Musée Bernard-d’Agesci (1 étoile) abrite des collections de l’histoire naturelle ainsi que de Beaux-Arts, et est nommé pour un artiste niortais du XVIIIe siècle. Le Donjon de Niort (1 étoile), construit par Henri II Plantagenêt et Richard Cœur de Lion, était une forteresse, devenue musée ethnographique et archéologique. Juste à l’extérieur de Niort, à Échiré, on trouve le château-fort de Coudray-Salbart (1 étoile), originalement du XIIIe siècle, avec 6 tours et un pont-levis à découvrir.

On tourne vers l’ouest du département pour visiter un site naturel remarquable, Les Oiseaux du Marais Poitevin, exactement ce qui promet le nom, avec plus de 75 espèces d’oiseaux dans un parc de 8 hectares. Puis, à l’est, on visite Villiers-en-Bois pour un autre parc animalier, le Zoodyssée (1 étoile), avec plus de 800 animaux, dont des ours, des lynx, et des chouettes. On continue vers l’est, jusqu’à Melle. Là, entre avril et novembre, on peut visiter les Mines d’argent des rois francs et voir comment les monnaies ont été fabriquées au temps de Charlemagne. On visite aussi l’Église Saint-Hilaire (2 étoiles), partie du Chemin de Compostelle et datant au XIIe siècle. À voir : les chapiteaux de la voûte ainsi qu’un chœur moderne installé par la ville en 2011.

À quelques km au nord, on trouve l’Abbaye royale de Celles-sur-Belle (1 étoile). Il y a des églises ici en continu depuis le XIe siècle, mais les bâtiments actuels viennent du XVIIe siècle. Ne ratez ni l’église Notre-Dame, ni les trois jardins. Plus au nord, le Tumulus de Bougon (2 étoiles) est une nécropole néolithique, qui date aux années 3 000 avant J-C. On continue à Parthenay, classé Ville d’Art et d’Histoire. On est là pour faire le parcours de sa cité médiévale, dont un château, 5 églises, des maisons à pans de bois — c’est mon idée d’une belle journée ! Finalement, on visite le Château d’Oiron (2 étoiles), château de la Renaissance qu’il faut visiter autant pour ses plafonds que pour sa galerie de peintures ou sa collection de curios.

Qui sont les personnages les plus connus des Deux-Sèvres ? Il faut absolument commencer avec l’acteur et héros du blog Robert Dalban, né à Celles-sur-Belle. Françoise d’Aubigné, dite Madame de Maintenon, épouse secrète de Louis XIV, est née à Niort. Jean Panzani, fondateur de la célèbre marque de pâtes du même nom, vivait aussi à Niort. Joël Robuchon est entré dans le petit séminaire de Mauléon pour devenir prêtre, mais y a découvert sa passion pour la cuisine avant de devenir prêtre. Ségolène Royal y était député de la 2e circonscription.

Que manger dans les Deux-Sèvres ? On est dans la région poitevine, maison du meilleur beurre au monde entier, l’Échiré AOP. Je ne l’utilise plus parce que ça coûte les quatre membres du corps chez moi, mais croyez-moi, je sais. D’autres produits laitiers comprennent la jonchée d’Aunis, un fromage frais et le Chabis, un fromage de chèvre. D’autres produits locaux comprennent l’agneau du Poitou-Charentes IGP, l’oignon rouge pâle de Niort, et l’angélique, une plante du marais poitevin. En plats principaux, on trouve la bouilliture d’anguille et la daube saintongeaise, un ragoût de bœuf, de lard, et de veau. En dessert, on y trouve la grimolle, une sorte de crêpe aux pommes cuite sur une feuille de chou, et la merveille, un beignet parfumé à la fleur d’oranger et au cognac. Pour boire, il y a la bière Pictalie et la liqueur d’angélique de Niort.

Je découvre les Yvelines

On continue maintenant le Tour avec le 78, les Yvelines. C’est le département le huitième plus peuplé, et les habitants se nomment yvélinois. C’est notre troisième séjour en Île-de-France, et troisième des quatre derniers départements.

C’est, en fait, Versailles ici.

(J’ai patienté trois ans pour dire ça, et écrit maintenant 550 000 mots juste pour y arriver. Laissez-moi profiter de ce moment.)

Les Yvelines est un de six départements créés de l’ancien Seine-et-Oise, et a hérité son numéro, d’où son emplacement inattendu alphabétique. Grâce à la loi Plus de Devoirs Pour les Blogueurs étrangers de 1964, on reprendra la région en détail avec les 5 derniers de l’Hexagone. Son nom vient de l’ancienne forêt d’Yveline, de nos jours la plus petite forêt de Rambouillet. Le pluriel, en revanche, est dû au poète Jehan Despert.

Il nous faut donc commencer à la préfecture, Versailles. Il n’y a plus de roi, ni d’empereur ([Je reste prêt à reprendre la place — M. le duc Descarottes]), mais on est quand même là pour le roi des châteaux, Versailles (3 étoiles Michelin). Que ce soit la célèbre Galerie des Glaces, la Galerie des Batailles (ma partie préférée), les chambres de la famille royale, le jardin (3 étoiles), le bassin de Neptune (2 étoiles), les châteaux du Trianon (2 étoiles Petit et Grand) ou les nombreux autres trésors du domaine, qui dit Versailles dit forcément royauté. C’est le standard par lequel les palais du monde se juge. Bien sur, il n’est pas tout de la richesse — aussi importante à l’histoire, il y a la célèbre Salle du Jeu de paume, lieu du serment qui a donné à la France sa première constitution. Faut pas perdre la tête entouré de toute cette histoire !

D’autres choses à voir aux alentours de Versailles au-delà du château ? La cathédrale Saint-Louis (1 étoile), érigée sous commande de Louis XV pendant les années 1740, juste à temps pour être saisie par les révolutionnaires. Juste au nord, on trouve le Parc de Marly-le-Roi (2 étoiles), anciennement le parc d’un château construit par Louis XIV. Très proche, il y a un bâtiment très inhabituel, le château de Monte-Cristo (1 étoile), construit par Alexandre Dumas, père, qui travaillait dans une partie nommé le Château d’If (car le travail et le prison, c’est la même chose). Ne ratez pas les deux récits du Chat Voyageur autour de ce château. Un peu plus au nord, à Saint-Germain-en-Laye, on trouve le Musée d’Archéologie Nationale (2 étoiles), abrité dans un ancien château. On est là pour ses collections de la Paléolithique jusqu’au Moyen-Âge, en passant par l’époque Gallo-romaine. Mais les terrasses (2 étoiles) valent aussi la visite.

Au nord-est, on arrive au Château de Maisons (2 étoiles), château construit par la famille de Longeuil pendant le XVIIe siècle, et dit par Charles Perrault lui-même, l’expert de contes de fée, « l’une des plus belles choses que nous ayons en France». Pas loin, on trouve le Maison Zola et Musée Dreyfus, maison de l’auteur à partir de 1878, mais pas devenu musée consacré à l’affaire Dreyfus jusqu’en 2021. On tourne vers le sud pour la Forêt de Rambouillet (1 étoile), où on trouve le Château de Rambouillet (1 étoile), là depuis son origine en tant que château-fort du XIVe siècle et son parc (2 étoiles), construit par un conseiller de Louis XIV. À l’est, on visite le Château de Breteuil (2 étoiles), qui appartient à la famille de même nom depuis 1712, jusqu’à maintenant. Notre tout dernier arrêt est Maison-Musée Raymond Devos à Saint-Rémy-lès-Chevreuse, une maison du XIXe devenue celle de l’artiste et son épouse, et de nos jours musée consacré à leur vie. On peut trouver mon hommage au grand humoriste dans l’épisode de la balado du 6 mars 2023.

Qui sont les personnages les plus connus des Yvelines ? Il serait trop facile de dire les cinq derniers rois Louis, et il y a d’autres rois liés au département, mais il faut commencer cette liste avec le Roi Soleil, Louis XIV, parce que c’est lui qui a donné au monde Versailles non pas seulement en tant que ville ou château, mais comme idée. Juste après lui, acteur et héros du blog André Raimbourg, dit Bourvil, est enterré à Montainville ; l’actrice Romy Schneider est enterrée à Boissy-sans-Avoir. Nés aussi à Versailles, on trouve le réalisateur de clips vidéo (dont mon préféré), Michel Gondry, l’entrepreneur Ferdinand de Lesseps, et le dessinateur et ancien rédacteur de Charlie Hebdo, Charb. L’acteur Omar Sy est né à Trappes. Le réalisateur Jacques Tati est né à Pecq. Jean Cocteau, artiste impossible à classer, est né à Maisons-Laffitte. Le compositeur Claude Debussy est né à Saint-Germain-en-Laye. Alexandre Dumas, père, à construit son château à Port Marly. Finalement, le plus grand coup de cœur du blog, Aurore Bergé, y est députée. Sa capacité pour trouver les bons mots est dépassée seulement par la mienne.

Que manger dans les Yvelines ? C’est difficile pour moi de le dire. Les yvelinois revendiquent — avec raison — le Paris-Brest, car l’organisateur du concours, Pierre Giffard, habitait à Maisons-Lafitte, et un pâtissier local l’a créé. Mais au-delà du fameux dessert, ni Keldelice ni l’Office de tourisme ne proposent pas beaucoup de recettes locales. En produits locaux, on trouve la reine-claude de Chambourcy, un genre de prune. En plats principaux, il y a le potage Saint-Germain, une soupe de pois. En dessert, au-delà du Paris-Brest, il y a les coquelins, de petits hommes en pâte feuilletée pour le Nouvel An, tout comme les haguignettes normandes. Finalement, pour boire, il y a le noyau de Poissy, liqueur à base de noyau d’abricots.

Je découvre la Seine-et-Marne

On continue maintenant le Tour avec le 77, la Seine-et-Marne. C’est le département le dixième plus peuplé et les habitants se nomment seine-et-marnais. C’est notre deuxième séjour en Île-de-France.

On commence à Fontainebleau, qui a donné son nom à l’un des hôtels les plus célèbres aux États-Unis (partie du film Goldfinger !), on trouve son château (3 étoiles), originalement construit au XIIe siècle, puis complètement reconstruit par François Ier de façon italienne pendant la Renaissance. Ne ratez pas les grands appartements (3 étoiles), surtout ceux « du Roi » et de Napoléon. La cour d’Honneur (2 étoiles) est la star de l’extérieur, mais il y a aussi 130 hectares de parcs et jardins pour explorer. Juste à l’ouest du château, on fait de la randonnée dans la Forêt de Fontainebleau (3 étoiles), inspiration de nombreux artistes de l’école de Barbizon. Alors notre prochain arrêt est le Musée départemental des Peintres de Barbizon (1 étoile), avec des œuvres par de tels artistes comme Corot et Millet. On marche aussi le long du sentier des Gorges de Franchatd (3 étoiles), un point panoramique dans la Forêt.

Au nord de Fontainebleau, on passe par Melun, la préfecture, site du Musée de la Gendarmerie nationale, qui trace les origines des gendarmes aux maréchaussées du XIVe siècle jusqu’aux Cruchot de nos jours. À Maincy, on trouve le château de Vaux-le-Vicomte (3 étoiles) et son jardin (3 étoiles). Le château date au XVIIe siècle , construit par Nicolas Fouquet, malchanceux ministre de Louis XIV, qui a vu sa chute aux mains de Colbert. Au-delà de Versailles, ici on est au jardin à la française par excellence. D’ici, on va se séparer pour la journée. Vous, obsédés de la culture américaine, allez à l’ouest du département pour rendre visite chez Mickey (3 étoiles). Moi, défenseur du patrimoine, je pars vers l’est pour visiter Provins et ses remparts (2 étoiles) du XIIIe siècle. Mais dites-donc, apportez-moi un beignet Mickey chocolat-noisette, s’il vous plaît. On ne l’a pas chez moi.

On continue ensemble vers Meaux. Ici, on trouve la Cathédrale Saint-Étienne (1 étoile), cathédrale gothique érigée pendant 4 siècles, du XIIe jusqu’au XVe. Le vitrail de la crucifixion et l’orgue sont les stars, mais on est également ici pour rendre hommage devant la sépulture de Jacques-Bénigne Bossuet, évêque et grand orateur de l’époque de Louis XIV. On visite donc aussi le Musée Bossuet, anciennement le palais épiscopal — mais ce n’est pas biographique, étant plutôt un musée d’art religieux ainsi que de l’école de Barbizon. Avant que vous ne pensiez que vous avez échappé aux guerres cette fois, on finit à Meaux en visitant le Musée de la Grande Guerre (2 étoiles), le plus grand consacré à la PGM en Europe, avec près de 70 000 objets et documents. Notre tout dernier arrêt est La Ferté-sous-Jouarre, pour visiter les Cryptes de Jouarre (1 étoile), des cryptes mérovingiennes plein de tombeaux et sculptures qui datent à partir du VIIe siècle.

Qui sont les personnages les plus connus de la Seine-et-Marne ? Charles Pathé, légende du cinéma français, est né à Chevry-Cossigny. L’ingénieur Léon Thévenin, connu à chaque étudiant en génie électrique, est né à Meaux, où Bossuet était l’évêque. Le caricaturiste et directeur de publication chez Charlie Hebdo, Riss (Laurent Sourisseau), vient de Melun, où le philosophe Étienne Gilson, champion des pensées de Thomas d’Aquin, est enterré. Le mercenaire Bob Denard est décédé à Pontault-Combault. Paul Pogba, lanceur de sorts, est né à Lagny-sur-Marne.

Que manger en Seine-et-Marne ? M. Descarottes exige que l’on commence avec le produit agricole le plus important du département, les carottes de Meaux. Ces carottes sont renommées pour leurs racines grosses et sucrées. ([Je n’en peux plus ! J’arrive ! — M. Descarottes]) D’autres produits locaux comprennent le célèbre brie de Meaux et de Melun AOP, et la moutarde de Meaux. En plats principaux, on trouve la friture de goujons de la Marne et la poularde à la briarde, du poulet au cidre et à la moutarde de Meaux. En dessert, il y a le sucre d’orge des religieuses de Moret, des berlingots dont la fabrication reste un secret, et le coquelicot de Nenours, un bonbon parfumé de la fleur nommée. Pour boire, il y a le cidre briard, ainsi que de nombreuses bières, dont La Gâtine, La Bière de Meaux et Parisis.

Je découvre la Seine-Maritime

On continue maintenant le Tour avec le 76, la Seine-Maritime. C’est le département le seizième plus peuplé, et les habitants se nomment seinomarins. C’est notre cinquième — et dernier — séjour en Normandie, et si vous ne comprenez pas pourquoi je pleure comme un bébé en écrivant ces mots, bienvenue au blog pour la première fois.

Que puis-je dire que les habitués ne savent pas déjà ? S’il y a un département où je me sens comme j’ai de vraies racines, on est là. C’est le site du jour le plus heureux de ma vie (vous vous attendiez au deuxième, je comprends), c’est où je me sens comme j’ai de la famille (il y a deux liens ici), c’est l’origine de mes plus grandes influences.

Il nous faut absolument commencer à Rouen (3 étoiles Michelin), la préfecture et — très inhabituellement — une de deux villes avec plus de 100 000 habitants dans le département, Le Havre étant l’autre. Rouen est la réponse à la question : « Et s’il y avait une ville d’exactement la même taille d’Irvine quand je le croyais un paradis sur Terre, mais avec 2 000 ans d’histoire au lieu de 60, couronnée par mon héroïne, où tout le monde mangeait de la cuisine normande, et pourtant les appartements ne coûtaient qu’un cinquième d’Elbe-en-Irvine ? » Ce serait justement dit la ville de mes rêves.

On arrive dans un train SNCF à la Gare Rive Droite. On se promène le long de la Rue Jeanne d’Arc, jusqu’à notre arrivée devant le Donjon de Rouen, tout ce qui reste de l’ancien château. Jeanne d’Arc y était prisonnière pendant son procès injuste. Il y a des visites libres le week-end ; sinon, on ne peut que passer par l’extérieur. On est à 200 mètres du Musée des Beaux-Arts (3 étoiles), avec des tableaux de Monet, Pissarro, Géricault, Poussin, et Corot, ainsi qu’un jardin de sculptures. Après le musée, on tourne à droite sur la Rue de Guillaume le Conquérant pour aller sur la Place du Vieux Marché (1 étoile), au cœur du Vieux Rouen (3 étoiles). Ici, entouré par des maisons à pans de bois, on trouve l’Église Jeanne-d’Arc (2 étoiles), en forme de bateau viking renversé, avec des vitraux Renaissance retrouvés d’une église détruite par Les Voisins.

Une petite vidéo des 2 premiers lieux :

Avant de quitter la place, on déjeune à La Couronne, la plus vieille auberge de France, depuis 1345. Ce resto a formé le jeune Pascal Olhats, sujet de l’un des premiers posts du blog, et le plus grand chef d’Orange County. Regardez mon déjeuner ici avec des amis en 2021 et expliquez-moi pourquoi elle n’a pas d’étoile Michelin. Ce n’est pas logique.

On revient vers la Rue Jeanne d’Arc et la croise au Gros Horloge (2 étoiles), où Jeanne aurait connu l’horloge elle-même (là depuis 1389), mais pas sa façade de 1529. C’est le symbole de la ville. La Rue du Gros-Horloge (2 étoiles) nous mène à la Place de la Cathédrale. Notre-Dame de Rouen (3 étoiles) a trois tours très différentes : la Tour Saint-Romain, de style gothique, la Tour « de Beurre », de style « flamboyant », et la Tour Lanterne, une flèche sur la croisée du transept. Au-dedans, on trouve de nombreux gisants et statues, dont celui de Richard Cœur de Lion. À côté de la Cathédrale, on trouve l’Historial Jeanne d’Arc (1 étoile), une exposition sur son procès dans le bâtiment où il a eu lieu — je l’ai visité en 2021 et l’a a-do-ré. Il y a plein d’autres églises et musées exceptionnels à Rouen, mais on va finir au Parlement de Normandie, de nos jours le Palais de Justice (2 étoiles), un beau bâtiment Renaissance du XVIe siècle.

Une vidéo de l’intérieur, tournée par moi :

Au fait, tout ce Vieux Rouen a sa place dans l’histoire de la télévision américaine. Si on monte sur la terrasse de la Côte Sainte-Catherine (3 étoiles), on aura la même vue trouvé dans cet épisode de Mission : Impossible (je l’ai mis au bon moment pour vous). Attention, la vidéo est inversée.

À l’ouest de Rouen, on passe par deux abbayes. D’abord celle de Jumièges (3 étoiles), avec des bâtiments du VIIIe au XIe siècle (des ruines de nos jours), puis celle de Saint-Wandrille (1 étoile), recommandée par le Chat Voyageur, où on trouve les vestiges d’une église gothique du Xe siècle, ainsi qu’un monastère bénédictin qui fonctionne toujours. On continue jusqu’au Havre, ville détruite pendant la SGM devenue « ville des architectes » parce qu’ils ont contrôlé la reconstruction. Nos arrêts ici sont la Maison de l’Armateur (2 étoiles), maison de l’époque révolutionnaire devenue musée de l’histoire havraise, et l’Église Saint-Joseph, recommandée par le Chat Voyageur, bâtiment moderne de l’après-guerre avec 6 500 vitraux.

On tourne vers le nord, pour visiter les Jardins d’Étretat (2 étoiles), jardin moderne qui reproduit les formes des fermes ostréicoles et des vagues de la Manche, parmi d’autres, avec des plantes. À Fécamp, on visite le Palais Bénédictine (2 étoiles), érigé par le créateur de la liqueur célèbre pour servir également en tant que distillerie et musée. On passe ensuite à Dieppe pour visiter son château-musée (1 étoile), qui abrite des objets de l’histoire dieppoise, surtout une collection d’ivoires (on ne fait plus de telles choses pour ne pas menacer les éléphants). Finalement, au Tréport, nous prenons une balade le long du Quai François Ier, pour admirer l’océan et manger des moules locales.

Qui sont les personnages les plus connus de la Seine-Maritime ? Il faut évidemment commencer avec mon héroïne de la plus jeune enfance et sainte patronne de la France, Jeanne d’Arc, Raoul Dufy, grand peintre de la mer, est né au Havre, ainsi que Laurent Ruquier, animateur des Grosses Têtes et bête noire de Philippe Bouvard. Rouen se vante de nombreuses personnalités importantes : les écrivains Pierre Corneille, Gustave Flaubert, et Maurice Leblanc le peintre Théodore Géricault, le gagnant du Prix Nobel en médecine Charles Nicolle, le spationaute Thomas Pesquet, la star du Canard enchaîné Édouard Philippe, et le président de la République François Hollande. L’artiste Marcel Duchamp y est enterré. Le gagnant du Prix Nobel en physique, Louis de Broglie, est né à Dieppe. Le joueur de basket-ball Tony Parker jouait pour des équipes à Déville-lès-Rouen et Mont-Saint-Aignan.

Que manger en Seine-Maritime ? On est en Normandie. Des pommes. Alors, en plats principaux, il y a des Saint-Jacques aux pommes, des moules au cidre, des cuisses de canard au cidre… vous avez l’idée. Mais aussi la marmite dieppoise, une sorte de bouillabaisse normande avec de la crème et du cidre à la place d’un bouillon de tomates, le canard au sang, le filet de sole à la dieppoise (sauce vin blanc, crevettes et moules), et la sole normande (faite ici), parmi d’autres. En dessert, on trouve des spécialités typiquement normandes comme les haguignettes (déjà faites ici), les crêpes aux pommes (encore une fois), la tarte normande (aux pommes, en compote ainsi que tranchées), et le sucre de pomme, un bonbon rouennais. Il y a des fromages locaux, comme la tomme au foin ([La croute, c’est pour moi — M. Descarottes]) et le neufchâtel AOP. Pour boire, il y a le cidre de Normandie, la bénédictine, et trop de producteurs de jus de pommes pour en choisir un ici !

Je découvre Paris

On continue maintenant le Tour avec le 75, Paris. C’est le département le deuxième plus peuplé et les habitants s’appellent centre-du-mondiens parisiens. C’est notre premier séjour au milieu de la Grande Mer de France, ce que l’on sait doit être là puisque la ville est en Île-de-France, et…quoi ? Vous voulez me dire qu’il n’y a pas de Grande Mer, que l’Île est complètement entourée ? Ben, la France est un pays avec une Côte-d’Or sans côte, et une île qui n’est rien de sorte. Et vous vous moquez des connaissances géographiques des américains.

Au fait, les franciliens sont réputés pour avoir les meilleurs goûts de tous les Français. Une mesure objective de ce phénomène se trouve dans les statistiques d’une certaine balado :

Je me suis fait une promesse au début du blog que cet article serait exactement comme tous les autres. Mon format depuis longtemps est 12 photos, trois paragraphes sur les incontournables, et un paragraphe chacun pour les personnages et la cuisine. Je suis menteur. ([Alléluia ! La vérité enfin ! — Mon ex et M. Descarottes]) On est dans la ville soit la plus visitée soit la troisième ou sixième plus visitée au monde entier. (Ça dépend de comment on compte ; par visiteurs, par argent dépensé, par longueur de durée, etc.) Dans tous les cas, c’est de loin la ville la plus visitée de France. Et avec la popularité de Miraculous autour du monde — diffusée dans plus de 120 pays — sans doute la ville la plus connue chez les enfants. Ce billet est parsemé avec des vidéos de France With Véro, ainsi que mes photos habituelles.

On commence au Panthéon (2 étoiles Michelin). Je trouve que l’explication le plus simple est l’inscription en haut de la porte : « Aux Grands Hommes, La Patrie Reconnaissante ». Ici, on trouve les sépultures des héros de l’Histoire — Voltaire, les Curie, Louis Braille. Les tableaux au rez-de-chaussée racontent le début de l’histoire française : Sainte Geneviève, Charlemagne, Jeanne d’Arc. Puis, on descend la colline vers l’Île de la Cité (3 étoiles), au milieu de la Seine, Ici, on trouve peut-être la cathédrale la plus célèbre au monde, Notre-Dame de Paris (3 étoiles). Malgré l’incendie de 2019, il y a plein de touristes qui y viennent quand même juste pour un aperçu de la cathédrale du bossu de Hugo, ses arcs-boutants, ses gargouilles. Sur l’Île, on trouve aussi la Sainte-Chapelle (3 étoiles), érigée par le roi Louis IX pour abriter des reliques de la Passion du Christ, et avec des vitraux spectaculaires, dont La Rose de l’Apocalypse. Puis on traverse le Pont d’Arcole et continue tout droit vers le Centre Pompidou et son Musée d’Art moderne (3 étoiles). Ici, on trouve de tels œuvres que le célèbre Fontaine de Marcel Duchamp, qui a lancé le mouvement Dada, ainsi que le New York City de Piet Mondrian et Les Mariés de la Tour Eiffel de Chagall.

On passe par Les Halles (1 étoile), plein de magasins et restos, pour arriver au Musée du Louvre (3 étoiles). Ses bâtiments sont étoilés eux-mêmes : la Pyramide (2 étoiles) et la Cour carrée (3 étoiles). C’est un musée très inhabituel, avec juste un tableau, La Joconde. Non, je plaisante — ignorez « Jocondisneyland » et profitez du Serment des Horaces, Le Radeau de la Méduse, et mille autre chefs-d’œuvre. Puis, on quitte le Louvre pour la Rue des Rosiers, pour rendre hommage au film qui m’a fait l’auteur de ce blog, Les Aventures de Rabbi Jacob. Remarquez aussi les nombreuses plaques en souvenir de la Shoah.

Après, on se promène le long de l’Avenue de l’Opéra pour arriver devant le Palais Garnier (3 étoiles), dont son magnifique Grand Escalier (achetez un billet et prendre le tour). On va déjeuner aux Galeries Lafayette (0 étoiles ?!?) ou Printemps (même erreur), les Grands Magasins du XIXe siècle. Aux deux, on peut goûter les merveilles de Pierre Hermé, Yann Couvreur, Nina Métayer, Christophe Adam, et d’autres génies.

D’ici, on prend le métro pour aller à la Basilique du Sacré-Cœur (2 étoiles). Merci à France With Véro pour m’avoir dit de sortir à Abbesses, pas Barbès-Rochechouart. Prenez le funiculaire à moins que vous aimiez grimper des marches. Les vues sur Paris sont époustouflantes, et bien que ce soit une église du XIXe siècle, donc pas gothique, l’intérieur vaut le coup aussi. Il y a des reliques de mon Pape pour toujours, Saint Jean-Paul II, au-dedans. Il faut visiter au moins un cimetière à Paris, alors promenons le long du Boulevard de Clichy, en passant par le Moulin Rouge, jusqu’au Cimetière de Montmartre (0 étoiles, quelle bêtise). Ici, on peut rendre hommage à Jacques Offenbach, Fred Chichin, Adolphe Saxe, Michel Berger, Michel Galabru, et d’autres lumières. Attention, le quartier n’est pas le plus chic ou propre ; évitez-le la nuit, surtout avec des enfants.

On reprend le métro jusqu’à l’Église Saint-Augustin, recommandée par le Chat Voyageur. Très inhabituelle pour un bâtiment datant d’avant le XXe siècle, l’armature est métallique. Le dôme de 25 mètres est impressionnant. Puis on continue vers l’Arc de Triomphe (3 étoiles), monument napoléonien qui abrite depuis 1921 le premier tombeau d’un Soldat inconnu au monde. Montez sur le toit pour d’autres vues spectaculaires. D’ici, on se promène le long des Champs-Élysées (2 étoiles), où on trouve les boutiques phares de telles marques que Louis Vuitton, Cartier, et Christian Dior. On va tourner à droite sur l’Avenue Georges V pour notre prochain arrêt.

On arrive devant la Tour Eiffel (3 étoiles), chef-d’œuvre de l’ingénierie française. Ne ratez pas les photos du Chat Voyageur. Un billet pour le deuxième étage suffit pour avoir les vues les plus impressionnantes au monde entier. D’ici, on peut voir la Seine, les Jardins du Trocadéro (2 étoiles), le Palais de l’Élysée (n’oubliez pas de passer le bonjour à son habitant)…quand on dit que Paris est la ville la plus romantique au monde, c’est d’exactement ici dont on parle. Beurk. Mais on a une vue magnifique de notre dernier arrêt, L’Hôtel des Invalides et le Musée de l’Armée (3 étoiles). Votre billet vous permet de visiter le musée, avec plus de 500 000 pièces d’art et de souvenirs militaires. Mais en plus, ça nous permet de rendre hommage au Grand Homme de L’Histoire française, l’Empereur Napoléon, qui repose dans son tombeau dans l’Église de Saint-Louis des Invalides, entouré par les maréchaux de France qui l’ont servie avec honneur.

Qui sont les personnages les plus connus de Paris ? Oh là là, que je puisse ajouter des noms à cette liste pendant des jours ! (Alors soyez le bienvenu d’ajouter d’autres dans les commentaires, mais reconnaissez qu’il me faut arrêter quelque part.) Je mets à côté tous les rois, présidents et d’autres hommes politique qui devaient y vivre. Alors, commençons avec une femme très fêtée au Panthéon, Sainte Geneviève, sainte patronne de Paris qui y vivait pendant le Ve siècle. Lié également à l’église et l’état, et devenu personnage littéraire célèbre, Armand Jean du Plessis, le cardinal Richelieu, y est né et décédé. Chez les scientifiques, on y trouve le mathématicien Jean d’Alembert, le plus grand des horlogers, Abraham-Louis Breguet, les physiciens Pierre et Marie Curie, le mathématicien Henri Poincaré, et l’ingénieur Gustave Eiffel. Du côté des musiciens, Paris se vante de Camille Saint-Saëns, Georges Bizet, Paul Dukas, Frédéric Chopin, Jacques Offenbach, Johnny Hallyday, et Françoise Hardy. Au cinéma, il y a les immortels Léon Gaumont, Sacha Guitry, Gérard Oury, Annie Girardot, Jean Girault, et Michel Galabru, Chez les écrivains, il y a Charles Perrault, Voltaire, Dénis Diderot, Stendhal, Honoré de Balzac, Émile Zola, et Marcel Proust. Les stars de la cuisine française viennent de partout pour s’établir à Paris depuis des siècles : Nicolas Stohrer, Antonin Carême, Auguste Escoffier, la famille Poilâne, Gaston Lenôtre, Guy Savoy, Alain Ducasse, et Pierre Hermé pour ne mentionner que quelques des plus célèbres.

Que manger à Paris ? Vous êtes nouveau ici, c’est ça ? Depuis le début du blog, je raconte les histoires des pâtisseries qui m’ont rendu ce que je suis ([Surtout autour du ventre — Mon ex]). On est dans la ville de ma pâtisserie préférée de tous les temps, le mille-feuille. Vous pensiez sûrement que c’était le macaron parisien, mais c’est les mille-feuilles qui sont mes madeleines de Proust. On est dans la ville de la religieuse (voici la mienne), le Saint-Honoré (encore le mien), où Gaston Lenôtre (ou Dalloyau) a inventé le gâteau opéra. N’oubliez pas le flan parisien !

Je suppose qu’il nous faut aussi manger des plats principaux — Paris est également la maison du croque-monsieur ainsi que l’endroit où j’en ai goûté un pour la première fois. Le plat des rois, le homard Thermidor, y a été créé, ainsi que le homard à l’américaine, dans une sauce jamais connue en Amérique (vous et la géographie…). Le tournedos rossini, du filet de bœuf avec du foie gras, vient de Paris, ainsi que les rognons de veau bercy. Pour boire ? Il y a une douzaine de vignes parisiennes, mais pas beaucoup de production. Cherchez plutôt les spiritueux de la Distillerie Viaduc, dans le 12e arrondissement, ou les cocktails inventés chez Harry’s New York Bar, tels que le Bloody Mary, le French 75, ou le Blue Lagoon. Il y a aussi de nombreuses brasseries locales, dont La Parisienne, La Baleine, Paname, et BapBap.

Je découvre la Haute-Savoie

On continue maintenant le Tour avec le 74, la Haute-Savoie. C’est le département le vingt-septième plus peuplé et les habitants se nomment haut-savoyards. C’est notre douzième — et dernier — séjour en Auvergne-Rhône-Alpes. Elle va me manquer. Arrêtez de pleurer, yeux stupides, j’ai un article à écrire ! (N’imaginez pas que je plaisante.)

On commence à la préfecture, Annecy, dite la « Venise des Alpes » à cause de ses canaux Encore une fois, notre départ est dans le quartier dit Vieil Annecy (2 étoiles Michelin). Ici, on trouve le Palais de l’Île (1 étoile), un bâtiment du XIIe siècle qui a connu plusieurs vies — résidences des comtes de Genève, prison, palais de justice, et de nos jours le Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine d’Annecy. En se promenant vers le Musée-Château d’Annecy (1 étoile), on passe par l’Université du Temps Libre, et je ne plaisante même pas. Dans le musée, on trouve des collections d’art, d’archéologie et d’histoire naturelle qui racontent l’histoire d’Annecy. Puis, on se promène le long de la Rue Sainte-Claire (1 étoile), rue à arcades du XVIe siècle. Finalement, on traverse le Thiou pour visiter les Jardins de l’Europe (1 étoile), qui ouvrent sur le Lac d’Annecy (3 étoiles) et abritent des arbres et des arbustes de partout, dont des séquoias géants californiens.

À l’autre bout du lac, on trouve le Col de la Forclaz (2 étoiles), belvédère à 1 150 m sur le lac, alors avec une vue panoramique du tout. Puis on conduit tout au nord du département à Thonon-les-Bains, aux bords du Lac Léman (3 étoiles), qui va avec Key Lime ; c’est une blague anglophone. On va passer par la frontière Suisse, et si vous voulez la sauter pour visiter le Musée Patek Philippe (2 étoiles), je ne dirai rien. Mais c’est un tour du département, pas de l’étranger. Mon tour continue aux Belvédères de Thonon (2 étoiles), pour une belle vue sur la ville et le lac. On est très proche de l’usine où l’eau Evian est embouteillée. Juste au sud du lac, on trouve les Gorges du pont du diable (2 étoiles), un rocher qui forme un pont à travers les parois d’une fissure de 40 m. Un peu plus au sud, on trouve le Mont d’Arbois (2 étoiles). On le monte en télécabine pour des vues du Mont Blanc et des Aravis.

Notre dernier arrêt est la région de Chamonix-Mont-Blanc, à l’est du Mont d’Arbois. Encore une fois, il y a trop de trésors naturels pour les mentionner tous. La Vallée de Chamonix-Mont-Blanc (3 étoiles) est bordée d’un côté par le Mont-Blanc (3 étoiles) et de l’autre côté par les Aiguilles-Rouges (3 étoiles). L’Aiguille du Midi (3 étoiles) offre une vue magnifique du Mont-Blanc, et si vous êtes plus courageux que moi, tentez le plancher de verre pour voir une chute de plus de 1 000 mètres sous vos pieds. Vos, j’ai dit. Les skieurs voudront descendre par la Vallée Blanche (3 étoiles), 20 km hors piste qui relient l’Aiguille du Midi avec le village de Chamonix. La Mer de Glace (3 étoiles) est le plus grand glacier de France,

Qui sont les personnages les plus connus de la Haute-Savoie ? Robert de Genève, malgré le nom, né dans le château d’Annecy, était l’antipape Clément VII, qui s’est installé à Avignon en lançant le Grand Schisme d’Occident. Patrick Modiano, lauréat du prix Nobel de littérature est né à Annecy, ainsi que le chimiste Claude-Louis Berthollet, inventeur de l’eau de Javel, et héros du blog Marcel Fournier, créateur du groupe Carrefour. Marie Curie, physicienne légendaire, est décédée à Passy, empoisonnée par le radium qui l’avait rendu célèbre. Gabriel Cachat, fondateur de la marque d’eau Évian, était propriétaire de la source à Évian-les-Bains quand ça réputation a été lancée.

Que manger en Haute-Savoie ? C’est assez similaire à leurs voisins en Savoie, avec plein de fromages, mais il y a des produits et plats uniques à eux aussi. Il y a notamment l’abondance AOP, fromage à base de lait de vache affiné au moins 100 jours, le persillé des aravis, fromage au lait cru de chèvre, et le chevrotin des aravis AOP, exclusivement fermier (presque tous les producteurs sont en Haute-Savoie). En plats principaux, alors que leurs voisins de la Savoie mangent de la « croziflette », les hauts-savoyards mangent de la tartiflette savoyarde, gratin de pommes de terre et du fromage Reblochon, ainsi que les pommes de terre farcies à la savoyarde, avec de la « viande des Grisons », des lardons, et du tomme de Savoie. En dessert, il y a le gâteau de Savoie et les manalas de Saint-Nicolas, de petites brioches en forme d’homme, décorées avec des pépites de chocolat, des noix, ou similaire. Pour boire, il y a de l’eau Evian, ainsi que le génépi et la liqueur des aravis.

Je découvre la Savoie

On continue maintenant le Tour avec le 73, la Savoie. C’est le département le quarante-quatrième moins peuplé, et les habitants se nomment savoyards. C’est notre douzième séjour en Auvergne-Rhône-Alpes.

Peut-être que vous vous souvenez de ma bûche de Noël savoyarde et chanson de Noël — les deux étaient inspirées par une chère amie qui habite à la préfecture, Chambèry. (Mon dîner, déjà connu depuis l’année dernière, est à elle.) C’est donc là où on commence notre tour.

Comme souvent en ma France, notre point de départ est la vieille ville de Chambèry (2 étoiles Michelin). Sur la Place Métropole, on est devant la Cathédrale Saint-François-de-Sales (1 étoile), remarquable pour sa collection de peintures en trompe-l’œil par Casimir Vicario. En passant par la Place Saint-Léger (1 étoile), pavée en roches roses, on se promène au Château des Ducs de Savoie (1 étoile), construit au XIIIe siècle en tant que forteresse pour la famille qui deviendrait plus tard la famille royale italienne. Notre dernier arrêt à Chambèry est le Musée des Beaux-Arts (1 étoile), avec une collection de peintures italiennes du XVIe au XVIIIe siècle, ainsi que d’autres des écoles allemandes, flamandes et françaises.

D’ici, nous avons un problème. La Savoie est remplie de sites naturels qui valent tous 2 ou 3 étoiles. Mais vous savez déjà que mes préférences sont toujours pour le patrimoine plutôt que la randonnée. Alors, je vais vous donner beaucoup plus de recommandations que de photos. Et je vais quand même rater plein de belles idées. Consultez Savoie-Mont-Blanc pour encore plus quant à la nature.

De Chambèry, on va au nord, à Aix-les-Bains et le Lac du Bourget (2 étoiles). Aux bords du lac, on trouve l’Abbaye d’Hautecombe (2 étoiles), la nécropole de la Maison de Savoie, rois de Sardaigne et d’Italie, ainsi qu’un monastère qui fonctionne jusqu’à maintenant. On montre sur le Mont Revard pour une vue panoramique (3 étoiles) du Rhône, du Lac du Bourget, et du Mont Blanc. En passant par Albertville, ancien site des Jeux Olympiques d’hiver, il y a de nombreux sites liés aux jeux, dont la Halle olympique et la Cité olympique. Mais nous allons continuer jusqu’à Val-d’Isère et Tignes, deux villages où la nature est exceptionnelle. Il faut mentionner le Rocher de Bellevarde (3 étoiles) pour sa vue sur Val-d’Isère ainsi que la Route de l’Iseran (3 étoiles), d’où on peut voir le Massif de la Vanoise (3 étoiles) et son Col (3 étoiles) et la Grande Sassière. Ne ratez pas non plus l’Aiguille-Rouge (3 étoiles) et le Glacier de la Grande-Motte (3 étoiles).

On continue vers le village de Bonneval-sur-Arc (2 étoiles), station d’hiver où on trouve le hameau de l’Écot, avec ses chalets de pierres et de lauzes. Puis, à Bessans, on visite la Chapelle Saint-Antoine (2 étoiles), avec de nombreuses fresques de l’époque Baroque qui racontent la vie du Christ. À Val-Cenis, on trouve la Chapelle Saint-Sébastien, avec un plafond « composé de 918 caissons sculptés et peints », aussi de la Baroque, ainsi que l’Église Notre-Dame de l’Assomption, du XIXe siècle, mais décoré aussi de façon Baroque, grâce aux meubles de l’ancienne église du village. Finalement, à Aussois, on trouve les Forts de l’Esseillon (2 étoiles), construits par le Royaume de Piémont Sardaigne pendant le XIXe siècle pour sauvegarder la région contre les Français vilains et leur tendance d’envahir leurs voisins.

Qui sont les personnages les plus connus de la Savoie Il faut absolument commencer avec Joseph Opinel, fondateur de la manufacture de couteaux, né à Albiez-le-Vieux. Joseph de Maistre, philosophe et royaliste dont sa popularité aux États-Unis pendant le XXe siècle vous surprendrait, est né à Chambèry. Jean-Jacques Rousseau, pire père de France, habitait à Chambèry pendant quelques années avec Mme de Warens. Jacqueline Pin, dite Mercotte, animatrice de M6 ainsi que blogueuse culinaire, est née à Aix-les-Bains. ainsi que Marc Tellenne, dit Karl Zéro, animateur et musicien connu mondialement pour un épisode de X-Files qui a utilisé sa musique.

Que manger en Savoie ? On est dans les Alpes — c’est donc l’emmental de Savoie et fondue savoyarde à go-go ! Pour ce dernier, ainsi que la croziflette, un gratin d’une pâte locale, les crozets, il faut vraiment du fromage Reblochon — illégal aux États-Unis à cause du lait cru. (Alors ne vous plaignez pas de moi quand je fais un plat savoyard sans Reblochon.) Les savoyards mangent aussi de la raclette — la spécialité fait avec le fromage du même nom. En dessert, on y trouve le Saint-Genix, une brioche aux pralines roses, ainsi que le biscuit de Savoie, déjà apparu ici en tant que base de ma bûche de Noël savoyarde liée en haut. Gaston Lenôtre propose dans son livre une tarte dite Val-d’Isère, à base de massepain, de noix, et de Kirsch, mais j’ai du mal à trouver des preuves qu’elle vient vraiment de la région. Pour boire, il y a le génépi, liqueur à base de plantes de montagne du même nom, le vermouth de Chambèry, et le bonal, une eau-de-vie à base de raisins, de quinquina, et de gentiane.

Je découvre la Sarthe

On continue maintenant le Tour avec le 72, la Sarthe. C’est le département le quarante-sixième plus peuplé, et les habitants se nomment sarthois. C’est notre quatrième séjour dans le Pays de la Loire, et premier depuis le 53, la Mayenne.

Il faut que l’on commence dans la plus grande ville du département, la préfecture, Le Mans. Je dois beaucoup au récit du Chat Voyageur pour notre balade ici. On commence sur la Place Saint-Michel, au cœur du Vieux Mans, dit la « Cité Plantagenêt » (2 étoiles Michelin). Là, on est devant la Cathédrale Saint-Julien (2 étoiles), de style gothique avec des contreforts spectaculaires ainsi que des vitraux du XIIe siècle. Puis, on se promène dans le quartier en passant par la Maison d’Adam-et-Ève, nommée pour son bas-relief de la Renaissance (mais selon le Guide Michelin, les figures sont en fait Ariane et Bacchus). On continue vers les bords la rivière Sarthe, où on trouve l’enceinte romaine (1 étoile), qui a ceinturé la ville pendant plus de 1 700 ans. Finalement, aux bords de la ville, on visite le village des 24h du Mans, dont le Musée des 24h du Mans (2 étoiles). Ici, on trouve de nombreuses voitures qui ont participé au célèbre concours, dont la 1958 Cadillac Eldorado de mes rêves.

Juste aux alentours du Mans, on visite l’Abbaye Royale de l’Épau (1 étoile), fondée par la Reine Bérangère, veuve de Richard Cœur de Lion, vers 1220, et elle y est enterrée. De nos jours, en plus des salles monastiques, on y trouve un jardin et un festival de musique classique. Puis, à 40 km au nord du Mans, on trouve Fresnay-sur-Sarthe, élu 2e village préféré des Français en 2021. On est là pour faire une balade parmi les bâtiments des IXe aux XIIe siècles. Après ça, on fait de la randonnée parmi les Alpes mancelles (2 étoiles), avec de nombreux chemins, dont l’un de plusieurs de Saint-Jacques-de-Compostelle. Au sud-ouest des Alpes mancelles, on visite le château de Sillé-le-Guillaume, forteresse médiévale devenue école de musique et musée, qui abrite une collection de l’artiste du XIXe siècle Arsène Le Feuvre.

Au sud du département, on trouve le Zoo de La Flèche (2 étoiles), avec plus de 1 500 animaux de 160 espèces. Juste à l’est du zoo, on trouve le Château du Lude (2 étoiles), originalement du Moyen-Âge, mais renouvelé pendant la Renaissance selon la façon italienne. Les jardins du XIXe siècle sont classés remarquables. À l’est du château, on trouve le site archéologique d’Aubigne-Racan, avec des ruines gallo-romaines. Finalement, on visite le Château de Montmirail (rien à voir avec Godefroy), monument historique du XVe siècle, avec des collections d’armes médiévales ainsi que les salons de la Princesse de Conti, fille de Louis XIV.

Qui sont les personnages les plus connus de la Sarthe ? On est encore une fois dans le pays des Plantagenêt, alors il faut commencer avec Henri II, roi d’Angleterre, né au Mans, ainsi que deux siècles plus tard, Jean II le Bon, roi de France. Marlène Schiappa, star dans un second rôle du Canard enchaîné, y était conseillère . L’actrice Hélène Rollès, connue pour le rôle de Hélène Girard dans de nombreuses séries, est née au Mans aussi. Le célèbre moine bénédictin, Dom Prosper Guéranger, est né à Sablé-sur-Sarthe, et a refondu l’abbaye de Solesmes.

Quoi manger en Sarthe ? Le plat incontournable du département est sans doute les rillettes du Mans, du porc cuit pendant des heures dans de la graisse de porc. (J’ai regardé la vidéo au lien, et ça reste toujours un mystère pour moi.) Il y a aussi la marmite sarthoise, une recette plutôt récente créée par une association de restaurateurs pour mettre en valeur des produits locaux, dont le poulet de Loué et le vin de Jasnières. En dessert, on y trouve — je ne plaisante pas — les sablés de Sablé. Pour boire, il y a deux vins AOC, le Jasnières et les Coteaux du Loir.

Je découvre la Saône-et-Loire

On continue maintenant le Tour avec le 71, la Saône-et-Loire. C’est le département le quarante-huitième plus peuplé, et les habitants se nomment saône-et-loiriens. C’est notre sixième séjour en Bourgogne-Franche-Comté.

On commence à la préfecture, Mâcon. Avant de visiter notre première destination, je dois juste déposer La Fille à l’Hospice de la Charité, par cette petite porte :

Tour d’abandon, Photo par Daniel Jolivet, CC BY 2.0

Qu’est-ce que c’est que ça ? C’est un « tour d’abandon », où pendant le XVIIe siècle, des parents pauvres pouvaient abandonner leurs bébés juste après leur naissance. Ça lui apprendra à m’embêter ! Non, je plaisante — si seulement car elle est trop grande ! ([Tu veux que je partage cet article avec Maman ? — La Fille. NONONONONON ! — Moi])

Après un petit détour à la gendarmerie pour expliquer mon sens de l’humour, on continue au Musée des Ursulines (1 étoile Michelin). Un ancien couvent du XVIIe siècle, de nos jours il abrite une collection de 25 000 œuvres liés à l’histoire de Mâcon, dont une mosaïque du Ier siècle et un espace consacré au plus célèbre mâconnais, Alphonse de Lamartine. Puis, on va explorer le vignoble du paysage, le Mâconnais (2 étoiles), où on trouve 29 appellations sur plus de 4 000 hectares — consultez Les Vins Mâcon pour un guide.

Aux alentours de Mâcon, on visite la Roche de Solutré (2 étoiles), un Grand Site de France qui fait presque 500 m de hauteur, et où des outils en pierre de plus de 15 000 ans ont été trouvés — visitez le Musée de la Préhistoire de Solutré (1 étoile). À Cluny, on est là pour l’Abbaye (2 étoiles), qui abrite aujourd’hui le Musée d’Art et Archéologie (1 étoile), mais était anciennement le chef-monastère de l’ordre bénédictin, datant à 931 ! Malheureusement, les révolutionnaires ont saccagé ce site et seulement la moitié en reste.

Juste au nord, on arrive au Château de Cormatin (2 étoiles), ancienne siège de la famille du Blé depuis le XIIe siècle, mais dont la forme présente date du XVIIe siècle. Les jardins (2 étoiles) occupent 10 hectares, comprennent un labyrinthe et un potager, et méritent la visite tous seuls. Notre prochain arrêt est Tournus, juste au nord de Mâcon. Là, on trouve l’Abbaye Saint-Philibert (2 étoiles) et son Église abbatiale (2 étoiles). Ces bâtiments viennent du Xe au XIIe siècles, alors on est là pour l’architecture carolingienne, dont un clocher à deux étages. À Chalon-sur-Saône, on visite le Musée Nicéphore Niépce (2 étoiles), consacré non pas seulement à l’inventeur de la photographie, mais aussi à toute son histoire, avec une collection de plus de 3 millions d’images ainsi que 6 000 appareils.

On doit conduire un peu pour Paray-le-Monial, dans l’ouest du département. La Basilique du Sacré-Cœur (2 étoiles) nous y attend, avec une intérieure très inspirée par la Trinité — triple nef et trois arcatures sur trois fenêtres. À 70 km au nord, on trouve Autun, une ville très ancienne dite Augustodunum à l’époque romaine, avec un théâtre romain (1 étoile) qui accueillait 20 000 spectateurs. Le trésor d’Autun est la Cathédrale Saint-Lazare (3 étoiles), chef-d’œuvre du XIIe siècle où la vedette est le tympan du Jugement Dernier par le sculpteur Gislebertus. On finit au site archéologique Bibracte (2 étoiles) et son musée (2 étoiles aussi), ancienne cité gauloise (à ne pas confondre avec les Gauloises), où 10 000 personnes habitaient avant l’époque d’Astérix la conquête romaine.

Qui sont les personnages les plus connus de la Saône-et-Loire ? Le poète Alphonse de Lamartine est né à Mâcon, ainsi que le footballeur Antoine Griezmann. Nicéphore Niépce, inventeur de la photographie, est né à Chalon-sur-Saône, et comme on a vu dans Le Cercle Rouge, a fait ses découvertes à Saint-Loup-de-Varennes. Le chanteur Florent Pagny vient aussi de Chalon-sur-Saône. Fernand Point, grand chef et héros du blog pour son gâteau Marjolaine, est né à Louhans. L’actrice légendaire, Jacqueline Maillan, connue pour Pouic-Pouic et Papy fait de la résistance mais aussi pour de nombreux rôles au théâtre, est née à Paray-le-Monial. Le Français le plus dingue de tous les temps, grimpeur en solo intégral Alain Robert, est né à Digoin.

Quoi manger en Saône-et-Loire ? On est bien en Bourgogne, et il y a plein de produits de qualité AOP, dont le fromage de chèvre du Mâconnais et du Charolais, le bœuf Charolais, le beurre de baratte de Bresse, et la volaille de Bresse. Ces produits se trouvent dans des recettes bien bourguignonnes, comme la potée bourguignonne et le bœuf bourguignon (déjà fait ici). Mais vu la proximité de la Bresse, on trouve aussi des plats bressans, comme la soupe bressane au potiron (première recette du blog !). Pour boire, il y a les vins mâconnais liés en haut, ainsi que la ratafia (de l’eau-de-vie avec du jus de raisin) et le macvin (du jus de raisin avec du marc du Jura).