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Le retour d’OSS 117

L’année dernière, quand j’étais en France, les affiches pour OSS 117 : Alerte Rouge en Afrique Noire étaient un peu partout. Le film n’allait pas sortir jusqu’après que j’ai dû partir, mais j’étais horriblement curieux. Ce n’était que plus tard que j’ai regardé les premiers deux films, et je ne vais pas mentir — j’avais peur que la magie soit partie avec le deuxième film. Mais ce soir, j’ai quand même regardé le troisième, et je suis heureux de ne pas avoir quitté la série.

En tant que fan de James Bond, je dois d’abord dire que ce film doit beaucoup au dernier film de la série Bond, Meurs un autre jour. Comme sait tout le monde, personne appelé Daniel Craig n’a jamais joué dans la peau de James Bond QUI N’EST PAS LE FRÈRE D’ERNST STAVRO BLOFELD. Ce serait de la hérésie, mais heureusement, ça n’a jamais arrivé. Mais revenons à nos moutons.

Ce film doit beaucoup à Meurs un autre jour. Le début établit qu’au passé, l’espion était prisonnier des communistes, et pendant ce temps, il a gravement blessé le sbire du méchant principal, qui est devenu après un peu cyborg en résultat. Cette fois, ça se passe en Afghanistan, où OSS 117 est prisonnier des moudjahidin alliés aux soviétiques :

Il dit à ses ravisseurs que « C’est absurde. Tout le monde rêve d’être français, à commencer par vous. » Ah, notre héros est de retour ! Ils veulent qu’il fasse une vidéo pour demander des armes au gouvernement français, mais il fait au lieu de ça un discours ridicule qui parle de « tous ces produits qu’on nous envie comme le bourgogne, le beaufort, le nougat, les calissons, le kouign-amann ». Ça lui donne assez de temps pour briser les cordes qui l’attachent et s’échapper.

Revenu en France, il passe par des affiches pour M. le Président Giscard d’Estaing et un certain François Mitterand. Il dit « bonjour, patron » au premier.

Dans le bureau de son chef, Armand, les deux méprisent de M. Mitterand comme ça :

Armand: Vous imaginez Mitterand président ?

OSS 117 : La fin de la propriété privée, les queues devant les magasins vides…

Armand : Pas d’eau, pas d’électricité.

Il y a un nouvel agent, Serge — dit OSS 1001 — qui est aussi là. Armand envoie Serge en Afrique et donne une nouvelle mission à OSS 117 — apprendre l’informatique.

Il suit la blague la plus moi de tous mes films français. Je ne suis pas sûr si plus de deux lecteurs ici l’ait compris au ciné (désolé, c’est juste que je ne connais que deux d’entre vous d’être aussi des informaticiens) :

Programmeur : Hé, de la Bath, tu sais ce que c’est un développeur UNIX qui n’a jamais fait des conneries sous root ?

OSS 117 : Non.

Programmeur : C’est un mec qui n’a jamais pissé une ligne de code !

OSS 117 regarde L’Île aux enfants à la télé dans le labo d’informatique. Ça va retourner plusieurs fois dans ce film ; heureusement, je le connais déjà.

Envoyé en Afrique pour retrouver OSS 1001, il fait des recherches sur l’Afrique selon sa façon :

Après y être arrivé, il reçoit un accueil pas du tout discret, et rencontre M. le Président Bamba, ses sosies et sa femme Zéphyrine :

OSS 117 et le président chantent ensemble une chanson que je ne connaissais pas, Les Sucettes de France Gall. C’était un coup de Gainsbourg, et plutôt cruel vers Mlle Gall à mon avis :

Il y a une rencontre malheureuse avec une Française qui travaille dans son hôtel, Micheline, où il se comporte avec ses charmes habituels. Ce soir-là, on met un serpent dans sa chambre, qu’il apprivoise en sifflant le générique de l’Île aux enfants :

L’autre blague la plus moi du film se passe quand OSS 117 soupçonne un serviteur du président car il parle allemand. Il lui demande « Que faisiez-vous vers 1940 ? »

Puis il trouve enfin OSS 1001 en prison. Les deux sortent après un malentendu :

Il s’avère que Léon, le serviteur qui parle allemand est en fait agent soviétique. Quand OSS 117 apprend ça, il dit « J’en étais sûr. On ne parle jamais allemand par plaisir. » Cette info lui sert bien quand les deux agents rencontrent un lion et OSS 117 le fait sortir en lui parlant en allemand :

Les agents trouvent le camp des soviétiques et le font sauter avec des matériels qui étaient à OSS 117 mais livrés aux soviétiques par accident :

Après cette mission, OSS 1001 fait le discours magistral contre OSS 117 qu’on attend depuis le dernier film, mais il est mangé par un crocodile :

Il s’avère que Zéphyrine est leader des rebelles contre son mari. Elle passe la nuit avec OSS 117 mais après des commentaires racistes, elle décide de lui donner à Kasimir, l’agent soviétique du début. Encore L’Île aux enfants !

À la fin, OSS 117 sauve le président et rentre avec une valise pleine de diamants en cadeau pour M. le Président Giscard d’Estaing. Armand lui dit que ce serait une mauvaise idée. Un coup de Bokassa !

Les Souvenirs

Ce post est à propos d’un film comme arrive souvent les week-ends chez moi. Mais il n’y aura qu’une photo parce que c’est aussi à propos de quelque chose que j’ai fait pour la toute première fois. Ce soir, avec une vingtaine de membres de l’Orange County Accueil (dont quelques époux américains), j’ai regardé Les Souvenirs, un film de 2015 avec Michel Blanc, Chantal Lauby, et Annie Cordy. Puis la moitié de nous avons sorti pour dîner ensemble. C’était environ les deux tiers de ce dont je rêvais.

Vous pouvez voir qu’on était dans une salle de ciné, mais celle d’un club privé. Avec un tel groupe, je n’allais jamais demander de faire des pauses pour prendre des photos comme d’habitude. ([Mais pourquoi pas ? Vous êtes un vieux cinglé ! — M. Descarottes]) Alors je ne décrirai que brièvement l’intrigue.

Michel Blanc et Chantal Lauby jouent un couple marié, Michel et Nathalie, et au début du film, il prend sa retraite. En même temps, il décide de mettre sa mère, jouée par Annie Cordy, dans un EHPAD. Elle ne l’aime pas du tout, et s’échappe de l’EHPAD pour poursuivre certains vieux souvenirs. Son petit-fils, Romain, la trouve dans un hôtel qu’elle aimait. Pendant ce temps, Nathalie quitte Michel. Il n’en peut plus, et devient un peu fou. Il croit que sa femme le trompe avec son prof de yoga (je n’étais pas sûr si c’était vraiment le cas), et il crie « J’ai passé ma vie avec un cougar ! Un cougar ! »

Romain amène sa grand-mère à l’école primaire où elle assistait, et elle passe une journée avec les élèves. Quand ils reviennent dans l’hôtel, elle a une crise cardiaque et meurt à l’hôpital quelques heures plus tard. J’ai eu du mal à comprendre exactement ce qui s’est passé à la fin, mais Michel et Nathalie se réconcilient et Romain et la prof à l’école primaire commencent une nouvelle relation.

Ce film est plutôt doux-amer en comparaison avec les films typiques ici. Si vous êtes comme moi, et Michel Blanc n’est rien d’autre que Jean-Claude Dusse, c’est un peu difficile de le voir dans un rôle plus sérieux. Mais Chantal Lauby est charmante comme toujours, et Annie Cordy est merveilleuse aussi (c’est mon premier film avec elle).

Mais je vous ai dit que cet événement était les deux tiers de ce dont je rêvais. Pourquoi ? Avant le film, il y avait une réception d’environ une demi-heure. Je me suis présenté à tout le monde, et je passais un bon moment avec eux, complètement en français. Absolument personne ne m’a demandé de parler anglais jusqu’au dîner — à ce point, j’étais à côté d’un couple mélangé, anglophone et francophone. Je ne suis pas du tout le genre de con qui exclurais quelqu’un dans une telle situation.

Non, la seule raison pour laquelle c’était moins qu’une réussite complète, c’est qu’il y a beaucoup de monde qui ont le même âge que moi dans cette association, mais presque personne d’entre eux n’est venue. Mais laissez tomber. C’était une foule merveilleuse, je me sentais complètement à l’aise avec eux, et encore une fois, je suis parti en pensant que je suis à la maison avec vous.

Le Capitan

Hier soir, c’était Le Capitan avec Jean Marais et Bourvil, d’une façon la suite spirituelle du Bossu d’André Hunebelle, qui a également réalisé les deux. C’est une histoire toute différente, mais la même formule — un film de cape et d’épée avec Bourvil dans un rôle comique. C’est une bonne formule, et je vous recommande fortement ce film ! Au fait, c’est mon 80e film français.

L’intrigue commence sans délai. Notre héros, François de Capestang, joué par Jean Marais, arrive à un château où un combat se déroule entre deux groupes d’épéistes. On sait rien en ce moment de pourquoi. Mais M. de Capestang rejoint vite le combat. On voit un homme barbu qui tire sur des soldats ; c’est Rinaldo, l’aide du Premier Ministre, Concini, qui nous avons rencontré dans un court « prologue » (un mot en anglais qui veut dire « prologue » ). Juste une fois, pour les nouveaux, j’expliquerai que c’est mon sens de l’humour tout pourri — j’aime faire semblant de ne pas reconnaître quand l’on a emprunté un mot à vous.

M. Capestang est blessé, et un soldat est sur le point de le tuer, mais une femme inconnue tire sur le soldat et sauve la vie de Capestang.

La femme lui aide, puis disparaît. Elle est remplacé par Béatrice, une femme blonde qui s’occupe de ses blessures. Quand Capestang guérit, il demande au gouverneur du province d’aller à Paris pour demander de l’aide à Concini. Il ne sait pas toujours que c’est une mauvaise idée.

Puis on rencontre Cagolin (Bourvil) un baladin qui fait aussi des tours de magie. Il joue dans un spectacle, où il devine une carte choisie par une spectatrice mais est aussi taquiné par son cheval.

Sur la route en dehors de la ville, il est agressé par des brigands, qui lui volent son cheval et sa carrosse. Capestang lui retrouve et les deux continuent ensemble.

Dans une auberge, Capestang revoit la femme qui l’a sauvé, mais elle part avant qu’il puisse apprendre son nom. Sa carrosse est attaquée par d’autres brigands, mais Capestang arrive juste à temps pour la sauver. Elle s’échappe encore une fois sans qu’il apprenne son nom.

Capestang et Cagolin arrivent à Paris, où Concini est en train de faire chanter Béatrice. Capestang lui présente à Concini, qui dit « C’est Capitan qu’il faudrait dire, le Capitan de la comédie italienne au sabre de bois ». C’est insultant. Capestang refuse de servir en tant qu’espion pour Concini, et après une lutte avec les sbires de Concini, il part.

Concini ne connaît pas Cagolin alors Capestang fait un plan pour apprendre où est la femme qui l’a sauvé au début. Les deux font semblant d’attaquer Concini, et Cagolin l’empêche. Cagolin gagne donc une opportunité de jouer au Louvre (toujours un palais, pas un musée). Cagolin rencontre une femme de ménage italienne, joué par Pierrette Bruno, une chanteuse qui travaillait souvent avec Bourvil. Cagolin apprend que Concini a envoyé la femme au Château de Clairfond, une prison.

Ne ratez pas la chanson, Pour se parler d’amour :

La rescousse est dingue. Pendant que Capestang grimpe le château pour trouver la femme, Cagolin joue un peu On a retrouvé la 7e compagnie avec un fil rouge et de la poudre à canon pour faire sauter le pont-levis. C’est une réussite, mais la femme est blessée en s’échappant du château. Au fait, le château est en réalité le Château de Val, dans le Cantal, mais con que je suis, je l’ai mis en Corrèze. Encore une faute de géographie.

Les trois reviennent à Paris pour empêcher un complot de Concini. La reine mère et lui planifient à empoisonner le roi, mais un garde trouve Cagolin avec le vin empoisonné, le boit, et meurt. Il s’avère que la femme mystérieuse, Gisèle d’Angoulême, fait partie d’un autre complot pour mettre le duc d’Angoulême sur le trône.

À la fin, il y a un grand combat entre les soldats de Concini et ceux du duc. Capestang tue Rinaldo, le roi arrive et fait exécuter Concini, et Capestang finit par recevoir la main de Gisèle par ordre du roi. Encore une fois après Le Bossu où je dois regarder Jean Marais, qui ne s’intéressait même pas un peu…laissez tomber. C’est l’un de mes films préférés et je vous le recommande sans question.

Le Bossu

Ce soir, je suis revenu sur un film que j’ai déjà essayé de regarder. Sans sous-titres même pour les sourds, Le Bossu restait difficile à comprendre pour moi, mais cette fois-ci, j »ai tout regardé. Il faut dire qu’en tant que film de cape et d’épée, on pourrait bien profiter de celui-ci même si le son est éteint.

On commence en regardant une berline sortir d’un certain château célèbre :

Au-dedans, le prince Philippe de Gonzague parle avec son cousin, le duc Philippe de Nevers. Le prince dit au duc qu’il faut se marier avec une nièce du roi.

Mais plus tard, il s’avère que le duc a déjà une épouse, Isabelle, et une jeune fille, Aurore. (Est-ce La Belle au bois dormant ici ?). Le prince promet de tout régler avec le roi, mais il a d’autres plans en secret.

Puis on rencontre Henri de Lagardère (Jean Marais) et son serviteur, Passepoil (Bourvil). Il y avait une lutte dans les ombres où je n’ai rien compris avant cette scène :

Nevers arrive pour dire ses adieux à Isabelle :

Pour sa part, Isabelle dit ses adieux au bébé :

Lagardère accompagne le duc de Nevers pour partir en exil. Mais des agents du prince tuent le duc. Lagardère et Passepoil s’échappent avec le bébé, et arrivent dans une taverne. Passepoil demande à une serveuse du lait pour le bébé.

Des soldats le reconnaissent et poursuivent Lagardère et Passepoil à cheval :

Après une jolie chasse, les trois arrivent en Espagne. Passepoil trouve enfin du lait :

J’ai énormément profité de sa réaction en atteignant l’Espagne :

Quand Aurore a cinq ans, des soldats à la recherche de la fille trouvent Passepoil dans un marché et suivent son âne pour attaquer la maison où les trois vivent :

Plus tard, Aurore a grandi, et sa mère espère qu’elle la trouvera encore vivante. J’ai eu du mal avec cette partie, mais il me semblait qu’il y avait une date limite pour ça, et si ce ne s’est pas passé, le prince aurait eu le droit de faire quelque chose d’horrible. De toute façon, il y aura un bal masqué (ohé ohé) chez le duc d’Orléans. Pendant qu’un bossu fait la connaissance du prince de Gonzague, Passepoil prépare Aurore pour assister au bal et se retrouver avec sa mère.

Mais elle est kidnappé par des agents du prince. Le bossu arrive pour la secourir.

Le prince et le bossu se battent et il s’avère que le bossu est Fantômas Lagardère. Il tue le prince de Gonzague et reçoit la main d’Aurore. C’est un peu bizarre car il a deux décennies plus qu’elle !

Borsalino, deux contes dans un film

Ce soir, j’ai regardé Borsalino, mon tout dernier achat de mon voyage en France pas encore vu. Je ne vous mentirais pas si je vous disais que je l’évitais pour garder le sens que la meilleure semaine de ma vie n’était pas encore fini. Mais je n’avais plus d’autres films de Belmondo à la maison, et franchement, après un avril comme le mien, j’en ai eu besoin. Peu importe. On passe au film.

Borsalino vient d’une partie de l’arbre généalogique du cinéma français que je ne connais pas bien. Belmondo en tant que la star, bien sûr. Mais c’est seulement mon deuxième Delon, après Le Cercle Rouge, et sauf pour Mario David, Jacques Tricatel Julien Guiomar, et un petit rôle pour Mireille Darc, le reste de la distribution est inconnu chez moi. Catherine Rouvel et Françoise Christophe, les actrices principales, étaient excellentes, mais je ne les connaissais pas.

Comme dit mon titre, Borsalino raconte deux histoires, mais on parlera de ça plus tard. Le film a commencé avec le moment le plus choquant de tous mes films français des derniers deux ans :

C’est pas Gaumont ni Pathé ni Studiocanal. Toto, j’ai l’impression qu’on est revenus au Kansas ! Ne me refaites plus jamais ça, les amis. Si seulement je pouvais vous expliquer ce qui m’arrive à chaque fois où je lis les mots « Depuis que le cinéma existe » sur l’écran. De toute façon, notre film.

L’intrigue commence avec des danseuses dans un club. Leur patron, « Le Danseur », est visité par Roch Siffredi (Delon), un truand récemment sorti de la prison. Siffredi veut trouver Lola, sa copine. Quand Le Danseur ne l’aide pas, Siffredi met le feu au club.

Siffredi se retrouve avec Lola chez Adrien, un autre club. Ici, il doit se battre contre François Capella (Belmondo), un autre truand devenu copain de Lola. Après une lutte entre les deux qui ne vas pas pour l’un ni l’autre, les deux deviennent amis.

Ils font des petits escrocs (on dit exactement la même chose en anglais – petty crooks — mais pour les personnes pas l’acte). Leurs activités comprennent un match de boxe truqué et perturber un marché de poissons. Quand Belmondo sort des chats d’une boîte pour aider des prostituées à perturber le marché, tout devient un peu trop ridicule. Toute cette partie du film est hilarant et trop chanceux pour Belmondo, comme beaucoup de ses autres comédies.

Mais quand François et Roch décident d’attaquer l’entrepôt d’un parrain, Poli, le deuxième conte commence, et c’est beaucoup plus noir que le premier. Les sbires de Poli sont prêts — Siffredi et Capella réussissent à mettre le feu à l’entrepôt, mais ils perdent des sbires dans une fusillade.

Après ça, l’intrigue devient difficile à suivre. Il y a deux parrains qui contrôlent la ville, Poli et Marello, mais leur relation est compliqué, et leurs propres sbires ne sont pas toujours des ennemis. De plus en plus, les sbires se tuent, avec la complicité de François et Roch.

Un moment drôle pour moi est arrivé quand nos « héros » achètent des machines à sous pour entrer dans le commerce des jeux d’argent. Leurs machines arrivent de Chicago dans ce qui me semble être une caisse de l’entreprise « Williams Manufacturing. » C’était en fait un fabricant de telles machines, mais leurs activités ont commencé en 1943, et le film se déroule pendant les années 30s.

Après un attentat contre un avocat, Rinaldi, la police soupçonne que François et Roch sont les coupables. C’est pas vrai, mais ils décident qu’ils doivent tuer Marello, le dernier parrain, car ils croient qu’il est coupable. Avec un plan astucieux, où leurs propres sbires attaquent le casino de Marello pendant qu’ils sont là, ils réussissent.

La fin est ambiguë. François dit qu’il part, pour que les deux ne se tuent pas. Roch offre de partir au lieu de lui. Mais en sortant de chez Roch, François est tué par une embuscade.

On pourrait en conclure que Roch a commandé l’attaque, vu qu’il était d’accord avec François. Mais il me semble qu’il est sincèrement choqué quand ça arrive, et il aurait pu être la victime lui-même. Je ne sais pas que penser de cette fin, mais Borsalino est un film en même temps hilarant et choquant, et il vaut la peine de le regarder.

Les rois de la pâtisserie

Ce soir, au lieu de mes films français habituels, j’ai revu un film que j’ai déjà vu en anglais, que je n’ai jamais partagé avec vous. Le film s’appelle « Kings of Pastry » (« Les rois de la pâtisserie ») et c’est un documentaire sur le concours du Meilleur Ouvrier de France, édition 2010. J’ai reçu le disque en cadeau d’anniversaire d’un ami américain qui soutient mes efforts.

Le film n’est apparemment pas disponible en français. Il y a des sous-titres en anglais partout, bien que beaucoup des personnages parlent en anglais. Mais je voulais vous le présenter car il n’y a pas mal de beaux moments qui expliquent vraiment ce qui veut dire le titre de « Meilleur Ouvrier de France ».

Au début on rencontre Jacquy Pfeiffer, un pâtissier alsacien qui est co-fondateur d’une école de pâtisserie à Chicago. Ça m’a tout de suite donné des questions — s’il continuera de travailler aux États-Unis, à quoi servira le MOF ? Est-ce que ses élèves reconnaîtront cet honneur, dans un pays sans ces normes ? Le film ne parle pas de ces questions, mais ce sont celles auxquelles je pensais.

On voit l’ancien président de la République, M. Paul Bismuth, faire un discours en donnant les prix aux gagnants.

Puis on revient vers le passé, environ deux mois avant le concours. Jacquy pratique avec son collègue Sébastien, qui est déjà MOF. Sébastien est l’homme à droite dans la photo à droite — voyez-vous comment il fait des grimaces vers son élève (pas Jacquy) ? C’est juste parce que sa poche à douille a un peu de pâte à macarons à l’extérieur ! Un thème de ce film est les normes très élevées dans ce monde.

On voit Jacquy en train de planifier un gâteau de mariage pour le concours. C’est compliqué — il y a une dizaine de couches de différents trucs ! Et Sébastien ne le trouve pas du tout assez bien pour le concours. Il faut comprendre — sa critique n’est pas du tout méchant. Le film nous explique qu’on peut être parmi les meilleurs au monde sans réussir à devenir MOF. Tous les concurrents sont excellents. Pour être MOF, il faut être parfait. On va retourner sur ce thème le 14 juillet — oui, je planifie certains posts en avance.

Jacquy revient en Alsace avant le concours pour pratiquer. Des autres pâtissiers critiquent sa sculpture en sucre — encore une fois, ce que vous et moi trouvons beau, ils trouvent un échec. C’est de petits détails — la couleur devrait être un peu plus rouge, les fleurs un peu plus hautes.

Quelque chose qu’on n’apprécie pas assez, c’est que être doué n’est pas assez — il faut vite travailler. Voici une partie de l’horaire de Jacquy pour son gâteau de mariage — bonne chance pour faire la même chose à la maison, les amis !

Jacquy continue de pratiquer ses sculptures – ce sont franchement les sculptures et les pièces montées qui posent le plus de difficultés aux candidats. Les autres pâtissiers disent à ce point qu’il ne mérite que 7 de 10 points.

Au milieu du concours, il y a un nouveau défi en plus de la grande liste de pâtisseries : il faut faire des verrines avec des triangles en nougatine avec les noms des « mariés ». (Pour être clair, ils sont fictifs. Il n’y a pas vraiment de mercenaires en Géorgie pour l’école des Rangers non plus.)

C’est un véritable cauchemar de faire et refaire les sculptures car elles sont fragiles et se cassent facilement.

On voit des trucs vraiment impressionnants à la fin du concours, mais Jacquy ne réussit pas.

Mais pour conclure, on voit Jacquy faire le gâteau pour son propre mariage. Il n’y a pas trop de gens qui pourraient faire une telle chose !

J’ai décidé de ne pas vous montrer une scène où une sculpture s’effondre complètement. C’était pas horrifiant, mais je ne veux même pas suggérer que je me moque des candidats. Ils méritent tout le respecte du monde. Il n’y a déjà personne qui les critique plus sévèrement qu’eux-mêmes. Et c’est ça la vraie leçon du film — il ne sert à rien de dire « mais au moins le goût est bon ». Tous les jours, même ces maîtres de la pâtisserie doivent apprendre et pratiquer. On n’arrive jamais, et on peut toujours s’améliorer, même avec un si petit détail comme un peu de pâte sur une poche à douille.

Un grand seigneur

Ce soir, j’ai regardé un film très inhabituel pour moi. Les acteurs sont tous très connus chez moi, mais le sujet…euh, j’ai eu besoin des dictionnaires. Je suis parfois souvent très naïf. Je parle d’un film appelé diversement « Un grand seigneur » ou « Les bons vivants ».

Il y a très actes séparés par des intertitres, et deux réalisateurs travailla sur ce film — Gilles Grangier et Georges Lautner. Les acteurs connus sont de Funès, Blier, Darc, Lefebvre, Dominque Davray (elle est forte, celle-là), Darry Cowl, Franck Villard, et Jean Carmet — quelle distribution !

Le premier acte, « La fermeture », traite de la fermeture d’un…immeuble. On est en 1946. Moi, étant con, ai vu toutes les jeunes filles qui y vivaient, et je pensais à une auberge de jeunesse :

Mais juste avant les avoir vues, on voit M. Charles (Blier) en train d’enlever une lanterne de la façade du bâtiment. Je n’avais aucune idée de ce qui voulait dire la lanterne. Puis, un docteur arrive pour soigner une fille enrhumée. On ne voit pas souvent des docteurs qui fument en travaillant et n’utilisent pas de stéthoscopes :

Marcel (Villard) arrive pour se plaindre des autorités, qui ferment les « maisons closes », carrément une espèce d’auberge où les « pensionnaires » (comme les filles s’appellent) ont le droit de s’habiller seulement en sous-vêtements. Je vous ai dit que je suis naïf. Mais après avoir vu ce panneau dans le salon…

…j’ai tout de suite su ! C’est une dortoir pour une université seulement pour les filles ! Bon, maintenant je plaisante. À ce point, c’est carrément pour le proxénétisme. À la fin du premier acte, toutes les pensionnaires se réunissent autour de la lanterne et on entend parler qu’elle appartient à une certaine Lucette.

On passe au deuxième acte. Voilà Lucette, qui le narrateur nous dit a maitrisé « le plus vieux métier du monde ». Elle est donc femme politique ?

Le narrateur ensuite nous parle d’un certain Baron Seychelles, qui va léguer sa succession à Lucette. Pensez à Anna Nicole Smith, peut-être.

Dans la maison du Baron, on rencontre Léonard (Lefebvre). N’étant pas docteur français, il utilise un stéthoscope pour son travail, ouvrir les portes des coffres-forts.

Léonard et son complice Paulo entendent des bruits, et sortent vite de la maison. Paulo apporte la lanterne de Lucette :

Les deux cambrioleurs laissent tomber beaucoup de trucs en s’échappant. C’est évidemment pas une réussite, parce que la prochaine scène déroule au tribunal :

Un vieux ami de Lucette est témoin ; c’est M. Charles. Il dit au juge que son métier est « marieur », qui fait rire les amies de Lucette.

Mais Marcel est aussi revenu, comme témoin pour le cambrioleur. S’il s’avère que Lucette est prostitue, personne ne la croira, et elle perdra plus que sa lanterne.

Mais elle séduit le juge, qui ne croit pas Marcel. À la fin du procès, on voit qu’elle va…mieux qu’avant. Merci, M. le Baron !

Finalement, le troisième acte. Dans une salle de judo, on rencontre enfin Léon (de Funès), agent d’assurance et adhérent du club de judo.

Dans la rue, il rencontre Héloïse, l’ancienne fille enrhumée du premier acte. Elle fuit d’un policier, pas surprenant vu son métier.

Dans sa maison, Héloïse raconte sa triste (et fausse) histoire. Après avoir tout écouté, Léon lui donne une chambre pour la nuit.

Le lendemain, on voit que Léon est obsédé par la santé. Il fait du sport, puis il apporte un truc que je ne reconnais pas du tout à la chambre d’Héloïse, qui est encore une fois enrhumée. C’est apparemment pour l’aider à respirer.

Léon lui demande de l’aider à un dîner ce soir-là, et tous ses invités sont obsédés par Héloïse.

Les hommes croient qu’elle travaille chez Léon, et suggèrent qu’il accueille un dîner mensuel. Héloïse invite une amie, Sophie, aussi ancienne « pensionnaire », et tout à coup, Léon a une vie domestique plutôt intéressante.

La police a des questions pour les collègues de Léon, mais c’est vachement le cas que Léon n’est pas devenu proxénète.

Mais après un incident avec l’ancien proxénète de Sophie, Léon finit par accueillir presque toutes ses amies.

Elles lui donnent un cadeau pour Noël.

C’est quoi donc le message du film ? Carrément, pour trouver le bonheur, il faut avoir une assez grande maison !

Le dîner de cons

Ce soir, j’ai testé France Channel avec un film, Le dîner de cons. Ce n’est pas un « Je critique » mais j’étais déçu à découvrir qu’on ne peut pas utiliser un AppleTV avec cette appli. J’ai donc dû regarder le film sur mon portable, quelque chose que je ne fais jamais. Je n’ai pas encore décidé si c’est assez pour annuler l’abonnement à la fin de l’essai. Mais on passe au film.

On commence avec un type qui tire des boomerangs dans un parc. Il accepte une invitation à dîner sur son portable, puis il est frappé par l’un de ces boomerangs. En même temps, un homme, Cordier, rencontre Pignon (Jacques Villeret) sur un train. Pignon est un type qui passe ses jours en faisant des modèles de célèbres monuments français des allumettes. Un obsédé de la France qui n’a plus d’autres loisirs et manque de cheveux en haut de la tête…connais-je quelqu’un comme ça ?

Après le rencontre, Cordier invite Pignon au même dîner que le type des boomerangs, donné par un éditeur, Brochant (Thierry Lhermitte). Il s’avère que c’est un « dîner de cons », où les vrais invités concourent pour voir qui peut trouver le plus gros con. Cordier est certain qu’il a trouvé « le champion du monde », l’obsède de la France. Pourquoi me sens-je si inquiète ? De toute façon, Christine, la femme de Brochant, déteste ce jeu et elle part.

Brochant s’est blessé pendant un match de golf et son médecin lui rend visite. Le médecin avoue qui jouait un tel jeu avec les moches au lieu des cons :

Après la sortie du médecin, Pignon arrive chez Brochant. Il manque de toute conscience de soi.

Brochant, qui est trop blessé pour marcher, dépend de son nouveau compagnon pour faire beaucoup de choses, dont faire des coups de fil. Pignon ajoute aux problèmes de Brochant en disant les mauvaises choses à Christine et la maîtresse de Brochant, mais il appelle à un collègue qui sait où est l’ancien copain de Christine. Avec la bonne adresse, peut-être que les deux peuvent tout régler. Mais le collègue de Pignon est contrôleur fiscal, et il découvre que Brochant trompe de ses impôts !

Vers la fin, Pignon parle au téléphone avec Christine, et il lui explique que Brochant a fait beaucoup de choses pour essayer de réparer leur relation. En ce moment-là, il semble qu’il ne soit pas un si grand con. Mais au dernier instant, il dit à Christine qu’il est à côté de Brochant, et elle finit par croire que c’était tout un mensonge. Le film finit donc au même endroit où l’intrigue avait commencé — avec la relation des Brochant en rupture.

J’ai beaucoup ri en regardant ce film, mais je demande encore si je connais ce M. Pignon de quelque part. ([C’est le miroir, toi con ! — M. Descarottes])

La jetée

Ce soir, j’ai regardé un court-métrage français, peut-être le plus vieux film dans la liste d’envies dans ma tête. Quand le film « L’Armée des 12 Singes » a sorti en 1996, j’ai lu qu’il avait été inspiré par « La Jetée ». Mais si vous connaissez l’intrigue de soit l’un soit l’autre, vous savez qu’ils traitent tous les deux d’un désastre qui tue beaucoup de la population mondiale, et que le dernier traite en particulier d’un virus. Alors, je n’avais vraiment pas trop envie de vous énerver tous avec celui-ci. La Jetée traite plutôt d’une guerre (peut-être nucléaire) — on a toute la chance de nos jours ! — alors bien que je ne sois pas fan d’avertissements de déclenchement, si vous préférez sauter ce post, je ne serai pas offensé. Mais je vous dis aussi que ce film, c’est historiquement important.

Bon, vous êtes encore là ? Si vous avez envie de le regarder gratuit, voilà un lien sur YouTube. Moi, j’ai payé pour le regarder sur iTunes, puis j’ai dit à un ami que je viens de le regarder, et il m’a dit que j’aurais pu économiser mon argent. Peu importe. Ça m’a coûté 3 $, environ 2,74 €. Je ferai de plus grosses erreurs que ça cette semaine !

De toute façon, ce film n’est rien de traditionnel. Au début, les titres nous disent que c’est plutôt un « photo-roman ». Presque tous les images ne bougent pas, mais il y a un récit. Les personnages n’ont pas de noms non plus.

On commence à l’aéroport d’Orly, connu chez moi pour être d’où viennent tous mes colis de la FNAC. Il y a un jeune garçon qui regarde les avions avec sa famille. (C’est comment vous savez que ce film est vieux.)

On entend que c’est l’histoire des souvenirs d’un homme et qu’il se souvient d’y avoir vu le visage d’une femme :

Le narrateur nous dit que c’était avant la guerre, où « Paris a explosé » :

Après, on voit l’homme. Il est prisonnier, et beaucoup des prisonniers sont les sujets d’un expérience bizarre, de les renvoyer à travers le temps. C’est pas du tout clair s’ils ne font que des rêves, où s’ils voyagent vraiment. Voilà l’homme et l’expérience :

Dans 12 Singes, c’est Bruce Willis qui joue le prisonnier, et il n’y a pas de question qu’il a vraiment traversé le temps. Pendant plusieurs essayes, l’homme voit de plus en plus de souvenirs de cette femme sans l’avoir parlé :

Ils se rencontrent enfin, et elle lui demande la signification de sa collier. C’est apparemment quelque chose à voir avec la guerre, mais il ne dit pas la vérité en ce moment.

Ils passent de plus en plus de temps ensemble et il se rend compte qu’elle doit être mort dans son temps. Ça le dérange, mais il a un souvenir d’avoir été content avec elle, alors ils continuent à se réunir.

On voit qu’ils visitent un musée plein d’animaux :

Puis les scientifiques envoient l’homme vers le futur. Il trouve un nouveau Paris, avec une carte presque impossible à lire :

Les gens du futur ressemblent fortement à quelque chose de plus moderne. Souvenez-vous de Matrix ? C’est bien évident que les réalisateurs ont regardé La Jetée — les gens du futur ont aussi des ports pour se brancher sur les ordinateurs. L’homme apprend beaucoup de choses et les gens du futur lui offrent l’opportunité d’y rester, mais il veut revenir dans le passé avec la femme. (C’est toujours l’histoire des hommes stupides.)

Mais quand l’homme revient dans le passé, il est encore une fois à l’aéroport d’Orly. Il voit la femme et commence à courir vers elle :

Puis il voit l’un des scientifiques du futur, et il se rend compte de ce qui arrive vraiment. Tous les prisonniers de ces expériences sont condamnés à mort.

Il s’avère que ses souvenirs en tant que garçon à l’aéroport — c’était le jeune lui regardant sa propre mort comme adulte.

12 Singes a plus ou moins la même fin, mais c’est pas les scientifiques qui tuent le prisonnier — c’est quelqu’un de complètement différent qui n’est pas dans le film original. Peu importe. Ça suffit de se rendre compte que ce film a carrément inspiré beaucoup plus de films que juste 12 Singes. On peut voir ses traces dans Total Recall, Blade Runner et plein d’autres. La Jetée n’est pas le film le plus agréable de notre liste, mais pour les fans de la science-fiction, il faut le regarder.

L’exposition de cinéma

Je vous ai promis un régal, et voilà — aujourd’hui on parlera d’une exposition au Musée d’Art du Comté de Los Angeles (appelé LACMA en anglais). Ça traite de l’histoire du cinéma à Paris de 1850 à 1907 ! Pour ce qui suit, les photos sont de plus haute résolution que normale pour ce blog. Alors, je vous invite à les cliquer pour les examiner de plus près.

Mais avant l’exposition, je déjeunai dans leur resto, Ray’s and Stark Bar, créé par un chef allemand, Joachim Splichal (maintenant à la retraite en France, mais pendant 40 ans aux États-Unis, l’un des meilleurs chefs du pays — et ses meilleurs restos étaient presque tous à la française). Le décor est très années 60s ! Remarquez la façon curieuse de trouver vos ustensiles — il y a un petit tiroir à chaque place. Les pâtes au homard étaient excellentes si un peu trop épicées, mais le pain perdu aux croissants n’était rien de spécial. Si cet article était une « Je critique », je dirais que c’est un « J’y retournerai », mais le rapport qualité prix n’est pas bon.

Avant de passer à l’exposition elle-même, je veux vous montrer un truc fameux à l’extérieur du musée. C’est une « mise en place » appelée « Urban Lights » (Lumières urbaines). Tout le monde qui habite à LA ou ses alentours a une photo de lui-même devant cet œuvre quelque part dans leurs profils de réseaux sociaux. Pas moi avant, mais maintenant, moi aussi (je ne le publierai qu’ici — à mon avis, je ressemble à un Conehead).

On arrive enfin dans l’exposition. « City of Cinema: Paris 1850–1907 » (Cité du cinéma : Paris 1850-1907). Peut-être que vous voudrez écouter la bande-sonore de l’exposition pendant que vous lisez. Et on commence avec le premier clip qu’on voit en entrant dans l’exposition, l’Exposition universelle de Paris de 1900, tourné par Gaumont :

Mais après ça, on rembobine l’horloge quelques décennies pour voir le Paris avant le cinéma. Voilà des tableaux de Mary Cassatt, Berthe Morisot et Gustave Caillebotte :

C’était l’âge des chemins de fer, où personne ne se plaignait de SNCF Connect. J’ai eu des larmes aux yeux parce que moi, je suis parti de Paris à Rouen à la Gare Saint-Lazare. Comme j’aurais aimé y revenir aujourd’hui !

Des affiches pour les performances d’une danseuse américaine, Loïe Fuller, aux Folies Bergère — avant le cinéma, tout le monde assistait aux théâtres :

Peut-être que vous avez entendu parler des colonnes Morris, et que Mme le Maire Hidalgo veut les supprimer de Paris. Voici une photo qui date de 1865 à 1870 (personne n’est sûre) quand elles étaient neuves :

Avenue de l’Observatoire, Charles Marville

Avant le cinéma, il y avait de nombreux trucs pour faire des illusions optiques :

Tout commença à changer avec l’Exposition universelle de 1889 :

Le dôme central de la Galerie des machines, L’Exposition universelle de 1889, Louis Béroud

Vous avez sûrement entendu parler du Musée Grévin. Cette affiche est d’une « exposition de l’exposition » :

Affiche pour le Musée Grévin (1890), Jules Chéret

Savez-vous quel monument a été construit pour cette exposition ? Si vous avez dit « La Dame de Fer », arrêtez de jouer au jeu vidéo Bloodmasque. (Mais dites-moi où vous trouvâtes une copie qui marche toujours.) Si vous avez dit « La Tour Eiffel », veuillez accepter un Bon Point ! La tour est vite devenue le sujet des artistes :

Après l’exposition, les inventions nécessaires pour le développement du cinéma commencèrent à apparaître. Voici une affiche pour la « Théâtre optique » d’Émile Reynaud en 1892 au Musée Grévin :

Affiche du Musée Grévin (1892), Jules Chéret

Et voilà, un clip de l’une de ces « pantomimes lumineuses » :

Un magicien, Georges Meliès, était propriétaire de la théâtre Robert-Houdin.

Meliès vit une démonstration des inventions des frétés Lumière en 1895, surtout la cinématographe :

Cinématographe Lumière de 1895

Meliès s’est rendu compte qu’il pouvait utiliser les mêmes techniques de la scène pour les films, alors il est devenu réalisateur. Ici, on le voit dans son studio à Montreuil en 1897 avec son équipe, en train de peintre un arrière-plam :

Meliès et son équipe, 1897

Voici l’un de ses efforts, Pygmalion et Galatea :

C’est peut-être d’après une nouvelle statue d’Auguste Rodin à l’époque sur le même thème :

Pygmalion et Galatea (1889), Auguste Rodin

C’est avec l’Exposition universelle de 1900 que les films deviennent un grand succès public, parce que l’Ecposition est tournée en même temps que des films jouent dans les salles de l’Exposition. Voilà un clip de l’Exposition, tourné par Gaumont :

C’était peut-être difficile pour les gens de l’époque d’imaginer ce qui arriverait dans l’avenir. Voici des dessins à propos de la vie en 2000, dessinés en 1899 :

Les cinémas remplaçaient vite les vielles théâtres. En 1906, on pourrait aller aux cinémas pour voir beaucoup de nouveaux films :

Et les cinémas eux-mêmes étaient de grands bâtiments :

On finit l’exposition avec un dernier clip de Pathé, aux Halles de Paris en 1913 :

Mais on n’est pas complètement fini. Après l’exposition, je suis allé dans le magasin du musée. Il y avait quelques livres sur la Tour Eiffel et la France de l’époque :

Le livre sur la Tour Eiffel est une reproduction de celui de Gustave Eiffel lui/-meme. L’autre coûte 200 $, et j’ai pris une photo pour que vous puissiez voir sa taille !

Un dernier renseignement. Il y avait un tableau célèbre dans ce musée. Rien à voir avec l’exposition, mais je voulais vous le montrer, avec une preuve que la photo est la mienne :