L’année dernière, quand j’étais en France, les affiches pour OSS 117 : Alerte Rouge en Afrique Noire étaient un peu partout. Le film n’allait pas sortir jusqu’après que j’ai dû partir, mais j’étais horriblement curieux. Ce n’était que plus tard que j’ai regardé les premiers deux films, et je ne vais pas mentir — j’avais peur que la magie soit partie avec le deuxième film. Mais ce soir, j’ai quand même regardé le troisième, et je suis heureux de ne pas avoir quitté la série.
En tant que fan de James Bond, je dois d’abord dire que ce film doit beaucoup au dernier film de la série Bond, Meurs un autre jour. Comme sait tout le monde, personne appelé Daniel Craig n’a jamais joué dans la peau de James Bond QUI N’EST PAS LE FRÈRE D’ERNST STAVRO BLOFELD. Ce serait de la hérésie, mais heureusement, ça n’a jamais arrivé. Mais revenons à nos moutons.
Ce film doit beaucoup à Meurs un autre jour. Le début établit qu’au passé, l’espion était prisonnier des communistes, et pendant ce temps, il a gravement blessé le sbire du méchant principal, qui est devenu après un peu cyborg en résultat. Cette fois, ça se passe en Afghanistan, où OSS 117 est prisonnier des moudjahidin alliés aux soviétiques :

Il dit à ses ravisseurs que « C’est absurde. Tout le monde rêve d’être français, à commencer par vous. » Ah, notre héros est de retour ! Ils veulent qu’il fasse une vidéo pour demander des armes au gouvernement français, mais il fait au lieu de ça un discours ridicule qui parle de « tous ces produits qu’on nous envie comme le bourgogne, le beaufort, le nougat, les calissons, le kouign-amann ». Ça lui donne assez de temps pour briser les cordes qui l’attachent et s’échapper.


Revenu en France, il passe par des affiches pour M. le Président Giscard d’Estaing et un certain François Mitterand. Il dit « bonjour, patron » au premier.

Dans le bureau de son chef, Armand, les deux méprisent de M. Mitterand comme ça :
Armand: Vous imaginez Mitterand président ?
OSS 117 : La fin de la propriété privée, les queues devant les magasins vides…
Armand : Pas d’eau, pas d’électricité.

Il y a un nouvel agent, Serge — dit OSS 1001 — qui est aussi là. Armand envoie Serge en Afrique et donne une nouvelle mission à OSS 117 — apprendre l’informatique.

Il suit la blague la plus moi de tous mes films français. Je ne suis pas sûr si plus de deux lecteurs ici l’ait compris au ciné (désolé, c’est juste que je ne connais que deux d’entre vous d’être aussi des informaticiens) :
Programmeur : Hé, de la Bath, tu sais ce que c’est un développeur UNIX qui n’a jamais fait des conneries sous root ?
OSS 117 : Non.
Programmeur : C’est un mec qui n’a jamais pissé une ligne de code !
OSS 117 regarde L’Île aux enfants à la télé dans le labo d’informatique. Ça va retourner plusieurs fois dans ce film ; heureusement, je le connais déjà.

Envoyé en Afrique pour retrouver OSS 1001, il fait des recherches sur l’Afrique selon sa façon :

Après y être arrivé, il reçoit un accueil pas du tout discret, et rencontre M. le Président Bamba, ses sosies et sa femme Zéphyrine :



OSS 117 et le président chantent ensemble une chanson que je ne connaissais pas, Les Sucettes de France Gall. C’était un coup de Gainsbourg, et plutôt cruel vers Mlle Gall à mon avis :
Il y a une rencontre malheureuse avec une Française qui travaille dans son hôtel, Micheline, où il se comporte avec ses charmes habituels. Ce soir-là, on met un serpent dans sa chambre, qu’il apprivoise en sifflant le générique de l’Île aux enfants :

L’autre blague la plus moi du film se passe quand OSS 117 soupçonne un serviteur du président car il parle allemand. Il lui demande « Que faisiez-vous vers 1940 ? »

Puis il trouve enfin OSS 1001 en prison. Les deux sortent après un malentendu :

Il s’avère que Léon, le serviteur qui parle allemand est en fait agent soviétique. Quand OSS 117 apprend ça, il dit « J’en étais sûr. On ne parle jamais allemand par plaisir. » Cette info lui sert bien quand les deux agents rencontrent un lion et OSS 117 le fait sortir en lui parlant en allemand :

Les agents trouvent le camp des soviétiques et le font sauter avec des matériels qui étaient à OSS 117 mais livrés aux soviétiques par accident :


Après cette mission, OSS 1001 fait le discours magistral contre OSS 117 qu’on attend depuis le dernier film, mais il est mangé par un crocodile :

Il s’avère que Zéphyrine est leader des rebelles contre son mari. Elle passe la nuit avec OSS 117 mais après des commentaires racistes, elle décide de lui donner à Kasimir, l’agent soviétique du début. Encore L’Île aux enfants !


À la fin, OSS 117 sauve le président et rentre avec une valise pleine de diamants en cadeau pour M. le Président Giscard d’Estaing. Armand lui dit que ce serait une mauvaise idée. Un coup de Bokassa !
