Nous avons atteint la fin du classement. Avant de reprendre l’horaire habituel, j’aimerais offrir quelques dernières réflexions.
Voir aussi : Les déceptions, À voir à la télé, À revoir autant que possible, Le Temple de la renommée, Le Panthéon
Je me demande souvent à quel point tout serait allé différemment si certaines choses ne s’étaient pas passées. Quand je vous ai dit que plus de 150 personnes m’avaient dit de regarder Rabbi Jacob, c’était en réponse à cette question :

Si tout avait commencé avec Oscar, le reste n’aurait jamais arrivé. En revanche, il est impossible qu’un tel sondage des Français finisse avec celui-là en première place. Mais c’était à cause du fait que j’ai vu Rabbi Jacob et La folie des grandeurs pour commencer que ça pourrait arriver à peine un mois plus tard :

Voilà, c’est ma toute première commande de la FNAC, dont une des belles affiches que le magasin n’envoie plus. Le lecteur n’est pas en fait un modèle européen, mais j’ai dû l’acheter pour regarder ces disques. Ça vient d’un magasin à Chicago, spécialiste en lecteurs « modifiés », si vous me suivez. C’est légal, mais on perd le garanti de la manufacture originale. Heureusement, rien de mauvais n’est jamais arrivé au lecteur.
La légende en haut de cette dernière photo dit « Je pense que je viens de prendre le cachet tricoloré », une référence aux cachets bleu et rouge du film « Matrix ». Et c’est absolument vrai.
Quelques jours après avoir demandé quel film choisir, j’ai reçu un autre colis dans ma boîte aux lettres, commandé d’un vendeur de disques importés aux États-Unis :

Et un jour plus tard, j’ai fait ça pour la première fois, malgré n’ayant jamais vu ni goûté le bon biscuit de chez LU, en suivant une vidéo de Cook&Record :

Cet été, confiné toujours dans mon appartement (le confinement californien a duré beaucoup plus longtemps que le premier français), j’ai vécu tous les souvenirs possibles d’un enfant grandissant en France des années 80, de ma génération. Avec des anachronismes, bien sûr — seulement deux des albums d’Indochine en haut viennent de cet époque. Mais vous avez la bonne idée. Il y a une expression en anglais, « it’s like drinking from a fire hose » (c’est comme boire d’une lance à incendie), et en 2020, Rabbi Jacob a ouvert la bouche d’incendie pour pressuriser cette lance au maximum. J’imagine que tous les profs de langues étrangères seraient ravis si leurs élèves montraient un quart de ce niveau d’obsession. Au pire moment de notre vie partagée mondialement, c’était donc les films français, et surtout Louis de Funès, qui m’ont donné un nouveau but et les moyens pour garder ma santé mentale. Je considère que les films français sont plus qu’un loisir — ils m’ont sauvé la vie.
















































