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Je redécouvre l’Ain

On reprend maintenant le Tour avec le début des « 5 Premiers, revisités ». Cette fois, on revisite le 01, l’Ain. C’est le département le trente-neuvième plus peuplé, et les habitants se nomment aindinois. C’est notre premier retour en Auvergne-Rhône-Alpes.

Que ça sente merveilleux, n’est-ce pas ?

À Bourg-en-Bresse, il faut absolument visiter le Monastère royal de Brou (3 étoiles Michelin), un joyau de l’architecture gothique flamboyante, un style bien connu en Belgique, mais unique en France. Construit sous Marguerite d’Autriche en tant que mémorial à son époux, Philibert de Savoie, on y trouve de nombreux points forts, tels que le « jubé », un mur pour séparer le chœur du nef, construit en « dentelle de pierre » ; les trois tombeaux de Marguerite, sa mère et son époux ; et trois cloîtres, pour la famille royale, les moines, et les domestiques, une structure aussi unique en France.

Au nord de Bourg-en-Bresse, à Saint-Trivier-de-Courtes, on visite la Ferme de la Forêt, une ancienne ferme du XVIe siècle devenu musée consacré à la vie agricole du XIXe siècle et la culture bressane. Un autre bon choix dans la même région est le Domaine des Saveurs (1 étoile) à Saint-Cyr-sur-Menthon. Cette ferme du XVe siècle, de nos jours le musée départemental, est remarquable pour l’élevage des célèbres volailles de Bresse, ainsi qu’un potager. Juste à l’ouest de Bourg-en-Bresse se trouve la cité médiévale de Châtillon-sur-Chalaronne. Si seulement j’avais su ce que je faisais au début — j’aurais pu avoir mon Montargis sans attendre le Loiret ! Qui n’a pas envie de prendre une balade autour de la rivière Chalaronne quand ce quartier vous attendez ? Et pour quelque chose d’inhabituel, donc très Coup de Foudre, essayez le Musée du train miniature qui se trouve dans la ville.

On passe vers l’est du département pour visiter les Grottes du Cerdon, coupées sous la terre par une rivière, et inhabitées par des hommes préhistoriques il y a 12 000 ans. Attention, à cause des eaux, il fait froid dans les grottes mène en été, alors portez une veste ! Au nord-est des grottes, on visite un autre musée inhabituel, le Musée du Peigne et de la Plasturgie à Oyonnax (pas de photos gratuites, hélas). La région se dit « Plastics Vallée » et abrite une industrie importante consacrée aux produits en plastique — le musée a une collection de plus de 16 000 objets fabriqués dans le Haut-Bugey. Puis, en dehors de la commune de Valserhône se trouve les Pertes de la Valserine (1 étoile), une curiosité naturelle au milieu de la rivière Valserine ou l’eau semble disparaître derrière les rochers — attention, le sentier n’est pas pour ceux en mauvaise santé.

Notre prochain arrêt est le Fort l’Écluse à Léaz. Il y a des fortifications sur ce point stratégique depuis le XIIIe siècle — attention aux Dauphinois — mais les bâtiments tels qu’ils existent de nos jours ne datent que de l’époque napoléonienne, avec des additions pour la Ligne Maginot. En plus des expositions historiques, le fort abrite un festival de jazz l’été, en partenariat avec notre prochaine destination, le Château de Voltaire (1 étoile), près de la frontière suisse. Le philosophe a acheté le domaine en 1759, mais le château lui-même n’était achevé que 3 ans plus tard. De nos jours, c’est un monument historique consacré à son mémoire, avec de nombreux bustes et portraits là-dedans.

Dans le pays de Gex se trouve le Col de la Faucille (2 étoiles) et plus important, le Mont-Rond (2 étoiles), des points de vue pour observer les montagnes du Jura et le lac Léman, ce qui me donne encore une fois envie d’une tarte de Key Lime (c’est une blague HORRIBLEMENT américaine — « lac » sonne comme « lock », ou serrure, et Léman sonne comme « lemon », citron, alors que « key » veut dire clé et « lime » veut dire citron vert ; disons que je suis très loin d’être le premier à dire ça — mais d’habitude, c’est pour Loch Lomond en Écosse).

Qui sont les personnages les plus connus de l’Ain ? François-Marie Arouet, dit Voltaire, est évidemment la star du département, y ayant vécu pendant les 20 dernières années de sa vie. Le peintre Louis Jourdan est né à Bourg-en-Bresse, ainsi que le chef Jacques Pépin, qui a fait sa carrière aux États-Unis, et l’humoriste Laurent Gerra, plus connu en tant que le porte-parole du gouvernement Descarottes. Le compositeur Gabriel Fauré séjournait souvent à Divonne-les-Bains pour des raisons de santé.

Que manger dans l’Ain ? Tout doit commencer avec les produits phares du département : les fromages Comté AOP, Morbier AOP et Bleu de Gex AOP, ainsi que la volaille de Bresse AOP. En plats principaux, il y a les grenouilles comme en Dombes, des cuisses de grenouilles roulées dans de la farine et frites dans du beurre bressane (à vous), ainsi que de nombreuses préparations de la volaille de Bresse — par exemple, à la crème et aux morilles, ou aux écrevisses. En dessert, il y a la tarte bressane, une brioche garnie d’un mélange de crème et de sucre, et la galette de Pérouges, une tarte au sucre très similaire à notre dessert ardennais. Pour boire, il y a le vin Coteaux de l’Ain IGP, les vins du Bugey AOC, et l’eau-de-vie dite Marc du Bugey.

Le Grand Bilan du Tour

Rester, c’est exister. Mais voyager, c’est vivre.

Gustave Nadaud, compositeur

C’est le temps de terminer la Grande Fête du Tour avec le bilan du tout. Je ne dirais jamais qu’en 2020, je croyais que ce jour n’arriverait pas. En fait, je croyais qu’il arriverait fin 2022, que j’écrirais sur un département par semaine. Et pendant les deux premiers mois du blog, c’était même le cas. Puis, les billets ont commencé à devenir plus détaillés ; les recettes, plus ambitieuses. Et je me suis rendu compte que le Tour allait devenir le grand projet de ma vie.

Collage du Grand Bilan : Cathédrale de Rouen, cabonade flamande, macarons crème brûlée, thon à la basquaise et Saint-Jacques à la crème d'oignons de Roscoff, Pont du Gard, Vue de l'Esplanade de la Basilique pendant la Fête des Lumières, Place Napoléon à La Roche-sur-Yon
Cathédrale de Rouen, cabonade flamande, macarons crème brûlée, thon à la basquaise et Saint-Jacques à la crème d’oignons de Roscoff ©️ Justin Busch, Pont du Gard, Photo par Patrick Clenet, CC BY-SA 3.0, Vue de l’Esplanade de la Basilique pendant la Fête des Lumières, Photo par Florian Pépellin, CC BY-SA 4.0, Place Napoléon, Photo par Florian Pépellin, CC BY-SA 4.0
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Les personnages du blog

Il y a très, très longtemps, quand les dinosaures régnaient, George Washington était président et j’étais enfant, comme dit ma fille, il y avait un blogueur très populaire aux États-Unis, Andrew Sullivan. Il avait l’habitude d’écrire des apartés au milieu de ses articles, comme ça : ([T’es le seul à trouver cette blague drôle — Éditeur]). J’aimais le lire, et j’ai copié ce style quand j’ai lancé un blog en anglais en 2004. Mais j’ai inventé d’autres personnages même à l’époque.

Cette fois, je n’avais besoin d’inventer personne. M. Descarottes, La Fille et moi sommes tous réels, même si mon ex trouve 2 des 3 dommage. (Elle est allergique aux cobayes, et vraiment, pas comme mes allergies aux choux de Bruxelles, aux épinards, et à tout autre légume.) Cependant, on est à la fin du générique, alors c’est le temps pour chacun de tirer sa révérence. Ne vous inquiétez pas, c’est la fin du Tour, pas du blog. Mais comme la meilleure série de vidéos basées sur un jeu vidéo, Team Fortress 2, c’est le temps de « Meet the Team » (Rencontrez l’équipe).

L'orchestre de Birmingham tire sa révérence après une représentation.
L’orchestre de Birmingham (Royaume-Uni) tire sa révérence, Photo par Roger D Kidd, CC BY-SA 2.0

Je vous ai déjà raconté la biographie de M. Descarottes, alors parlons de lui en tant que personnage. À partir de sa première apparence, j’ai reconnu qu’il était l’un de mes deux patrons à la maison. L’autoproclamé « cobaye de Beverly Hills », il se vante de me traiter de serveur, car c’est exactement notre relation. C’était lui qui a insisté sur écrire la recette du gâteau aux carottes, afin de vous convaincre que ça vaut mieux de donner les carottes aux cobayes plutôt qu’en faire des gâteaux. C’était lui qui m’a menacé de ne pas revenir de France sans un sac de carottes de Meaux.

Il est vraiment aussi gourmand que ça. Les commentaires sarcastiques sans cesse à propos de moi, c’est un peu le style de l’éditeur fictif de M. Sullivan, mais c’est aussi comment je vois la vie ici. Je dis probablement trop sur certains échecs personnels, mais le mettre dans sa bouche me semble toujours mieux que râler sans cesse des autres. C’est au moins plus humoristique.

La Fille telle que vous la connaissez est exactement sa vraie personnalité. Je vais vous raconter une histoire 100 % vraie à propos d’elle. Quand elle avait juste 1 an — et je veux dire vraiment environ 12 mois — je l’ai amené à Teuscher Chocolates (lien en français), un chocolatier suisse hyper-cher avec des boutiques dans nos grandes villes. Je lui ai acheté quelques papillons en chocolat. Elle ne pouvait pas dire un mot à l’époque. 6 mois plus tard, nous sommes revenus dans le même centre commercial — mais pas du même côté. Elle ne pouvait pas voir le magasin d’où nous nous sommes garés. Pourtant, ce bébé de 18 mois s’est exclamé « butterfly chocolate! » (papillon en chocolat). J’ai tout de suite compris exactement quel genre d’enfant elle était, et depuis ce temps-là, je la traite comme un adulte autant que possible. Une autre fois, je vous raconterai deux histoires de ses 3 ans, presqu’aussi folles.

Je sais depuis longtemps qu’elle n’aurait jamais le droit de s’exprimer ailleurs, alors je lui offre l’opportunité de me donner la réplique autant qu’elle veut, tant qu’elle n’est pas sincèrement méchante. Si vous avez lu « Des dialogues avec ma fille » ou sa suite, vous savez qu’elle s’en sert. Mais ses notes à l’école sont parfaites, et je n’ai jamais connu quelqu’un d’aussi peu cupide de ma vie. Elle veut juste que je lui fais des cookies et des macarons de temps en temps, et ça suffit. Je n’ai rien pour m’en plaindre, et j’espère qu’il est clair à quel point je suis fier d’elle.

Il y avait un autre personnage, qui a tiré sa révérence à jamais plus tôt cette année, au moins sur le blog. Moins j’en dis, plus nous sommes tous heureux.

Ça nous amène enfin au dernier personnage du blog, celui que La Fille a surnommé « Le Narrateur » chez nous. Suis-je lui ? Nous sommes assez similaires, l’un de l’autre, mais sur le blog j’ai souvent assez de temps pour mesurer mes mots. J’ai récemment dit à un ami anglophone que le truc dont je profite le plus ici, c’est que j’ai un plus petit vocabulaire et que mes sujets sont plus limités que dans la vraie vie. Ça donne au « Narrateur » un aspect plus normal que la vérité. Évidemment, il y a quelque chose d’un peu hors commun à propos d’un type qui a réussi un niveau B2 en moins d’un an, mais au-delà des fois où je sors la philosophie ou le génie électrique, on peut prendre le Narrateur pour n’importe qui dans la rue. Ça me rend plus heureux que vous ne pouvez l’imaginer.

Il ne nous reste que le Grand Bilan demain, et avec ça, le Tour des Départements sera enfin terminé.

Les bons comptes à suivre ailleurs

On continue le générique du blog avec les gens qui ne font partie de la communauté du blog, mais sont quand même inestimables pour Un Coup de Foudre ailleurs. Je parle principalement de Twitter, d’Instagram, et un petit peu de BlueSky, mais aussi quelqu’un de spécial qui ne sait même pas que j’existe, et quelque chose dont on ne parle plus.

Le joueur de flûte de Hamelin par Kate Greenaway, Domaine public

Il faut que je commence avec mon journal préféré au monde entier, Le Canard enchaîné. Au début, j’ai lancé le blog avec une colonne dite « Le Dessin de la Semaine », où je partageais mes dessins préférés du Canard. Ce qui m’a impressionné chez Le Canard, c’était qu’ils se moquaient de tout le monde, non pas seulement leurs adversaires. Et quand Mme Borne et M. Attal ont pris le rôle de Premier ministre, rien n’a changé. Aux États-Unis, se moquer de l’une ou l’autre serait la fin de carrière pour quelqu’un, à cause de leurs identités personnelles. Il est absolument impossible à exprimer à quel point j’admire cette partie du caractère français.

Les rédacteurs m’ont demandé d’arrêter cette publication, ce que j’ai fait sans hésiter, car ce n’était jamais mon but de les blesser. C’est pourquoi chaque billet se terminait avec la demande « Si vous avez aimé ces dessins, abonnez-vous au Canard enchaîné ». Je le fais toujours, et je reste enthousiaste de leur compte Twitter.

En parlant de cette ancienne histoire, je dois mentionner la personne que j’aimerais interviewer la plus pour la balado. C’est pas Nicola Sirkis, ni Véronique Sanson, ni même France Rumilly (j’ai fait des enquêtes plus tôt cette année, pour aller avec les 100 Films). C’est en fait M. Castex, qui faisait partie de beaucoup de mes dessins préférés pour toutes les mauvaises raisons (voilà, voilà, et surtout voilà). J’aimerais — sincèrement — entendre la réplique de sa part, parce que j’imagine qu’il a des avis. Certainement, Le Canard avait du mal à le quitter, car les blagues continuaient après sa démission (voilà et voilà). Franchement, je me reconnais plus qu’un peu chez lui.

Tournons à Twitter. Je n’ai jamais acquis un grand nombre d’abonnés là, et M. Musk pénalise tout tweet contenant des liens, alors vu que je l’utilise pour faire de la pub pour le blog, ça ne sert plus à grand-chose. Mais il y a plusieurs comptes là qui restent des trésors : les journalistes Anne-Élisabeth Moutet et Emma Ducros, la traductrice Bérengère Viennot, et l’écrivaine Aurore Ponsonnet. Nicolas Cavelier, un cuisinier d’exception, a toujours des photos intéressantes. Passion MLB, compte du meilleur site francophone sur le baseball, reste aussi un préféré. Méta-Brouteur, le génie qui a inspiré mon propre effort de troller un brouteur, est une légende.

BlueSky ne fait pas grande partie de mes efforts — aucun traffic ne vient ici de sa part — mais si vous vous souvenez de Homer et ytrezaa, ceux que j’ai appelés les « bons œufs de Twitter », ils sont désormais sur BlueSky. La seule connaissance que j’ai seulement de BlueSky, Kate Violette, est américaine comme moi, mais elle a des racines françaises et les explore là de façon bilingue. Amie du blog LeyArts se trouve aussi sur BlueSky., ainsi que Mesdames Moutet et Ducros.

Mes efforts sur Instagram ont bien augmenté cette année, et j’ai certaines connaissances à recommander là. Mathilde’s Little Things n’écrit plus son blog, mais son compte Insta contient de nombreux reels en français sur les États-Unis, et est mis à jour régulièrement. Amie du blog Marie-Luce partage ses dessins là, et les Dédexpressions d’Audrey Langevin aussi.

Aurore.gos est une maîtresse des macarons qui m’étonne avec son originalité (et est hyper-gentille en plus) :

Andrea Bonin est très généreuse avec le partage de ses recettes et a aussi toujours un mot gentil :

Et bien sûr, même si elle est déjà très bien connue de vous tous, il faut absolument mentionner Péla, la reine des cookies :

Chacune de ces personnes ont contribué d’une façon ou autre à ce que je fais ici, et c’est un grand plaisir de les recommander toutes.

Les photographes du Tour

Là depuis le tout premier jour, en haut de la page du Tour, sont les mots suivants :

J’ai le mal du pays – pour un pays que je n’ai jamais visité (OK, maintenant trois fois — mais ça ne donne que plus d’envie d’y vivre) ! À cause du virus, ce n’est pas du tout clair quand ça va changer. Alors, j’ai décidé de faire la seule chose que je puisse faire – étudier tous les départements.

Le Tour des Départements

Bon, les mots entre parenthèses sont arrivés plus tard. Sinon, je ne les ai jamais changés. Mais avec moins d’un mois d’expérience dans le pays, et 24 billets en poche avant la première visite, la photographie du blog n’allait jamais être à moi. Sans Wikimedia Commons, le Tour n’aurait été qu’un mur géant de texte.

Collage des photos d'Annecy, Nîmes, Solignac et Guédelon ailleurs dans le post.
Annecy par Zairon, CC BY-SA 4.0, Solignac par MOSSOT, CC BY-SA 3.0, Nîmes par Krzysztof Golik, CC BY-SA 4.0, et Guédelon par Christophe.Finot, CC BY-SA 3.0

Quand on passe 4 ans en fouillant dans un site pour un seul sujet, on commence à reconnaître les noms qui apparaissent encore et encore, et qui font le meilleur travail. Nos remerciements du jour sont donc pour les photographes vus les plus souvent sur Un Coup de Foudre.

D’abord, ma méthodologie. Si vous êtes ici dès le départ, vous savez que je n’étais pas toujours hyper-méticuleux avec les crédits pour les photos. Jusqu’à « Je découvre la Charente », j’avais la mauvaise habitude de piquer parfois des photos des sites des monuments ou bien de la Distillerie Rémy Martin. Tout était crédité avec des liens aux sources, mais pas toujours avec les bonnes déclarations. J’ai réglé autant que possible cette situation avant de compter. En ce qui suit, j’ai compté tous les crédits dus aux photographes individuels, mais j’ai sauté les musées et les mairies pour manque de noms des photographes. Ça ne fait quand même qu’une petite partie du tout, peut-être une quarantaine contre 1008 photos dans mon tableur.

Il y a 559 photographes différents qui ont contribué des photos au Tour des Départements. De ce groupe, 116 sont cités plus qu’une fois, et 93 photographes ont contribué des photos dans plus d’un département, dont 29 dans 5 départements ou plus. 12 photographes ont contribué 10 photos ou plus, mais le truc qui m’étonne le plus, c’est que le photographe le plus cité, c’est moi ! J’avais attendu à l’un de 4 autres noms. Exactement une personne a contribué des photos de l’Outre-mer ainsi que l’Hexagone, Thérèse Gaigé, qui a apparu dans 4 départements de l’ouest du pays, ainsi qu’en Martinique. Ici, on va compter à rebours le Panthéon des photographes.

  1. Didier Descouens, 4 départements, 10 photos. Travaillant complètement en Occitanie, ce photographe se trouve souvent dans les musées et est un maître en prenant les œuvres d’art en photo sans reflets. « Je découvre la Haute-Garonne », c’est lui.
Couvent des Jacobins à Toulouse, la maison des reliques de Saint-Thomas-d'Aquin.
Reliquaire de Saint-Thomas dans le Couvent des Jacobins à Toulouse, Photo par Didier Descouens, CC BY-SA 4.0
  1. Pierre Poschadel, 5 départements, 10 photos. Travaillant largement en Île-de-France, là où le patrimoine se trouve, lui aussi. Ses photos des châteaux et des musées sont toujours bien composées, mais il y a des photos des forêts et des plages de sa part en plus.
Le Château d'Auvers, qui apparaît dans plusieurs tableaux de Van Gogh
Château d’Auvers dans le Val-d’Oise, Photo par P.poschadel, CC BY-SA 2.0
  1. W. Bulach, 8 départements, 10 photos. Aventurier allemand, on le trouve partout en France — en Bretagne, en Alsace, même en Lozère ! Spécialiste des rochers et des falaises (au moins sur mon blog), j’adore toujours les couleurs dans ses photos — jamais délavées !
Falaise du Cap Fréhel dans les Côtes-d'Armor
Cap Fréhel dans les Côtes-d’Armor, Photo par W. Bulach, CC BY-SA 4.0
  1. Daniel Villafruela, 6 départements, 11 photos. On le trouve partout aussi — Haute-Garonne, Gard, Loire et Drôme ainsi qu’en Île-de-France. Quand je dois absolument trouver la photo parfaite d’un monument religieux, je sais où tourner.
La Chapelle Saint-Blaise en Essonne
Chapelle Saint-Blaise en Essonne, Photo par D Villafruela, CC BY-SA 3.0
  1. Florian Pépellin, 7 départements, 11 photos. Ce photographe est une star, où la qualité dépasse de loin la quantité. La photo de couverture pour le Rhône est à lui, et c’est l’une de mes préférées — mais ses lacs en Savoie et en Haute-Savoie sont à couper le souffle. Je ne savais pas jusqu’à maintenant qu’il était l’un des directeurs de Wikimédia France.
Lac de Thonon-les-Bains en Haute-Savoie
Thonon-les-Bains en Haute-Savoie, Photo par Florian Pépellin, CC BY-SA 4.0
  1. Chabe01, 8 départements, 11 photos. Monsieur aime la lumière naturelle — toutes ses photos sauf une sont à l’extérieur. Heureusement pour moi, il sait l’utiliser. Voici sa photo de couverture pour la Moselle.
Moyen Pont à travers la rivière Moselle, à Metz
Moyen Pont à Metz, Photo par Chabe01, CC BY-SA 4.0
  1. Patrick, 9 départements, 11 photos. L’inverse du dernier photographe, toutes ses photos sont aux intérieurs des bâtiments. Il parcourt partout en Alsace et Bourgogne-Franche-Comté. Cette tapisserie se trouve dans l’Yonne.
Tapisserie dans la Cathédrale Saint-Étienne à Sens, dans l'Yonne
Tapisserie du Trésor de Sens, Photo par Patrick, CC BY-SA 2.0
  1. Christophe.Finot, 12 départements, 15 photos. Je m’attendais à plus de photos de son côté, car il fait toujours du travail de qualité. On le trouve partout en Bourgogne et en Auvergne.
Château-fort de Guédelon, dans l'Yonne
Château-fort de Guédelon, Photo par Christophe.Finot, CC BY-SA 3.0
  1. MOSSOT, 13 départements, 19 photos. Les photos de couverture pour le Lot-et-Garonne et la Haute-Vienne témoignent à ses qualités. Avec des photos en Occitanie, en Provence, dans le Centre, et en Nouvelle-Aquitaine, la question est vraiment, « Où est-ce qu’il n’a toujours pas visité ? »
Pont du Sentier de la Briance à Solignac, en Haute-Vienne
Solignac, Photo par MOSSOT, CC BY-SA 3.0
  1. Krzysztof Golik, 13 départements, 20 photos. Avec 4 photos de couverture — Gard, Lot, Meurthe-et-Moselle et Tarn — si M. Golik y jette un œil, il va probablement être une réussite à suivre. Il fait de super travail la nuit, ce que j’estime énormément.
La Maison Carrée, un temple romain bien préservé, à Nîmes dans le Gard
Maison Carrée, Photo par Krzysztof Golik, CC BY-SA 4.0
  1. Zairon, 22 départements, 36 photos. Je refuse absolument de croire qu’il ne soit pas en première place. D’habitude, dès que je vois une photo par Zairon, j’arrête de chercher, car il est peu probable que je trouve une meilleure. Il n’a « que » 3 photos de couverture — Isère, Haute-Savoie, Seine-et-Marne — mais chacune ferait partie d’un concours pour la meilleure photo du blog.
Le Palais de l'Île, sur un îlot au milieu du Thiou, avec des maisons aux couleurs vives, à Annecy en Haute-Savoie
Palais de l’Île à Annecy, Photo par Zairon, CC BY-SA 4.0
  1. Moi, 6 départements, 43 photos. Je dois dire ça en anglais: « I have no business being here. » On pourrait traduire ça par je n’ai rien à faire, ou que ce n’est pas mon affaire, mais rien ne capture exactement le sentiment que ce n’est pas ma place. Je me suis donné le droit à deux couvertures — Paris et Yvelines — et je dirais même que la dernière est à la hauteur, mais mes photos manquent de netteté trop souvent. Je suppose que c’est la France par mes yeux, mais saperlipopette, j’ai besoin d’un meilleur objectif !
Jardin de Versailles, Photo par et ©️ Justin Busch

Les blogueurs qui m’ont marqué

La semaine du générique continue avec d’autres remerciements. Chaque épisode de la balado se termine avec « je vous adore tous », mais comme a dit Orwell dans La Ferme des animaux, « Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres. ». C’est ainsi avec le public. Aujourd’hui, je reviens sur des gens qui font une partie importante de ce que je fais ici, même si je les ai mentionnés dans d’autres contextes pendant ce mois. Ce n’est pas la liste de C’est le 1er ; je les apprécie tous, mais aujourd’hui, c’est ce que l’on appelle « Old Home Week » (littéralement, la semaine de l’EHPAD) en anglais — je mets en vedette ceux qui sont ici depuis longtemps.

Portrait de Jean Miélot, un scribe du Moyen-Âge, par Jean Le Tavernier
Portrait de Jean Miélot par Jean Le Tavernier, Domaine public

L’année dernière, dans Les 1 000 Coups de Foudre, le millième article du blog, j’ai publié cette capture d’écran des premiers abonnés :

Capture d'écran des 6 premiers abonnés du blog par ordre chronologique.

C’était l’un des plus grands plaisirs de ma vie de rencontrer enfin Anne-Marie 4 ans plus tard à Montréal. Avoir une abonnée qui ne m’a pas connu avant le lancement m’a convaincu que je pouvais vraiment faire ça. On a parlé pour la première fois en live quand elle était la deuxième invitée pour 5 Minutes Avec. C’était Anne-Marie qui m’a donné le courage d’écrire honnêtement — car personnellement gênant — l’article le plus populaire du blog pendant 3 ans, Mon guide aux brouteurs. ([Se moquer de lui est la tradition la plus vieille de chez nous — M. Descarottes])

Je ne sais pas si on l’a déjà remarqué dans les « C’est le 1er », mais je fais attention à toujours mettre Anne-Marie à côté d’une autre blogueuse québécoise, Francine Boilard, dite Phrensynnes sur son blog. J’ai rencontré Francine sur Twitter grâce à Anne-Marie, et je la compte aussi comme amie du blog depuis très longtemps ; elle était la troisième invitée de 5 Minutes Avec. C’était très amusant qu’un podcast sur la France a lancé ses interviews avec 3 québécoises de suite (Laurence Manning étant la première).

Flanel, Le Chat voyageur m’a rejoint en janvier 2021, très peu après le début, et ses périples partout en France, ainsi que ses 386 commentaires, ont informé beaucoup du Tour. Il y a pas mal d’entrées dans mon tableur des départements avec des notes pour me rappeler de consulter son site au bon moment. Comme je dis souvent, ne me croyez pas sur parole :

Captures d'écran de 4 notes dans le tableur où je gardais mes renseignements sur tous les départements, toutes dues au Chat voyageur
Notes dues au Chat voyageur

Si vous pouviez voir tout ce fichier, vous remarqueriez que la langue de mes notes changeait peu à peu, d’anglais à franglais à français. Les rangs sont dans le ordre INSEE, mais l’ordre où ces notes ont été écrites, c’est impossible à dire — c’est au fil de 4 années !

Je ne passe que très rarement par le site de Bernard Bel, aussi là juste après le début, mais la dette que je lui dois est aussi inestimable. La crème de marrons, l’exposition à la Cinémathèque française, le nougat de Montélimar, le Trésor de la langue française — beaucoup des meilleurs souvenirs du blog portent son empreinte. Selon WordPress, il a laissé 448 commentaires ici, et chacun est un joyau.

J’ai découvert Jours d’humeur en mi-2021, qui a fait plus que n’importe qui pour m’aider à développer ma voix. C’était un honneur de l’interviewer, même si c’était la seule fois où j’ai enfreint ma règle contre utiliser les adresses e-mail que je vois grâce à WordPress. (Je considère vos données une obligation fiduciaire.)

Il y a tout un groupe de blogueuses littéraires qui se collent dans cette histoire — Light&Smell, Miss Biblio Addict !!, La bibliothèque Roz, La lectrice en robe jaune, L’autodidacte aux mille livres, Les paravers de Millina — et je ne sais pas comment elles lisent toutes de si grandes quantités de livres. À mon meilleur en anglais, je considérais un roman par semaine un rythme impressionnant. Pas plus ! Light&Smell a ouvert les portes — en laissant 433 commentaires ! — pour moi de rencontrer tout ce monde, et en plus, quand j’ai dû arrêter de partager mes dessins préférés du Canard enchaîné, c’était son idée de lancer Langue de Molière.

En parlant de Langue de Molière, je n’aurais jamais su où commencer sans l’aide inestimable d’Audrey Langevin et ses Dédexpressions. Audrey était aussi une invitée d’exception sur la balado.

J’ai découvert En cuisine avec Péla début 2022, et elle doit prendre sa place sur tout autre blogueur culinaire. Ses nombreux cookies sont les desserts les plus demandés par La Fille, et c’était son gâteau que j’ai fait pour un anniversaire cette année. Avec 297 commentaires ici, elle est aussi parmi les commentatrices les plus actives.

Sév et Oth de Blogosth sont un couple presqu’aussi important au Tour que Le Chat voyageur. Leurs explorations alsaciennes me rendent vert avec jalousie, comme on dit en anglais (aussi violet, c’est compliqué), mais elles font également partie du tableur. Et c’était super de les interviewer ensemble !

Captures d'écran de 4 notes dans le tableur où je gardais mes renseignements sur tous les départements, toutes dues au blog de Sév et Oth
Notes dues à Blogosth

Je ne peux pas aller plus loin sans mentionner Maman lyonnaise, moins visible sur Internet cette année, mais aussi une influence importante. J’aurais été perdu en Loire sans ses recettes, et quand je voulais vraiment avoir une invitée pour le Rhône, elle était là et très compréhensive quand j’ai eu des problèmes d’horaire.

Angélique a nourri ma passion pour l’Ardèche depuis plus de deux ans. On trouve souvent sur son site des clins d’oeil vers moi quand elle poste des clip de ses randonnées ou des événements locaux (voilà, voilà, et voilà). Et avec 236 commentaires ici, elle a aussi beaucoup participé à la vie du blog.

Agathe n’est arrivée que vers la fin de 2022, mais avec 937 commentaires ici, elle est de loin la personne la plus active ici au-delà de moi. Mais en plus, je l’apprécie surtout pour quelque chose d’unique. Je n’ai jamais caché que mes racines sont toutes polonaises et russes. Mais pendant des décennies, j’ai largement tourné le dos — et quant aux russes, je ne vois acucune raison pour faire différemment. J’ai quand même une petite faiblesse pour la culture polonaise, et elle a beaucoup fait pour la nourrir.

Quelques notes de culture est ici depuis juste un peu plus tard, mais avec 510 commentaires, elle a aussi fait des contributions extraordinaires à la communauté du blog. J’apprécie tellement aussi ses visites exactement dans un des départements où j’ai la plus envie d’aller, Collonges-la-Rouge et Turenne ; c’est-à-dire, en Corrèze.

Juliette est arrivée en même temps, et reste une source infatigable de connaissances musicales. Avec 262 commentaires, elle fait aussi une partie importante de la conversation ici.

Une personne qui a apparu ici seulement pendant des mois, puis a quitté les blogs, mérite une mention dans cette liste. Ask Someone Else First n’était pas ici longtemps, mais elle reste à ce point la seule personne qui m’a rendu visite de la France, et pendant un voyage en Californie plutôt court en plus ! J’apprécie ça.

Le traffic aura haussé par plus de 55 % cette année par rapport à 2023, et il y a déjà toute une nouvelle génération de lecteurs ces 12 derniers mois. J’hésite à jouer aux favoris parmi les enfants, mais il serait ingrat de ne pas noter surtout Marie-Luce, LeyArts, Anagrys, James Jones, et Filimages, qui ont tous laissé entre 70 et 200 commentaires ici en moins d’une année chacun. Ils ont tous vraiment enrichi la communauté !

Finalement, je dois remercier mon plus vieux abonné du tout, même si j’aimerais bien savoir comment il a réussi l’affaire plus de 8 ans à l’avance :

Capture d'écran de mon propre abonnement, daté septembre 2012 -- mais en fait, c'est juste l'âge du compte WordPress, rien à voir avec le blog.

Je suis incorrigible !

Les héros du blog

On commence la semaine du générique avec ceux qui portent un titre que vous avez vu de temps en temps ici, « héros/héroine du blog ». C’est ma Légion d’Honneur personnelle, décernée selon mes caprices, mais jamais dit de façon sarcastique des personnes réelles (OSS 117 reste discutable). Si je le dis de quelqu’un, ça veut dire que je suis sincèrement admiratif. En général, si on parle d’un personnage historique, c’est-à-dire que je le trouve un exemple moral ; si on parle d’un écrivain, chef, ou acteur, c’est uniquement pour leur travail. J’ai soigneusement recherché les archives du blog pour chaque réference, et compte certains que j’ai appelé par un équivalent avant le premier usage de cette expression, ce qui n’est arrivé qu’en février 2023.

Cour du Palais de la Légion d'Honneur.
Cour du Palais de la Légion d’Honneur, Photo par JLPC, CC BY-SA 3.0

La première personne à recevoir le titre sur le blog était Laurène Lefèvre, connue comme la youtubeuse derrière Cook&Record. Même avant le début du blog, c’était l’expérience de suivre sa chaîne qui m’a poussé à croire que je pourrais peut-être maîtriser quelques recettes. Si ça fait longtemps depuis la dernière fois dont vous avez entendu parler, c’est parce qu’elle a lancé tout autre entreprise consacrée à des emporte-pièces et ses dernières recettes concernent principalement les bébés, pas surprenant vu qu’elle en a un maintenant. Mais la dette que je lui dois se retrouve dans chaque macaron ou Napolitain.

Je dois autant à la deuxième personne nommée, Pierre Hermé. Sans les livres de lui et Alain Ducasse que j’ai achetés en 1999, qui sait si l’imagination aurait jamais resté avec moi assez longtemps ? Le chef Ducasse a tourné le dos à tout ce que j’estime, mais la visite chez Pierre Hermé en 2021 était tout ce dont je rêvais, mon dessert parisien était le sien, et quand j’ai enfin réussi des macarons géants cette année, c’était dû à son inspiration, autant que les macarons que j’ai conçus pour la fin du Tour.

Je n’ai jamais utilisé exactement ce titre pour Gilbert du Motier, le marquis de La Fayette. Je vous ai juste parlé de lui dans les Côtes-d’Armor, devant son mémorial dans le Massachusetts, dans mes expressions préférées — à partir d’un hommage à lui de la Première Guerre mondiale — et une douzaine d’autres fois. Est-ce que les États-Unis auraient gagné son indépendance sans lui ? Peut-être, mais certainement pas sans l’aide de la France, et c’est lui le symbole de cela.

Dans Je découvre l’Eure, parmi une quarantaine de fois, j’ai invoqué Gaston Lenôtre, auteur de l’AUTRE Bible, maître du jeune Pierre Hermé ainsi que la pâtissière californienne renommée, Karen Krasne. J’ai sorti son livre SOUVENT pendant le Tour, parfois juste pour une technique, parfois pour des recettes complètes.

Je n’ai pas utilisé le mot héroine pour vous parler de mon livre d’enfance sur Jeanne d’Arc juste avant d’arriver dans le pays en 2021, mais je vous ai dit que « je ferai le Tour de Jeanne d’Arc ». (J’ai corrigé l’erreur en Seine-Maritime.) Ailleurs, je vous ai dit que ce voyage-là a suivi les traces de Rabbi Jacob. Les deux sont également vrais. Bienvenue à l’introduction du livre du blog.

J’ai appelé Indochine « mes héros » quand j’ai reçu l’autographe de Nico, et peut-être que c’est trop car ils sont payés à chaque fois pour leur travail. Mais ils sont une inspiration pour des raisons qui dépassent une douzaine de disques. Ils insistent surtout sur des prix abordables pour les billets des concerts, et dans un monde où j’ai choisi de ne pas voir le chanteur de Rush pour une dernière fois à cause d’un acte cupide, c’est du courage. La pression pour faire autrement doit être énorme.

En 2022, je vous ai montré un autre livre de mon enfance, sur les partisans. Là, on a parlé trop brièvement de Marie-Madeleine Fourcade, l’une des plus grandes espionnes de tous les temps. J’ai son autobiographie, mais c’est un pavé. Ce sera l’un de nos projets en 2025.

Deux fois, j’ai parlé du gendarme Arnaud Beltrame. Son histoire a été bien diffusée aux États-Unis au moment où il s’est sacrifié pour des otages. Mon premier boulot en tant qu’adulte était dans le domaine de la lutte contre la terrorisme, et je sais que son courage me manque. Sur le même thème, en Moselle, je vous ai parlé du maréchal Ney, et j’étais sûr de prendre une photo avec son buste à Versailles. Je considère qu’il n’était jamais traître, mais qu’il a perdu le jeu politique. Son courage face à son exécution m’impressione depuis le lycée : « Ignorez-vous que depuis vingt-cinq ans, j’ai l’habitude de regarder en face les boulets et les balles ? »

Dans l’Orne, j’ai écrit, « Héroïne du blog et cauchemar des fabricants de baignoires Charlotte Corday est née à Ligneries. » Les racines les plus proches du blog se trouvent dans les cendres des émeutes de 2020 aux États-Unis, et les Massacres de Septembre étaient encore plus sanglants. Est-ce qu’un assassinat compte aussi comme de la violence politique ? Oui, et elle a été guillotinée 4 jours plus tard. Mais ce gouvernement-là a aussi trouvé sa fin en compagnie de Mme Guillotine.

Dans le Puy-de-Dôme, j’ai nommé Claude Giraud « Héros du blog pour son rôle de Slimane dans Les Aventures de Rabbi Jacob ». Et dans les Pyrénées-Atlantiques, on a parlé de Frédéric Bastiat, dont son essai, « Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas » est la leçon économique la plus importante de ma vie.

En Saône-et-Loire, j’ai nommé le chef Fernand Point un héros du blog pour son gâteau Marjolaine, LE gâteau de fête de mon enfance, et fait ici originalement pour mon dîner calvadosien. En Haute-Savoie, j’ai rendu hommage à Marcel Fournier, fondateur du groupe Carrefour. J’avoue, mon obsession est un peu exagérée — tout a commencé à partir du fait que le site de Carrefour avait la meilleure moteur de recherche quand je voulais connaître les prix de produits alimentaires en France — mais même si Monoprix pourrait également me satisfaire, c’est Carrefour dans mes rêves.

À Paris, j’ai écrit du Panthéon, « Ici, on trouve les sépultures des héros de l’Histoire — Voltaire, les Curie, Louis Braille. » Bourvil, enterré dans les Yvelines, a aussi reçu cet honneur — mais dans son cas, il était un homme de si grand caractère, complètement sans ennemis, que je le considère un modèle personnel, non pas seulement un grand acteur. En parlant d’acteurs, Robert Dalban a été aussi nommé héros dans les Deux-Sèvres — à penser que j’ai vu plus de films avec lui que presque n’importe quel américain !

Françoise Hardy a reçu le titre en parlant de son duo avec Marc Lavoine, car elle fait partie de la bande-sonore du blog. Dans le Var, on a accordé le titre à Mireille Darc, vu dans de nombreux films bien-aimés ici, dont Les Barbouzes, Ne nous fâchons pas, et Elle cause. Dans les Hauts-de-Seine, on a admis Véronique Sanson dans ce Panthéon ainsi que le chef Claire Heitzler avec sa tarte aux figues. Dans le Val-de-Marne, j’ai mentionné le journaliste Jean-François Revel, qui publiait souvent aux États-Unis pendant les années 90, et le guitariste Fred Chichin, dont j’ai visité sa tombe.

Il m’étonne que je n’ai jamais écrit un billet sur Stéphane Bern. Mais je l’ai découvert en 2020, fais partie de son groupe officiel sur Facebook depuis un peu plus tard, et j’y fais des références souvent pour son travail au nom du patrimoine. J’essaie de suivre les exemples de tous ces héros d’une façon ou autre, et j’espère que s’il trouvera le Tour un jour, il l’approuvera.

Les voyages

Pour terminer cette semaine de souvenirs, on passera par le meilleur de mes 3 voyages en France pendant le Tour. J’avais planifié un projet beaucoup plus ambitieux pour aujourd’hui, mais il y avait des problèmes techniques. J’espère le revisiter pour la fin de l’année. C’est quand même une bonne idée de revisiter les voyages, car ils n’auraient jamais eu lieu sans le Tour.

J’ai planifié ma première visite en France autour du Central Tour d’Indochine, pour lequel j’ai acheté un billet en septembre 2020. C’était censé avoir lieu le 19 juin 2021, mais on se souvient tous de ce qui se passait à l’époque :

Capture d'écran du gros-titre du Canard enchaîné -- Vaccinodromes, L'appel de Macron : "Passez du stade défiance au Stade de France"

Oui, le Stade de France servait en tant que vaccinodrome, alors aucun concert n’y aurait pas lieu. Et il me semblait qu’avec un horaire contrôlé par mon ex, la nouvelle date serait impossible :

J’avais besoin d’un jour sous le vieil horaire ; j’ai besoin de 6 avec la nouvelle date. Ça ne marchera pas. Les seules dates qui pourraient marcher sont à Marseille et à Lyon. Je n’ai pas beaucoup d’espoir.

Un jour sombre

J’avais espéré passer une semaine en France, autour du concert, et en ce moment-là, je croyais mes plans gâchés. Je vous ai parlé de mon itineraire de rêve, mais à ce point, ça faisait 13 ans depuis la dernière fois où je suis allé à l’étranger. Alors quand mon ex a pris ses vacances en juillet, j’ai saisi l’opportunité, en craignant qu’elle n’arriverait plus jamais, ou au moins pas jusqu’en 2028.

Il ne m’était pas trop amusant que l’un des premiers arrêts du RER B en quittant l’aéroport parisien était le Stade de France :

Photo de point de vue d'une car du RER B de l'arrêt La Plaine Stade de France

J’ai atteint un arrêt près de Notre-Dame, toujours fermée, mais le plus proche de mon hôtel :

Photo selfie de moi, masqué, devant Notre-Dame

J’ai marché dans la rue Saint-Jacques pour aller à l’hôtel. Pour la première fois de ma vie, tous les panneaux de la rue n’étaient pas en anglais ni espagnol, mais français. Et je me souviens de penser en ce moment-là, je ne m’étais jamais senti autant à la maison. Le reste de ce jour-là, c’était un rêve. Je vous ai dit à l’époque que je suis allé à la Cinémathèque française, aux Galeries Lafayette Haussmann, à La Coupole. Je n’ai pas partagé avec vous cette conversation sur Facebook entre deux de mes amis, au-dessous des photos du Magasin Maison et Gourmet :

"Tu as quand même quitté l'aéroport lol" "C'est vrai qu'il aurait pu rester scotché au comptoir de Ladurée ou de Fauchon à Roissy""Justin est tellement imprévisible"

J’ai une réputation à maintenir, c’est certain.

J’ai planifié cette semaine comme si je ne reviendrais jamais, car je me souvenais bien des 6 heures en France, suivies par 28 ans d’exil. J’avais partagé tout l’itineraire avec quelques amis, qui m’ont tous dit que j’étais fou, que c’était impossible — Sacré-Coeur, Montmartre, les Deux Magots, la Tour Eiffel ET l’Arc de Triomphe en une journée ; Versailles et le Louvre en une autre. Des jours à Rouen et à Orléans. J’ai marché la distance de deux marathons cette semaine-là, et en quittant le pays, j’ai pleuré comme un bébé, car j’ai enfin su que j’avais toujours eu raison. L’expérience de la première journée n’avait pas été une illusion.

Mais j’avais quitté le pays sans réussir le but original du voyage, le concert d’Indochine. J’avais deux billets, et j’en ai vendu un à une américaine qui a fini par me cambrioler. Heureusement, les deux n’étaient pas côté à côté. Or, il me semblait que j’allais perdre l’autre, car le prix des vols avait doublé, et l’horaire restait impossible. Quand quelqu’une m’a dit qu’elle avait besoin d’un échange de garde, je lui ai dit que si je ne recevais pas le bon week-end, il n’y aurait plus jamais besoin de me demander des faveurs. Je ne suis pas hyper-fier de ça, mais en revanche, elle m’avait nié toute demande pendant 12 ans en recevant toutes les siennes. Après, Air France a coupé le prix au même niveau qu’en 2021, et mon chemin était ouvert — si je faisais l’aller-retour en 3 jours.

Même — peut-être surtout — un si court voyage était rempli au maximum. J’ai visité le tombeau de Napoléon et dîné chez Le Procope, frequenté anciennement par notre Père fondateur Benjamin Franklin.

Mais ce que je voulais plus que tout, c’était être entouré de la foule des fans, de vous. Je compte ce concert parmi les meilleurs moments de ma vie :

Explosion de confetti au concert d'Indochine le 21 mai 2022

À ce point, La Fille était prête à me tuer si nos prochaines vacances n’étaient pas en France. J’ai toujours le problème que mes parents veulent aller avec nous car ils n’ont qu’un petit-enfant — à quoi sert mon petit frère ? ne me le demandez pas — alors j’ai dû leur dire que je n’irais nulle part ailleurs en 2023. Ceux qui étaient ici en 2023 auront remarqué que ma mère n’est pas allée avec nous. Son père est mort pendant qu’elle voyageait à Paris 5 ans avant ma naissance. Pourquoi ça devrait m’empêcher d’aller en France moi-même, je ne l’ai jamais compris.

C’est comment je suis arrivé en France pour la troisième fois en trois années. Si la seule chose que nous avions fait était fêter la fête nationale avec mon amie rouennaise, ça aurait valu la peine.

Si la seule chose avait été la visite aux plages et au cimetière américain, ça aurait valu la peine :

Si l’on n’a visité que la Tour Eiffel, site de rêve pour ma fille après de longues années de regarder Miraculous, ça aurait valu la peine (mes photos de la Tour ne sont pas super, ce sont donc des vues une fois montés) :

Si on avait juste enfin visité les jardins de Versailles, ratés pendant mon premier voyage, ça aurait valu la peine :

À chaque fois où je vais en France, je sais de plus en plus ce que je veux faire, et je suis reconnaissant pour chaque moment, peu importe sa durée. Mais un de ces quatre, j’espère qu’il y aura un aller. Sans retour.

Les cadeaux

La semaine des souvenirs est presque terminée, mais il serait impardonnable de ne pas mentionner les cadeaux que j’ai reçus de nombreuses personnes pendant ces 4 dernières années. Je n’arrive toujours pas à le croire, et je reste aussi perplexe maintenant qu’en 2020, car personne ne fait de telles choses aux États-Unis. (Au moins, je ne les connais pas.)

Collage de tous les cadeaux du billet

Pendant mon premier voyage en France, mon ami à Orléans m’a donné ce livre sur la ville, ce qui m’a beaucoup aidé pour écrire mon billet de la visite.

Livre intitulé « Orléans : Insolite et secret »

Peut-être plus choquant pendant ce même voyage-là, j’ai reçu deux cadeaux de deux inconnus, ce que j’ai raconté dans un post intitulé « La bienveillance des Français ». En premier, quand je suis allé dans Le Temps des Cerises, ma boutique préférée au monde entier pour les vêtements, j’ai acheté plusieurs jeans, mais il n’y avait pas de promotion en ce moment. Pourtant, la vendeuse m’a offert plusieurs masques de leur marque (c’était toujours l’époque) :

Sac de masques anti-Covid

La dernière nuit, je suis allé chez Gaya, un resto de mon chef préféré, Pierre Gagnaire (je le connaissais déjà à cause d’un resto à Las Vegas, fermé définitivement depuis 2020). C’était une fois étoilé, et plutôt cher, à ne pas dire dingue. Le serveur avait oublié l’assiette de fromage sur l’addition, mais je suis le genre de personne qui refuse de profiter de telles erreurs, alors je le lui ai dit. Après avoir consulté le gérant, il m’a dit « C’est un cadeau ».

Assiette de fromage chez Gaya à Paris

Je ne m’attendais pas du tout à ce colis d’une amie lyonnaise (j’en ai plusieurs, là, c’est dingue) :

Livre de recettes lyonnaises, deux petits livres avec des faits divers et une carte postale lyonnaise

Mais après ça, j’ai dû hausser le niveau d’efforts pour ce dîner. Je crois que c’était une réussite — mais si tous les dîners coûtaient aussi cher que la soupe VGE, je serais déjà en faillite ! Un rappel :

Mon dîner rhodanien -- la soupe VGE de Paul Bocuse, salade lyonnaise, quenelles et tarte aux pralines roses
Mon dîner rhodanien

Quand je suis revenu en France en 2023, j’ai reçu un merveilleux cadeau du côté de Light&Smell juste avant de partir :

Livre intitulé « D-Day : Histoires mémorables du Débarquement »

N’oublions pas cet autre cadeau de chez elle, pour laquelle je reste extrêmement reconnaissant :

Encyclopédie de la Pâtisserie

Puis à Rouen, mon amie là, avec qui j’ai fêté le 14 juillet, m’a donné deux choses avant de partir, bien que ce soit elle qui m’avait accueilli !

Quand j’ai rencontré l’autrice du Chat voyageur, je suis parti avec un joli fromage Livarot et un essuie-main pour me rappeler ledit fromage :

Essuie-main avec un dessin de fromage Livarpt

Et à Paris, Roz m’a surpris avec ce joli livre alors que j’ai eu les mains vides car j’avais cru que nous allions nous rater :

Le livre « La cuisine du 6e étage »

En parlant de mes amis blogueurs, il faut aussi mentionner ce cadeau d’Angélique d’Entre Mots et Moustaches :

Carnet de recettes personnalisé

Au-delà les voyages, mon ami dans la Somme m’a envoyé plusieurs choses au fil des années, dont le t-shirt des Gendarmes que j’ai porté à la fête foraine ou un tablier avec mon nom :

Et parfois, c’est aussi simple que m’envoyer des choses que j’ai acheté mais que l’on (toux…Le Temps des Cerises…toux…Cook&Record) refuse d’envoyer en dehors de l’UE. J’apprécie tellement l’aide de mes amis à cet égard :

En plus de tout ça, il y a un petit tas de cartes postales et de cartes de vœux, mais ce sont trop personnels pour partager. Je vous rassure, je les garde soigneusement chacune et toutes.

D’une part, il est impossible de me graisser la patte — je ne pourrai jamais vous raconter l’histoire en détail, mais j’ai ruiné ma vie simplement afin de ne pas faire partie d’une fraude fiscale (tout ce que je dirai est ici). D’autre part, ma fidélité est le truc le plus facile à acheter au monde — aucune gentillesse, peu importe sa taille, n’est jamais oubliée par moi. La France, tout comme les États-Unis, ne manque pas d’experts en l’art de me rendre fou, et je vous raconte aussi ces histoires. Pourtant, tout au contraire de mon expérience de chez moi, elle est encore plus riche en gens d’une bienveillance sans pareil, et c’est une leçon que j’apprends encore et encore avec le plus grand plaisir.

La musique du Tour

En 2022, j’ai lancé ma chaîne YouTube avec une idée folle — en plus des recettes du Tour, j’apprendrais et chanterais une chanson de chaque département. J’ai vite découvert que ce but n’était pas réaliste. Alors cette partie de mes souvenirs du Tour est divisée en deux : les chansons que j’ai apprises, et la musique que j’ai trouvée en traversant le pays.

Sans doute, la chanson la plus importante que j’ai apprise pour le Tour était Le Chant des Partisans, pour le Gers. Je la connais par cœur même 3 ans plus tard, et il y a toujours des larmes aux yeux à chaque fois où je la répète. Rien ne m’a autant parlé dans ma vie comme cette chanson de la Résistance — et vous n’avez aucune idée du nombre de répétitions qu’il m’a fallu afin d’arrêter de pleurer en la chantant.

Je passerai brièvement par les autres chansons que j’ai faites pour le Tour. Le tout premier était La Marseillaise pour lancer la chaîne. La chanson de l’oignon est devenue une tradition chez nous car La Fille l’adore et l’a apprise elle-même. La raison originale d’où l’idée d’avoir une chaîne YouTube est venue, c’était Galette saucisse, je t’aime, chanson des fans du Stade Rennais en Ille-et-Vilaine — toujours ma chanson préférée liée à n’importe quelle équipe de sport. (On ne parle plus de la dernière à porter ce titre.) Chaland est venu, une chanson sur un personnage local, était pour mon Noël savoyard. J’espère qu’il y aura d’autres enregistrements avant que je ne perde la voix ; je note un changement râpeux par rapport au début.

Mais il y a un autre sens de « la musique du Tour », la musique liée aux départements et aux régions que je découvre régulièrement grâce à Instagram, mais aussi la bande-sonore de mes 3 voyages. J’ai donc sélectionné les 20 chansons qui sont, grosso modo, la bande-sonore du blog, dans l’ordre où je les ai rencontrées (avec une exception), pas préférence :

  1. Nos célébrations, Indochine : Tout commence le 20 juin 2020 en haut de la Tour Montparnasse. Je l’ai écoutée pour la première fois ce jour-là, et 9 jours plus tard, les albums dans la photo en haut du blog sont arrivés chez moi.
  1. Sacré Charlemagne, France Gall : Je l’ai découverte pendant l’été magique de 2020, et c’est ça à quoi j’ai pensé au Panthéon en voyant un tableau de Charlemagne.
  2. Les Histoires d’A, Les Rita Mitsouko : J’avais du mal avec eux au début, mais j’ai quand même commandé « The No Comprendo » de la FNAC. Puis j’ai écouté l’album entier pendant un trajet à LA en novembre 2020, et la lumière s’est allumée. J’ai visité la tombe de Fred Chichin à Montmartre plus tard.
  3. L’Aventure, C’est L’Aventure, Johnny Hallyday : Générique du film du même nom, il est entré dans ma collection le lendemain d’avoir vu le film, et reste l’un de mes préférés.
  4. Ivan, Boris et moi, Marie Laforêt : L’une de mes premières leçons chez l’Alliance française. J’adore celle-ci beaucoup plus que ses tubes mieux connus, et j’ai acheté l’intégrale.
  5. Le Temps de l’Amour, Françoise Hardy : L’Alliance française l’a utilisée comme bande-sonore pour une pub au printemps 2021. J’ai demandé de l’aide aux lecteurs pour reconnaître les endroits. 2 ans plus tard, Julie Zenatti l’a rendue une obsession.
  6. Sérénade au Texas, Luis Mariano : Un autre générique que j’écoute même 3 ans après le film. Il n’est pas français de naissance, mais Yves Montand et Lino Ventura viennent aussi d’ailleurs, et alors ?
  7. Chanson sur ma drôle de vie, Véronique Sanson : Écoutée pour la première fois dans un avion d’Air France en route vers Paris en 2021. Puis un million de fois après.

Pendant ce voyage, j’ai envoyé une lettre à Indochine. En avril 2022, un miracle s’est produit :

Carte postale avec l'autographe de Nicola Sirkis

Un mois plus tard…

  1. L’Aventurier, Indochine : J’ai fait un aller-retour en un seul week-end juste pour écouter cette chanson en live dans un stade une fois de la vie. La foule — c’est-à-dire vous — valait la peine. Non, je ne regrette rien.
  1. Comme toi, J.-J. Goldman : Je ne savais pas à l’époque que ce serait mon dernier cours de musique chez l’Alliance française. Mais quelle finale ! C’est une chanson qui joue sur les mêmes pensées que Le Chant des Partisans.
  2. Le temps des cerises, Yves Montand : J’ai fait la connaissance de celle-ci grâce aux Combattantes, la première série à la télé que j’ai vue (en français). J’ai l’enregistrer moi-même, mais c’est Yves Montand qui est le maître.
  3. Framboise, Boby Lapointe : Un cadeau d’Agathe, j’ai acheter l’intégrale après avoir écouté celle-ci. Mais c’était de loin son meilleur travail.
  4. La tactique du gendarme, Bourvil : J’ai enregistré celle-ci moi-même pour soutenir une amie gendarme en mars 2023, pendant les émeutes de l’époque. Bourvil n’a pas la meilleure voix, mais il y a une raison pour laquelle il est si populaire — il était l’oncle que l’on souhaite tous avoir.
  5. La dernière séance, Eddy Mitchell : J’ai lancé le Projet 30 Ans de Taratata juste à cause de cette chanson. C’est une chanson hyper-américaine, mais c’est également ma France.
  6. Douce France, Charles Trenet : Je regrette comment je l’ai découverte — un scandale dans le métro parisien (lien pas mort vers l’original) — mais c’est sans gêne ni honte l’attitude de ce blog.
  7. Le Montmorillon swing, Nicolas Moro : J’ai interviewer Nicolas Moro après avoir entendu cette chanson, Eddy Mitchell avec plus d’humour. Et je l’ai fait. La Fille aime chanter « Mais non » tout comme lui !
  8. À Rochechouart, Red Cardell : Connu seulement pour ceux qui voient mes posts sur Instagram, ce morceau a une partie de guitare d’exception. On en parlera plus.
  9. Les œufs du marquis, Marie-Josée Neuville : Trouvée pour mon dîner terrifortain, ce qui lui manque en puissance est compensé par de l’humour et un sens du rythme impeccable.
  10. Swing à La Villette, Sandrine Mallick : J’adore cette chanson comme rien d’autre et c’est dommage que Mme Mallick ne soit pas mieux connue. À chaque fois où j’entends « se lâcher, s’abandonner », je fonds.
  11. La sirène, Édith Lefel : Chanteuse guyanaise-martiniquaise avec une histoire tragique, j’aurais écrit sur elle si j’avais plus de temps vers la fin du Tour. Une voix sublime dont on en parlera plus.